UE81 - Sociologie de la connaissance. 2. Division du travail et politisation
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Salle 3.09
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
1er semestre / hebdomadaire, mardi 12:30-14:30
du 9 novembre 2021 au 8 février 2022
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 8 mai 2021 12:55
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Classes sociales Politique Professions Travail
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Cyril Lemieux [référent·e] directeur d'études, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
Après avoir étudié l’an dernier les formes du raisonnement anti-sociologique observables tant dans la vie sociale que dans la pratique des sociologues, et avoir essayé de comprendre les causes sociales de leur reproduction, le séminaire entamera cette année une seconde étape du programme général qu’il s’est donné – celui d’une relance de la « sociologie de la connaissance » dans la définition qu’en donnait Karl Mannheim. C’est désormais la question des processus par lesquels les individus politisent leur existence ou évitent de le faire, qui retiendra notre attention. Une des premières tâches sera de revenir sur les différentes acceptions du terme « politisation » et de conférer à ce terme une définition qui satisfasse aux exigences de la sociologie de la connaissance. Quoique cette idée a parfois été contestée (contestations sur lesquelles nous reviendrons), nous défendrons que l’appartenance professionnelle et à travers elle, la place occupée au sein de la division du travail social (ou pour le dire encore autrement, la position de classe) constituent le déterminant essentiel de la politisation. Quatre axes de réflexion et d’interrogations seront dès lors développés : 1) comment expliquer la relation qui s’établit entre la place qu’occupe une profession au sein de la division générale du travail et la prédilection de ses membres pour certaines visions du monde et certaines idéologies ? ; 2) comment analyser l’effet des transformations historiques de l’organisation d’une profession et de son insertion dans la division générale du travail (hausse de prestige, déclassement…) sur les réorientations politiques et idéologiques de ses membres ? ; 3) comment étudier ethnographiquement les processus de politisation liés à l’intégration professionnelle (mais aussi leurs liens avec la socialisation politique liée à l’intégration dans d’autres groupes primaires tels que la famille, les cercles d’amis, le voisinage ou les communautés religieuses) ? ; 4) Enfin, comment étudier l’effet de la perte d’emploi (chômage, retraite, maladie…) ou de la non-intégration professionnelle (« femme au foyer », étudiant.e.s, précaires…) sur la politisation ? La réflexion se fondera sur des enquêtes empiriques ayant pour cadre la France aussi bien que d’autres pays en Europe et dans le monde. Elle s’adossera au programme de recherche collectif COVIPOL (voir ici), dont l’objet est d’étudier les effets de la crise sanitaire et économique de la Covid sur les processus de politisation au sein de différentes professions composant la société française.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
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Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – Travail écrit (essai de 6 pages) -
Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – Travail écrit (essai de 6 pages)
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
contact par courriel : cyril.lemieux@ehess.fr.
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 8 mai 2021 12:55
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Classes sociales Politique Professions Travail
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Cyril Lemieux [référent·e] directeur d'études, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
Après avoir étudié l’an dernier les formes du raisonnement anti-sociologique observables tant dans la vie sociale que dans la pratique des sociologues, et avoir essayé de comprendre les causes sociales de leur reproduction, le séminaire entamera cette année une seconde étape du programme général qu’il s’est donné – celui d’une relance de la « sociologie de la connaissance » dans la définition qu’en donnait Karl Mannheim. C’est désormais la question des processus par lesquels les individus politisent leur existence ou évitent de le faire, qui retiendra notre attention. Une des premières tâches sera de revenir sur les différentes acceptions du terme « politisation » et de conférer à ce terme une définition qui satisfasse aux exigences de la sociologie de la connaissance. Quoique cette idée a parfois été contestée (contestations sur lesquelles nous reviendrons), nous défendrons que l’appartenance professionnelle et à travers elle, la place occupée au sein de la division du travail social (ou pour le dire encore autrement, la position de classe) constituent le déterminant essentiel de la politisation. Quatre axes de réflexion et d’interrogations seront dès lors développés : 1) comment expliquer la relation qui s’établit entre la place qu’occupe une profession au sein de la division générale du travail et la prédilection de ses membres pour certaines visions du monde et certaines idéologies ? ; 2) comment analyser l’effet des transformations historiques de l’organisation d’une profession et de son insertion dans la division générale du travail (hausse de prestige, déclassement…) sur les réorientations politiques et idéologiques de ses membres ? ; 3) comment étudier ethnographiquement les processus de politisation liés à l’intégration professionnelle (mais aussi leurs liens avec la socialisation politique liée à l’intégration dans d’autres groupes primaires tels que la famille, les cercles d’amis, le voisinage ou les communautés religieuses) ? ; 4) Enfin, comment étudier l’effet de la perte d’emploi (chômage, retraite, maladie…) ou de la non-intégration professionnelle (« femme au foyer », étudiant.e.s, précaires…) sur la politisation ? La réflexion se fondera sur des enquêtes empiriques ayant pour cadre la France aussi bien que d’autres pays en Europe et dans le monde. Elle s’adossera au programme de recherche collectif COVIPOL (voir ici), dont l’objet est d’étudier les effets de la crise sanitaire et économique de la Covid sur les processus de politisation au sein de différentes professions composant la société française.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – Travail écrit (essai de 6 pages) -
Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – Travail écrit (essai de 6 pages)
- Contacts additionnels
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- Informations pratiques
contact par courriel : cyril.lemieux@ehess.fr.
- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Salle 3.09
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
1er semestre / hebdomadaire, mardi 12:30-14:30
du 9 novembre 2021 au 8 février 2022
Nombre de séances : 12