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UE317 - Les métaphores de la Terre. Paysage et géographie


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle polyvalente 50
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 16:30-18:30
    du 22 février 2022 au 7 juin 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 1 février 2022 08:23

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Géographie, Histoire, Signes, formes, représentations
Page web
https://www.notion.so/Retour-sur-Terre-Paysage-et-g-ographie-c4d5e243403d43f39bf90def844658fc 
Langues
français
Mots-clés
Arts Cartographie Géographie Histoire des sciences et des techniques
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jean-Marc Besse [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Géographie-cités (GÉOCIT)

Le séminaire de l’année 2021-2022 prolongera l’enquête sur un mot qui renvoie à la fois à une réalité, à une métaphore, à une revendication, et à une histoire des savoirs : Terre. Il s’agit, plus précisément, d’interroger une figure assez largement répandue dans les discours contemporains : celle du retour sur Terre.

On observe aujourd’hui une prolifération de propositions, et de préoccupations, visant à « faire revenir la Terre », pour ainsi dire, dans les horizons de la pensée et de l’action. Il ne s’agit plus cependant de partir « à la découverte de la Terre ». Mais, dans les domaines de l’écologie, de l’anthropologie, de la politique, de la philosophie, de l’esthétique, s’installe une réflexion sur la nécessité de prendre en compte la Terre comme socle, élément, ou forme, de la vie humaine. « Revenir sur Terre », donc, serait une condition pour l’élaboration de nouvelles formes de vie, individuelles et collectives, pour lesquelles les dimensions du « terrestre » sont considérées comme fondamentales.

L’investigation ouverte au sein du séminaire est double. Il s’agit, d’une part, de poser la question : sur ou vers quelle Terre fait-on retour ? Il semble nécessaire d’analyser les usages, présents et passés, dans les sciences, les arts, la philosophie, de cette référence à la Terre. Et pour cela d’ouvrir une enquête historique et philosophique. Mais il s’agit, d’autre part, d’interroger les figures métaphoriques de ce retour (l’abordage, l’attachement, l’enracinement, ou l’atterrissage, par exemple), et surtout d’essayer d’éclaircir ce que portent ces figures de retour, ce qu’elles veulent donner à penser, et à vouloir.

Le fil conducteur de cette enquête, ou plutôt son espace d’observation, sera constitué principalement par la géographie. Faire retour sur Terre, n’est-ce pas, en un certain sens, revenir à la géographie ? Précisément parce que la géographie est à la fois description de la Terre et écriture sur la Terre ? Mais, encore une fois, laquelle ? Et comment la géographie, comme savoir, comme imaginaire, et comme pratique de l’espace, s’est-elle confrontée, et peut-elle encore aujourd’hui s’articuler aux propositions et interrogations artistiques, philosophiques, politiques sur ce qu’il en est du lien, de l’attachement, ou de l’appartenance, au « terrestre » ?

Le séminaire de l’année 2020-2021 a envisagé quelques manières de penser et de voir la Terre anciennes et contemporaines : la Terre comme planète, comme espace universel, comme globe, comme sol. On proposera cette année de prolonger l’analyse, mais dans une orientation pour ainsi dire « verticale » : ce sont les espaces souterrains, ainsi que les espaces extra-terrestres, qui seront au centre de l’enquête.

Dans le cadre d’une investigation sur le paysage comme espace, forme et condition des expériences sensibles, le séminaire continuera ainsi d’explorer les perspectives d’une relation non territorialisée à la Terre, dont le paysage serait le nom.

22 février 2022 : Introduction. La planète et l’espace vertical.

1er mars 2022 : Toucher le fond : à propos de quelques imaginaires philosophiques concernant l’être et la Terre.

8 mars 2022 : Descendre dans l’abîme : l’expérience spéléologique du paysage.

15 mars 2022 : Oliver Remaud (EHESS) : « La Terre vivante ou l'autre Odyssée ».

22 mars 2022 : Sebastian Grevsmühl (CNRS) : « Le vaisseau spatial Terre - une métaphore controversée ».

29 mars 2022 : Voyages utopiques et dystopiques dans la Terre creuse.

5 avril 2022 : Groundscapes. Habiter le souterrain (architecture et urbanisme).

12 avril 2022 : Les temps dans la Terre. Géologie, paléontologie, archéologie.

19 avril 2022 : La Terre, cet être vivant ?

24 mai 2022 : Gilles Tiberghien (Paris I) : « La terre matériau et surface d’inscription dans l'art américain des années 1960-70 ».

31 mai 2022 : Les pouvoirs du sous-sol : extractivisme et territoire.

7 juin 2022 (salle 0.033, bâtiment Recherche Sud) : Conclusions du séminaire.


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets (M1) – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art (M2) – M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-

Compte rendu


On a continué cette année l’exploration historique et épistémologique de imaginaires de la Terre, principalement au sein des savoirs géographiques tels qu’ils se sont développés dans le monde européen/occidental.

L’enquête est menée à partir de la notion de « métaphore », en prenant la métaphore comme un instrument cognitif, qui permet de voir et de penser les objets « comme ceci » ou « comme cela ». Le mot « Terre » en effet ne renvoie pas à un objet stable, permanent, « naturel ». Mais, précisément, il existe scientifiquement, socialement et culturellement à travers et dans les images (les métaphores) qui ont historiquement articulé cet objet et lui ont donné un visage saisissable, une configuration.

Le séminaire 2020-21 avait étudié les métaphores « horizontales » au sein desquelles la Terre est avant tout abordée géographiquement comme une surface (à parcourir, à découper, à maîtriser, à envelopper). Le séminaire de cette année s’est efforcé d’envisager la question dans un autre sens, non plus horizontal mais vertical, et de poser la question des limites de l’espace terrestre habitable, en verticalité. Mais comment penser l’espace quand on y ajoute la dimension du vertical ? Quels sont les enjeux d’une « géographie verticale » ?

On est parti d’un certain nombre de réflexions contemporaines à propos de la « platitude » du discours géographique et géopolitique (E. Weizman : « La géopolitique est un discours plat »), platitude qui repose sur une approche cartographique, c’est-à-dire bi-dimensionnelle, de l’espace. On s’est alors posé la question des effets, dans la géographie, dans l’urbanisme, mais aussi dans l’exercice de la connaissance et de la pensée, de la réintroduction de la verticalité dans l’imagination géographique.

La pensée géographique est, pour beaucoup de géographes, une description de la surface de la Terre, des extensions, des découpages et des organisations de cette surface, à différentes échelles. Un grand nombre des métaphores utilisées par les géographes sont des métaphores de surface. Comment envisager, dès lors, la possibilité d’une « géographie verticale » ?

Le séminaire a développé, dans cette perspective, trois lignes d’analyse principales : a) une pensée de l’étagement de l’espace, b) une perception de l’espace en coupe, en couches, en strates, c) une approche de l’espace en volume.

De façon plus spécifique, l’année a été consacrée à l’analyse des imaginaires souterrains, à une approche des profondeurs de la Terre et aux imaginaires scientifiques, littéraires, urbanistiques et politiques, engagés par la considération des espaces souterrains.

Que pense-t-on quand on envisage la Terre du point de vue de ses profondeurs souterraines, de ses espaces souterrains ? Quelles réalités et quelles pensées rencontre-t-on ? Comment, par exemple, envisage-t-on la question du temps historique ?

Le projet est d’une part d’élargir le champ d’investigation de la géographie (passer de la géographie « de surface » à la « géographie en volume »), mais aussi d’autre part, d’élargir le concept même de géographie, en la confrontant aux leçons et aux données de la psychologie, de l’anthropologie, de l’architecture, de la géologie, de l’archéologie, c’est-à-dire de l’ensemble des savoirs et des pratiques pour lesquels la verticalité a un sens et une réalité effective, pour lesquels l’espace vertical développe un ensemble de manières d’être, de formes d’expérience de la Terre, qui sont spécifiques et qui doivent être interrogées comme telles.

Ainsi ont été envisagés successivement, par exemple, l’expérience spéléologique, les projets d’urbanisme souterrain, les fictions des voyages dans la Terre creuse, la façon dont les savoirs géologiques, paléontologiques et archéologiques se rencontrent autour d’une théorie des couches et de l’étagement de l’espace terrestre, ou encore les propositions artistiques contemporaines issues du Land art.

Publications
  • Voir la Terre. Six essais sur le paysage et la géographie (2e édition revue et modifiée), Parenthèses, Marseille, 2021, 176 p.
  • Avec J.-L. Arnaud, A. Caron, G. Monsaingeon et M. Chéné, Mappa urbis, Parenthèses, Marseille, 2021, 192 p.

Dernière modification : 1 février 2022 08:23

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Géographie, Histoire, Signes, formes, représentations
Page web
https://www.notion.so/Retour-sur-Terre-Paysage-et-g-ographie-c4d5e243403d43f39bf90def844658fc 
Langues
français
Mots-clés
Arts Cartographie Géographie Histoire des sciences et des techniques
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jean-Marc Besse [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Géographie-cités (GÉOCIT)

Le séminaire de l’année 2021-2022 prolongera l’enquête sur un mot qui renvoie à la fois à une réalité, à une métaphore, à une revendication, et à une histoire des savoirs : Terre. Il s’agit, plus précisément, d’interroger une figure assez largement répandue dans les discours contemporains : celle du retour sur Terre.

On observe aujourd’hui une prolifération de propositions, et de préoccupations, visant à « faire revenir la Terre », pour ainsi dire, dans les horizons de la pensée et de l’action. Il ne s’agit plus cependant de partir « à la découverte de la Terre ». Mais, dans les domaines de l’écologie, de l’anthropologie, de la politique, de la philosophie, de l’esthétique, s’installe une réflexion sur la nécessité de prendre en compte la Terre comme socle, élément, ou forme, de la vie humaine. « Revenir sur Terre », donc, serait une condition pour l’élaboration de nouvelles formes de vie, individuelles et collectives, pour lesquelles les dimensions du « terrestre » sont considérées comme fondamentales.

L’investigation ouverte au sein du séminaire est double. Il s’agit, d’une part, de poser la question : sur ou vers quelle Terre fait-on retour ? Il semble nécessaire d’analyser les usages, présents et passés, dans les sciences, les arts, la philosophie, de cette référence à la Terre. Et pour cela d’ouvrir une enquête historique et philosophique. Mais il s’agit, d’autre part, d’interroger les figures métaphoriques de ce retour (l’abordage, l’attachement, l’enracinement, ou l’atterrissage, par exemple), et surtout d’essayer d’éclaircir ce que portent ces figures de retour, ce qu’elles veulent donner à penser, et à vouloir.

Le fil conducteur de cette enquête, ou plutôt son espace d’observation, sera constitué principalement par la géographie. Faire retour sur Terre, n’est-ce pas, en un certain sens, revenir à la géographie ? Précisément parce que la géographie est à la fois description de la Terre et écriture sur la Terre ? Mais, encore une fois, laquelle ? Et comment la géographie, comme savoir, comme imaginaire, et comme pratique de l’espace, s’est-elle confrontée, et peut-elle encore aujourd’hui s’articuler aux propositions et interrogations artistiques, philosophiques, politiques sur ce qu’il en est du lien, de l’attachement, ou de l’appartenance, au « terrestre » ?

Le séminaire de l’année 2020-2021 a envisagé quelques manières de penser et de voir la Terre anciennes et contemporaines : la Terre comme planète, comme espace universel, comme globe, comme sol. On proposera cette année de prolonger l’analyse, mais dans une orientation pour ainsi dire « verticale » : ce sont les espaces souterrains, ainsi que les espaces extra-terrestres, qui seront au centre de l’enquête.

Dans le cadre d’une investigation sur le paysage comme espace, forme et condition des expériences sensibles, le séminaire continuera ainsi d’explorer les perspectives d’une relation non territorialisée à la Terre, dont le paysage serait le nom.

22 février 2022 : Introduction. La planète et l’espace vertical.

1er mars 2022 : Toucher le fond : à propos de quelques imaginaires philosophiques concernant l’être et la Terre.

8 mars 2022 : Descendre dans l’abîme : l’expérience spéléologique du paysage.

15 mars 2022 : Oliver Remaud (EHESS) : « La Terre vivante ou l'autre Odyssée ».

22 mars 2022 : Sebastian Grevsmühl (CNRS) : « Le vaisseau spatial Terre - une métaphore controversée ».

29 mars 2022 : Voyages utopiques et dystopiques dans la Terre creuse.

5 avril 2022 : Groundscapes. Habiter le souterrain (architecture et urbanisme).

12 avril 2022 : Les temps dans la Terre. Géologie, paléontologie, archéologie.

19 avril 2022 : La Terre, cet être vivant ?

24 mai 2022 : Gilles Tiberghien (Paris I) : « La terre matériau et surface d’inscription dans l'art américain des années 1960-70 ».

31 mai 2022 : Les pouvoirs du sous-sol : extractivisme et territoire.

7 juin 2022 (salle 0.033, bâtiment Recherche Sud) : Conclusions du séminaire.

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets (M1) – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art (M2) – M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-
  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle polyvalente 50
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 16:30-18:30
    du 22 février 2022 au 7 juin 2022
    Nombre de séances : 12

On a continué cette année l’exploration historique et épistémologique de imaginaires de la Terre, principalement au sein des savoirs géographiques tels qu’ils se sont développés dans le monde européen/occidental.

L’enquête est menée à partir de la notion de « métaphore », en prenant la métaphore comme un instrument cognitif, qui permet de voir et de penser les objets « comme ceci » ou « comme cela ». Le mot « Terre » en effet ne renvoie pas à un objet stable, permanent, « naturel ». Mais, précisément, il existe scientifiquement, socialement et culturellement à travers et dans les images (les métaphores) qui ont historiquement articulé cet objet et lui ont donné un visage saisissable, une configuration.

Le séminaire 2020-21 avait étudié les métaphores « horizontales » au sein desquelles la Terre est avant tout abordée géographiquement comme une surface (à parcourir, à découper, à maîtriser, à envelopper). Le séminaire de cette année s’est efforcé d’envisager la question dans un autre sens, non plus horizontal mais vertical, et de poser la question des limites de l’espace terrestre habitable, en verticalité. Mais comment penser l’espace quand on y ajoute la dimension du vertical ? Quels sont les enjeux d’une « géographie verticale » ?

On est parti d’un certain nombre de réflexions contemporaines à propos de la « platitude » du discours géographique et géopolitique (E. Weizman : « La géopolitique est un discours plat »), platitude qui repose sur une approche cartographique, c’est-à-dire bi-dimensionnelle, de l’espace. On s’est alors posé la question des effets, dans la géographie, dans l’urbanisme, mais aussi dans l’exercice de la connaissance et de la pensée, de la réintroduction de la verticalité dans l’imagination géographique.

La pensée géographique est, pour beaucoup de géographes, une description de la surface de la Terre, des extensions, des découpages et des organisations de cette surface, à différentes échelles. Un grand nombre des métaphores utilisées par les géographes sont des métaphores de surface. Comment envisager, dès lors, la possibilité d’une « géographie verticale » ?

Le séminaire a développé, dans cette perspective, trois lignes d’analyse principales : a) une pensée de l’étagement de l’espace, b) une perception de l’espace en coupe, en couches, en strates, c) une approche de l’espace en volume.

De façon plus spécifique, l’année a été consacrée à l’analyse des imaginaires souterrains, à une approche des profondeurs de la Terre et aux imaginaires scientifiques, littéraires, urbanistiques et politiques, engagés par la considération des espaces souterrains.

Que pense-t-on quand on envisage la Terre du point de vue de ses profondeurs souterraines, de ses espaces souterrains ? Quelles réalités et quelles pensées rencontre-t-on ? Comment, par exemple, envisage-t-on la question du temps historique ?

Le projet est d’une part d’élargir le champ d’investigation de la géographie (passer de la géographie « de surface » à la « géographie en volume »), mais aussi d’autre part, d’élargir le concept même de géographie, en la confrontant aux leçons et aux données de la psychologie, de l’anthropologie, de l’architecture, de la géologie, de l’archéologie, c’est-à-dire de l’ensemble des savoirs et des pratiques pour lesquels la verticalité a un sens et une réalité effective, pour lesquels l’espace vertical développe un ensemble de manières d’être, de formes d’expérience de la Terre, qui sont spécifiques et qui doivent être interrogées comme telles.

Ainsi ont été envisagés successivement, par exemple, l’expérience spéléologique, les projets d’urbanisme souterrain, les fictions des voyages dans la Terre creuse, la façon dont les savoirs géologiques, paléontologiques et archéologiques se rencontrent autour d’une théorie des couches et de l’étagement de l’espace terrestre, ou encore les propositions artistiques contemporaines issues du Land art.

Publications
  • Voir la Terre. Six essais sur le paysage et la géographie (2e édition revue et modifiée), Parenthèses, Marseille, 2021, 176 p.
  • Avec J.-L. Arnaud, A. Caron, G. Monsaingeon et M. Chéné, Mappa urbis, Parenthèses, Marseille, 2021, 192 p.