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UE336 - L’institutionnalisme monétaire : concepts fondamentaux et analyses historiques


Lieu et planning


  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    salle R2-20 à Paris School of Economics
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mardi 17:00-20:00
    du 7 décembre 2021 au 17 mai 2022
    Nombre de séances : 10


Description


Dernière modification : 4 novembre 2021 16:27

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Économie, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Affects Capitalisme Classes sociales Économie Économie politique Histoire économique et sociale Institutions Politique Socio-économie Valeur
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • André Orléan [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche (émérite), CNRS / Paris School of Economics (PJSE)

L’institutionnalisme monétaire est un courant théorique né des travaux de Michel Aglietta, Bruno Théret et moi-même, et poursuivi très activement en France par de nombreux économistes et socio-économistes. Il a pour spécificité la thèse selon laquelle la monnaie est l’institution au fondement de la valeur, et non l’inverse. Ses références bibliographiques les plus marquantes sont :

  • Michel Aglietta, La Monnaie entre dettes et souveraineté, Odile Jacob, 2016, en collaboration avec Pépita Ould Ahmed et Jean-François Ponsot.
  • Michel Aglietta et André Orléan (sous la direction de), La monnaie souveraine, Odile Jacob, 1998
  • Michel Aglietta et André Orléan, La monnaie entre violence et confiance, Odile Jacob, 2002.
  • Pierre Alary, Jérôme Blanc, Ludovic Desmedt et Bruno Théret (sous la direction de), Théories françaises de la monnaie, Paris, PUF, 2016.
  • André Orléan, L’empire de la valeur. Refonder l’économie, Paris, Le Seuil, coll. « La couleur des idées », octobre 2011.
  • Bruno Théret (sous la direction de), La monnaie dévoilée par ses crises. Vol. 1 et 2, Paris, Éditions de l’EHESS, 2008.

Dans un premier temps, le séminaire s’attachera à présenter les concepts qui sont au fondement de l’institutionnalisme monétaire. Pour ce faire, on examinera tout particulièrement comment cette approche se situe par rapport à ces autres courants hétérodoxes de la monnaie que sont la théorie post-keynésienne, la théorie monétaire moderne, la théorie marxiste et la théorie du circuit. Quelles sont les proximités ? Quelles sont les différences ? Les premières séances seront consacrées à cette présentation théorique.

Dans un second temps, il s'agira de mettre à l'épreuve cette construction conceptuelle en la confrontant à diverses expériences historiques. C'est, en effet, une autre spécificité de cette approche que de mettre l'histoire au coeur de ses préoccupations. Pour s'en convaincre il n'est que d'observer la très large place faite aux études historiques dans les références bibliographiques précédentes. C’est seulement en se confrontant à la complexité et à la diversité des faits sociaux qu’il est possible de saisir pleinement les enjeux du rapport monétaire. Aussi, à cette fin, ce séminaire étudiera les expériences monétaires suivantes : la France et son circuit du Trésor, de 1950 à 1973 ; les mutations monétaires en France sous l’Ancien Régime ; le Quantitative Easing post crise de 2008. Nous les avons choisies pour leur grande diversité. Il s'agit, à cette occasion, de se demander s'il est possible d'englober cette diversité dans un cadre unitaire.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Contacter André Orléan : andre.orlean@ens.fr

Direction de travaux des étudiants

La validation du séminaire repose sur deux piliers :

1) La présence et la participation aux discussions du séminaire. Rappelons que la présence est obligatoire.

2) Remise d'un devoir de 4 pages consacré à un thème abordé lors du séminaire. Le choix du sujet se fait en accord avec le directeur d'études, André Orléan.

Réception des candidats

Contacter André Orléan : andre.orlean@ens.fr

Pré-requis

Niveau requis : M1 en économie et sciences sociales.


Compte rendu


Notre séminaire 2021-2022 a été consacré à la présentation de l’institutionnalisme monétaire. La première séance du 7 décembre 2021 a porté sur l’opposition existant chez les économistes entre deux manières de concevoir le rapport monétaire : l’approche instrumentale, qui est la plus communément retenue par les économistes mainstream, et l’approche institutionnaliste sur laquelle se retrouvent de nombreux économistes hétérodoxes. Dans un cas, la monnaie est perçue essentiellement comme étant l’instrument qui facilite les échanges ; dans l’autre, elle est pensée comme l’institution au fondement des économies de marché. Dans un cas, la valeur préexiste à la monnaie ; dans l’autre, la monnaie est ce qui produit la valeur. Durant la séance du 18 janvier 2022, il s’est agi de montrer que la valeur économique telle qu’elle était conçue par l’approche institutionnaliste trouvait dans la conception durkheimienne un cadre théorique tout à fait adapté, à savoir la valeur comme puissance sociale. Cette thèse joue un rôle stratégique car elle est la condition pour qu’un dialogue rigoureux puisse se construire entre l’économie et les autres sciences sociales. Comme l’a écrit Durkheim : « Toutes les valeurs sont des espèces d’un même genre ».

Les séances suivantes ont porté plus spécifiquement sur les « fondements monétaires du capitalisme », à savoir le développement de la monnaie de crédit et sa gestion, dans la perspective institutionnaliste : d’abord les effets de commerce, puis le prêteur en dernier ressort, les chambres de compensation et enfin le risque systémique en s’appuyant respectivement sur les travaux d’Alain Plessis, Walter Bagehot, Laurent Le Maux et Michel Aglietta. Enfin, les dernières séances ont été consacrées à la notion de liquidité bancaire dans son lien à la liquidité monétaire. Le texte central dans le cadre de cette réflexion a été le Traité sur la monnaie (1930) de Keynes. La séance ultime du 17 mai 2022 a été consacrée au multiplicateur de crédit et à la monnaie endogène, toujours en lien avec la pensée post-keynésienne.

Publications
  • « Value and Money as Social Power: New Concepts for Old Questions », Review of Political Economy, 2022, DOI: 10.1080/09538259.2022.2079812

Dernière modification : 4 novembre 2021 16:27

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Économie, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Affects Capitalisme Classes sociales Économie Économie politique Histoire économique et sociale Institutions Politique Socio-économie Valeur
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • André Orléan [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche (émérite), CNRS / Paris School of Economics (PJSE)

L’institutionnalisme monétaire est un courant théorique né des travaux de Michel Aglietta, Bruno Théret et moi-même, et poursuivi très activement en France par de nombreux économistes et socio-économistes. Il a pour spécificité la thèse selon laquelle la monnaie est l’institution au fondement de la valeur, et non l’inverse. Ses références bibliographiques les plus marquantes sont :

  • Michel Aglietta, La Monnaie entre dettes et souveraineté, Odile Jacob, 2016, en collaboration avec Pépita Ould Ahmed et Jean-François Ponsot.
  • Michel Aglietta et André Orléan (sous la direction de), La monnaie souveraine, Odile Jacob, 1998
  • Michel Aglietta et André Orléan, La monnaie entre violence et confiance, Odile Jacob, 2002.
  • Pierre Alary, Jérôme Blanc, Ludovic Desmedt et Bruno Théret (sous la direction de), Théories françaises de la monnaie, Paris, PUF, 2016.
  • André Orléan, L’empire de la valeur. Refonder l’économie, Paris, Le Seuil, coll. « La couleur des idées », octobre 2011.
  • Bruno Théret (sous la direction de), La monnaie dévoilée par ses crises. Vol. 1 et 2, Paris, Éditions de l’EHESS, 2008.

Dans un premier temps, le séminaire s’attachera à présenter les concepts qui sont au fondement de l’institutionnalisme monétaire. Pour ce faire, on examinera tout particulièrement comment cette approche se situe par rapport à ces autres courants hétérodoxes de la monnaie que sont la théorie post-keynésienne, la théorie monétaire moderne, la théorie marxiste et la théorie du circuit. Quelles sont les proximités ? Quelles sont les différences ? Les premières séances seront consacrées à cette présentation théorique.

Dans un second temps, il s'agira de mettre à l'épreuve cette construction conceptuelle en la confrontant à diverses expériences historiques. C'est, en effet, une autre spécificité de cette approche que de mettre l'histoire au coeur de ses préoccupations. Pour s'en convaincre il n'est que d'observer la très large place faite aux études historiques dans les références bibliographiques précédentes. C’est seulement en se confrontant à la complexité et à la diversité des faits sociaux qu’il est possible de saisir pleinement les enjeux du rapport monétaire. Aussi, à cette fin, ce séminaire étudiera les expériences monétaires suivantes : la France et son circuit du Trésor, de 1950 à 1973 ; les mutations monétaires en France sous l’Ancien Régime ; le Quantitative Easing post crise de 2008. Nous les avons choisies pour leur grande diversité. Il s'agit, à cette occasion, de se demander s'il est possible d'englober cette diversité dans un cadre unitaire.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Contacter André Orléan : andre.orlean@ens.fr

Direction de travaux des étudiants

La validation du séminaire repose sur deux piliers :

1) La présence et la participation aux discussions du séminaire. Rappelons que la présence est obligatoire.

2) Remise d'un devoir de 4 pages consacré à un thème abordé lors du séminaire. Le choix du sujet se fait en accord avec le directeur d'études, André Orléan.

Réception des candidats

Contacter André Orléan : andre.orlean@ens.fr

Pré-requis

Niveau requis : M1 en économie et sciences sociales.

  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    salle R2-20 à Paris School of Economics
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mardi 17:00-20:00
    du 7 décembre 2021 au 17 mai 2022
    Nombre de séances : 10

Notre séminaire 2021-2022 a été consacré à la présentation de l’institutionnalisme monétaire. La première séance du 7 décembre 2021 a porté sur l’opposition existant chez les économistes entre deux manières de concevoir le rapport monétaire : l’approche instrumentale, qui est la plus communément retenue par les économistes mainstream, et l’approche institutionnaliste sur laquelle se retrouvent de nombreux économistes hétérodoxes. Dans un cas, la monnaie est perçue essentiellement comme étant l’instrument qui facilite les échanges ; dans l’autre, elle est pensée comme l’institution au fondement des économies de marché. Dans un cas, la valeur préexiste à la monnaie ; dans l’autre, la monnaie est ce qui produit la valeur. Durant la séance du 18 janvier 2022, il s’est agi de montrer que la valeur économique telle qu’elle était conçue par l’approche institutionnaliste trouvait dans la conception durkheimienne un cadre théorique tout à fait adapté, à savoir la valeur comme puissance sociale. Cette thèse joue un rôle stratégique car elle est la condition pour qu’un dialogue rigoureux puisse se construire entre l’économie et les autres sciences sociales. Comme l’a écrit Durkheim : « Toutes les valeurs sont des espèces d’un même genre ».

Les séances suivantes ont porté plus spécifiquement sur les « fondements monétaires du capitalisme », à savoir le développement de la monnaie de crédit et sa gestion, dans la perspective institutionnaliste : d’abord les effets de commerce, puis le prêteur en dernier ressort, les chambres de compensation et enfin le risque systémique en s’appuyant respectivement sur les travaux d’Alain Plessis, Walter Bagehot, Laurent Le Maux et Michel Aglietta. Enfin, les dernières séances ont été consacrées à la notion de liquidité bancaire dans son lien à la liquidité monétaire. Le texte central dans le cadre de cette réflexion a été le Traité sur la monnaie (1930) de Keynes. La séance ultime du 17 mai 2022 a été consacrée au multiplicateur de crédit et à la monnaie endogène, toujours en lien avec la pensée post-keynésienne.

Publications
  • « Value and Money as Social Power: New Concepts for Old Questions », Review of Political Economy, 2022, DOI: 10.1080/09538259.2022.2079812