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UE313 - Construire, transmettre et déplacer les instruments de l’État dans la modernité politique


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A04_47
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), jeudi 17:00-19:00
    du 18 novembre 2021 au 17 mars 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 29 mars 2022 13:40

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Administration Analyse de discours Droit, normes et société État et politiques publiques Histoire Histoire du droit Institutions Politique Savoirs Sociologie politique
Aires culturelles
Europe France
Intervenant·e·s
  • Fanny Cosandey [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Pierre Bonin   professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Dans le prolongement de l’année précédente, le séminaire s’attachera, à la construction, la transmission et le déplacement des savoirs dits d’État, qui accompagnent l’exercice du pouvoir monarchique. Nous nous interrogerons sur les lieux de production et les conditions de mise en œuvre de ce savoir, mais aussi sur les outils de l’administration, afin de mieux cerner l’instauration des cadres dans lesquels prend place une modernité politique qui ne s’émancipe jamais complètement des anciennes sources de légitimité. Le séminaire interrogera ainsi la tension entre la perspective finaliste héritée de la période médiévale et la postérité du moment Machiavel qui permet de penser pour elles-mêmes les techniques de gouvernement. Entre tradition et transformations des instruments de pouvoir, les cadres institutionnels contribuent à déplacer les structures, visibles et invisibles, d'appréhension du système social. Située donc principalement dans la période des XVIe-XVIIIe siècles, dans un dialogue constant entre historiens et juristes, la modernité interrogée supposera donc, au moins pour porter des interrogations en creux et tendre le miroir de comparaisons, d’ouvrir les questionnements à d’autres temps et d’autres champs de la recherche.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire de cette année s’est intéressé aux savoirs d’État en tant qu’instruments de la modernité. Entre les anciennes sources de légitimité qui fondent en droit le pouvoir des monarques, et les modalités d’exercice qui accompagnent les changements politiques, les tensions produites sont révélatrices de transformations profondes au sein de la monarchie. Il y a, dans cette perspective, un impensé du féminin qui peut être compris comme un des rouages essentiels de la mécanique d’État. Cette dimension des savoirs restée dans l’ombre a ouvert la réflexion et, à partir de là, plusieurs horizons ont été explorés en une série d’exposés qui multipliaient les angles d’approches, tels que l’articulation entre représentation et modernité dans la pensée physiocratique (présenté par Manuela Albertone), ou encore la manière d’aborder la question de l’État à travers l’étude des notices du dictionnaire de Trévoux. Laurence Devillairs a interrogé pour sa part les positions de Machiavel et Hobbes face au passé politique, dont il s’agit de conserver ou détruire l’héritage.

La dernière séquence a pris position sur le temps long, avec une incursion dans le XIXe siècle puisqu’il s’est agi de réfléchir, avec Timothy Collier, sur les modalités théoriques et pratiques de l’enseignement des techniques d’État produit dans les écoles coloniales. Et une dernière contribution, apportée par Alain Guery, est revenue sur un Ancien Régime élargi en examinant les moyens administratifs et l’idéologie sous-jacente de la mise en ordre des finances monarchiques. Il est à observer que le séminaire a conservé un mode hybride dans les premiers temps, lequel s’est avéré trop insatisfaisant pour être poursuivi. Les dernières séances se sont ainsi déroulées uniquement en présentiel.

Publications
  • Reines et mères. Maternité et politique dans la France d’Ancien Régime, Paris, Fayard, 2022, 295 p.
  • Avec Isabelle Backouche, Marie-Elizabeth Ducreux, Christophe Duhamelle, Elie Haddad, Laurent Joly et Mathieu Marraud, Traduction anglaise de Frontières, seuils, limites. Histoire sociale des catégorisations : Borders, Thresholds, Boundaries: A Social History of Categorizations, L’Atelier du CRH, n° 22 bis, 2021.
  • Traduction japonaise avec une nouvelle préface des auteurs de L'absolutisme en France. Histoire et historiographie, par le Cercle d’études sur l’absolultisme en France (Keiko Koyama, Makoto Sasaki, Naoko Seriu, Norié Takazawa, Kasuaki Takeshita, Shinichi Hayashida, Shinobu Masamoto, Reiko Matsumoto, Toshimi Morimura), Tokyo, Iwanami Shoten publischers, 2021.
  • « Les ducs et pairs sous Louis XIV : montrer sa puissance ou craindre de déchoir ? La contestation lors de l’entrée solennelle de 1660 » dans L’expérience du déclassement social, France-Italie, XVIe-premier XIXe siècle), sous la dir. de Jean-François Chauvard, Michela Barbot et Stefano Levati, Rome, École Française de Rome, 2021, p. 83-99.
  • « Les gestes de la discorde ? Contestation et gestes déplacés dans le cérémonial monarchique à l'époque moderne », dans Les gestes à la cour, XIIe-XVIIe siècles, sous la dir. de Thalia Brero, Bruno Laurioux, Agostino Paravicini Bagliani et Eva Pibri, Micrologus n° 30, 2022, p. 217-236.
  • « Loi salique et régence féminine », dans La construction de l’État monarchique en France de 1380 à 1715, sous la dir. de Christine Bousquet-Labouérie et Valérie Sottocasa, Paris, Ellipses, 2021, chapitre 14, p. 153-163.

Dernière modification : 29 mars 2022 13:40

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Administration Analyse de discours Droit, normes et société État et politiques publiques Histoire Histoire du droit Institutions Politique Savoirs Sociologie politique
Aires culturelles
Europe France
Intervenant·e·s
  • Fanny Cosandey [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Pierre Bonin   professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Dans le prolongement de l’année précédente, le séminaire s’attachera, à la construction, la transmission et le déplacement des savoirs dits d’État, qui accompagnent l’exercice du pouvoir monarchique. Nous nous interrogerons sur les lieux de production et les conditions de mise en œuvre de ce savoir, mais aussi sur les outils de l’administration, afin de mieux cerner l’instauration des cadres dans lesquels prend place une modernité politique qui ne s’émancipe jamais complètement des anciennes sources de légitimité. Le séminaire interrogera ainsi la tension entre la perspective finaliste héritée de la période médiévale et la postérité du moment Machiavel qui permet de penser pour elles-mêmes les techniques de gouvernement. Entre tradition et transformations des instruments de pouvoir, les cadres institutionnels contribuent à déplacer les structures, visibles et invisibles, d'appréhension du système social. Située donc principalement dans la période des XVIe-XVIIIe siècles, dans un dialogue constant entre historiens et juristes, la modernité interrogée supposera donc, au moins pour porter des interrogations en creux et tendre le miroir de comparaisons, d’ouvrir les questionnements à d’autres temps et d’autres champs de la recherche.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

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Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A04_47
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), jeudi 17:00-19:00
    du 18 novembre 2021 au 17 mars 2022
    Nombre de séances : 12

Le séminaire de cette année s’est intéressé aux savoirs d’État en tant qu’instruments de la modernité. Entre les anciennes sources de légitimité qui fondent en droit le pouvoir des monarques, et les modalités d’exercice qui accompagnent les changements politiques, les tensions produites sont révélatrices de transformations profondes au sein de la monarchie. Il y a, dans cette perspective, un impensé du féminin qui peut être compris comme un des rouages essentiels de la mécanique d’État. Cette dimension des savoirs restée dans l’ombre a ouvert la réflexion et, à partir de là, plusieurs horizons ont été explorés en une série d’exposés qui multipliaient les angles d’approches, tels que l’articulation entre représentation et modernité dans la pensée physiocratique (présenté par Manuela Albertone), ou encore la manière d’aborder la question de l’État à travers l’étude des notices du dictionnaire de Trévoux. Laurence Devillairs a interrogé pour sa part les positions de Machiavel et Hobbes face au passé politique, dont il s’agit de conserver ou détruire l’héritage.

La dernière séquence a pris position sur le temps long, avec une incursion dans le XIXe siècle puisqu’il s’est agi de réfléchir, avec Timothy Collier, sur les modalités théoriques et pratiques de l’enseignement des techniques d’État produit dans les écoles coloniales. Et une dernière contribution, apportée par Alain Guery, est revenue sur un Ancien Régime élargi en examinant les moyens administratifs et l’idéologie sous-jacente de la mise en ordre des finances monarchiques. Il est à observer que le séminaire a conservé un mode hybride dans les premiers temps, lequel s’est avéré trop insatisfaisant pour être poursuivi. Les dernières séances se sont ainsi déroulées uniquement en présentiel.

Publications
  • Reines et mères. Maternité et politique dans la France d’Ancien Régime, Paris, Fayard, 2022, 295 p.
  • Avec Isabelle Backouche, Marie-Elizabeth Ducreux, Christophe Duhamelle, Elie Haddad, Laurent Joly et Mathieu Marraud, Traduction anglaise de Frontières, seuils, limites. Histoire sociale des catégorisations : Borders, Thresholds, Boundaries: A Social History of Categorizations, L’Atelier du CRH, n° 22 bis, 2021.
  • Traduction japonaise avec une nouvelle préface des auteurs de L'absolutisme en France. Histoire et historiographie, par le Cercle d’études sur l’absolultisme en France (Keiko Koyama, Makoto Sasaki, Naoko Seriu, Norié Takazawa, Kasuaki Takeshita, Shinichi Hayashida, Shinobu Masamoto, Reiko Matsumoto, Toshimi Morimura), Tokyo, Iwanami Shoten publischers, 2021.
  • « Les ducs et pairs sous Louis XIV : montrer sa puissance ou craindre de déchoir ? La contestation lors de l’entrée solennelle de 1660 » dans L’expérience du déclassement social, France-Italie, XVIe-premier XIXe siècle), sous la dir. de Jean-François Chauvard, Michela Barbot et Stefano Levati, Rome, École Française de Rome, 2021, p. 83-99.
  • « Les gestes de la discorde ? Contestation et gestes déplacés dans le cérémonial monarchique à l'époque moderne », dans Les gestes à la cour, XIIe-XVIIe siècles, sous la dir. de Thalia Brero, Bruno Laurioux, Agostino Paravicini Bagliani et Eva Pibri, Micrologus n° 30, 2022, p. 217-236.
  • « Loi salique et régence féminine », dans La construction de l’État monarchique en France de 1380 à 1715, sous la dir. de Christine Bousquet-Labouérie et Valérie Sottocasa, Paris, Ellipses, 2021, chapitre 14, p. 153-163.