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UE626 - Des histoires de nombres : une approche historique des calculs, mesures, valeurs chiffrées et représentations de grandeurs
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.08
annuel / bimensuel (1re/3e/5e), jeudi 12:30-14:30
du 4 novembre 2021 au 2 juin 2022
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 29 octobre 2021 13:04
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Anthropologie historique, Histoire, Philosophie et épistémologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie Culture matérielle Épistémologie Histoire Histoire des sciences et des techniques Savoirs
- Aires culturelles
- Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Grégory Chambon [référent·e] directeur d'études, EHESS / Anthropologie et histoire des mondes antiques (AnHiMA)
- Giovanna C. Cifoletti directrice d'études (retraité·e), EHESS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)
Notre environnement physique, médiatique et culturel est tellement saturé de nombres et de données chiffrées que leur origine, leur élaboration et leur sens finissent par être oubliés ou par passer inaperçus. On concède généralement que les nombres constituent l'un des instruments naturels et efficaces qui aide à appréhender individuellement et collectivement le monde. On leur confère naturellement une rationalité, une universalité et une objectivité qui occultent le fait qu’ils dépendent des usages. Depuis l'antiquité, on accorde alors une confiance absolue aux dispositifs de mesure et de traduction chiffrée de toutes sortes de réalités, naturelles et humaines.
Mais ces dispositifs ont une histoire complexe qui ne peut être dissociée d’un contexte social, culturel et politique. Penser, utiliser et écrire un nombre ne vont en fait pas de soi et font appel à un rapport particulier à la notion même de « nombre » qui se définit avant tout socialement et culturellement. Si on comprend la numératie (numeracy), comme les connaissances et les compétences requises pour gérer les exigences relatives aux calculs et aux nombres dans diverses situations, que ce soit en milieu scolaire, dans la vie professionnelle ou la vie de tous les jours, la trace de ces connaissances doit être recherchée non seulement dans des documentations scientifique ou en lien avec la vie pratique mais également dans la culture matérielle (artefacts, instruments...).
Cette UE propose de définir avec les étudiants un appareil critique et une méthodologie multidisciplinaire (histoire des sciences, anthropologie, sociologie, philosophie, psychologie cognitive) sur plusieurs cas d'études pour mieux appréhender non seulement les « données chiffrées » mais également le « sens » sous-jacent du nombre, qui se construit dans un cadre à la fois cognitif et culturel.
Le programme sera présenté à la rentrée.
Master
-
Séminaires de tronc commun
– Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
Renseignements par courriel
- Direction de travaux des étudiants
Direction de masterants et de doctorants
- Réception des candidats
Sur rendez-vous
- Pré-requis
Pas de pré-requis
Compte rendu
Nous avons continué d’explorer cette année les usages des nombres dans différents domaines, en essayant d’historiciser le concept de nombre plutôt que d’écrire l’histoire d’un concept calqué sur la définition moderne du nombre. Plusieurs chercheurs sont intervenus lors des séances afin de répondre à une double demande de notre part : présenter la façon, scientifique et/ou épistémologique, dont ils travaillent sur ou avec les nombres d’une part, et faire preuve d’un approche réflexive sur leur propre rapport aux nombres dans leur recherche d’autre part.
Nous avons commencé par discuter de la « question des origines », qui n’a aucun fondement épistémologique et historique, et nécessite une nouvelle problématisation des liens entre écriture des choses et écriture des nombres dès l’apparition de l’écrit dans les sociétés antiques. Nous avons continué à enquêter sur ces liens à travers différents cas d’études, sur la spatialisation et la métaphore dans le traitement des problèmes et sur le paradigme de l’écriture formelle à l’émergence non-écrite des formes chez Turing. Mais le nombre constitue aussi un des aspects fondamentaux de l’art de penser propre à une communauté et même à une société, en lien avec des pratiques de calculs, de mesures mais aussi d’argumentation, ce que nous avons pu constater à travers les l’étude des travaux des algébristes de la Renaissance.
Nous avons également convoqué des études en sociologie, par une approche socio-historique de l’usage des nombres dans la gestion des océans de l’Est du Canada, et en anthropologie, en nous concentrant, par une approche réflexive, sur l’historiographie des numérations concrètes des sociétés dites « primitives ».
Dernière modification : 29 octobre 2021 13:04
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Anthropologie historique, Histoire, Philosophie et épistémologie
- Page web
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- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie Culture matérielle Épistémologie Histoire Histoire des sciences et des techniques Savoirs
- Aires culturelles
- Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Grégory Chambon [référent·e] directeur d'études, EHESS / Anthropologie et histoire des mondes antiques (AnHiMA)
- Giovanna C. Cifoletti directrice d'études (retraité·e), EHESS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)
Notre environnement physique, médiatique et culturel est tellement saturé de nombres et de données chiffrées que leur origine, leur élaboration et leur sens finissent par être oubliés ou par passer inaperçus. On concède généralement que les nombres constituent l'un des instruments naturels et efficaces qui aide à appréhender individuellement et collectivement le monde. On leur confère naturellement une rationalité, une universalité et une objectivité qui occultent le fait qu’ils dépendent des usages. Depuis l'antiquité, on accorde alors une confiance absolue aux dispositifs de mesure et de traduction chiffrée de toutes sortes de réalités, naturelles et humaines.
Mais ces dispositifs ont une histoire complexe qui ne peut être dissociée d’un contexte social, culturel et politique. Penser, utiliser et écrire un nombre ne vont en fait pas de soi et font appel à un rapport particulier à la notion même de « nombre » qui se définit avant tout socialement et culturellement. Si on comprend la numératie (numeracy), comme les connaissances et les compétences requises pour gérer les exigences relatives aux calculs et aux nombres dans diverses situations, que ce soit en milieu scolaire, dans la vie professionnelle ou la vie de tous les jours, la trace de ces connaissances doit être recherchée non seulement dans des documentations scientifique ou en lien avec la vie pratique mais également dans la culture matérielle (artefacts, instruments...).
Cette UE propose de définir avec les étudiants un appareil critique et une méthodologie multidisciplinaire (histoire des sciences, anthropologie, sociologie, philosophie, psychologie cognitive) sur plusieurs cas d'études pour mieux appréhender non seulement les « données chiffrées » mais également le « sens » sous-jacent du nombre, qui se construit dans un cadre à la fois cognitif et culturel.
Le programme sera présenté à la rentrée.
-
Séminaires de tronc commun
– Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
Renseignements par courriel
- Direction de travaux des étudiants
Direction de masterants et de doctorants
- Réception des candidats
Sur rendez-vous
- Pré-requis
Pas de pré-requis
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.08
annuel / bimensuel (1re/3e/5e), jeudi 12:30-14:30
du 4 novembre 2021 au 2 juin 2022
Nombre de séances : 12
Nous avons continué d’explorer cette année les usages des nombres dans différents domaines, en essayant d’historiciser le concept de nombre plutôt que d’écrire l’histoire d’un concept calqué sur la définition moderne du nombre. Plusieurs chercheurs sont intervenus lors des séances afin de répondre à une double demande de notre part : présenter la façon, scientifique et/ou épistémologique, dont ils travaillent sur ou avec les nombres d’une part, et faire preuve d’un approche réflexive sur leur propre rapport aux nombres dans leur recherche d’autre part.
Nous avons commencé par discuter de la « question des origines », qui n’a aucun fondement épistémologique et historique, et nécessite une nouvelle problématisation des liens entre écriture des choses et écriture des nombres dès l’apparition de l’écrit dans les sociétés antiques. Nous avons continué à enquêter sur ces liens à travers différents cas d’études, sur la spatialisation et la métaphore dans le traitement des problèmes et sur le paradigme de l’écriture formelle à l’émergence non-écrite des formes chez Turing. Mais le nombre constitue aussi un des aspects fondamentaux de l’art de penser propre à une communauté et même à une société, en lien avec des pratiques de calculs, de mesures mais aussi d’argumentation, ce que nous avons pu constater à travers les l’étude des travaux des algébristes de la Renaissance.
Nous avons également convoqué des études en sociologie, par une approche socio-historique de l’usage des nombres dans la gestion des océans de l’Est du Canada, et en anthropologie, en nous concentrant, par une approche réflexive, sur l’historiographie des numérations concrètes des sociétés dites « primitives ».