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UE316 - Religions, circulations et migrations dans les Afriques


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-B
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
    du 29 mars 2022 au 28 juin 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 20 juin 2022 17:12

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie sociale Circulations Diaspora Ethnographie Ethnologie Fait religieux Islam Migration(s) Religieux (sciences sociales du) Rituel Transnational
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Marie Miran-Guyon [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Alice Degorce   chargée de recherche, IRD / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Sophie Bava   chargée de recherche, IRD

Ce séminaire propose de questionner les migrations et les transformations religieuses dans le contexte des circulations intra-africaines et de leurs diasporas. Associer migrations et religions permet de les envisager dans leurs dynamiques historiques et contemporaines, en revisitant les notions de mobilité, de circulation, de transnationalisme et d’autres notions qui ont pu être opératoires tant pour les études du fait religieux que pour celles des pratiques migratoires. L’analyse des religions associée à celle des migrations permet de pointer des dynamiques sociales autour du voyage ou de l’aventure, mais aussi les adaptations, les (re-) localisations ou les ajustements mis en œuvre par les migrants, leurs familles, leurs voisins ou encore certains leaders autour du religieux en migration. Cette année, plusieurs séances seront consacrées aux circulations des pratiques religieuses considérées comme « traditionnelles ».

Les séances des 10, 17 et 24 mai se dérouleront en salle 0.017, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet

La séance du 31 mai se déroulera en salle 0.017, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet

La séance du 7 juin se déroulera en salle 0.017, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet

La séance du 13 juin se déroulera en salle 3.09, centre des colloques, Campus Condorcet

La séance du 21 juin se déroulera en salle 3.11, centre des colloques, Campus Condorcet

La séance du 28 juin se déroulera en salle 2.12, GED, Campus Condorcet

 


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
alice.degorce@ird.fr
Informations pratiques

Si question pratique, contacter Marie.Miran@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

Au cas par cas : merci de contacter Marie.Miran@ehess.fr

Réception des candidats

Contacter Marie.Miran@ehess.fr

Pré-requis
-

Compte rendu


Pour la troisième et dernière année consécutive, ce séminaire a fait sienne l’interrogation sur l’interface entre migrations et fait religieux en contexte africain, dans les sens les plus larges du thème. En terme géographique, il s’est penché sur les circulations intra-africaines y compris les mobilités rurbaines et interurbaines ainsi que sur l’émigration hors du continent, notamment vers l’Europe. En terme religieux, il a croisé les regards sur les religions monothéistes, dans la double expression catholique et protestante du christianisme, avec une attention renforcée au cas de l’islam, dans la diversité de ses expressions salafistes, soufies et non-affiliées, ordinaires ou populaires. Les séances ont montré que le religieux fait partie intégrante des projets migratoires africains et accompagne les Africaines et les Africains dans la construction de leurs nouvelles vies et nouveaux espaces de vie, mais aussi que la migration transforme le rapport au religieux ; elle reconfigure dans une certaine mesure l’expérience religieuse : les pratiques, l’autorité, les institutions et les imaginaires religieux. En croisant l’analyse des religions à celle des migrations, le séminaire a également documenté diverses dynamiques sociales autour du voyage ou de l’aventure, mais aussi les adaptations, les re/localisations ou les ajustements mis en œuvre par les migrants, leurs familles, leurs voisins ou certains leaders mobilisés autour du religieux en migration.

Le séminaire a accueilli plusieurs conférenciers, dont Pape Serigne Sylla qui a présenté ses recherches doctorales sur ce qu’il nomme la crise de l'identité mouride en Europe, à savoir le paradoxe d’une communauté qui se fragmente à la suite de dissidences et de problèmes de leadership, mais qui reste fermement attachée aux référents perçus comme définissant la confrérie musulmane mouride en terre sénégalaise. Valérie Aubourg, de l’Université catholique de Lyon, a présenté les difficultés d’intégration des catholiques migrants originaires des sociétés créoles et africaines dans plusieurs paroisses de Lyon, mais aussi leurs initiatives créatrices qui contribuent à dynamiser les communautés françaises plutôt blanches, âgées et conservatrices qui les ont accueillis. Bernard Coyault, qui avait présenté ses recherches sur les pentecôtismes africains au Maroc les années précédentes, a exposé ses premiers résultats d’une enquête en cours sur le rapport au religieux (de la militance au dilettantisme) des jeunes « afropéens » d’origine protestante nés et ayant grandi à Bruxelles. Khadija Medani s’est interrogée sur l’étudiant religieux, comme nouvelle figure de la migration, à travers le cas des étudiants africains étrangers dans les universités islamiques de Khartoum au Soudan. Marta Contijoch Torres s’est également penchée sur les circulations intra-africaines, en étudiant l’usage des ressources « mystiques » (parfois appelées maraboutiques) que font des conducteurs de minibus informels en Basse-Casamance. Fernand Idriss Mintoogue a, pour sa part, documenté le phénomène atypique de la circulation d’une nouvelle idéologie religieuse (la gnose) à Yaoundé au Cameroun : son origine, son enracinement urbain minoritaire et ses transmutations par sa réappropriation locale. Il est à noter qu’en juin, le séminaire a bénéficié de la participation active d’Ousman Kobo, à la fois professeur invité de l’EHESS et acteur religieux transnational au long cours. En mai, une séance du séminaire a migré dans le Sud à la rencontre des étudiants de l’IMAF-Aix-Marseille.

Publications
  • Coordination d’un numéro spécial double d’Afrique contemporaine, « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine », n° 269-270, 382 p. (2020, publication antédatée, sortie à l’automne 2021).
  • « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine. Introduction thématique », dans Afrique contemporaine, « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine », op cit., p. 11-24.
  • « L’architecte dans la cité. Réinventer la ville et ses modes d’habiter. Entretien Marie Miran-Guyon avec Issa Diabaté », dans Afrique contemporaine, « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine », op cit., p. 251-269.
  • « Chronique du temps qui tangue. De l’influence indécise des chefs religieux dans l’espace public ivoirien », Afrique contemporaine, n° 271-272, p 95-234, (2020, article antédaté, paru en décembre 2021).

Dernière modification : 20 juin 2022 17:12

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie sociale Circulations Diaspora Ethnographie Ethnologie Fait religieux Islam Migration(s) Religieux (sciences sociales du) Rituel Transnational
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Marie Miran-Guyon [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Alice Degorce   chargée de recherche, IRD / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Sophie Bava   chargée de recherche, IRD

Ce séminaire propose de questionner les migrations et les transformations religieuses dans le contexte des circulations intra-africaines et de leurs diasporas. Associer migrations et religions permet de les envisager dans leurs dynamiques historiques et contemporaines, en revisitant les notions de mobilité, de circulation, de transnationalisme et d’autres notions qui ont pu être opératoires tant pour les études du fait religieux que pour celles des pratiques migratoires. L’analyse des religions associée à celle des migrations permet de pointer des dynamiques sociales autour du voyage ou de l’aventure, mais aussi les adaptations, les (re-) localisations ou les ajustements mis en œuvre par les migrants, leurs familles, leurs voisins ou encore certains leaders autour du religieux en migration. Cette année, plusieurs séances seront consacrées aux circulations des pratiques religieuses considérées comme « traditionnelles ».

Les séances des 10, 17 et 24 mai se dérouleront en salle 0.017, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet

La séance du 31 mai se déroulera en salle 0.017, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet

La séance du 7 juin se déroulera en salle 0.017, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet

La séance du 13 juin se déroulera en salle 3.09, centre des colloques, Campus Condorcet

La séance du 21 juin se déroulera en salle 3.11, centre des colloques, Campus Condorcet

La séance du 28 juin se déroulera en salle 2.12, GED, Campus Condorcet

 

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral
Contacts additionnels
alice.degorce@ird.fr
Informations pratiques

Si question pratique, contacter Marie.Miran@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

Au cas par cas : merci de contacter Marie.Miran@ehess.fr

Réception des candidats

Contacter Marie.Miran@ehess.fr

Pré-requis
-
  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-B
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
    du 29 mars 2022 au 28 juin 2022
    Nombre de séances : 12

Pour la troisième et dernière année consécutive, ce séminaire a fait sienne l’interrogation sur l’interface entre migrations et fait religieux en contexte africain, dans les sens les plus larges du thème. En terme géographique, il s’est penché sur les circulations intra-africaines y compris les mobilités rurbaines et interurbaines ainsi que sur l’émigration hors du continent, notamment vers l’Europe. En terme religieux, il a croisé les regards sur les religions monothéistes, dans la double expression catholique et protestante du christianisme, avec une attention renforcée au cas de l’islam, dans la diversité de ses expressions salafistes, soufies et non-affiliées, ordinaires ou populaires. Les séances ont montré que le religieux fait partie intégrante des projets migratoires africains et accompagne les Africaines et les Africains dans la construction de leurs nouvelles vies et nouveaux espaces de vie, mais aussi que la migration transforme le rapport au religieux ; elle reconfigure dans une certaine mesure l’expérience religieuse : les pratiques, l’autorité, les institutions et les imaginaires religieux. En croisant l’analyse des religions à celle des migrations, le séminaire a également documenté diverses dynamiques sociales autour du voyage ou de l’aventure, mais aussi les adaptations, les re/localisations ou les ajustements mis en œuvre par les migrants, leurs familles, leurs voisins ou certains leaders mobilisés autour du religieux en migration.

Le séminaire a accueilli plusieurs conférenciers, dont Pape Serigne Sylla qui a présenté ses recherches doctorales sur ce qu’il nomme la crise de l'identité mouride en Europe, à savoir le paradoxe d’une communauté qui se fragmente à la suite de dissidences et de problèmes de leadership, mais qui reste fermement attachée aux référents perçus comme définissant la confrérie musulmane mouride en terre sénégalaise. Valérie Aubourg, de l’Université catholique de Lyon, a présenté les difficultés d’intégration des catholiques migrants originaires des sociétés créoles et africaines dans plusieurs paroisses de Lyon, mais aussi leurs initiatives créatrices qui contribuent à dynamiser les communautés françaises plutôt blanches, âgées et conservatrices qui les ont accueillis. Bernard Coyault, qui avait présenté ses recherches sur les pentecôtismes africains au Maroc les années précédentes, a exposé ses premiers résultats d’une enquête en cours sur le rapport au religieux (de la militance au dilettantisme) des jeunes « afropéens » d’origine protestante nés et ayant grandi à Bruxelles. Khadija Medani s’est interrogée sur l’étudiant religieux, comme nouvelle figure de la migration, à travers le cas des étudiants africains étrangers dans les universités islamiques de Khartoum au Soudan. Marta Contijoch Torres s’est également penchée sur les circulations intra-africaines, en étudiant l’usage des ressources « mystiques » (parfois appelées maraboutiques) que font des conducteurs de minibus informels en Basse-Casamance. Fernand Idriss Mintoogue a, pour sa part, documenté le phénomène atypique de la circulation d’une nouvelle idéologie religieuse (la gnose) à Yaoundé au Cameroun : son origine, son enracinement urbain minoritaire et ses transmutations par sa réappropriation locale. Il est à noter qu’en juin, le séminaire a bénéficié de la participation active d’Ousman Kobo, à la fois professeur invité de l’EHESS et acteur religieux transnational au long cours. En mai, une séance du séminaire a migré dans le Sud à la rencontre des étudiants de l’IMAF-Aix-Marseille.

Publications
  • Coordination d’un numéro spécial double d’Afrique contemporaine, « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine », n° 269-270, 382 p. (2020, publication antédatée, sortie à l’automne 2021).
  • « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine. Introduction thématique », dans Afrique contemporaine, « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine », op cit., p. 11-24.
  • « L’architecte dans la cité. Réinventer la ville et ses modes d’habiter. Entretien Marie Miran-Guyon avec Issa Diabaté », dans Afrique contemporaine, « De la brique au numérique. Les terrains de la fabrique urbaine », op cit., p. 251-269.
  • « Chronique du temps qui tangue. De l’influence indécise des chefs religieux dans l’espace public ivoirien », Afrique contemporaine, n° 271-272, p 95-234, (2020, article antédaté, paru en décembre 2021).