UE510 - Centennial Perspectives on the Chinese Communist Party : Sources

• 54 bd Raspail
  54 bd Raspail 75006 Paris
  Salle AS1_08
  2nd semestre / hebdomadaire, mardi 11:00-13:00
  du 8 mars 2022 au 7 juin 2022
  Nombre de séances : 12

Dernière modification : 13 mai 2021 08:31

Type d'UE

Séminaires DE/MC

Disciplines

Histoire

Page web

-

Langues

anglais

Mots-clés

Histoire des idées

Aires culturelles

Asie Chine

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

-

Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous.

Réception des candidats

Sur rendez-vous.

Pré-requis

Licence en sciences humaines et sociales.

Anglais courant.

Notions d'histoire de la Chine contemporaine et/ou de langue chinoise.

Deux séminaires ont été proposés en parallèle sous le titre « Centennial Perspectives on the Chinese Communist Party ». À l’occasion du centenaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC) en 1921, il s’agissait de revenir d’une part sur les sources les plus importantes qui jalonnent l’histoire du Parti (en chinois et en traduction), d’autre part d’engager une réflexion sur l’évolution de l’historiographie consacrée au Parti, depuis les ouvrages fondateurs de l’époque de la guerre froide, jusqu’aux récentes publications qui s’appuient sur de nouvelles sources officielles ou informelles.

Le séminaire « Sources » s’est fixé un double objectif. D’un part, il s’agissait d’identifier et d’analyser un certain nombre de documents « canoniques » ou incontournables de l’histoire du Parti (Le « Rapport sur le mouvement paysan du Hunan » de Mao, l’essai « Se former dans les domaines de l’organisation et de la discipline » de Liu Shaoqi, les discours de Mao sur la dictature démocratique du prolétariat et le traitement des contradictions parmi le peuple, la Résolution de 1981 sur l’histoire du PCC…). D’autre part, il s’agissait de problématiser la canonisation par le Parti de sa propre histoire. Le Parti agit en effet positivement en produisant des collections de sources et des interprétations historiographiques qu’il considère comme faisant référence. En même temps, sur le versant négatif, il procède à une rectification constante de l’écriture de l’histoire en compilant des « dossiers » consacrés aux mouvements « hétérodoxes » (sur les « droitiers » de 1957, sur le « complot » de Lin Biao, sur les mouvements « contre-révolutionnaires » du 5 avril 1976 et du printemps 1989). Enfin, le séminaire s’est efforcé de faire une place aux sources alternatives issues de la société : dossiers personnels d’employés d’entreprises d’État pendant la période maoïste (archives dites « poubelles » apparues depuis les années 1990), matériaux issus des différents mouvements politiques (récits d’autocritique, matériaux de gardes rouges, dazibaos), témoignages individuels (journaux personnels ou correspondances privées de l’époque, essais publiés dans la presse ou comme samizdat).

La lecture systématique de ces documents a permis de mettre en lumière les ressorts principaux du fonctionnement du Parti en tant qu’organisation et en tant que producteur de discours sur sa propre légitimité. La mobilisation de certaines catégories d’analyse marxistes (notamment sur l’évolution historique) coexiste avec l’insistance sur les outils et les méthodes spécifiques au Parti communiste chinois, notamment la ligne de masse et le front uni. Au niveau individuel, l’internalisation de la discipline par les membres du parti passe par la pratique constante de la critique et de l’autocritique, selon le triptyque unité – critique – unité. Si la société ne perd jamais entièrement son autonomie, elle s’exprime essentiellement – à de rares exceptions près – à travers les catégories du Parti lui-même.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

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Notions d'histoire de la Chine contemporaine et/ou de langue chinoise.

• 54 bd Raspail
  54 bd Raspail 75006 Paris
  Salle AS1_08
  2nd semestre / hebdomadaire, mardi 11:00-13:00
  du 8 mars 2022 au 7 juin 2022
  Nombre de séances : 12

Deux séminaires ont été proposés en parallèle sous le titre « Centennial Perspectives on the Chinese Communist Party ». À l’occasion du centenaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC) en 1921, il s’agissait de revenir d’une part sur les sources les plus importantes qui jalonnent l’histoire du Parti (en chinois et en traduction), d’autre part d’engager une réflexion sur l’évolution de l’historiographie consacrée au Parti, depuis les ouvrages fondateurs de l’époque de la guerre froide, jusqu’aux récentes publications qui s’appuient sur de nouvelles sources officielles ou informelles.

Le séminaire « Sources » s’est fixé un double objectif. D’un part, il s’agissait d’identifier et d’analyser un certain nombre de documents « canoniques » ou incontournables de l’histoire du Parti (Le « Rapport sur le mouvement paysan du Hunan » de Mao, l’essai « Se former dans les domaines de l’organisation et de la discipline » de Liu Shaoqi, les discours de Mao sur la dictature démocratique du prolétariat et le traitement des contradictions parmi le peuple, la Résolution de 1981 sur l’histoire du PCC…). D’autre part, il s’agissait de problématiser la canonisation par le Parti de sa propre histoire. Le Parti agit en effet positivement en produisant des collections de sources et des interprétations historiographiques qu’il considère comme faisant référence. En même temps, sur le versant négatif, il procède à une rectification constante de l’écriture de l’histoire en compilant des « dossiers » consacrés aux mouvements « hétérodoxes » (sur les « droitiers » de 1957, sur le « complot » de Lin Biao, sur les mouvements « contre-révolutionnaires » du 5 avril 1976 et du printemps 1989). Enfin, le séminaire s’est efforcé de faire une place aux sources alternatives issues de la société : dossiers personnels d’employés d’entreprises d’État pendant la période maoïste (archives dites « poubelles » apparues depuis les années 1990), matériaux issus des différents mouvements politiques (récits d’autocritique, matériaux de gardes rouges, dazibaos), témoignages individuels (journaux personnels ou correspondances privées de l’époque, essais publiés dans la presse ou comme samizdat).

La lecture systématique de ces documents a permis de mettre en lumière les ressorts principaux du fonctionnement du Parti en tant qu’organisation et en tant que producteur de discours sur sa propre légitimité. La mobilisation de certaines catégories d’analyse marxistes (notamment sur l’évolution historique) coexiste avec l’insistance sur les outils et les méthodes spécifiques au Parti communiste chinois, notamment la ligne de masse et le front uni. Au niveau individuel, l’internalisation de la discipline par les membres du parti passe par la pratique constante de la critique et de l’autocritique, selon le triptyque unité – critique – unité. Si la société ne perd jamais entièrement son autonomie, elle s’exprime essentiellement – à de rares exceptions près – à travers les catégories du Parti lui-même.