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UE511 - Centennial Perspectives on the Chinese Communist Party: Studies and Controversies


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_08
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 09:00-11:00
    du 8 mars 2022 au 7 juin 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 26 mai 2021 17:15

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
anglais
Mots-clés
Histoire des idées
Aires culturelles
Asie Chine
Intervenant·e·s
  • Sebastian Veg [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)

The Chinese Communist Party celebrated its one hundredth anniversary in July 2021. This event provides an opportunity to review its development over a century from the perspective of intellectual history and ideology, and to assess recent historiographical contributions that complexify the earlier approach based on “elite politics.”

This seminar will be structured into two connected parts. “Studies and Controversies” will be devoted to revisiting the history and historiography of the main events in Party history. “Sources” will be devoted to close readings of original source material in conjunction with each week’s topic.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous.

Réception des candidats

Sur rendez-vous.

Pré-requis

Licence en sciences humaines et sociales.

Anglais courant.

Quelques connaissances de l'histoire de Chine contemporaine et/ou de la langue chinoise.


Compte rendu


En parallèle, le séminaire « Études et controverses » a permis de mettre en regard les sources avec les débats historiographiques autour du PCC. Celui-ci a été analysé sous trois angles principaux : comme organisation politique, comme entreprise idéologique (fondée sur le marxisme-léninisme, même si ce dernier a subi des aménagements significatifs), et enfin comme outil de gouvernement qui s’est donné comme objectif pénétrer, de discipliner et de mobiliser la société chinoise tout au long de son siècle d’existence. On s’est donc efforcé d’aborder l’histoire du Parti sous un angle pluridisciplinaire, faisant une part à l’histoire intellectuelle, aux sciences politiques et à la sociologie, tout en s’interrogeant sur l’apport spécifique de la méthode historique.

On distingue au moins quatre moments importants dans l’histoire du PCC : les débuts (avant 1927), la mise en place des mécanismes léninistes (1927-1949), le maoïsme au pouvoir (1949-1976) et la période des réformes (1978-2012). Quand le parti s’est constitué au début des années 1920 de manière décentralisée et fragmentée, autour d’un noyau de jeunes intellectuels, enseignants et syndicalistes, c’est le débat idéologique qui prévaut sur l’organisation. Ce n’est qu’après la rupture avec le Parti nationaliste (KMT) en 1927 que le Parti met en place ses outils de discipline et d’organisation ainsi que la ligne agraire inspirée du rapport sur le mouvement paysan au Hunan de Mao (rédigé au début de 1927, quelques mois avant la rupture avec le KMT).

Une série de travaux historiographiques parus depuis les années 1990 (Apter et Saich, Gao Hua) soulignent le rôle matriciel du mouvement de rectification de Yan’an (qui reprend lui-même certains mécanismes apparus lors du Soviet du Jiangxi en 1927) : il sert de modèle à la mobilisation de la société chinoise qui permet au PCC de renverser le KMT en 1949 et de prendre le contrôle de l’État. L’ouvrage fondateur de Franz Schurmann Ideology and organisation in Communist China reste une référence incontournable pour comprendre la mise en place de l’État-parti après 1949. Pour autant, l’historiographie récente a permis de décrire de manière plus fine à la fois les mécanismes de contrôle idéologique et disciplinaire par le parti et les mécanismes d’une vie quotidienne presque « ordinaire » dans les années 1950 et 1960. Après la Révolution culturelle, Deng Xiaoping définit de nouveaux objectifs pour le Parti (la modernisation scientifique et technique, le renouveau national), tout en assurant une certaine continuité idéologique avec la période fondatrice (la lutte des classes n’est plus la contradiction principale de la société chinoise, mais elle persistera « pour longtemps » à l’état résiduel). Enfin, une discussion a été consacrée à la situation du PCC depuis la prise de fonctions de Xi Jinping en 2012.

Force est de constater que le PCC reste une force déterminante pour tous les aspects de la société et de l’État chinois aujourd’hui. Ses pratiques organisationnelles et  disciplinaires, sa production idéologique, sa capacité à mobiliser la société et son entrelacement avec l’État sont des éléments constants de son histoire qui continuent à éclairer son fonctionnement aujourd’hui.

Publications
  • Zai renmin zhi jian : yeyu shijia, duli daoyan, weiquan lüshi yu buluoke, cong caogen jueqi de liliang, dangdai Zhongguo zhishifenzi de shengyin yu xingdong 在人民之間: 業餘史家、獨立導演、維權律師與部落客,從草根崛起的力量,當代中國知識分子的聲音與行動, Taipei, Linking, 2021, 432 p. (traduction en chinois de Minjian : The Rise of China’s Grassroots Intellectuals, 2019).
  • « August 1966 : Social and Ideological Violence in Mao’s China », dans Cultures of Contagion, sous la dir. de Béatrice Delaurenti et Thomas Le Roux, MIT Press, 2021, p. 231-235.
  • Compte rendu de : Arunabh Ghosh, Making It Count: Statistics and Statecraft in the Early People's Republic of China, Princeton, N.J., Princeton University Press, 2020, dans The Journal of Asian Studies ,vol. 80, n° 4, 2021, p. 1060-1062.
  • Compte rendu de : Jie Li, Utopian Ruins: A Memorial Museum of the Mao Era, Durham, Duke University Press, 2020, dans China Perspectives, n° 2021/4, p. 74-75.
  • Compte rendu de : Isabelle Thireau, Des lieux en commun. Une ethnographie des rassemblements publics en Chine, Paris, éd. de l’EHESS, 2020, dans histoire@politique, n° 45, 2021.
  • « Hong Kong : la fin d’une parenthèse de 30 ans », AOC, 10 janvier 2022.
  • « The Grassroots intellectuals », Dissent, printemps 2022, p. 20-24.

Dernière modification : 26 mai 2021 17:15

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
anglais
Mots-clés
Histoire des idées
Aires culturelles
Asie Chine
Intervenant·e·s
  • Sebastian Veg [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)

The Chinese Communist Party celebrated its one hundredth anniversary in July 2021. This event provides an opportunity to review its development over a century from the perspective of intellectual history and ideology, and to assess recent historiographical contributions that complexify the earlier approach based on “elite politics.”

This seminar will be structured into two connected parts. “Studies and Controversies” will be devoted to revisiting the history and historiography of the main events in Party history. “Sources” will be devoted to close readings of original source material in conjunction with each week’s topic.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous.

Réception des candidats

Sur rendez-vous.

Pré-requis

Licence en sciences humaines et sociales.

Anglais courant.

Quelques connaissances de l'histoire de Chine contemporaine et/ou de la langue chinoise.

  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_08
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 09:00-11:00
    du 8 mars 2022 au 7 juin 2022
    Nombre de séances : 12

En parallèle, le séminaire « Études et controverses » a permis de mettre en regard les sources avec les débats historiographiques autour du PCC. Celui-ci a été analysé sous trois angles principaux : comme organisation politique, comme entreprise idéologique (fondée sur le marxisme-léninisme, même si ce dernier a subi des aménagements significatifs), et enfin comme outil de gouvernement qui s’est donné comme objectif pénétrer, de discipliner et de mobiliser la société chinoise tout au long de son siècle d’existence. On s’est donc efforcé d’aborder l’histoire du Parti sous un angle pluridisciplinaire, faisant une part à l’histoire intellectuelle, aux sciences politiques et à la sociologie, tout en s’interrogeant sur l’apport spécifique de la méthode historique.

On distingue au moins quatre moments importants dans l’histoire du PCC : les débuts (avant 1927), la mise en place des mécanismes léninistes (1927-1949), le maoïsme au pouvoir (1949-1976) et la période des réformes (1978-2012). Quand le parti s’est constitué au début des années 1920 de manière décentralisée et fragmentée, autour d’un noyau de jeunes intellectuels, enseignants et syndicalistes, c’est le débat idéologique qui prévaut sur l’organisation. Ce n’est qu’après la rupture avec le Parti nationaliste (KMT) en 1927 que le Parti met en place ses outils de discipline et d’organisation ainsi que la ligne agraire inspirée du rapport sur le mouvement paysan au Hunan de Mao (rédigé au début de 1927, quelques mois avant la rupture avec le KMT).

Une série de travaux historiographiques parus depuis les années 1990 (Apter et Saich, Gao Hua) soulignent le rôle matriciel du mouvement de rectification de Yan’an (qui reprend lui-même certains mécanismes apparus lors du Soviet du Jiangxi en 1927) : il sert de modèle à la mobilisation de la société chinoise qui permet au PCC de renverser le KMT en 1949 et de prendre le contrôle de l’État. L’ouvrage fondateur de Franz Schurmann Ideology and organisation in Communist China reste une référence incontournable pour comprendre la mise en place de l’État-parti après 1949. Pour autant, l’historiographie récente a permis de décrire de manière plus fine à la fois les mécanismes de contrôle idéologique et disciplinaire par le parti et les mécanismes d’une vie quotidienne presque « ordinaire » dans les années 1950 et 1960. Après la Révolution culturelle, Deng Xiaoping définit de nouveaux objectifs pour le Parti (la modernisation scientifique et technique, le renouveau national), tout en assurant une certaine continuité idéologique avec la période fondatrice (la lutte des classes n’est plus la contradiction principale de la société chinoise, mais elle persistera « pour longtemps » à l’état résiduel). Enfin, une discussion a été consacrée à la situation du PCC depuis la prise de fonctions de Xi Jinping en 2012.

Force est de constater que le PCC reste une force déterminante pour tous les aspects de la société et de l’État chinois aujourd’hui. Ses pratiques organisationnelles et  disciplinaires, sa production idéologique, sa capacité à mobiliser la société et son entrelacement avec l’État sont des éléments constants de son histoire qui continuent à éclairer son fonctionnement aujourd’hui.

Publications
  • Zai renmin zhi jian : yeyu shijia, duli daoyan, weiquan lüshi yu buluoke, cong caogen jueqi de liliang, dangdai Zhongguo zhishifenzi de shengyin yu xingdong 在人民之間: 業餘史家、獨立導演、維權律師與部落客,從草根崛起的力量,當代中國知識分子的聲音與行動, Taipei, Linking, 2021, 432 p. (traduction en chinois de Minjian : The Rise of China’s Grassroots Intellectuals, 2019).
  • « August 1966 : Social and Ideological Violence in Mao’s China », dans Cultures of Contagion, sous la dir. de Béatrice Delaurenti et Thomas Le Roux, MIT Press, 2021, p. 231-235.
  • Compte rendu de : Arunabh Ghosh, Making It Count: Statistics and Statecraft in the Early People's Republic of China, Princeton, N.J., Princeton University Press, 2020, dans The Journal of Asian Studies ,vol. 80, n° 4, 2021, p. 1060-1062.
  • Compte rendu de : Jie Li, Utopian Ruins: A Memorial Museum of the Mao Era, Durham, Duke University Press, 2020, dans China Perspectives, n° 2021/4, p. 74-75.
  • Compte rendu de : Isabelle Thireau, Des lieux en commun. Une ethnographie des rassemblements publics en Chine, Paris, éd. de l’EHESS, 2020, dans histoire@politique, n° 45, 2021.
  • « Hong Kong : la fin d’une parenthèse de 30 ans », AOC, 10 janvier 2022.
  • « The Grassroots intellectuals », Dissent, printemps 2022, p. 20-24.