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UE694 - Séminaire de formation à la recherche dans l'aire océanienne


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    2nd semestre / hebdomadaire, mercredi 14:30-16:30
    du 2 mars 2022 au 1er juin 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 17 mai 2022 12:02

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Arts Citoyenneté Coloniales (études) Environnement Histoire Transnational
Aires culturelles
Océanie
Intervenant·e·s
  • Yannick Fer [référent·e]   chargé de recherche, CNRS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
  • Alban Bensa   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Jessica De Largy Healy   chargée de recherche, CNRS

Le séminaire est animé conjointement avec Gwendoline Malogne-Fer (chercheure associée au CMH), Marie Salaün (professeure à l'Université de Paris), Benoît Trépied (chargé de recherche CNRS) et Éric Wittersheim, maître de conférences de l'EHESS).

Ce séminaire pluridisciplinaire réunit des anthropologues, des historien·ne·s, des politistes et des sociologues pour rendre compte de l'état des connaissances et des travaux actuels consacrés à l'étude des sociétés du Pacifique. Outre les recherches menées par les animateur·rice·s du séminaire, Il fait intervenir chaque année plusieurs invité·e·s et porte une attention particulière aux enjeux pratiques et aux conditions de la recherche de terrain en Océanie contemporaine. À chacune des séances sont associées la lecture préalable d'un texte de référence (ou le visionnage d'un film documentaire) et des indications bibliographiques.

Séance 1. 2 mars 2022. Introduction.

Séance 2. 9 mars 2022. "Cannibal Jack, histoire des Beachcombers", exposé de Benoît Trépied (Iris-CNRS).

Séance 3. 16 mars 2022. "Le Pacifique, l’histoire, le monde : à propos du livrede Océaniens de Nicholas Thomas", exposé d'Éric Wittersheim (Iiac-EHESS).

Séance 4. 23 mars 2022. "Les récits des marins français à Tahiti en 1768, et les processus de neutralisation dans la réception de ces récits par le monde savant", exposé d'Anaïs de Haas (LIAS).

 Séance 5. 30 mars 2022. "Décoloniser l’histoire du Pacifique", exposé de Marie Salaün (Urmis-Univ. de Paris).

Séance 6. 6 avril 2022. "Entre écologie et féminisme: comment défendre la terre chez les autochtones du Pacifique", exposé de Barbara Glowczewski (LAS-CNRS).

Séance 7. 13 avril 2022. "Création musicale et dynamiques sociales dans le Pacifique Sud", présentation de Quand la musique s’en mêle (L’Harmattan, 2021), exposé de Monika Stern (Lesc-CNRS).

Séance 8. 20 avril 2022. "La littérature du Pacifique Sud de langue anglaise au prisme de la décolonisation", exposé de Laura Singeot (CREA-UPN).

Séance 9. 11 mai 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). "Décoloniser les musées et les collections océaniennes : vers une nouvelle éthique relationnelle ?", exposé de Jessica De Largy Healy (Lesc-CNRS).

Séance 10. 18 mai 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). Présentation de Toxique. Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie (PUF, 2021), exposé de Sébastien Philippe (Université de Princeton) et Tomas Statius (Disclose).

Séance 11. 25 mai 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). "La décolonisation dans le Pacifique : perspectives générales et focus sur la Nouvelle-Calédonie", exposé de Benoît Trépied (Iris-CNRS) et Éric Wittersheim (Iiac-EHESS).

Séance 12. 1er juin 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). "La construction coloniale d'une urbanité mélanésienne: les politiques de logements à loyer modérés à Port-Vila (1965-1975)", exposé de Marie Durand (LinCS-Université de Strasbourg).


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Pour tout renseignement, écrire aux enseignant·e·s responsables du séminaire.

Direction de travaux des étudiants

Écrire à l'enseignant·e concerné·e.

Réception des candidats
-
Pré-requis

Le séminaire est ouvert à tous les étudiant·e·s en master et doctorat, ouvert aux non-EHESS.


Compte rendu


Ce séminaire vise à donner aux étudiant·e·s un aperçu des enjeux théoriques et méthodologiques liés à la mise en œuvre, dans l’aire océanienne, des outils d’analyse des sciences sociales, dans une perspective pluridisciplinaire qui porte une attention particulière à l’exploration d’objets d’étude contemporains. Il a porté plus spécifiquement en 2021-2022 sur la notion de décolonisation, à la fois pour rendre hommage aux travaux d’Alban Bensa et dans une visée pédagogique. Le thème de la décolonisation fournit en effet un fil directeur particulièrement pertinent pour aborder successivement des questions historiques, anthropologiques ou sociologiques.

Les quatre premières séances ont ainsi porté sur l’histoire de la (dé)colonisation dans le Pacifique insulaire. Benoît Trépied a d’abord exposé ses recherches en cours sur le parcours de Cannibal Jack et plus largement l’histoire des « beachcombers » dans le Pacifique, c’est-à-dire des Européens adoptant plus ou moins durablement le mode de vie autochtone – un sujet qui soulève des questions méthodologiques (du point de vue des sources disponibles notamment) mais aussi sociologiques, comme l’a montré notamment le travail de Christophe Granger sur les conditions de resocialisation de Joseph Kabris, beachcomber aux îles Marquises. Éric Wittersheim est ensuite revenu sur le livre de Nicholas Thomas, Océaniens, et sur les enjeux théoriques et méthodologiques liés à l’élaboration d’une histoire du Pacifique intégrant les circulations internationales et dépassant la seule échelle locale, sur la base d’une critique de l’approche dominante des sociétés océaniennes où la dimension historique et la question du changement historique ont longtemps été peu présentes. Anaïs de Haas a montré, à partir de son étude des récits de marins français à Tahiti en 1768, tout l’intérêt de relire avec attention ces textes pour cerner les relations qui se sont établies à cette époque entre marins et autochtones autour de la sexualité, à distance d’interprétations trop systématiques ou superficielles. Enfin, l’exposé de Marie Salaün a clos cette première série sur l’histoire autour de l’enjeu de « décoloniser l’histoire du Pacifique », en présentant principalement les débats ayant animé le milieu universitaire australien à partir de 1950, année de création d’une chaire d’histoire du Pacifique insulaire à l’Australian National University.

Les trois séances suivantes se sont intéressées aux liens entre décolonisation, militantisme et création artistique dans le Pacifique. Barbara Glowczewski a d’abord présenté la généalogie de réflexions autochtones, principalement aborigènes, associant la critique féministe et les préoccupations écologiques, dans une perspective de type écoféministe. L’exposé de Monika Stern a abordé ensuite les recherches sur la musique dans le Pacifique, les enjeux épistémologiques et politiques autour de la définition des musiques « traditionnelles » et, en contrepoint, toutes les circulations (régionales ou globales) qui nourrissent les productions musicales contemporaines en Océanie. La séance suivante a porté sur la littérature du Pacifique sud de langue anglaise au prisme de la décolonisation, avec un exposé de Laura Singeot. Et cette série s’est conclue par une intervention conjointe de Jessica De Largy Healy et Garance Nyssen sur le thème de la décolonisation des musées : une manière de reprendre et de synthétiser une grande partie des enjeux actuels liées à la décolonisation culturelle dans le Pacifique.

Deux séances ont porté sur la politique de l’État français dans le Pacifique, d’abord en accueillant Sébastien Philippe et Tomas Statius, auteurs d’un travail d’enquête très précis sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires en Polynésie française. Cette séance s’inscrivait dans un contexte où l’État français soutient des tentatives de réécriture de cette histoire des essais nucléaires en contrefeu aux mobilisations récentes d’associations locales revendiquant la pleine reconnaissance et réparation de ces conséquences sanitaires. Benoît Trépied et Éric Wittersheim sont quant à eux revenus sur l’état de la décolonisation dans le Pacifique, en accordant une attention particulière la situation de la Nouvelle-Calédonie, après la tenue d’un référendum sur l’autodétermination largement boycotté par l’électorat kanak.

Cette année de séminaire s’est conclue par un exposé de Marie Durand sur les politiques de logement à loyer modéré à Port Vila (1965-1975), comme illustration de la construction coloniale d’une urbanité mélanésienne.

Dernière modification : 17 mai 2022 12:02

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Arts Citoyenneté Coloniales (études) Environnement Histoire Transnational
Aires culturelles
Océanie
Intervenant·e·s
  • Yannick Fer [référent·e]   chargé de recherche, CNRS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
  • Alban Bensa   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Jessica De Largy Healy   chargée de recherche, CNRS

Le séminaire est animé conjointement avec Gwendoline Malogne-Fer (chercheure associée au CMH), Marie Salaün (professeure à l'Université de Paris), Benoît Trépied (chargé de recherche CNRS) et Éric Wittersheim, maître de conférences de l'EHESS).

Ce séminaire pluridisciplinaire réunit des anthropologues, des historien·ne·s, des politistes et des sociologues pour rendre compte de l'état des connaissances et des travaux actuels consacrés à l'étude des sociétés du Pacifique. Outre les recherches menées par les animateur·rice·s du séminaire, Il fait intervenir chaque année plusieurs invité·e·s et porte une attention particulière aux enjeux pratiques et aux conditions de la recherche de terrain en Océanie contemporaine. À chacune des séances sont associées la lecture préalable d'un texte de référence (ou le visionnage d'un film documentaire) et des indications bibliographiques.

Séance 1. 2 mars 2022. Introduction.

Séance 2. 9 mars 2022. "Cannibal Jack, histoire des Beachcombers", exposé de Benoît Trépied (Iris-CNRS).

Séance 3. 16 mars 2022. "Le Pacifique, l’histoire, le monde : à propos du livrede Océaniens de Nicholas Thomas", exposé d'Éric Wittersheim (Iiac-EHESS).

Séance 4. 23 mars 2022. "Les récits des marins français à Tahiti en 1768, et les processus de neutralisation dans la réception de ces récits par le monde savant", exposé d'Anaïs de Haas (LIAS).

 Séance 5. 30 mars 2022. "Décoloniser l’histoire du Pacifique", exposé de Marie Salaün (Urmis-Univ. de Paris).

Séance 6. 6 avril 2022. "Entre écologie et féminisme: comment défendre la terre chez les autochtones du Pacifique", exposé de Barbara Glowczewski (LAS-CNRS).

Séance 7. 13 avril 2022. "Création musicale et dynamiques sociales dans le Pacifique Sud", présentation de Quand la musique s’en mêle (L’Harmattan, 2021), exposé de Monika Stern (Lesc-CNRS).

Séance 8. 20 avril 2022. "La littérature du Pacifique Sud de langue anglaise au prisme de la décolonisation", exposé de Laura Singeot (CREA-UPN).

Séance 9. 11 mai 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). "Décoloniser les musées et les collections océaniennes : vers une nouvelle éthique relationnelle ?", exposé de Jessica De Largy Healy (Lesc-CNRS).

Séance 10. 18 mai 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). Présentation de Toxique. Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie (PUF, 2021), exposé de Sébastien Philippe (Université de Princeton) et Tomas Statius (Disclose).

Séance 11. 25 mai 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). "La décolonisation dans le Pacifique : perspectives générales et focus sur la Nouvelle-Calédonie", exposé de Benoît Trépied (Iris-CNRS) et Éric Wittersheim (Iiac-EHESS).

Séance 12. 1er juin 2022 (salle 0.016, bât. recherche Sud, campus Condorcet). "La construction coloniale d'une urbanité mélanésienne: les politiques de logements à loyer modérés à Port-Vila (1965-1975)", exposé de Marie Durand (LinCS-Université de Strasbourg).

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Pour tout renseignement, écrire aux enseignant·e·s responsables du séminaire.

Direction de travaux des étudiants

Écrire à l'enseignant·e concerné·e.

Réception des candidats
-
Pré-requis

Le séminaire est ouvert à tous les étudiant·e·s en master et doctorat, ouvert aux non-EHESS.

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    2nd semestre / hebdomadaire, mercredi 14:30-16:30
    du 2 mars 2022 au 1er juin 2022
    Nombre de séances : 12

Ce séminaire vise à donner aux étudiant·e·s un aperçu des enjeux théoriques et méthodologiques liés à la mise en œuvre, dans l’aire océanienne, des outils d’analyse des sciences sociales, dans une perspective pluridisciplinaire qui porte une attention particulière à l’exploration d’objets d’étude contemporains. Il a porté plus spécifiquement en 2021-2022 sur la notion de décolonisation, à la fois pour rendre hommage aux travaux d’Alban Bensa et dans une visée pédagogique. Le thème de la décolonisation fournit en effet un fil directeur particulièrement pertinent pour aborder successivement des questions historiques, anthropologiques ou sociologiques.

Les quatre premières séances ont ainsi porté sur l’histoire de la (dé)colonisation dans le Pacifique insulaire. Benoît Trépied a d’abord exposé ses recherches en cours sur le parcours de Cannibal Jack et plus largement l’histoire des « beachcombers » dans le Pacifique, c’est-à-dire des Européens adoptant plus ou moins durablement le mode de vie autochtone – un sujet qui soulève des questions méthodologiques (du point de vue des sources disponibles notamment) mais aussi sociologiques, comme l’a montré notamment le travail de Christophe Granger sur les conditions de resocialisation de Joseph Kabris, beachcomber aux îles Marquises. Éric Wittersheim est ensuite revenu sur le livre de Nicholas Thomas, Océaniens, et sur les enjeux théoriques et méthodologiques liés à l’élaboration d’une histoire du Pacifique intégrant les circulations internationales et dépassant la seule échelle locale, sur la base d’une critique de l’approche dominante des sociétés océaniennes où la dimension historique et la question du changement historique ont longtemps été peu présentes. Anaïs de Haas a montré, à partir de son étude des récits de marins français à Tahiti en 1768, tout l’intérêt de relire avec attention ces textes pour cerner les relations qui se sont établies à cette époque entre marins et autochtones autour de la sexualité, à distance d’interprétations trop systématiques ou superficielles. Enfin, l’exposé de Marie Salaün a clos cette première série sur l’histoire autour de l’enjeu de « décoloniser l’histoire du Pacifique », en présentant principalement les débats ayant animé le milieu universitaire australien à partir de 1950, année de création d’une chaire d’histoire du Pacifique insulaire à l’Australian National University.

Les trois séances suivantes se sont intéressées aux liens entre décolonisation, militantisme et création artistique dans le Pacifique. Barbara Glowczewski a d’abord présenté la généalogie de réflexions autochtones, principalement aborigènes, associant la critique féministe et les préoccupations écologiques, dans une perspective de type écoféministe. L’exposé de Monika Stern a abordé ensuite les recherches sur la musique dans le Pacifique, les enjeux épistémologiques et politiques autour de la définition des musiques « traditionnelles » et, en contrepoint, toutes les circulations (régionales ou globales) qui nourrissent les productions musicales contemporaines en Océanie. La séance suivante a porté sur la littérature du Pacifique sud de langue anglaise au prisme de la décolonisation, avec un exposé de Laura Singeot. Et cette série s’est conclue par une intervention conjointe de Jessica De Largy Healy et Garance Nyssen sur le thème de la décolonisation des musées : une manière de reprendre et de synthétiser une grande partie des enjeux actuels liées à la décolonisation culturelle dans le Pacifique.

Deux séances ont porté sur la politique de l’État français dans le Pacifique, d’abord en accueillant Sébastien Philippe et Tomas Statius, auteurs d’un travail d’enquête très précis sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires en Polynésie française. Cette séance s’inscrivait dans un contexte où l’État français soutient des tentatives de réécriture de cette histoire des essais nucléaires en contrefeu aux mobilisations récentes d’associations locales revendiquant la pleine reconnaissance et réparation de ces conséquences sanitaires. Benoît Trépied et Éric Wittersheim sont quant à eux revenus sur l’état de la décolonisation dans le Pacifique, en accordant une attention particulière la situation de la Nouvelle-Calédonie, après la tenue d’un référendum sur l’autodétermination largement boycotté par l’électorat kanak.

Cette année de séminaire s’est conclue par un exposé de Marie Durand sur les politiques de logement à loyer modéré à Port Vila (1965-1975), comme illustration de la construction coloniale d’une urbanité mélanésienne.