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UE43 - Dynamiques du genre en Afrique


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-B
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 08:30-10:30
    du 14 octobre 2021 au 12 mai 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 9 mai 2022 14:56

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Coloniales (études) Corps Discrimination Dynamiques sociales Féminisme Genre Histoire Inégalités
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Marianne Lemaire [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Anne Hugon   maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire est organisé par une équipe multidisciplinaire qui enquête sur la dimension genrée des sociétés, le genre étant davantage compris comme une grille de lecture que comme une thématique en soi. Il s’agira de saisir les modalités selon lesquelles les sociétés africaines, les Africain·e·s en migration ou les Européen·ne·s en contexte africain définissent les identités et les assignations de genre, et organisent les rapports sociaux de sexes. Si l’un des postulats est que toute relation sociale est genrée, on s’attachera cependant à souligner la fluidité des identités de genre – y compris masculines – sans oublier que d’autres variables (statut, classe, âge…) sont toujours à l’œuvre dans l’élaboration des relations sociales d’altérité, des rapports interpersonnels, comme des identités personnelles.

La séance du 14 octobre 2021 est reportée au 21 octobre 2021 (même horaire, même salle).

La séance du 28 octobre 2021 est reportée au 4 novembre 2021 (même horaire, même salle).

La séance du 12 mai se déroulera en salle 3.06, centre des colloques, campus Condorcet


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Anthropologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous pris par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous pris par courriel.

Pré-requis

Licence 3.


Compte rendu


Pour la neuvième année consécutive, le séminaire « Dynamiques du genre en Afrique » a été le cadre d’une exploration des identités, des assignations de genre et de l’organisation des rapports sociaux de sexe, à travers la présentation de recherches conduites par des historien.nes et des anthropologues. Une séance a par ailleurs été consacrée aux travaux en cours des étudiant.es.

Plusieurs séances du séminaire ont vu les intervenant.es présenter leurs recherches selon une perspective réflexive, dans le souci de mettre en évidence et de discuter différentes méthodes, démarches et expériences d’enquête sur le genre en histoire et en anthropologie. L’anthropologue et agronome Jean-Luc Paul (université des Antilles, IMAF) a ainsi montré comment, dans ses travaux sur l’utilisation des ressources naturelles par les populations de la vallée du Rufiji (Tanzanie), les rapports de genre sont passés du statut de facteur explicatif des stratégies productives à un objet en soi. De la même manière, mais à l’échelle de l’ensemble de son parcours intellectuel et universitaire, Odile Goerg (Université de Paris, CESSMA) a proposé une analyse rétrospective de la place changeante que l’histoire des femmes et la perspective de genre ont occupé dans ses recherches selon le moment de sa carrière ou le contexte institutionnel dans lequel elle était insérée. Fabienne Samson (IRD, IMAF) a quant à elle retracé une expérience ethnographique que les assignations locales de genre, réappropriées par une famille conservatrice de la bourgeoisie de Blida (Algérie), ont transformé en une expérience d’enfermement dans l’espace domestique. Ngum Brenda Masanga (Université Paris Cité) a expliqué les difficultés tant politiques qu’institutionnelles et éthiques à enquêter sur la construction de l’identité sociale des femmes trans au Cameroun dans le cadre de sa recherche doctorale.

Quelques interventions ont plus spécifiquement porté sur la question des sources. Sarah Frioux-Salgas (Musée du Quai Branly) a ainsi présenté son travail d’édition critique d’un ouvrage publié en 1945 par une Africaine-Américaine formée en anthropologie, Eslanda Goode Robeson. Intitulé Voyage africain, cet ouvrage méconnu apporte autant d’éléments d’information sur les pays traversés (Afrique du Sud, Ouganda, Congo belge, Kenya) que sur les possibilités de mobilité, de carrière et d’engagement politique d’une femme africaine-américaine dans la première moitié du XXe siècle. La question des sources était également au cœur de l’intervention que Abosede Georges (Barnard College, Columbia University) a consacrée aux migrants accueillis à Lagos dès le milieu du XIXe siècle et jusqu’aux premières décennies du XXe siècle. Les archives liées aux migrations reposant sur l’idée que le migrant noir libre est un homme, elle a montré par quels biais il lui a malgré tout été possible d’y déceler des données sur les femmes et les plus jeunes.

D’autres exposés se sont quant à eux attachés à décrire et analyser des parcours biographiques dans lesquels les assignations de genre occupent une place centrale et situent souvent celles qui y sont confrontées dans une position ponctuelle ou durable de vulnérabilité. Chloé Violon (Université Paris Nanterre, LESC) a ainsi proposé une analyse des différentes étapes de la vie d’une femme en pays tupuri (Cameroun et Tchad) et des stratégies diversifiées qu’elles sont amenées à déployer pour ne pas « faillir ». Serena Dankwa (Université de Berne) a pour sa part présenté ses recherches sur le vécu, les qualifications et les représentations des intimités entre personnes du même sexe au sein de la classe ouvrière du sud du Ghana.

Dernière modification : 9 mai 2022 14:56

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Coloniales (études) Corps Discrimination Dynamiques sociales Féminisme Genre Histoire Inégalités
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Marianne Lemaire [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Anne Hugon   maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire est organisé par une équipe multidisciplinaire qui enquête sur la dimension genrée des sociétés, le genre étant davantage compris comme une grille de lecture que comme une thématique en soi. Il s’agira de saisir les modalités selon lesquelles les sociétés africaines, les Africain·e·s en migration ou les Européen·ne·s en contexte africain définissent les identités et les assignations de genre, et organisent les rapports sociaux de sexes. Si l’un des postulats est que toute relation sociale est genrée, on s’attachera cependant à souligner la fluidité des identités de genre – y compris masculines – sans oublier que d’autres variables (statut, classe, âge…) sont toujours à l’œuvre dans l’élaboration des relations sociales d’altérité, des rapports interpersonnels, comme des identités personnelles.

La séance du 14 octobre 2021 est reportée au 21 octobre 2021 (même horaire, même salle).

La séance du 28 octobre 2021 est reportée au 4 novembre 2021 (même horaire, même salle).

La séance du 12 mai se déroulera en salle 3.06, centre des colloques, campus Condorcet

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Anthropologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous pris par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous pris par courriel.

Pré-requis

Licence 3.

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-B
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 08:30-10:30
    du 14 octobre 2021 au 12 mai 2022
    Nombre de séances : 12

Pour la neuvième année consécutive, le séminaire « Dynamiques du genre en Afrique » a été le cadre d’une exploration des identités, des assignations de genre et de l’organisation des rapports sociaux de sexe, à travers la présentation de recherches conduites par des historien.nes et des anthropologues. Une séance a par ailleurs été consacrée aux travaux en cours des étudiant.es.

Plusieurs séances du séminaire ont vu les intervenant.es présenter leurs recherches selon une perspective réflexive, dans le souci de mettre en évidence et de discuter différentes méthodes, démarches et expériences d’enquête sur le genre en histoire et en anthropologie. L’anthropologue et agronome Jean-Luc Paul (université des Antilles, IMAF) a ainsi montré comment, dans ses travaux sur l’utilisation des ressources naturelles par les populations de la vallée du Rufiji (Tanzanie), les rapports de genre sont passés du statut de facteur explicatif des stratégies productives à un objet en soi. De la même manière, mais à l’échelle de l’ensemble de son parcours intellectuel et universitaire, Odile Goerg (Université de Paris, CESSMA) a proposé une analyse rétrospective de la place changeante que l’histoire des femmes et la perspective de genre ont occupé dans ses recherches selon le moment de sa carrière ou le contexte institutionnel dans lequel elle était insérée. Fabienne Samson (IRD, IMAF) a quant à elle retracé une expérience ethnographique que les assignations locales de genre, réappropriées par une famille conservatrice de la bourgeoisie de Blida (Algérie), ont transformé en une expérience d’enfermement dans l’espace domestique. Ngum Brenda Masanga (Université Paris Cité) a expliqué les difficultés tant politiques qu’institutionnelles et éthiques à enquêter sur la construction de l’identité sociale des femmes trans au Cameroun dans le cadre de sa recherche doctorale.

Quelques interventions ont plus spécifiquement porté sur la question des sources. Sarah Frioux-Salgas (Musée du Quai Branly) a ainsi présenté son travail d’édition critique d’un ouvrage publié en 1945 par une Africaine-Américaine formée en anthropologie, Eslanda Goode Robeson. Intitulé Voyage africain, cet ouvrage méconnu apporte autant d’éléments d’information sur les pays traversés (Afrique du Sud, Ouganda, Congo belge, Kenya) que sur les possibilités de mobilité, de carrière et d’engagement politique d’une femme africaine-américaine dans la première moitié du XXe siècle. La question des sources était également au cœur de l’intervention que Abosede Georges (Barnard College, Columbia University) a consacrée aux migrants accueillis à Lagos dès le milieu du XIXe siècle et jusqu’aux premières décennies du XXe siècle. Les archives liées aux migrations reposant sur l’idée que le migrant noir libre est un homme, elle a montré par quels biais il lui a malgré tout été possible d’y déceler des données sur les femmes et les plus jeunes.

D’autres exposés se sont quant à eux attachés à décrire et analyser des parcours biographiques dans lesquels les assignations de genre occupent une place centrale et situent souvent celles qui y sont confrontées dans une position ponctuelle ou durable de vulnérabilité. Chloé Violon (Université Paris Nanterre, LESC) a ainsi proposé une analyse des différentes étapes de la vie d’une femme en pays tupuri (Cameroun et Tchad) et des stratégies diversifiées qu’elles sont amenées à déployer pour ne pas « faillir ». Serena Dankwa (Université de Berne) a pour sa part présenté ses recherches sur le vécu, les qualifications et les représentations des intimités entre personnes du même sexe au sein de la classe ouvrière du sud du Ghana.