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UE31 - Sciences et savoirs de l'Asie orientale dans la mondialisation (XVIe-XXIe siècle)
Lieu et planning
-
Bâtiment EHESS-Condorcet
EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 25-A
annuel / bimensuel (1re/3e/5e), lundi 10:30-12:30
du 15 novembre 2021 au 30 mai 2022
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 19 avril 2022 09:12
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Histoire
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Histoire Histoire des sciences et des techniques Monde Savoirs Sciences
- Aires culturelles
- Asie orientale Chine Corée Japon
Intervenant·e·s
- Catherine Jami [référent·e] directrice de recherche, CNRS / Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CCJ-CECMC)
- Bing Zhao chargée de recherche, CNRS
- Huiyi Wu chargée de recherche, CNRS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)
Les historiens des sciences et des techniques sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur les implications pour leur discipline des historiographies relevant de l’« histoire mondiale », de l’« histoire globale », ou des « histoires croisées ». Les recherches sur les savoirs scientifiques, techniques et médicaux fondées sur des sources provenant d’Asie orientale, que ce soient des sources écrites dans les langues savantes et vernaculaires ou les sources visuelles et matérielles, ont beaucoup à apporter à cette réflexion ; elles ouvrent notamment de nouvelles perspectives sur ce qu’on appelle désormais la mondialisation des savoirs. Pour dépasser les narrations construites en suivant les trajectoires de l'expansion européenne, le séminaire abordera plusieurs moments et plusieurs domaines des savoirs pour montrer comment, en travaillant sur des sources primaires, un ancrage local peut enrichir l’histoire de cette mondialisation. Cette année encore, plusieurs séances seront consacrées en particulier aux transferts d’objets et de techniques entre l’Europe et l’Asie orientale entre le XVIe et le XIXe siècle, et notamment à certains travaux menés dans le cadre du projet EnamelFC.
15 novembre 2021 : Catherine Jami (CNRS, CCJ), Présentation du séminaire
29 novembre 2021 : Zhao Bing (CNRS, CRCAO), Global Chinese ceramics: Archaeological data from Arabia and Africa (end 8th- early 16th century)
6 décembre 2021 : Wu Huiyi (CNRS, CAK), Microanalyse des interactions savantes entre la Chine et l’Europe (XVIe-XVIIIe siècle): l’état des lieux et chantiers ouverts
17 janvier 2022 : Séance annulée Françoise Wang (CNRS, CRCAO), Les archives du Yonghe gong
31 janvier 2022 : Catherine Cardinal (Université de Clermont-Auvergne), Un exemple de la manifestation du goût européen : les montres émaillées dites « chinoises »
7 février 2022 : Fabien Simon (Université de Paris, ICT/ANR IndesLing), « Ceux des élèves qui auront montré le plus d’aptitude pourront être désignés pour l’étude des langues chinoise et japonaise » : imprimer les langues orientales à Paris, fin XVIIIe-début XIXe siècle
21 février 2022 : Eliette Soulier (Université Sorbonne Nouvelle, LECEMO-CRES), Perceptions espagnoles des savoirs chinois (XVIIe-XVIIIe siècles)
7 mars 2022 : Pierre-Emmanuel Bachelet (Aix-Marseille Université), Entre tradition érudite et savoir pratique, les cartes nautiques japonaises de l’époque Edo
21 mars 2022 : Marie de Rugy (Sciences Po Strasbourg), Des cartes vietnamiennes en situation coloniale
4 avril 2022 : Dror Weil (Université de Cambridge), Excavating Medicine: The Oral, Aural and Graphical Layers in the Transmission of Medical Experience between the Islamicate World and China
16 mai 2022 : Catherine Jami (CNRS, CCJ), Histoire et pratiques de la traduction : à propos du Recueil de l’examen des choses aux heures de loisir de l’empereur Kangxi (r. 1662-1722)
30 mai 2022 : Travaux d’étudiant·es
Master
-
Séminaires de recherche
– Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire et sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Dans la continuité des années précédentes, le séminaire a poursuivi la réflexion sur la mondialisation des savoirs aux époques modernes et contemporaines telle qu’on peut l’observer à partir de l’Asie orientale. Toujours avec l’objectif de comprendre quelles possibilités s’ouvrent pour dépasser les narrations construites en suivant les trajectoires de l'expansion européenne, des éclairages nouveaux ont ainsi été apportés sur l’histoire de cette mondialisation.
Après une séance d’introduction présentant l’historiographie récente sur les circulations dans l’Asie orientale des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, les intervenants ont éclairé la pluralité des réseaux tant maritimes que terrestres qui sont à l’œuvre dans la circulation des savoirs en Asie orientale pendant une période large.
Zhao Bing a présenté une synthèse transversale de ses vingt ans d’étude des tessons de céramique de style chinois exhumés sur une dizaine de sites portuaires en péninsule d’Arabie et en Afrique orientale, en réfléchissant sur la terminologie, l’historiographie du domaine, ainsi qu’à son apport à l’histoire connectée. Dror Weil a présenté la transmission d’expériences médicales entre le monde islamique et la Chine à partir de sources chinoises, persanes et arabes, examinant la dimension non-verbale des savoirs médicaux. Wu Huiyi est revenue sur l’historiographie des interactions savantes entre la Chine et l’Europe du XVIe au XVIIIe siècle. Questionnant la civilisation comme échelle d’analyse pertinente, elle présente les travaux récents dans le domaine qui adoptent la méthode microhistorique, pour cartographier les savoirs occidentaux en Chine comme l’intersection contingente entre une pluralité des réseaux d’échelle locale, régionale et transcontinentale.
La cartographie en tant qu’objet historique a été au cœur de deux interventions. Pierre-Emmanuel Bachelet s’intéresse aux cartes nautiques japonaises de l’époque d’Edo, et à l’hybridité de celles-ci. Il analyse conditions de production de ces cartes nautiques, en tentant de déterminer quelle part attribuer d’une part aux contacts avec le monde des navigateurs et des marchands, et d’autre part à la mobilisation d’une longue tradition cartographique chinoise. Marie de Rugy se tourne vers les cartes vietnamiennes en situation coloniale, appréhendant la spécificité du cas vietnamien dans l’appropriation des savoirs autochtones en situation coloniale.
La formation de savoirs européens sur l’Asie orientale constitue aussi un thème saillant des séminaires de cette année. Fabien Simon présente les travaux collectifs menés au sein de l’ANR « Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-européennes, élaboration et circulations des savoirs linguistiques (XVIe-XIXe siècle) » qu’il coordonne. Il se concentre en particulier sur l’« atelier oriental » de l’Imprimerie impériale, établi en 1813, lieu de collaboration entre savants linguistes et praticiens techniciens, et reconstitue les savoirs des typographes dits « orientalistes ». Eliette Soulier établit un état des lieux des connaissances espagnoles sur les savoirs chinois aux XVIIe et XVIIIe siècles, grâce à l’analyse d’un corpus constitué d’ouvrages imprimés sur la Chine. Catherine Jami réfléchit sur les pratiques de traduction du chinois vers les langues européennes, non seulement des acteurs historiques mais aussi des historien-ne-s d’aujourd’hui, en revenant sur le Recueil de l’examen des choses aux heures de loisir de l’empereur Kangxi, dont une première traduction en français a été publiée en 1779, et qu’elle travaille aujourd’hui à traduire.
Les séminaires de cette année font ressortir le dynamisme du travail collectif. Outre l’ANR « IndesLing » présenté par Fabien Simon, deux autres séances font intervenir les participants du projet ANR EnamelFC, coordonné par Zhao Bing. Catherine Cardinal présente les montres émaillées dites « chinoises » comme un exemple de la manifestation du goût européen. Avec des objets dispersés dans des collections publiques et privées, y compris des horloges, des instruments scientifiques, des automates qui ont été réalisés spécialement pour le marché chinois entre 1770 et 1840, elle analyse les façons dont leurs décors traduisent un goût pour l’art européen.
À travers et par-delà la variété des cas ainsi examinés, c’est la fécondité d’une approche à la fois située et connectée de l’Asie orientale qui a été mise en lumière par cette année de travail.
Dernière modification : 19 avril 2022 09:12
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Histoire
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Histoire Histoire des sciences et des techniques Monde Savoirs Sciences
- Aires culturelles
- Asie orientale Chine Corée Japon
Intervenant·e·s
- Catherine Jami [référent·e] directrice de recherche, CNRS / Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CCJ-CECMC)
- Bing Zhao chargée de recherche, CNRS
- Huiyi Wu chargée de recherche, CNRS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)
Les historiens des sciences et des techniques sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur les implications pour leur discipline des historiographies relevant de l’« histoire mondiale », de l’« histoire globale », ou des « histoires croisées ». Les recherches sur les savoirs scientifiques, techniques et médicaux fondées sur des sources provenant d’Asie orientale, que ce soient des sources écrites dans les langues savantes et vernaculaires ou les sources visuelles et matérielles, ont beaucoup à apporter à cette réflexion ; elles ouvrent notamment de nouvelles perspectives sur ce qu’on appelle désormais la mondialisation des savoirs. Pour dépasser les narrations construites en suivant les trajectoires de l'expansion européenne, le séminaire abordera plusieurs moments et plusieurs domaines des savoirs pour montrer comment, en travaillant sur des sources primaires, un ancrage local peut enrichir l’histoire de cette mondialisation. Cette année encore, plusieurs séances seront consacrées en particulier aux transferts d’objets et de techniques entre l’Europe et l’Asie orientale entre le XVIe et le XIXe siècle, et notamment à certains travaux menés dans le cadre du projet EnamelFC.
15 novembre 2021 : Catherine Jami (CNRS, CCJ), Présentation du séminaire
29 novembre 2021 : Zhao Bing (CNRS, CRCAO), Global Chinese ceramics: Archaeological data from Arabia and Africa (end 8th- early 16th century)
6 décembre 2021 : Wu Huiyi (CNRS, CAK), Microanalyse des interactions savantes entre la Chine et l’Europe (XVIe-XVIIIe siècle): l’état des lieux et chantiers ouverts
17 janvier 2022 : Séance annulée Françoise Wang (CNRS, CRCAO), Les archives du Yonghe gong
31 janvier 2022 : Catherine Cardinal (Université de Clermont-Auvergne), Un exemple de la manifestation du goût européen : les montres émaillées dites « chinoises »
7 février 2022 : Fabien Simon (Université de Paris, ICT/ANR IndesLing), « Ceux des élèves qui auront montré le plus d’aptitude pourront être désignés pour l’étude des langues chinoise et japonaise » : imprimer les langues orientales à Paris, fin XVIIIe-début XIXe siècle
21 février 2022 : Eliette Soulier (Université Sorbonne Nouvelle, LECEMO-CRES), Perceptions espagnoles des savoirs chinois (XVIIe-XVIIIe siècles)
7 mars 2022 : Pierre-Emmanuel Bachelet (Aix-Marseille Université), Entre tradition érudite et savoir pratique, les cartes nautiques japonaises de l’époque Edo
21 mars 2022 : Marie de Rugy (Sciences Po Strasbourg), Des cartes vietnamiennes en situation coloniale
4 avril 2022 : Dror Weil (Université de Cambridge), Excavating Medicine: The Oral, Aural and Graphical Layers in the Transmission of Medical Experience between the Islamicate World and China
16 mai 2022 : Catherine Jami (CNRS, CCJ), Histoire et pratiques de la traduction : à propos du Recueil de l’examen des choses aux heures de loisir de l’empereur Kangxi (r. 1662-1722)
30 mai 2022 : Travaux d’étudiant·es
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Séminaires de recherche
– Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire et sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral
- Contacts additionnels
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- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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Bâtiment EHESS-Condorcet
EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 25-A
annuel / bimensuel (1re/3e/5e), lundi 10:30-12:30
du 15 novembre 2021 au 30 mai 2022
Nombre de séances : 12
Dans la continuité des années précédentes, le séminaire a poursuivi la réflexion sur la mondialisation des savoirs aux époques modernes et contemporaines telle qu’on peut l’observer à partir de l’Asie orientale. Toujours avec l’objectif de comprendre quelles possibilités s’ouvrent pour dépasser les narrations construites en suivant les trajectoires de l'expansion européenne, des éclairages nouveaux ont ainsi été apportés sur l’histoire de cette mondialisation.
Après une séance d’introduction présentant l’historiographie récente sur les circulations dans l’Asie orientale des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, les intervenants ont éclairé la pluralité des réseaux tant maritimes que terrestres qui sont à l’œuvre dans la circulation des savoirs en Asie orientale pendant une période large.
Zhao Bing a présenté une synthèse transversale de ses vingt ans d’étude des tessons de céramique de style chinois exhumés sur une dizaine de sites portuaires en péninsule d’Arabie et en Afrique orientale, en réfléchissant sur la terminologie, l’historiographie du domaine, ainsi qu’à son apport à l’histoire connectée. Dror Weil a présenté la transmission d’expériences médicales entre le monde islamique et la Chine à partir de sources chinoises, persanes et arabes, examinant la dimension non-verbale des savoirs médicaux. Wu Huiyi est revenue sur l’historiographie des interactions savantes entre la Chine et l’Europe du XVIe au XVIIIe siècle. Questionnant la civilisation comme échelle d’analyse pertinente, elle présente les travaux récents dans le domaine qui adoptent la méthode microhistorique, pour cartographier les savoirs occidentaux en Chine comme l’intersection contingente entre une pluralité des réseaux d’échelle locale, régionale et transcontinentale.
La cartographie en tant qu’objet historique a été au cœur de deux interventions. Pierre-Emmanuel Bachelet s’intéresse aux cartes nautiques japonaises de l’époque d’Edo, et à l’hybridité de celles-ci. Il analyse conditions de production de ces cartes nautiques, en tentant de déterminer quelle part attribuer d’une part aux contacts avec le monde des navigateurs et des marchands, et d’autre part à la mobilisation d’une longue tradition cartographique chinoise. Marie de Rugy se tourne vers les cartes vietnamiennes en situation coloniale, appréhendant la spécificité du cas vietnamien dans l’appropriation des savoirs autochtones en situation coloniale.
La formation de savoirs européens sur l’Asie orientale constitue aussi un thème saillant des séminaires de cette année. Fabien Simon présente les travaux collectifs menés au sein de l’ANR « Des Indes linguistiques. Réceptions européennes des langues extra-européennes, élaboration et circulations des savoirs linguistiques (XVIe-XIXe siècle) » qu’il coordonne. Il se concentre en particulier sur l’« atelier oriental » de l’Imprimerie impériale, établi en 1813, lieu de collaboration entre savants linguistes et praticiens techniciens, et reconstitue les savoirs des typographes dits « orientalistes ». Eliette Soulier établit un état des lieux des connaissances espagnoles sur les savoirs chinois aux XVIIe et XVIIIe siècles, grâce à l’analyse d’un corpus constitué d’ouvrages imprimés sur la Chine. Catherine Jami réfléchit sur les pratiques de traduction du chinois vers les langues européennes, non seulement des acteurs historiques mais aussi des historien-ne-s d’aujourd’hui, en revenant sur le Recueil de l’examen des choses aux heures de loisir de l’empereur Kangxi, dont une première traduction en français a été publiée en 1779, et qu’elle travaille aujourd’hui à traduire.
Les séminaires de cette année font ressortir le dynamisme du travail collectif. Outre l’ANR « IndesLing » présenté par Fabien Simon, deux autres séances font intervenir les participants du projet ANR EnamelFC, coordonné par Zhao Bing. Catherine Cardinal présente les montres émaillées dites « chinoises » comme un exemple de la manifestation du goût européen. Avec des objets dispersés dans des collections publiques et privées, y compris des horloges, des instruments scientifiques, des automates qui ont été réalisés spécialement pour le marché chinois entre 1770 et 1840, elle analyse les façons dont leurs décors traduisent un goût pour l’art européen.
À travers et par-delà la variété des cas ainsi examinés, c’est la fécondité d’une approche à la fois située et connectée de l’Asie orientale qui a été mise en lumière par cette année de travail.