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UE506 - Les formes du politique au XXIe siècle


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle polyvalente 50
    annuel / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
    du 16 novembre 2021 au 31 mai 2022
    Nombre de séances : 24


Description


Dernière modification : 28 janvier 2022 08:59

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Comparatisme Démocratie Philosophie politique Sociologie politique
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Gilles Bataillon [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)
  • Gökçe Tuncel   ATER, EHESS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)

Globalisation, relocalisations industrielles en Asie, reprimarisation des économies africaines et latino-américaines. Crise de l’Anthropocène. Aspirations démocratiques en tensions avec la montée en force des populismes et de régimes tyranniques, renouveau du totalitarisme chinois. Nouvelles formes de violences politiques et religieuses enchevêtrées à des violences prosaïques. Telles sont les facettes contradictoires du XXIe siècle. Le propos de ce séminaire d’introduction aux études politiques sera d’en retracer les grandes lignes et d’en penser les enjeux. Pour ce faire, on prolongera les analyses de penseurs qui se sont attachés à donner sens aux expériences socio-politiques du XXe siècle : Hannah Arendt, Raymond Aron, Ulrich Beck, Cornélius Castoriadis, Esther Duflo, Pierre Hassner, Claude Lefort, Edgar Morin, Martha Nussbaum, Octavio Paz, Alain Touraine et Michael Walzer.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de tronc commun – Études politiques – M1/S1-S2
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
etudespol@ehess.fr gokcetuncel@gmail.com gilles.bataillon@ehess.fr
Informations pratiques

cet enseignement n'est pas accessible aux auditeurs libres.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis

cours réservé aux M1 de la mention Études politiques.


Compte rendu


Globalisation, relocalisations industrielles en Asie, reprimarisation des économies africaines et latino-américaines ; crise de l’Anthropocène ; aspirations démocratiques en tensions avec la montée en force des populismes et de régimes tyranniques, renouveau du totalitarisme chinois ; nouvelles formes de violences politiques et religieuses enchevêtrées à des violences prosaïques. Telles sont les facettes contradictoires du XXIe siècle. Le propos de ce séminaire d’introduction aux études politiques était d’en retracer les grandes lignes et d’en penser les enjeux. Pour ce faire, nous avons prolongé les analyses de penseurs qui se sont attachés à donner sens aux expériences socio-politiques du XXe siècle : Hannah Arendt, Raymond Aron, Ulrich Beck, Cornélius Castoriadis, Pierre Hassner, Claude Lefort, Edgar Morin, Martha Nussbaum, Octavio Paz, Alain Touraine et Michael Walzer.

Nous avons voulu donner aux étudiants une entrée analytique pour réfléchir collectivement sur les enjeux de ces grandes transformations et en déceler les dynamiques. Pour ce faire, nous avons structuré le séminaire autour de quatre grandes thématiques : 1) penser le XXIe siècle ; 2) les transformations matérielles du monde 1945, 1989, 2021 ; 3) métamorphoses des formes politiques, sociales et religieuses et 4) la question de la démocratie. Chaque thématique donnait lieu à plusieurs séances. Dans un premier temps, nous présentions lors d’un cours magistral grands axes de cette thématique. Suivait  une séance de reprise où il s’agissait de discuter collectivement de la séance précédente en s’appuyant sur la lecture et sur la discussion des textes choisis et mis en ligne au préalable. Il était attendu des étudiants qu’ils se préparent à la séance de reprise en effectuant une lecture active des textes tout en élaborant leurs questions et commentaires sur la séance précédente. L’objectif était de susciter un débat collectif sur la problématique de la séance et d’y faire participer activement les étudiants. Nous avons porté une attention particulière, tout au long du séminaire, à mettre en question certains biais occidentalo-centriste des sciences sociales de deux façons : 1) en puisant dans des corpus de textes concernant la Turquie, de la Chine, de l’Afrique subsaharienne ainsi que des pays d’Amérique du Sud ; 2) en nous appuyant sur nombre de travaux publiés par des sociologues ou des écrivains non occidentaux.

Notre objectif était de montrer comment les facettes contradictoires du XXIe siècle prennent formes et s’actualisent également dans des contextes sociaux et politiques autre que les pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du nord. Les étudiants ont eu à rendre deux fiches de lecture, une chaque semestre. Une vaste bibliographie a été mise à leur disposition pour qu’ils puissent choisir une thématique qui correspondait à leur centre d’intérêt scientifique tout en travaillant les problématiques du séminaire.

La première thématique du séminaire avait une visée introductive : il s’agissait de mettre en évidence comment les dynamiques du XXIe siècle ont été abordées au sein de sciences sociales. Une attention particulière a été accordée aux études sur la modernité notamment à travers les textes de Danilo Martuccelli et de Nilüfer Göle sur les modernités multiples afin d’introduire aux aspects contradictoires de ces dynamiques.

La deuxième thématique s’est attachée à réfléchir  et à problématiser le notion de crise de l’anthropocène, les transformations démographique et les macroévolutions socio-économiques, l’exode rural et urbanisation ainsi que la mondialisation. Ici notre objectif était de mettre en évidence les transformations matérielles du monde à partir de la seconde guerre mondiale et d’ouvrir une discussion sur comment ces transformations matérielles accompagnent les mutations sociales et économiques dans nos sociétés. Pour y parvenir, nous avons élaboré, avec l’aide d’Ionela Roharik, des séries de données quantitatives afin d’appuyer notre propos sur des outils statistiques et cartographiques. Cela a été également l’occasion de présenter aux étudiants les apports des outils quantitatifs dans l’analyse en sciences sociales.

Les formes de violence telles que le terrorisme et les guerres conventionnelles, les recompositions du religieux ont été discutées dans notre troisième thématique « les métamorphoses des formes politiques, sociales et religieuses ». Les textes d’anthropologues, d’historiens, de philosophes et de sociologues, tels Talal Assad, Cornélius Castoriadis, Stephen Ellis, Charles Taylor et Michael Walzer, ont été abordés afin de  discuter des dynamiques de sécularisation, de désenchantement du monde, de la montée des néo-traditionalismes avec le retour du religieux, comme des formes contemporaines de la violence intra et interétatique.

La quatrième, et dernière, thématique a été consacrée à la démocratie ; le développement du sentiment du « droit à avoir des droits », la crise de la démocratie représentative, néo-populismes/autoritarismes, renouveaux totalitaires ont constitué les séances de ce dernier axe du séminaire. L’objectif était d’étudier l’évolution, dans l’histoire récente, du rapport à la démocratie et de le restituer dans les différents contextes nationaux ; la Chine, la Turquie ainsi que la Hongrie ont constitué, entre autres, des cas d’études afin d’étudier la montée en puissance des populismes, des autoritarismes et des totalitarismes.

Dernière modification : 28 janvier 2022 08:59

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Comparatisme Démocratie Philosophie politique Sociologie politique
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Gilles Bataillon [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)
  • Gökçe Tuncel   ATER, EHESS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)

Globalisation, relocalisations industrielles en Asie, reprimarisation des économies africaines et latino-américaines. Crise de l’Anthropocène. Aspirations démocratiques en tensions avec la montée en force des populismes et de régimes tyranniques, renouveau du totalitarisme chinois. Nouvelles formes de violences politiques et religieuses enchevêtrées à des violences prosaïques. Telles sont les facettes contradictoires du XXIe siècle. Le propos de ce séminaire d’introduction aux études politiques sera d’en retracer les grandes lignes et d’en penser les enjeux. Pour ce faire, on prolongera les analyses de penseurs qui se sont attachés à donner sens aux expériences socio-politiques du XXe siècle : Hannah Arendt, Raymond Aron, Ulrich Beck, Cornélius Castoriadis, Esther Duflo, Pierre Hassner, Claude Lefort, Edgar Morin, Martha Nussbaum, Octavio Paz, Alain Touraine et Michael Walzer.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de tronc commun – Études politiques – M1/S1-S2
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
etudespol@ehess.fr gokcetuncel@gmail.com gilles.bataillon@ehess.fr
Informations pratiques

cet enseignement n'est pas accessible aux auditeurs libres.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis

cours réservé aux M1 de la mention Études politiques.

  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle polyvalente 50
    annuel / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
    du 16 novembre 2021 au 31 mai 2022
    Nombre de séances : 24

Globalisation, relocalisations industrielles en Asie, reprimarisation des économies africaines et latino-américaines ; crise de l’Anthropocène ; aspirations démocratiques en tensions avec la montée en force des populismes et de régimes tyranniques, renouveau du totalitarisme chinois ; nouvelles formes de violences politiques et religieuses enchevêtrées à des violences prosaïques. Telles sont les facettes contradictoires du XXIe siècle. Le propos de ce séminaire d’introduction aux études politiques était d’en retracer les grandes lignes et d’en penser les enjeux. Pour ce faire, nous avons prolongé les analyses de penseurs qui se sont attachés à donner sens aux expériences socio-politiques du XXe siècle : Hannah Arendt, Raymond Aron, Ulrich Beck, Cornélius Castoriadis, Pierre Hassner, Claude Lefort, Edgar Morin, Martha Nussbaum, Octavio Paz, Alain Touraine et Michael Walzer.

Nous avons voulu donner aux étudiants une entrée analytique pour réfléchir collectivement sur les enjeux de ces grandes transformations et en déceler les dynamiques. Pour ce faire, nous avons structuré le séminaire autour de quatre grandes thématiques : 1) penser le XXIe siècle ; 2) les transformations matérielles du monde 1945, 1989, 2021 ; 3) métamorphoses des formes politiques, sociales et religieuses et 4) la question de la démocratie. Chaque thématique donnait lieu à plusieurs séances. Dans un premier temps, nous présentions lors d’un cours magistral grands axes de cette thématique. Suivait  une séance de reprise où il s’agissait de discuter collectivement de la séance précédente en s’appuyant sur la lecture et sur la discussion des textes choisis et mis en ligne au préalable. Il était attendu des étudiants qu’ils se préparent à la séance de reprise en effectuant une lecture active des textes tout en élaborant leurs questions et commentaires sur la séance précédente. L’objectif était de susciter un débat collectif sur la problématique de la séance et d’y faire participer activement les étudiants. Nous avons porté une attention particulière, tout au long du séminaire, à mettre en question certains biais occidentalo-centriste des sciences sociales de deux façons : 1) en puisant dans des corpus de textes concernant la Turquie, de la Chine, de l’Afrique subsaharienne ainsi que des pays d’Amérique du Sud ; 2) en nous appuyant sur nombre de travaux publiés par des sociologues ou des écrivains non occidentaux.

Notre objectif était de montrer comment les facettes contradictoires du XXIe siècle prennent formes et s’actualisent également dans des contextes sociaux et politiques autre que les pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du nord. Les étudiants ont eu à rendre deux fiches de lecture, une chaque semestre. Une vaste bibliographie a été mise à leur disposition pour qu’ils puissent choisir une thématique qui correspondait à leur centre d’intérêt scientifique tout en travaillant les problématiques du séminaire.

La première thématique du séminaire avait une visée introductive : il s’agissait de mettre en évidence comment les dynamiques du XXIe siècle ont été abordées au sein de sciences sociales. Une attention particulière a été accordée aux études sur la modernité notamment à travers les textes de Danilo Martuccelli et de Nilüfer Göle sur les modernités multiples afin d’introduire aux aspects contradictoires de ces dynamiques.

La deuxième thématique s’est attachée à réfléchir  et à problématiser le notion de crise de l’anthropocène, les transformations démographique et les macroévolutions socio-économiques, l’exode rural et urbanisation ainsi que la mondialisation. Ici notre objectif était de mettre en évidence les transformations matérielles du monde à partir de la seconde guerre mondiale et d’ouvrir une discussion sur comment ces transformations matérielles accompagnent les mutations sociales et économiques dans nos sociétés. Pour y parvenir, nous avons élaboré, avec l’aide d’Ionela Roharik, des séries de données quantitatives afin d’appuyer notre propos sur des outils statistiques et cartographiques. Cela a été également l’occasion de présenter aux étudiants les apports des outils quantitatifs dans l’analyse en sciences sociales.

Les formes de violence telles que le terrorisme et les guerres conventionnelles, les recompositions du religieux ont été discutées dans notre troisième thématique « les métamorphoses des formes politiques, sociales et religieuses ». Les textes d’anthropologues, d’historiens, de philosophes et de sociologues, tels Talal Assad, Cornélius Castoriadis, Stephen Ellis, Charles Taylor et Michael Walzer, ont été abordés afin de  discuter des dynamiques de sécularisation, de désenchantement du monde, de la montée des néo-traditionalismes avec le retour du religieux, comme des formes contemporaines de la violence intra et interétatique.

La quatrième, et dernière, thématique a été consacrée à la démocratie ; le développement du sentiment du « droit à avoir des droits », la crise de la démocratie représentative, néo-populismes/autoritarismes, renouveaux totalitaires ont constitué les séances de ce dernier axe du séminaire. L’objectif était d’étudier l’évolution, dans l’histoire récente, du rapport à la démocratie et de le restituer dans les différents contextes nationaux ; la Chine, la Turquie ainsi que la Hongrie ont constitué, entre autres, des cas d’études afin d’étudier la montée en puissance des populismes, des autoritarismes et des totalitarismes.