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UE57 - Espaces, acteurs et dynamiques du travail en milieu colonial


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 16:30-18:30
    du 28 octobre 2021 au 9 juin 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 17 mai 2022 15:55

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
anglais espagnol français
Mots-clés
Coloniales (études) Dynamiques sociales Empire Espace Ethnicité Globalisation Histoire Racismes et races Spatialisation, territoires Travail Urbaines (études) Ville
Aires culturelles
Amériques Atlantiques (mondes) Ibérique (monde)
Intervenant·e·s
  • Jean-Paul Zuñiga [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Groupe d'études ibériques (CRH-GEI)

Ce séminaire s’intéresse à la spatialisation des dynamiques sociales des villes coloniales lues à travers les pratiques des acteurs du travail urbain, trop souvent abordées à travers le seul critère de la couleur de la peau. Couleur, ethnicité et  race sont en effet des catégories imprégnant l’historiographie des mondes coloniaux, suggérant implicitement leur rôle en tant que principes explicatifs de ces sociétés. À partir d’une démarche d’histoire sociale, ce séminaire se propose au contraire d’aborder le monde du travail urbain à travers les pratiques des acteurs sociaux, porteuses aussi de visions du monde, et non seulement à travers les discours savants de l’époque. Ce travail permettra de resituer la question de la couleur à l’intérieur des diverses réalités urbaines du monde colonial hispanique, sans perdre de vue une perspective comparée avec d’autres réalités. La maison, le quartier, la ville et son territoire, les interactions sociales dont ils étaient le théâtre, seront ainsi au cœur de nos recherches, particulièrement attentives à l’inscription spatiale et territoriale des parcours sociaux et identitaires.

Ouvert aux étudiants de doctorat et de master, ce séminaire fait une large place à la présentation et à la discussion d'outils méthodologiques, certaines séances étant de ce point de vue des ateliers de recherche. Un mini colloque des participants au séminaire clôture l'activité de l'année.

La séance du 12 mai se déroulera en salle 0.016, bât. recherche sud, campus Condorcet

La séance du 9 juin se déroulera en salle 0.016, bât. recherche sud, campus Condorcet

 


Master


  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

anglais et espagnol lus.


Compte rendu


Cette année le séminaire a eu trois pôles très affirmés : discussion conceptuelle ; travail sur archives et documents de la pratique ; présentations de travaux et approches contemporains en histoire du monde colonial. Bien que dans la pratique l’organisation du séminaire ait amplement privilégié une discussion de concert de ces trois aspects, le séminaire a régulièrement ménagé des « haltes » analytiques afin de mettre en évidence chacun de ces différents aspects et les discuter.

Les principales thématiques ayant occupé les discussions au sein du séminaire cette année ont donc porté sur la critique des catégories habituellement mobilisées par l’historiographie, le débat portant essentiellement sur leur adéquation ou non aux réalités du travail et de la vie sociale en Amérique hispanique que ce séminaire souhaite mettre en avant. Nous nous sommes ainsi interrogés sur le contenu du terme « colonial » (quand convient-il de le mobiliser ? Désigne-t-il toute relation sociale dès lors qu’elle a lieu dans les régions du continent américain dominées par les Européens et leurs descendants ? ). Cette discussion court en filigrane dans l’analyse critique de bien des comparaisons effectuées pendant l’année entre modalités de l’organisation du travail dans différentes sociétés de l’époque moderne, en Amérique et en Europe. Parallèlement à cette recherche de précision conceptuelle, nous avons également interrogé les termes issus de la documentation elle-même, afin d’en comprendre la portée dans chacun des contextes étudiés : corporation, apprenti (et apprentissage), métier, office, urbain, rural, plèbe, ont été autant de termes passés au crible de cet examen. Les moyens de comprendre au plus près de chaque contexte les logiques que les acteurs mobilisent (ou non) en tant que « source » pour le travail historique ont également suscité débats et discussions.

Un travail pratique sur des sources documentaires a enrichi considérablement toutes ces préoccupations théoriques. L’analyse collective, au sein même du séminaire, de différents corpus a bien souvent été menée dans un va-et-vient critique avec des articles récents et moins récents dont nous nous sommes emparés. Le passage en revue et la discussion de contrats d’apprentissage, et la sociologie des apprentis qui en émergeait, dans différents contextes américains aux XVIIe et XVIIIe siècles, nous a ainsi permis une analyse fine de recensements nominatifs du XVIIe siècle tout comme l’étude des comptes d’un obraje urbain au milieu du XVIIe siècle. Ces préoccupations en sociologie historique ont également été enrichies par la discussion des travaux doctoraux en cours menés par les différents membres du séminaire ainsi que par celle des présentations de chercheures confirmées : Manoela Pedroza a ainsi parlé des enjeux du travail esclave et de la possession de la terre au Brésil au XVIIIe siècle, tandis que Chloé Ireton a présente des recherches de pointe sur le rapport à l’écrit des personnes réduites en esclavage en Espagne et en Amérique hispanique.

Dernière modification : 17 mai 2022 15:55

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
anglais espagnol français
Mots-clés
Coloniales (études) Dynamiques sociales Empire Espace Ethnicité Globalisation Histoire Racismes et races Spatialisation, territoires Travail Urbaines (études) Ville
Aires culturelles
Amériques Atlantiques (mondes) Ibérique (monde)
Intervenant·e·s
  • Jean-Paul Zuñiga [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Groupe d'études ibériques (CRH-GEI)

Ce séminaire s’intéresse à la spatialisation des dynamiques sociales des villes coloniales lues à travers les pratiques des acteurs du travail urbain, trop souvent abordées à travers le seul critère de la couleur de la peau. Couleur, ethnicité et  race sont en effet des catégories imprégnant l’historiographie des mondes coloniaux, suggérant implicitement leur rôle en tant que principes explicatifs de ces sociétés. À partir d’une démarche d’histoire sociale, ce séminaire se propose au contraire d’aborder le monde du travail urbain à travers les pratiques des acteurs sociaux, porteuses aussi de visions du monde, et non seulement à travers les discours savants de l’époque. Ce travail permettra de resituer la question de la couleur à l’intérieur des diverses réalités urbaines du monde colonial hispanique, sans perdre de vue une perspective comparée avec d’autres réalités. La maison, le quartier, la ville et son territoire, les interactions sociales dont ils étaient le théâtre, seront ainsi au cœur de nos recherches, particulièrement attentives à l’inscription spatiale et territoriale des parcours sociaux et identitaires.

Ouvert aux étudiants de doctorat et de master, ce séminaire fait une large place à la présentation et à la discussion d'outils méthodologiques, certaines séances étant de ce point de vue des ateliers de recherche. Un mini colloque des participants au séminaire clôture l'activité de l'année.

La séance du 12 mai se déroulera en salle 0.016, bât. recherche sud, campus Condorcet

La séance du 9 juin se déroulera en salle 0.016, bât. recherche sud, campus Condorcet

 

  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

anglais et espagnol lus.

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 16:30-18:30
    du 28 octobre 2021 au 9 juin 2022
    Nombre de séances : 12

Cette année le séminaire a eu trois pôles très affirmés : discussion conceptuelle ; travail sur archives et documents de la pratique ; présentations de travaux et approches contemporains en histoire du monde colonial. Bien que dans la pratique l’organisation du séminaire ait amplement privilégié une discussion de concert de ces trois aspects, le séminaire a régulièrement ménagé des « haltes » analytiques afin de mettre en évidence chacun de ces différents aspects et les discuter.

Les principales thématiques ayant occupé les discussions au sein du séminaire cette année ont donc porté sur la critique des catégories habituellement mobilisées par l’historiographie, le débat portant essentiellement sur leur adéquation ou non aux réalités du travail et de la vie sociale en Amérique hispanique que ce séminaire souhaite mettre en avant. Nous nous sommes ainsi interrogés sur le contenu du terme « colonial » (quand convient-il de le mobiliser ? Désigne-t-il toute relation sociale dès lors qu’elle a lieu dans les régions du continent américain dominées par les Européens et leurs descendants ? ). Cette discussion court en filigrane dans l’analyse critique de bien des comparaisons effectuées pendant l’année entre modalités de l’organisation du travail dans différentes sociétés de l’époque moderne, en Amérique et en Europe. Parallèlement à cette recherche de précision conceptuelle, nous avons également interrogé les termes issus de la documentation elle-même, afin d’en comprendre la portée dans chacun des contextes étudiés : corporation, apprenti (et apprentissage), métier, office, urbain, rural, plèbe, ont été autant de termes passés au crible de cet examen. Les moyens de comprendre au plus près de chaque contexte les logiques que les acteurs mobilisent (ou non) en tant que « source » pour le travail historique ont également suscité débats et discussions.

Un travail pratique sur des sources documentaires a enrichi considérablement toutes ces préoccupations théoriques. L’analyse collective, au sein même du séminaire, de différents corpus a bien souvent été menée dans un va-et-vient critique avec des articles récents et moins récents dont nous nous sommes emparés. Le passage en revue et la discussion de contrats d’apprentissage, et la sociologie des apprentis qui en émergeait, dans différents contextes américains aux XVIIe et XVIIIe siècles, nous a ainsi permis une analyse fine de recensements nominatifs du XVIIe siècle tout comme l’étude des comptes d’un obraje urbain au milieu du XVIIe siècle. Ces préoccupations en sociologie historique ont également été enrichies par la discussion des travaux doctoraux en cours menés par les différents membres du séminaire ainsi que par celle des présentations de chercheures confirmées : Manoela Pedroza a ainsi parlé des enjeux du travail esclave et de la possession de la terre au Brésil au XVIIIe siècle, tandis que Chloé Ireton a présente des recherches de pointe sur le rapport à l’écrit des personnes réduites en esclavage en Espagne et en Amérique hispanique.