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UE604 - Espaces sexués : morphologies du mystère (en hommage à Dimitri Karadimas)


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    2nd semestre / hebdomadaire, vendredi 12:30-14:30
    du 4 mars 2022 au 24 juin 2022
    Nombre de séances : 13


Description


Dernière modification : 18 mai 2022 13:55

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie sociale Antiquité (sciences de l’) Architecture Corps Espace Espace social Genre Morphologie Rituel Sexualité Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Europe Transméditerranée Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Klaus Hamberger [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)

Dans un texte inédit consacré aux mystères gréco-romains de Cybèle et d’Attis (en rapport d’osmose et de concurrence avec le premier christianisme), Dimitri Karadimas (1966-2017) a proposé d’interpréter le corps d’Attis, héros auto-châtré, comme une figuration voilée du sexe féminin. « Voilée » au sens littéral, en ce qu’elle figure les plis du sexe par ceux d’un manteau surmonté d’une capuche ou d’un bonnet phrygien. Le thème du voile à connotation sexuelle apparait également dans les formules employées lors des rites d’Attis, où il semble renvoyer à l’entrée dans l’espace initiatique. A une échelle spatiale encore plus large, mise en relief par Philippe Borgeaud, le rapport initiatique à Cybèle, la « Mère des dieux », se décline comme un rapport des cités grecques et romaines au territoire étranger et obscur de l’Asie mineure intérieure.

Réitérée à plusieurs niveaux – organe, vêtement, sanctuaire, territoire – la figure d’une intériorité voilée se prête à une analyse proprement morphologique du mystère en tant qu’espace sexué et sexuant (ou encore transsexuant, dans la mesure où la transformation initiatique entraîne ici l’émasculation). À la lumière de l’interprétation ingénieuse et osée de Karadimas, les cultes de mystère de l’antiquité ouvrent ainsi un champ d’application particulièrement complexe à une approche spatiale du genre, comme nous essayons de l’élaborer dans ce séminaire depuis plusieurs années. Appuyé sur des matériaux ethnographiques d’autres régions du monde (qui confirment en partie l’intuition de Karadimas) et aidé par des spécialistes de l’antiquité dont nous solliciterons la compagnie, le séminaire de cette année tentera de traverser certaines contrées de ce champ pour en retracer les lignes de force. Sans être une entreprise de décryptage, ce voyage sera aussi l’occasion de nous interroger sur les implications initiatiques, spatiales et sexuées de la quête du sens caché.

La séance du 20 mai se déroulera en salle 0.016, bâtiment recherche Sud, campus Condorcet

La séance du 3 juin se déroulera en salle 0.016, bâtiment recherche Sud, campus Condorcet

La séance du 10 juin se déroulera en salle 3.08, Centre des colloques, campus Condorcet

La séance du 17 juin se déroulera en salle 3.06, Centre des colloques, campus Condorcet

La séance du 24 juin se déroulera en salle 3.09, Centre des colloques, campus Condorcet


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Anthropologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit

Renseignements


Contacts additionnels
-
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire de cette année s’est proposé d’explorer les hypothèses d’un texte inédit de notre collègue Dimitri Karadimas (1966-2017) consacré aux mystères d’Attis qui se déployaient notamment dans l’Empire romain, en étroite osmose et concurrence avec le premier christianisme. L’argument central de ce texte consiste à considérer Attis comme la personnification d’une vulve, et plus précisément de la vulve du corps maternel dont il est issu et dont il continue de constituer une partie. Inédit au moment de sa rédaction (bien qu’entre-temps formulé indépendamment par Alvar et al. 2019), cet argument se fonde essentiellement sur une analyse conjointe de l’iconographie et de la mythologie d’Attis, mettant en avant un schéma morphologique récurrent que l’on retrouve à plusieurs niveaux : dans le vêtement d’Attis (caractérisé par une tunique aux pans ouverts rappelant les petites lèvres et d’un bonnet phrygien rappelant le clitoris), dans la blessure d’arbre évoquée par certaines variantes du mythe d’Attis, ou encore dans les grottes surmontées de sommets rocheux qui constituaient les sanctuaires de son culte en Phrygie. En s’intéressant aux pratiques rituelles, on peut y ajouter d’autres dimensions, telles les formules employées lors des rites d’Attis, dont les termes (kolpos, pastos) renvoient simultanément au giron, au rideau de lit, à la chambre initiatique et à la caverne souterraine, ou encore, l’espace à la fois étranger et maternel que constituaient les montagnes de l’Asie mineure intérieure pour l’imaginaire romain.

Dans une première approche, ces variations d’une intériorité voilée déclinée à différentes échelles – territoire, paysage, sanctuaire, vêtement, organe – semblent s’agencer de sorte que chaque espace extérieur cache (et en même temps symbolise) l’espace intérieur qu’il englobe, selon une logique qui caractérise aussi bien le parcours du néophyte pénétrant dans le sanctuaire que celui du chercheur perçant le secret des textes. Caractéristique d’une tradition de recherche qui culmine avec Frazer, cette lecture initiatique des mythes (et des rites qu’ils sont supposés trahir) a été critiquée dès le XXe siècle : non seulement les textes antiques restent muets sur la signification du vêtement d’Attis, ils ne permettent pas non plus de reconstruire le parcours mystérique comme un mouvement pénétratif de l’extérieur vers l’intérieur, calqué sur les initiations masculines. En effet, les mystères d’Attis étaient mixtes (à tendance féminine), et les formules n’évoquent l’acte de « glisser sous le voile » qu’en combinaison avec celui de « porter le kernos », récipient rituel dans lequel on transportait, selon une interprétation, les testicules de l’animal sacrifié, lui-même substitut du sacrifiant. Ces deux mouvements, pénétratif et réceptif, se condensent dans le geste d’autocastration d’Attis et de ses officiants (les galles), qui, dans une transe publique, fécondent la terre avec leur sang en même temps qu’ils se transforment en femmes. La dynamique spatio-corporelle des mystères d’Attis revêt la complexité d’une initiation transgenre.

Cette complexité se retrouve dans son iconographie, comme le texte de Karadimas s’est attelé à le montrer. Si les plis de la tunique évoquent une intériorité qui s’ouvre, le bonnet phrygien qui la surmonte est une excroissance. Être castré, Attis est aussi un être phallique, à l’instar d’autres génies encapuchonnés. S’il personnifie la vulve, c’est en mobilisant les aspects féminins et masculins de cet organe. En étudiant son iconographie plus en détail, on constate que les deux aspects se transforment de concert : l’ouverture de la tunique est minimale lorsque jambes et bras sont croisés (Attis tristis), elle devient maximale lorsque les jambes bougent et le bras se lève (Attis hilaris). Véritable opérateur morpho-dynamique, la figure d’Attis condense non seulement deux formes contraires (vulvaire et phallique) mais synchronise aussi les rythmes de leur activation (fermeture et ouverture, immobilité et mobilité) qui distinguent d’habitude les initiations féminines et masculines.

Partant d’une lecture critique du texte de Karadimas, les intervenant.es du séminaire ont tenté de déceler les dynamiques complexes qui se croisent dans cette figure, en mobilisant, outre les recherches actuelles sur les rites d’Attis (Philippe Borgeaud), les exemples contrastifs des rites de Demeter et de Mithra (Claude Calame, Nicole Belayche), avec une attention particulière aux modes vestimentaires du voilement et du dévoilement (Renée Koch-Piettre, Nicole Belmont, Emmanuelle Palermiti, Klaus Hamberger), pour conclure par des réflexions générales sur l’anthropomorphisme en tant qu’objet et outil de la recherche (Vinciane Pirenne-Delforge, Philippe Borgeaud). Le séminaire s’est clos sur un rituel expérimental.

Publications
  • Avec Francesca Fanciulli, « Le genre comme style technique. Une approche morphologique de la division sexuante du travail », Techniques & Culture, 77, Supplément, https://journals.openedition.org/tc/17083
  • Avec Emma Gobin et Michael Houseman, « Expériences Initiatiques du Genre », L’Homme, 239-240.
  • « Les espaces initiatiques comme fabriques du genre : parcours ouest-africains », L’Homme, 239‑240, p. 267‑322.
  • Avec Elina Kurovskaya, Emma Gobin, Francesca Fanciulli, Jean Cittone, Leoni Unger, Mathilde Heslon, Maurizio Esposito La Rossa, Michael Houseman et Robin Salot, « The Red and the Black II : retours croisés sur une expérience rituelle », L’Homme, 239‑240, p. 25‑58.

Dernière modification : 18 mai 2022 13:55

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie sociale Antiquité (sciences de l’) Architecture Corps Espace Espace social Genre Morphologie Rituel Sexualité Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Europe Transméditerranée Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Klaus Hamberger [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)

Dans un texte inédit consacré aux mystères gréco-romains de Cybèle et d’Attis (en rapport d’osmose et de concurrence avec le premier christianisme), Dimitri Karadimas (1966-2017) a proposé d’interpréter le corps d’Attis, héros auto-châtré, comme une figuration voilée du sexe féminin. « Voilée » au sens littéral, en ce qu’elle figure les plis du sexe par ceux d’un manteau surmonté d’une capuche ou d’un bonnet phrygien. Le thème du voile à connotation sexuelle apparait également dans les formules employées lors des rites d’Attis, où il semble renvoyer à l’entrée dans l’espace initiatique. A une échelle spatiale encore plus large, mise en relief par Philippe Borgeaud, le rapport initiatique à Cybèle, la « Mère des dieux », se décline comme un rapport des cités grecques et romaines au territoire étranger et obscur de l’Asie mineure intérieure.

Réitérée à plusieurs niveaux – organe, vêtement, sanctuaire, territoire – la figure d’une intériorité voilée se prête à une analyse proprement morphologique du mystère en tant qu’espace sexué et sexuant (ou encore transsexuant, dans la mesure où la transformation initiatique entraîne ici l’émasculation). À la lumière de l’interprétation ingénieuse et osée de Karadimas, les cultes de mystère de l’antiquité ouvrent ainsi un champ d’application particulièrement complexe à une approche spatiale du genre, comme nous essayons de l’élaborer dans ce séminaire depuis plusieurs années. Appuyé sur des matériaux ethnographiques d’autres régions du monde (qui confirment en partie l’intuition de Karadimas) et aidé par des spécialistes de l’antiquité dont nous solliciterons la compagnie, le séminaire de cette année tentera de traverser certaines contrées de ce champ pour en retracer les lignes de force. Sans être une entreprise de décryptage, ce voyage sera aussi l’occasion de nous interroger sur les implications initiatiques, spatiales et sexuées de la quête du sens caché.

La séance du 20 mai se déroulera en salle 0.016, bâtiment recherche Sud, campus Condorcet

La séance du 3 juin se déroulera en salle 0.016, bâtiment recherche Sud, campus Condorcet

La séance du 10 juin se déroulera en salle 3.08, Centre des colloques, campus Condorcet

La séance du 17 juin se déroulera en salle 3.06, Centre des colloques, campus Condorcet

La séance du 24 juin se déroulera en salle 3.09, Centre des colloques, campus Condorcet

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Anthropologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – travail écrit
Contacts additionnels
-
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

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Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-
  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    2nd semestre / hebdomadaire, vendredi 12:30-14:30
    du 4 mars 2022 au 24 juin 2022
    Nombre de séances : 13

Le séminaire de cette année s’est proposé d’explorer les hypothèses d’un texte inédit de notre collègue Dimitri Karadimas (1966-2017) consacré aux mystères d’Attis qui se déployaient notamment dans l’Empire romain, en étroite osmose et concurrence avec le premier christianisme. L’argument central de ce texte consiste à considérer Attis comme la personnification d’une vulve, et plus précisément de la vulve du corps maternel dont il est issu et dont il continue de constituer une partie. Inédit au moment de sa rédaction (bien qu’entre-temps formulé indépendamment par Alvar et al. 2019), cet argument se fonde essentiellement sur une analyse conjointe de l’iconographie et de la mythologie d’Attis, mettant en avant un schéma morphologique récurrent que l’on retrouve à plusieurs niveaux : dans le vêtement d’Attis (caractérisé par une tunique aux pans ouverts rappelant les petites lèvres et d’un bonnet phrygien rappelant le clitoris), dans la blessure d’arbre évoquée par certaines variantes du mythe d’Attis, ou encore dans les grottes surmontées de sommets rocheux qui constituaient les sanctuaires de son culte en Phrygie. En s’intéressant aux pratiques rituelles, on peut y ajouter d’autres dimensions, telles les formules employées lors des rites d’Attis, dont les termes (kolpos, pastos) renvoient simultanément au giron, au rideau de lit, à la chambre initiatique et à la caverne souterraine, ou encore, l’espace à la fois étranger et maternel que constituaient les montagnes de l’Asie mineure intérieure pour l’imaginaire romain.

Dans une première approche, ces variations d’une intériorité voilée déclinée à différentes échelles – territoire, paysage, sanctuaire, vêtement, organe – semblent s’agencer de sorte que chaque espace extérieur cache (et en même temps symbolise) l’espace intérieur qu’il englobe, selon une logique qui caractérise aussi bien le parcours du néophyte pénétrant dans le sanctuaire que celui du chercheur perçant le secret des textes. Caractéristique d’une tradition de recherche qui culmine avec Frazer, cette lecture initiatique des mythes (et des rites qu’ils sont supposés trahir) a été critiquée dès le XXe siècle : non seulement les textes antiques restent muets sur la signification du vêtement d’Attis, ils ne permettent pas non plus de reconstruire le parcours mystérique comme un mouvement pénétratif de l’extérieur vers l’intérieur, calqué sur les initiations masculines. En effet, les mystères d’Attis étaient mixtes (à tendance féminine), et les formules n’évoquent l’acte de « glisser sous le voile » qu’en combinaison avec celui de « porter le kernos », récipient rituel dans lequel on transportait, selon une interprétation, les testicules de l’animal sacrifié, lui-même substitut du sacrifiant. Ces deux mouvements, pénétratif et réceptif, se condensent dans le geste d’autocastration d’Attis et de ses officiants (les galles), qui, dans une transe publique, fécondent la terre avec leur sang en même temps qu’ils se transforment en femmes. La dynamique spatio-corporelle des mystères d’Attis revêt la complexité d’une initiation transgenre.

Cette complexité se retrouve dans son iconographie, comme le texte de Karadimas s’est attelé à le montrer. Si les plis de la tunique évoquent une intériorité qui s’ouvre, le bonnet phrygien qui la surmonte est une excroissance. Être castré, Attis est aussi un être phallique, à l’instar d’autres génies encapuchonnés. S’il personnifie la vulve, c’est en mobilisant les aspects féminins et masculins de cet organe. En étudiant son iconographie plus en détail, on constate que les deux aspects se transforment de concert : l’ouverture de la tunique est minimale lorsque jambes et bras sont croisés (Attis tristis), elle devient maximale lorsque les jambes bougent et le bras se lève (Attis hilaris). Véritable opérateur morpho-dynamique, la figure d’Attis condense non seulement deux formes contraires (vulvaire et phallique) mais synchronise aussi les rythmes de leur activation (fermeture et ouverture, immobilité et mobilité) qui distinguent d’habitude les initiations féminines et masculines.

Partant d’une lecture critique du texte de Karadimas, les intervenant.es du séminaire ont tenté de déceler les dynamiques complexes qui se croisent dans cette figure, en mobilisant, outre les recherches actuelles sur les rites d’Attis (Philippe Borgeaud), les exemples contrastifs des rites de Demeter et de Mithra (Claude Calame, Nicole Belayche), avec une attention particulière aux modes vestimentaires du voilement et du dévoilement (Renée Koch-Piettre, Nicole Belmont, Emmanuelle Palermiti, Klaus Hamberger), pour conclure par des réflexions générales sur l’anthropomorphisme en tant qu’objet et outil de la recherche (Vinciane Pirenne-Delforge, Philippe Borgeaud). Le séminaire s’est clos sur un rituel expérimental.

Publications
  • Avec Francesca Fanciulli, « Le genre comme style technique. Une approche morphologique de la division sexuante du travail », Techniques & Culture, 77, Supplément, https://journals.openedition.org/tc/17083
  • Avec Emma Gobin et Michael Houseman, « Expériences Initiatiques du Genre », L’Homme, 239-240.
  • « Les espaces initiatiques comme fabriques du genre : parcours ouest-africains », L’Homme, 239‑240, p. 267‑322.
  • Avec Elina Kurovskaya, Emma Gobin, Francesca Fanciulli, Jean Cittone, Leoni Unger, Mathilde Heslon, Maurizio Esposito La Rossa, Michael Houseman et Robin Salot, « The Red and the Black II : retours croisés sur une expérience rituelle », L’Homme, 239‑240, p. 25‑58.