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UE537 - Entre Orient, Occident et Islam. Art, archéologie et images


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A602
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 14:00-16:00
    du 18 novembre 2021 au 21 avril 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 20 septembre 2022 11:55

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Archéologie, Histoire
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Archéologie Arts Culture visuelle Histoire Histoire culturelle Histoire environnementale
Aires culturelles
Arabe (monde) Asie centrale Iranien (monde) Méditerranéens (mondes) Musulmans (mondes) Turc (domaine)
Intervenant·e·s
  • Frédéric Hitzel [référent·e]   chargé de recherche, CNRS / Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
  • Anna Caiozzo   professeure des universités, Université d'Orléans
  • Georges Sidéris   maître de conférences, Sorbonne Université

Le séminaire pluridisciplinaire « Entre Orient, Occident et Islam. Art, archéologie et images » explore de nombreux aspects de l'histoire culturelle des mondes musulmans : plusieurs thématiques seront proposées au cours de l'année 2021-2022, des conférences sur les arts de l'islam (époque médiévale et monde turco-ottoman).  Une thématique portant sur « L'idée de nature et sur sa représentation entre Orient et Occident » sera abordée dans le courant du premier semestre. En effet, dans un monde de plus en plus tourné vers des préoccupations écologiques et où la nature, tant végétale qu'animale, devient un enjeu majeur, on peut se demander quelle en était la conception dans les mondes anciens et modernes. Comment les cultures lettrées  représentaient-elles les animaux et les végétaux, quelle place leur étaient affectés dans la pensée, dans les sciences et dans les arts ? Ce sont ces questionnements qui seront évoqués par les différents intervenants.

Au second semestre, nous aborderons plus particulièrement le monde turc à travers les échanges, souvent anciens, entre Constantinople/Istanbul et les pays européens, soulignant la variété des créations, autant intellectuelles, qu'artistiques et culturelles.

18 novembre 2021 : Guillaume DE VAULX (IFPO, Beyrouth) « L’épître sur les animaux des Frères en pureté (Rasa’il Ikhwan Al-Safa). L’animal, pierre de touche de l’anthropologie, l’homme principe de la zoologie et la dispute entre les deux sur le religieux ».

Un navire humain fait naufrage sur l’île du roi des djinns où l’entente règne entre toutes les espèces. Les naufragés prétendent qu’ils sont les seigneurs, que les animaux sont leurs serviteurs. S’engage alors un procès dans lequel les représentants des nations humaines se succèdent pour prouver leur supériorité. Les familles animales se relaient pour les réfuter. Telle est l’épître sur les animaux des Frères en Pureté. Une fable-fleuve, un joyau inespéré de la littérature arabe intercalé entre un traité de botanique et un traité d’anatomie. Tout à la fois divertissement et œuvre de mobilisation politique, miroir tendu au prince aussi bien qu’aux peuples, hymne de louange au Créateur, dispute théologique autour du privilège de l’homme dans la Création, allégorie du système philosophique des Frères en Pureté, le Procès animal de la domination humaine, qui connut un grand retentissement depuis les Mille et une nuitsjusqu’à la Ferme des animaux d’Orwell, n’a pas fini de nous donner à penser et à débattre. Pour restituer l’œuvre dans sa forme authentique et en offrir les clefs de lecture, il aura fallu se confronter à des manuscrits aux versions contradictoires, réaliser l’enquête historique replaçant le texte dans son contexte, et opérer l’interprétation philosophique de la fable. Car cette épopée judiciaire est aux Frères en Pureté ce qu’est la Caverne pour Platon, à savoir l’allégorie du système.

2 décembre 2021 : Juliette DUMASY (Orléans, Cesfima) « Nature et paysage dans la cartographie occidentale (Moyen-Âge et Renaissance) ».

Dans l’histoire de la cartographie occidentale, les cartes locales à grande échelle, ou vues, sont généralement dessinées à la suite d’une visite et d’une observation directe des lieux, sans échelle, sans orientation et le plus souvent sans mesures. Sous cet aspect, elles constituent des substituts au réel et chacune, singulière, répond à une demande spécifique. Les cartes locales répondent à des desseins spécifiques : juger et dire le droit, aménager, défendre, faire la guerre, et célébrer. Certaines sont dessinées par des agents administratifs, des savants, ou autres spécialistes de l’écrit, puis de manière prépondérante aux XVIe et XVIe siècles par des peintres, qui savent observer, dessiner et copier la réalité. Un certain nombre d’exemples remarquables illustrent une recherche de l’exactitude qui fait des cartes locales de témoins précieux sur le paysage rural ou urbain, les éléments naturels (fleuves, forêts) et les constructions humaines. Les cartes locales sont comme des fenêtres ouvertes sur les réalités anciennes, témoins de la nature et des paysages d’antan.

16 décembre 2021 : Judith HÉNON-RAYNAUD (conservateur du patrimoine, musée du Louvre), « Cartier et les Arts de l’Islam. Aux sources de la modernité ».

À l’occasion de l’exposition « Cartier et les Arts de l’Islam » au musée des Arts décoratifs du (21 octobre 2021-20 févier 2022), nous avons été accueilli par les commissaires de l’exposition, Judith Hénon-Raynaud et Évelyne Possémé, qui nous ont fait partager leur expérience pour réaliser un tel projet, en insistant plus particulièrement sur les enquêtes menées pour retrouver et identifier les objets ayant appartenu à Louis Cartier.

Rappelons qu’au début du XXe siècle, Louis Cartier, fils du fondateur de Cartier, est parti en quête de nouvelles inspirations. Et c’est à Paris, épicentre du commerce de l’art islamique à cette époque, qu’il va découvrir ces nouvelles esthétiques à l’occasion d’expositions sur les arts orientaux. Ces différentes sources vont alimenter l’inspiration des dessinateurs et des ateliers qui accompagnent le célèbre joaillier français. 

Avec le temps, Louis Cartier a constitué une importante section consacrée aux arts et à l’architecture d’Islam dans la bibliothèque initiée probablement par son grand-père. Il y rassemble des ouvrages rares comme ceux consacrés aux mosquées de Samarkand, illustrées de planches grand format en couleurs qui n’ont certainement pas manqué d’inspirer les dessinateurs de la maison. De son côté, son frère Jacques Cartier a rapporté de ses voyages en Inde de nombreuses photos de monuments. Les arts de l’islam ont, et sont encore, source d’inspiration dans le processus de création de la maison Cartier.

6 janvier 2022 (matinée) : Valérie ZALESKI (conservateur du patrimoine au musée Guimet), « Tadjikistan. Au pays des fleuves d’Or ».

À l’occasion de l’exposition « Tadjikistan. Au pays des fleuves d’Or » (14 octobre 2021-10 janvier 2022), visite au musée Guimet en compagnie de la commissaire de l’exposition. 

Par sa situation stratégique sur les voies de passage et de conquête entre Moyen-Orient, ancien monde des steppes, sous-continent indien et oasis de l'Asie centrale chinoise, le Tadjikistan est au cœur des réseaux d'échanges depuis la plus haute antiquité. Ses nombreuses ressources naturelles, notamment minérales expliquent sans doute l'importance des foyers culturels qui s'y sont développés.  L’exposition présente les grandes périodes chronologiques, de la préhistoire à l'arrivée de l’islam. Un espace est notamment consacré à Pendjikent – beaucoup moins connue que Boukhara ou Samarcande –, une cité de marchands sogdiens dont les maisons à étages étaient recouvertes de peintures murales. Quelques-unes de ces fresques uniques, jamais montrées à l’international, évoquent le commerce caravanier. L’exposition s’achève par l’arrivée de l’Islam au VIIIesiècle et l’installation des Samanides, à l’extrême fin du Xe siècle, un émirat persanophone dans lequel plongent les racines du Tadjikistan, pays qui commémore en 2021 le 30e anniversaire de sa naissance.

6 janvier 2022 (après-midi) : Stavros LAZARIS (CNRS, 8167) « Animaux à Byzance. Trois études de cas : animaux exploités, animaux apprivoisés et étudiés ».

Les relations entre l’homme et l’animal dans l’Antiquité tardive et à Byzance (développement de la médecine vétérinaire ; mise au point d’« instruments hippiques » tels l’étrier et le fer à cheval). Jean-Charles DUCÈNE (EPHE, IVe section) « Les animaux de l’Océan Indien dans les sources arabes ».

Dès la fin de l’Antiquité et durant le Moyen Âge, des marins Arabes naviguent dans l’océan Indien, d’abord depuis le Yémen au IIesiècle – comme nous la savons avec le Périple de la mer Erythrée – puis par le golfe Persique à l’époque sassanide. Ces navigations ont été l’objet d’une littérature en arabe dès le milieu du IXe siècle, littérature qui enregistrait l’expérience ultra-marine de ces navigateurs, leurs observations de réalités exotiques humaines et naturelles. Les animaux comme les plantes, y occupent une place réelle à côté des expériences vécues. Ce sont ces observations naturalistes qui ont été synthétisées et présentées dans le cadre de cette séance.

5 séances animées par le professeur Michele BERNARDINI (Université L’Orientale de Naples) invité sur la chaire sécable de l’IISMM-EHESS https://www.ehess.fr/fr/personne/michele-bernardini

  • 13 janvier 2022 : « Le livre de Kesikbash (ou le Jomjomenâme) en Asie centrale et au Caucase et ses liens avec la tradition bouddhiste »

L’histoire de la tradition littéraire consacrée à « la tête coupée » a une longue tradition qui remonte probablement aux évangiles apocryphes et à la littérature samaritaine. Depuis le XIIIe siècle et grâce un ouvrage attribué à Faridoddin ‘Attâr, la légende se dote d’un nouvel élan et se répand en Iran, Asie centrale et Anatolie en accueillant motifs littéraires bouddhistes et chrétiens, avec pour héros cette fois, Jésus et ‘Ali.

  • 20 janvier 2022 : « Turcs, Mongols et Persans à l’époque Timouride ».

Séance consacrée à un ouvrage historiographique, le Bazm-o- Razm de ‘Aziz Astarâbâdi, auteur qui vécut dans la deuxième moitié du XIVe siècle. En partant de cet ouvrage on s’intéressera à la perception du nomadisme, ainsi qu’au concept d’ethnicité dans le contexte timouride, comme chez les Beyliks de l’Anatolie du XIVe siècle et dans l’Iran de la même période.

  • 27 janvier 2022 : « Turcs et Mongols en Asie centrale ».

La fondation de l'Empire mongol aurait pu porter un coup fatal à l'expansion turque. En fait, après l'islamisation des Mongols, les Turcs ont joué un rôle de plus en plus grand dans les différents États nés du démembrement de l'empire de Gengis khān, en Asie centrale et au Proche-Orient ; simultanément, cette islamisation alla de pair avec la turquisation ; ainsi l’empire de la Horde d’Or était-il turquisé, et plus encore l’empire de Tamerlan.

  • 3 février 2022 : « Nomadités timourides : le rapport des Timourides à l’espace naturel ».

Séminaire consacré au rapport des Timourides avec le contexte écologique. Après une analyse des campagnes militaires d’Asie centrale de Timour comme découverte d’un écosystème nouveau, la conférence a abordé la question de la reproduction de la nature dans les jardins de Samarcande et Hérat avec une digression sur l’économie de pillage et l’économie agricole.

  • 4 février 2022 : « Textes arabes dans les coupes magiques Timourides et Safavides » (envisio-conférence avec le Centre Augustin Thierry, université d’Orléans)

Séance portant sur l’élément épigraphique d’une typologie d’objets très utilisés dans le monde musulman : les coupes magiques, ou médicales. Après une analyse de ce type d’objets la conférence s’est intéressée au répertoire de ces textes en analysant notamment celles dont l’usage est appelé « livres de métal ».

3 février 2022 : Gwenaëlle FELLINGER (conservateur du patrimoine au musée du Louvre), « Le paon et le lion de Monzon ».

Le Lion de Monzon, ou Lion dit "de Monzon", est un objet d’art islamique en bronze orné d'un décor gravé, en forme de lion, dont la fonction est aujourd'hui considérée comme étant une pièce d'automate. Il a été fabriqué dans le sud de l’Espagne andalouse au Xe-XIesiècle. La datation du lion a fait l'objet de propositions très diverses.

G. Fellinger a repris l’examen de cet objet et nous fait partager ses résultats. Elle s’intéresse tout d’abord à l’étude de la datation sur la base des caractéristiques de l'écriture au cours des périodes concernées et compare le lion de Monzon à d’autres objets ; elle relève des ressemblances, par exemple avec le griffon de Pise : mêmes formules de vœux, même traitement du pelage, même technique de fabrication, mêmes bandes d'ocelles, de fleurons ; des marqueurs d'outils quasiment identiques sur les deux œuvres , en forme de poinçons, sont caractéristiques d'une fabrication dans les ateliers de Cordou. Le lion a longtemps été considéré comme une bouche de fontaine. G. F. émet des doutes sur la destination de cet objet, les lois de l'hydraulique ne permettant pas d'imaginer un fonctionnement en tant que bouche de fontaine. De plus, la fonction de la queue articulée ne s'explique pas. Anna Contadini (que nous avions invité dans notre séminaire sur une chaire sécable de l’ISSMM-EHESS en février 2019), a pu démontrer quant à elle, en 2018, que le griffon de Pise était un automate musical et non une bouche de fontaine.

17 mars 2022 : Sandrine RUHLMANN (CNRS, éco-anthropologie, UMR 7206) « La conception de la nature chez les Mongols ».

Cette ethnographe et ethnologue mongolisante, spécialiste des techniques et des pratiques alimentaires,  nous a fait découvrir l’habitat traditionnel mongol dans son environnement. Elle nous a fait partager son expérience de terrain, en soulignant plus particulièrement les relations entre les groupes humains et leur environnement (animaux, végétaux, microorganismes, entités spirituelles) à partir d’une ethnographie des techniques pastorales, des pratiques alimentaires (de l’acquisition à la digestion) et des conceptions locales de la santé humaine. Son travail s’inscrit dans le domaine de l’anthropologie des techniques et celui de l’ethnoécologie.

7 avril 2022 (séance en visio-conférence avec Izmir, Turquie) : Jean-Luc MASEO (Directeur artistique du Centre culturel Arkas d’Izmir), « Retour sur l’exposition “Nature, jardin, fantaisies” présenté au Centre Culturel Arkas d’Izmir ».

En visio-conférence, nous nous sommes entretenus avec Jean-Luc Maseo, en liaison depuis le centre culturel Arkas à Izmir. En qualité de directeur artistique, il a été commissaire d’une récente exposition consacrée à la nature, aux jardins et ses fantaisies. Dans un premier temps, il nous a présenté la création du centre culturel Arkas, sa politique culturelle, sa programmation. Dans un second temps, il a été question de l’exposition proprement dite. Comment celle-ci a été élaborée ? Quelles œuvres ont été choisies ? À travers 128 œuvres (tableaux, tapis, vases, statues, etc.), il nous a exposé les différentes thématiques retenues parmi lesquelles on retiendra : la nature dans la mythologie, les jardins et l’architecture, l’agriculture, les saisons.

21 avril 2022 : Frédéric HITZEL (CNRS-CETOBaC), « D’Ankara au Cap : retour sur le parcours de l’acclimatation de la chèvre angora ».

La chèvre de race Angora est originaire de Turquie, dans la région d’Ankara en Anatolie, anciennement appelée Angora, transmettant son nom à ce charmant animal. Vivant dans un climat continental exigeant, chaud et sec en été, froid et neigeux en hiver, les chèvres Angora sont dotées d’une toison très isolante, le mohair. De nos jours, les principaux lieux de production sont l’Afrique du Sud, et le Texas (USA), viennent ensuite le Lesotho, puis l’Australie, l’Argentine et la Nouvelle Zélande. Au cours de cette séance, nous avons montré comment cet animal, originaire d’Anatolie, dont l’exportation du précieux lainage était strictement contrôlé par le pouvoir ottomane, a pu faire l’objet de trafics et d’exportation illicite, conduisant à son expansion à travers le monde dès la fin du XIXe siècle. C’est cette histoire fascinante, où entre en jeux de nombreux intermédiaires (jardin d’acclimatation, émir Abd el-Kader exilé à Bursa, marchands viennois et turcs), qui est retracée ici.


Master


  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
sophie.bilardello@ehess.fr hitzel@ehess.fr aacaiozzo@gmail.com
Labels
Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

À partir de septembre 2021, vous pouvez contacter, via le secrétariat du Centre des études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC), Alexandra Carvalho, tél. : 01 49 54 23 01 ou bien directement par courriel les responsables du séminaire, Frédéric Hitzel et Anna Caiozzo

Réception des candidats

À partir de septembre 2021, pour toutes prises de rendez-vous, veuillez contacter le responsable du séminaire, Frédéric Hitzel.

Les rendez-vous pourront se faire dans les bureaux du CETOBaC, 6e étage de l'EHESS sur le Campus Condorcet : EHESS, Campus Condorcet, CETOBaC, 2 cours des Humanités 93322 Aubervilliers cedex

Pré-requis

Le séminaire est ouvert aux étudiants de masters 1 et 2 et de niveau licence en histoire, ou histoire de l'art, anthropologie des mondes musulmans en particulier et méditerranéens en général.


Compte rendu


Le thème abordé au cours de l’année 2021-2022 portait sur « L'idée de nature et sur sa représentation entre Orient et Occident ». En effet, dans un monde de plus en plus tourné vers des préoccupations écologiques et où la nature, tant végétale qu'animale, devient un enjeu majeur, on peut se demander quelle en était la conception dans les mondes anciens et modernes. Comment les cultures lettrées  représentaient-elles les animaux et les végétaux, quelle place leur étaient affectés dans la pensée, dans les sciences et dans les arts ? Ce sont ces questionnements qui ont été évoqués par les différents intervenants.

Le séminaire s’est déroulé dans les nouveaux locaux de l’EHESS sur le Campus Condorcet à Aubervilliers. Au cours des 11 séances, nous avons accueilli douze intervenants. Voir les résumés des interventions ici : https://enseignements.ehess.fr/2021-2022/ue/537

 

 

Dernière modification : 20 septembre 2022 11:55

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Archéologie, Histoire
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Archéologie Arts Culture visuelle Histoire Histoire culturelle Histoire environnementale
Aires culturelles
Arabe (monde) Asie centrale Iranien (monde) Méditerranéens (mondes) Musulmans (mondes) Turc (domaine)
Intervenant·e·s
  • Frédéric Hitzel [référent·e]   chargé de recherche, CNRS / Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
  • Anna Caiozzo   professeure des universités, Université d'Orléans
  • Georges Sidéris   maître de conférences, Sorbonne Université

Le séminaire pluridisciplinaire « Entre Orient, Occident et Islam. Art, archéologie et images » explore de nombreux aspects de l'histoire culturelle des mondes musulmans : plusieurs thématiques seront proposées au cours de l'année 2021-2022, des conférences sur les arts de l'islam (époque médiévale et monde turco-ottoman).  Une thématique portant sur « L'idée de nature et sur sa représentation entre Orient et Occident » sera abordée dans le courant du premier semestre. En effet, dans un monde de plus en plus tourné vers des préoccupations écologiques et où la nature, tant végétale qu'animale, devient un enjeu majeur, on peut se demander quelle en était la conception dans les mondes anciens et modernes. Comment les cultures lettrées  représentaient-elles les animaux et les végétaux, quelle place leur étaient affectés dans la pensée, dans les sciences et dans les arts ? Ce sont ces questionnements qui seront évoqués par les différents intervenants.

Au second semestre, nous aborderons plus particulièrement le monde turc à travers les échanges, souvent anciens, entre Constantinople/Istanbul et les pays européens, soulignant la variété des créations, autant intellectuelles, qu'artistiques et culturelles.

18 novembre 2021 : Guillaume DE VAULX (IFPO, Beyrouth) « L’épître sur les animaux des Frères en pureté (Rasa’il Ikhwan Al-Safa). L’animal, pierre de touche de l’anthropologie, l’homme principe de la zoologie et la dispute entre les deux sur le religieux ».

Un navire humain fait naufrage sur l’île du roi des djinns où l’entente règne entre toutes les espèces. Les naufragés prétendent qu’ils sont les seigneurs, que les animaux sont leurs serviteurs. S’engage alors un procès dans lequel les représentants des nations humaines se succèdent pour prouver leur supériorité. Les familles animales se relaient pour les réfuter. Telle est l’épître sur les animaux des Frères en Pureté. Une fable-fleuve, un joyau inespéré de la littérature arabe intercalé entre un traité de botanique et un traité d’anatomie. Tout à la fois divertissement et œuvre de mobilisation politique, miroir tendu au prince aussi bien qu’aux peuples, hymne de louange au Créateur, dispute théologique autour du privilège de l’homme dans la Création, allégorie du système philosophique des Frères en Pureté, le Procès animal de la domination humaine, qui connut un grand retentissement depuis les Mille et une nuitsjusqu’à la Ferme des animaux d’Orwell, n’a pas fini de nous donner à penser et à débattre. Pour restituer l’œuvre dans sa forme authentique et en offrir les clefs de lecture, il aura fallu se confronter à des manuscrits aux versions contradictoires, réaliser l’enquête historique replaçant le texte dans son contexte, et opérer l’interprétation philosophique de la fable. Car cette épopée judiciaire est aux Frères en Pureté ce qu’est la Caverne pour Platon, à savoir l’allégorie du système.

2 décembre 2021 : Juliette DUMASY (Orléans, Cesfima) « Nature et paysage dans la cartographie occidentale (Moyen-Âge et Renaissance) ».

Dans l’histoire de la cartographie occidentale, les cartes locales à grande échelle, ou vues, sont généralement dessinées à la suite d’une visite et d’une observation directe des lieux, sans échelle, sans orientation et le plus souvent sans mesures. Sous cet aspect, elles constituent des substituts au réel et chacune, singulière, répond à une demande spécifique. Les cartes locales répondent à des desseins spécifiques : juger et dire le droit, aménager, défendre, faire la guerre, et célébrer. Certaines sont dessinées par des agents administratifs, des savants, ou autres spécialistes de l’écrit, puis de manière prépondérante aux XVIe et XVIe siècles par des peintres, qui savent observer, dessiner et copier la réalité. Un certain nombre d’exemples remarquables illustrent une recherche de l’exactitude qui fait des cartes locales de témoins précieux sur le paysage rural ou urbain, les éléments naturels (fleuves, forêts) et les constructions humaines. Les cartes locales sont comme des fenêtres ouvertes sur les réalités anciennes, témoins de la nature et des paysages d’antan.

16 décembre 2021 : Judith HÉNON-RAYNAUD (conservateur du patrimoine, musée du Louvre), « Cartier et les Arts de l’Islam. Aux sources de la modernité ».

À l’occasion de l’exposition « Cartier et les Arts de l’Islam » au musée des Arts décoratifs du (21 octobre 2021-20 févier 2022), nous avons été accueilli par les commissaires de l’exposition, Judith Hénon-Raynaud et Évelyne Possémé, qui nous ont fait partager leur expérience pour réaliser un tel projet, en insistant plus particulièrement sur les enquêtes menées pour retrouver et identifier les objets ayant appartenu à Louis Cartier.

Rappelons qu’au début du XXe siècle, Louis Cartier, fils du fondateur de Cartier, est parti en quête de nouvelles inspirations. Et c’est à Paris, épicentre du commerce de l’art islamique à cette époque, qu’il va découvrir ces nouvelles esthétiques à l’occasion d’expositions sur les arts orientaux. Ces différentes sources vont alimenter l’inspiration des dessinateurs et des ateliers qui accompagnent le célèbre joaillier français. 

Avec le temps, Louis Cartier a constitué une importante section consacrée aux arts et à l’architecture d’Islam dans la bibliothèque initiée probablement par son grand-père. Il y rassemble des ouvrages rares comme ceux consacrés aux mosquées de Samarkand, illustrées de planches grand format en couleurs qui n’ont certainement pas manqué d’inspirer les dessinateurs de la maison. De son côté, son frère Jacques Cartier a rapporté de ses voyages en Inde de nombreuses photos de monuments. Les arts de l’islam ont, et sont encore, source d’inspiration dans le processus de création de la maison Cartier.

6 janvier 2022 (matinée) : Valérie ZALESKI (conservateur du patrimoine au musée Guimet), « Tadjikistan. Au pays des fleuves d’Or ».

À l’occasion de l’exposition « Tadjikistan. Au pays des fleuves d’Or » (14 octobre 2021-10 janvier 2022), visite au musée Guimet en compagnie de la commissaire de l’exposition. 

Par sa situation stratégique sur les voies de passage et de conquête entre Moyen-Orient, ancien monde des steppes, sous-continent indien et oasis de l'Asie centrale chinoise, le Tadjikistan est au cœur des réseaux d'échanges depuis la plus haute antiquité. Ses nombreuses ressources naturelles, notamment minérales expliquent sans doute l'importance des foyers culturels qui s'y sont développés.  L’exposition présente les grandes périodes chronologiques, de la préhistoire à l'arrivée de l’islam. Un espace est notamment consacré à Pendjikent – beaucoup moins connue que Boukhara ou Samarcande –, une cité de marchands sogdiens dont les maisons à étages étaient recouvertes de peintures murales. Quelques-unes de ces fresques uniques, jamais montrées à l’international, évoquent le commerce caravanier. L’exposition s’achève par l’arrivée de l’Islam au VIIIesiècle et l’installation des Samanides, à l’extrême fin du Xe siècle, un émirat persanophone dans lequel plongent les racines du Tadjikistan, pays qui commémore en 2021 le 30e anniversaire de sa naissance.

6 janvier 2022 (après-midi) : Stavros LAZARIS (CNRS, 8167) « Animaux à Byzance. Trois études de cas : animaux exploités, animaux apprivoisés et étudiés ».

Les relations entre l’homme et l’animal dans l’Antiquité tardive et à Byzance (développement de la médecine vétérinaire ; mise au point d’« instruments hippiques » tels l’étrier et le fer à cheval). Jean-Charles DUCÈNE (EPHE, IVe section) « Les animaux de l’Océan Indien dans les sources arabes ».

Dès la fin de l’Antiquité et durant le Moyen Âge, des marins Arabes naviguent dans l’océan Indien, d’abord depuis le Yémen au IIesiècle – comme nous la savons avec le Périple de la mer Erythrée – puis par le golfe Persique à l’époque sassanide. Ces navigations ont été l’objet d’une littérature en arabe dès le milieu du IXe siècle, littérature qui enregistrait l’expérience ultra-marine de ces navigateurs, leurs observations de réalités exotiques humaines et naturelles. Les animaux comme les plantes, y occupent une place réelle à côté des expériences vécues. Ce sont ces observations naturalistes qui ont été synthétisées et présentées dans le cadre de cette séance.

5 séances animées par le professeur Michele BERNARDINI (Université L’Orientale de Naples) invité sur la chaire sécable de l’IISMM-EHESS https://www.ehess.fr/fr/personne/michele-bernardini

  • 13 janvier 2022 : « Le livre de Kesikbash (ou le Jomjomenâme) en Asie centrale et au Caucase et ses liens avec la tradition bouddhiste »

L’histoire de la tradition littéraire consacrée à « la tête coupée » a une longue tradition qui remonte probablement aux évangiles apocryphes et à la littérature samaritaine. Depuis le XIIIe siècle et grâce un ouvrage attribué à Faridoddin ‘Attâr, la légende se dote d’un nouvel élan et se répand en Iran, Asie centrale et Anatolie en accueillant motifs littéraires bouddhistes et chrétiens, avec pour héros cette fois, Jésus et ‘Ali.

  • 20 janvier 2022 : « Turcs, Mongols et Persans à l’époque Timouride ».

Séance consacrée à un ouvrage historiographique, le Bazm-o- Razm de ‘Aziz Astarâbâdi, auteur qui vécut dans la deuxième moitié du XIVe siècle. En partant de cet ouvrage on s’intéressera à la perception du nomadisme, ainsi qu’au concept d’ethnicité dans le contexte timouride, comme chez les Beyliks de l’Anatolie du XIVe siècle et dans l’Iran de la même période.

  • 27 janvier 2022 : « Turcs et Mongols en Asie centrale ».

La fondation de l'Empire mongol aurait pu porter un coup fatal à l'expansion turque. En fait, après l'islamisation des Mongols, les Turcs ont joué un rôle de plus en plus grand dans les différents États nés du démembrement de l'empire de Gengis khān, en Asie centrale et au Proche-Orient ; simultanément, cette islamisation alla de pair avec la turquisation ; ainsi l’empire de la Horde d’Or était-il turquisé, et plus encore l’empire de Tamerlan.

  • 3 février 2022 : « Nomadités timourides : le rapport des Timourides à l’espace naturel ».

Séminaire consacré au rapport des Timourides avec le contexte écologique. Après une analyse des campagnes militaires d’Asie centrale de Timour comme découverte d’un écosystème nouveau, la conférence a abordé la question de la reproduction de la nature dans les jardins de Samarcande et Hérat avec une digression sur l’économie de pillage et l’économie agricole.

  • 4 février 2022 : « Textes arabes dans les coupes magiques Timourides et Safavides » (envisio-conférence avec le Centre Augustin Thierry, université d’Orléans)

Séance portant sur l’élément épigraphique d’une typologie d’objets très utilisés dans le monde musulman : les coupes magiques, ou médicales. Après une analyse de ce type d’objets la conférence s’est intéressée au répertoire de ces textes en analysant notamment celles dont l’usage est appelé « livres de métal ».

3 février 2022 : Gwenaëlle FELLINGER (conservateur du patrimoine au musée du Louvre), « Le paon et le lion de Monzon ».

Le Lion de Monzon, ou Lion dit "de Monzon", est un objet d’art islamique en bronze orné d'un décor gravé, en forme de lion, dont la fonction est aujourd'hui considérée comme étant une pièce d'automate. Il a été fabriqué dans le sud de l’Espagne andalouse au Xe-XIesiècle. La datation du lion a fait l'objet de propositions très diverses.

G. Fellinger a repris l’examen de cet objet et nous fait partager ses résultats. Elle s’intéresse tout d’abord à l’étude de la datation sur la base des caractéristiques de l'écriture au cours des périodes concernées et compare le lion de Monzon à d’autres objets ; elle relève des ressemblances, par exemple avec le griffon de Pise : mêmes formules de vœux, même traitement du pelage, même technique de fabrication, mêmes bandes d'ocelles, de fleurons ; des marqueurs d'outils quasiment identiques sur les deux œuvres , en forme de poinçons, sont caractéristiques d'une fabrication dans les ateliers de Cordou. Le lion a longtemps été considéré comme une bouche de fontaine. G. F. émet des doutes sur la destination de cet objet, les lois de l'hydraulique ne permettant pas d'imaginer un fonctionnement en tant que bouche de fontaine. De plus, la fonction de la queue articulée ne s'explique pas. Anna Contadini (que nous avions invité dans notre séminaire sur une chaire sécable de l’ISSMM-EHESS en février 2019), a pu démontrer quant à elle, en 2018, que le griffon de Pise était un automate musical et non une bouche de fontaine.

17 mars 2022 : Sandrine RUHLMANN (CNRS, éco-anthropologie, UMR 7206) « La conception de la nature chez les Mongols ».

Cette ethnographe et ethnologue mongolisante, spécialiste des techniques et des pratiques alimentaires,  nous a fait découvrir l’habitat traditionnel mongol dans son environnement. Elle nous a fait partager son expérience de terrain, en soulignant plus particulièrement les relations entre les groupes humains et leur environnement (animaux, végétaux, microorganismes, entités spirituelles) à partir d’une ethnographie des techniques pastorales, des pratiques alimentaires (de l’acquisition à la digestion) et des conceptions locales de la santé humaine. Son travail s’inscrit dans le domaine de l’anthropologie des techniques et celui de l’ethnoécologie.

7 avril 2022 (séance en visio-conférence avec Izmir, Turquie) : Jean-Luc MASEO (Directeur artistique du Centre culturel Arkas d’Izmir), « Retour sur l’exposition “Nature, jardin, fantaisies” présenté au Centre Culturel Arkas d’Izmir ».

En visio-conférence, nous nous sommes entretenus avec Jean-Luc Maseo, en liaison depuis le centre culturel Arkas à Izmir. En qualité de directeur artistique, il a été commissaire d’une récente exposition consacrée à la nature, aux jardins et ses fantaisies. Dans un premier temps, il nous a présenté la création du centre culturel Arkas, sa politique culturelle, sa programmation. Dans un second temps, il a été question de l’exposition proprement dite. Comment celle-ci a été élaborée ? Quelles œuvres ont été choisies ? À travers 128 œuvres (tableaux, tapis, vases, statues, etc.), il nous a exposé les différentes thématiques retenues parmi lesquelles on retiendra : la nature dans la mythologie, les jardins et l’architecture, l’agriculture, les saisons.

21 avril 2022 : Frédéric HITZEL (CNRS-CETOBaC), « D’Ankara au Cap : retour sur le parcours de l’acclimatation de la chèvre angora ».

La chèvre de race Angora est originaire de Turquie, dans la région d’Ankara en Anatolie, anciennement appelée Angora, transmettant son nom à ce charmant animal. Vivant dans un climat continental exigeant, chaud et sec en été, froid et neigeux en hiver, les chèvres Angora sont dotées d’une toison très isolante, le mohair. De nos jours, les principaux lieux de production sont l’Afrique du Sud, et le Texas (USA), viennent ensuite le Lesotho, puis l’Australie, l’Argentine et la Nouvelle Zélande. Au cours de cette séance, nous avons montré comment cet animal, originaire d’Anatolie, dont l’exportation du précieux lainage était strictement contrôlé par le pouvoir ottomane, a pu faire l’objet de trafics et d’exportation illicite, conduisant à son expansion à travers le monde dès la fin du XIXe siècle. C’est cette histoire fascinante, où entre en jeux de nombreux intermédiaires (jardin d’acclimatation, émir Abd el-Kader exilé à Bursa, marchands viennois et turcs), qui est retracée ici.

  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
sophie.bilardello@ehess.fr hitzel@ehess.fr aacaiozzo@gmail.com
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Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
Informations pratiques
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Direction de travaux des étudiants

À partir de septembre 2021, vous pouvez contacter, via le secrétariat du Centre des études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC), Alexandra Carvalho, tél. : 01 49 54 23 01 ou bien directement par courriel les responsables du séminaire, Frédéric Hitzel et Anna Caiozzo

Réception des candidats

À partir de septembre 2021, pour toutes prises de rendez-vous, veuillez contacter le responsable du séminaire, Frédéric Hitzel.

Les rendez-vous pourront se faire dans les bureaux du CETOBaC, 6e étage de l'EHESS sur le Campus Condorcet : EHESS, Campus Condorcet, CETOBaC, 2 cours des Humanités 93322 Aubervilliers cedex

Pré-requis

Le séminaire est ouvert aux étudiants de masters 1 et 2 et de niveau licence en histoire, ou histoire de l'art, anthropologie des mondes musulmans en particulier et méditerranéens en général.

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A602
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 14:00-16:00
    du 18 novembre 2021 au 21 avril 2022
    Nombre de séances : 12

Le thème abordé au cours de l’année 2021-2022 portait sur « L'idée de nature et sur sa représentation entre Orient et Occident ». En effet, dans un monde de plus en plus tourné vers des préoccupations écologiques et où la nature, tant végétale qu'animale, devient un enjeu majeur, on peut se demander quelle en était la conception dans les mondes anciens et modernes. Comment les cultures lettrées  représentaient-elles les animaux et les végétaux, quelle place leur étaient affectés dans la pensée, dans les sciences et dans les arts ? Ce sont ces questionnements qui ont été évoqués par les différents intervenants.

Le séminaire s’est déroulé dans les nouveaux locaux de l’EHESS sur le Campus Condorcet à Aubervilliers. Au cours des 11 séances, nous avons accueilli douze intervenants. Voir les résumés des interventions ici : https://enseignements.ehess.fr/2021-2022/ue/537