Attention, les informations que vous consultez actuellement ne sont pas celles de l'année universitaire en cours. Consulter l'année universitaire 2024-2025.

UE305 - Atelier de méthodologie des études politiques (M2/S3 Études politiques)


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle polyvalente 50
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 08:30-10:30
    du 28 octobre 2021 au 3 février 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 14 octobre 2021 06:41

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Comparatisme Démocratie Économie politique Mouvements sociaux Philosophie politique Sociologie politique
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Gökçe Tuncel [référent·e]   ATER, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)

Cet atelier généraliste vise à accompagner les étudiant·e·s de Master 2 de la mention Études politiques. Les séances, thématiques, s’articuleront autour des enjeux de problématique, terrain, état de l’art, traitement des sources, etc. Les participant·e·s seront invité·e·s à présenter leurs travaux en première partie de séance avant de mener une réflexion commune sur les questions et difficultés soulevées.

À cette initiation aux outils méthodologiques de la recherche interdisciplinaire en études politiques s'ajoute un tutorat personnalisé afin de guider les étudiant·e·s dans la rédaction finale de leur mémoire. 

Pour le tutorat personnalisé envoyez un courriel à Gökce Tuncel

I. Construction de l’objet et choix du terrain 

28 octobre : Introduction : rapport à l’objet

  • est-il possible d'être “objectif” ?
  • sociologie de la connaissance
  • sociologie critique
     
  • Emily Martin, « The Egg and the Sperm : How Science Has Constructed a Romance Based on Stereotypical Male-Female Roles », Signs, vol. 16, n° 3, 1991, p. 485-501.
  • Lorraine Daston, Peter Galison, « Truth to nature », Objectivity, MIT Press, 2010, p. 55-69.
  • Howard S. Becker, Le travail sociologique, Academic Press Fribourg, 2006, p.175-190.
  • Pierre Bourdieu, « Une science qui dérange », Questions de sociologie, Paris, Minuit, 1980.

4 novembre : Sens commun et nationalisme

prénotions

  • Bénédict Anderson, L'imaginaire national ­ Réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, La Découverte, 1996.
  • Thomas Hylland Eriksen, « Formal and Informal Nationalism », Ethnic and Racial Studies, vol. 16, no 1, janvier 1993, p. 1-25.
  • Michael Billig, Banal nationalism, Londres, Sage, 1995.

18 novembre : Choisir un thème et trouver ses interlocuteurs

  • choix du sujet
  • état de l’art
     
  • Stéphane Beaud, Florence Weber , Guide de l’enquête de terrain, Paris, La Découverte, 2010, p. 27-36.
  • Hervé Dumez, « Faire une revue de littérature : pourquoi et comment ?! », Le Libellio, vol. 7, n° 2, 2011, p. 15-27.
  • Frédéric Sawicki, Johanna Siméant, « Décloisonner la sociologie de l’engagement militant. Note critique sur quelques tendances récentes des travaux français », Sociologie du travail, vol. 51, 2009, p. 97-125.

 25 novembre : Études politiques : une science-carrefour à la recherche de son objet

  • interdisciplinarité
  • anthropologie politique
  • analyse textuelle
     
  • Bernard Voutat, « La science politique ou le contournement de l’objet », Espaces Temps, vol. 76, n° 77, 2001, p. 6-15
  • Céline Braconnier, « Ce que le terrain peut faire à l'analyse des votes », Politix, vol. 4, n° 100, 2012, p. 99-112.
  • Georges Balandier, « Voir ailleurs, pouvoir ici », Raisons politiques, vol. 2, n° 22, 2006, p. 15-22.,
  • Ann Mische, « Measuring futures in action: projective grammars in the Rio+20 debates », Theory and Society, vol. 34, n°3/4, 2014, p. 437-464.


II. Collecte des données

2 décembre : Ce que la socio-histoire et/ou la sociologie historique du politique contribue à l’étude du social

  • une démarche déconstructiviste des catégories
  • comprendre le poids du passé dans le présent
  • historiciser un terrain
     
  • Gérard Noiriel, « Représentation nationale et catégories sociales. L'exemple des réfugiés politiques », Genèses. Sciences Sociales et histoire, vol. 26, 1997, p. 25-54.
  • Charles Tilly, « Les origines du répertoire d'action collective contemporaine en France et en Grande-Bretagne », Vingtième Siècle, n°4, 1984, p. 89-108.
  • Françoise De Barros, Claire Zalc, « Faire parler des archives, historiciser un terrain: les salariés d’une entreprise familiale (Lens, 1945-1975) », in Anne-Marie Arborio et al., Observer le travail, Paris, La Découverte, 2008, p. 45-59.     

9 décembre : “Faire du terrain”: Enquêté, enquêteur: quelles relations ?

  • enquête comme « situation »
  • négocier le terrain
  • Yohana Emmanuelle, « Relations d’enquête et positions sociales. Une enquête auprès de jeunes d’une cité de banlieue », Genèses, vol. 21, 1994, p.126-142.
  • Hélène Chamboredon, Fabienne Pavis, Muriel Surdez et Laurent Willemez,                  « S’imposer aux imposants. À propos de quelques obstacles rencontrés par des sociologues débutants dans la pratique et l’usage de l’entretien », Genèses, vol. 16, 1994, p. 114-132.
  • Magali Boumaza, Aurélie Campana, « Enquêter en milieu difficile », Revue française de science politique, vol. 57, n° 1, 2007, p. 5-25.              

16 décembre : Enquête ethnographique

  • ethnométhodologie
  • description dense
  • cas limites
     
  • Harold Garfinkel, « “Passer” ou accomplissement du statut sexuel chez une personne “ intersexuée” », Recherches en ethnométhodologie, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, p. 203-232.
  • Clifford Geertz, « Jeu d’Enfer. Notes sur le combat de coqs balinais », Débat, n° 7, 1980, p. 86-146.
  • Camille Hamidi, « De quoi un cas est-il le cas ? Penser les cas limites », Politix, vol. 4, n° 100, 2012, p. 85-98.
  • Erving Goffman, « La vie clandestine d’une institution totalitaire », Asiles : Études sur la condition sociale des malades mentaux, Paris, Les Editions de Minuit, 1968.

6 janvier : Faire du terrain sur internet

  • Didier Demazière, François Horn et Marc Zune, « Ethnographie de terrain et relation d'enquête. Observer les “communautés” de logiciels libres », Sociologie, vol. 2, n°. 2, 2011, p. 165-183.
  • Dhiraj Murthy, « Digital Ethnography. An examination of the use of new technologies for social research », Sociology, vol. 42, n° 5, 2008, p. 837-855.
  • Pierre Ratinaud et al., « Structuration des discours au sein de Twitter durant l’élection présidentielle française de 2017. Entre agenda politique et représentations sociales », Réseaux, vol. 214-215, n° 2, 2019, p. 171-208.
  • (Beaudouin, Valérie. « Comment s’élabore la mémoire collective sur le web ? Une analyse qualitative et quantitative des pratiques d’écriture en ligne de la mémoire de la Grande Guerre », Réseaux, vol. 214-215, n°. 2, 2019, p. 141-169.)

 

III.  Analyse des données

13 janvier : Comment analyser les entretiens ?

  • que faire des classes sociales ? 
  • peut-on faire confiance aux « récits » des acteurs ?
     
  • Beverley Skeggs, « (Dés)identifications de classe. Le refus du populaire », Des femmes respectables, Marseille, Agone, 1997,pp. 146-161.
  • Pierre Bourdieu, « L’illusion biographique », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, vol. 62, n° 63, 1986, p. 69-72.

20 janvier : Le « Je » réflexif dans l’analyse

  • entretien comme « situation »
  • écriture réflexive sur la position du chercheur : ses atouts et ses faiblesses
     
  • Daniel Bizeul, « le récit des conditions d’enquête : exploiter l’information en connaissance de cause », Revue française de sociologie, vol. 39, n° 4, 1998,pp. 751-787.
  • Beaud Stéphane, « L'usage de l'entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l'entretien ethnographique », Politix, vol. 35, 1996, p. 226-257.
  • Olivier de Sardan Jean-Pierre, « Le “je” méthodologique. Implication et explicitation dans l'enquête de terrain », Revue française de sociologie, vol. 41, n° 3, 2000, p. 417-445.

 27 janvier : Des savoir situés

  • épistémologies décoloniales : quand le sud pense le nord.
  • histoire des concepts : l’exemple du concept de « barbarie »
  • modernités multiples
     
  • Boaventura de Sousa Santos, « Épistémologies du Sud », Études rurales, vol. 187, 2011, p. 21-50.
  • Reinhart Koselleck, Le Futur Passé. Contributions à la sémantique des temps historiques, Paris, Éditions de l’EHESS, 1990, p. 191-232.
  • Nilüfer Göle, “Snapshots of Islamic Modernities”, Daedalus, The MIT Press, vol. 129, n° 1, p. 91-117.

3 février : Rédiger son mémoire et poursuivre sa recherche

  • Problématiser et construire un plan. Présentation et discussions autour des plans de mémoire
  • Présentation d’introductions. Comment rédiger un projet de thèse ?
  • Quels financements de thèse ?
  • Stratégies de valorisation : publier, pourquoi & comment ?
  • Vulgariser sa recherche, pour qui & pour quoi ?

Master


  • Méthodologie – Études politiques – M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – protocole d'enquête, plan détaillé du mémoire

Renseignements


Contacts additionnels
etudespol@ehess.fr gokcetuncel@gmail.com
Informations pratiques

Cours validable. Inscription sur contact préalable et obligatoire de l'enseignante par courriel.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis

Cours réservé aux M2 de la mention Études politiques.


Compte rendu


Cet atelier généraliste vise à accompagner les étudiants de Master 2 de la mention Études politiques. À cette initiation aux outils méthodologiques de la recherche interdisciplinaire en études politiques s'ajoute un tutorat personnalisé afin de guider les étudiants dans la rédaction finale de leur mémoire. 

L’atelier s’est structuré autour de trois grandes thématiques : 1) construction de l’objet et choix du terrain ; 2) collecte des données ; 3) analyse des données. Une dernière séance a été consacrée à la rédaction du mémoire et à la poursuite de la recherche. Chaque thématique était composée de quatre séances ayant chacune leurs bibliographies mises en ligne sur un moodle. Il était attendu des étudiants qu’ils se préparent à la séance en lisant des textes attribués afin d’avoir une base de discussion collective. Nous avons également proposé aux étudiants de participer à la bibliographie en proposant des textes à traiter au sein de l’atelier. La structure même des séances, c’est-à-dire, le temps consacré à la discussion collective, aux exposés et à la présentation du texte par nous même, a également été décidée collectivement. Notre objectif était de co-construire l’atelier avec les étudiants pour que celui-ci corresponde mieux à leurs besoins méthodologiques respectifs tout en respectant l’exercice de la lecture active des textes en amont des séances. Car une des spécificités de la mention Études Politiques est sa multidisciplinarité : nous avions des objets d’étude s’inscrivant à des disciplines différentes, notamment l’histoire, la philosophie ainsi que la sociologie. De ce fait, la participation des étudiants à la bibliographie ainsi qu’à la structure des séances a été pour nous l’occasion de former les étudiants à la recherche par la recherche, c’est-à-dire, en les encourageant à chercher eux-mêmes des textes (y compris des articles détaillés sur leur sujet et donc pas obligatoirement méthodologiques au sens strict) correspondants à leur objet d’étude pour les proposer ensuite à l’atelier et les soumettre à la discussion collective.

Les modalités d’évaluation ont été conçues dans l’objectif d’accompagner les étudiants dans la rédaction de leur mémoire. Un protocole d’enquête et un plan détaillé du mémoire ont été demandés aux étudiants pour la validation. Ces deux rendus ont été demandés avant la fin de l’atelier pour mener une correction collective. Deux plans de mémoire ainsi que deux protocoles d’enquête ont été présentés et discutés par les étudiants pendant deux séances. Ces rendus ont également été utilisés comme support de discussion lors des tutorats personnalisés.

Notre première thématique, construction de l’objet et choix du terrain, a été traitée au cours de quatre séances : 1) rapport à l’objet, 2) sens commun et nationalisme, 3) choisir un thème et trouver ses interlocuteurs, 4) études politiques : une science carrefour à la recherche de son objet. Les deux premières séances avaient pour objectif de discuter des prénotions et du sens commun avant de passer à la justification de la thématique de recherche choisie, traitée par deux dernières séances.

La deuxième thématique a été consacrée à la collecte des données à travers une séance sur les méthodes en sociohistoire ainsi que trois séances sur l’enquête de terrain ethnographique et « faire du terrain sur internet ». À la demande des étudiants, nous avons décidé de consacrer une heure à leurs exposés : les séances sur la sociohistoire, l’enquête ethnographique ainsi que « faire du terrain sur internet » ont été introduites par les étudiants qui ont articulé la thématique de la séance avec leur propre objet de recherche.

La troisième thématique de l’atelier s’est portée sur l’analyse des données avec l’accent mis sur le « Je » réflexif dans l’analyse ainsi qu’aux savoir situés. L’objectif était de discuter, entre autres, de l’écriture réflexive sur la position du chercheur en présentant les atouts et les faiblesses de cette démarche méthodologique. Il s’agissait de prendre du recul par rapport à l’écriture réflexif de plus en plus répandue dans les travaux de recherche notamment dans la littérature scientifique anglophone.

Enfin pour clore notre atelier nous avons consacré la dernière séance à la rédaction de mémoire et surtout à la poursuite de la recherche en doctorat. Nous avons fait une présentation des financements de thèse ainsi que l’audition des contrats doctoraux en essayant de donner aux étudiants des éléments concrets, nécessaires à maîtriser pour réussir les auditions. La rédaction d’un projet de thèse a également été abordée en nous appuyant, entre autres, sur les projets de thèse anonyme sélectionnés dans les auditions de contrats doctoraux. Cette discussion sur les présentations de travaux de recherche a été articulée avec la Journée d’étude de la mention Études politiques. Afin d’introduire les étudiants à cet exercice nous avons fait des oraux blancs où les étudiants ont pu présenter leur travaux devant plusieurs doctorants de la mention avant la tenue de la Journée d’étude. Les oraux blancs, la Journée d’étude de la mention, les tutorats personnalisés ainsi que l’atelier de méthodologie ont pu, à notre avis, donner une formation assez complète aux étudiants de master 2 qui souhaitent poursuivre une carrière dans l’enseignement et de la recherche.

Dernière modification : 14 octobre 2021 06:41

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Comparatisme Démocratie Économie politique Mouvements sociaux Philosophie politique Sociologie politique
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Gökçe Tuncel [référent·e]   ATER, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)

Cet atelier généraliste vise à accompagner les étudiant·e·s de Master 2 de la mention Études politiques. Les séances, thématiques, s’articuleront autour des enjeux de problématique, terrain, état de l’art, traitement des sources, etc. Les participant·e·s seront invité·e·s à présenter leurs travaux en première partie de séance avant de mener une réflexion commune sur les questions et difficultés soulevées.

À cette initiation aux outils méthodologiques de la recherche interdisciplinaire en études politiques s'ajoute un tutorat personnalisé afin de guider les étudiant·e·s dans la rédaction finale de leur mémoire. 

Pour le tutorat personnalisé envoyez un courriel à Gökce Tuncel

I. Construction de l’objet et choix du terrain 

28 octobre : Introduction : rapport à l’objet

  • est-il possible d'être “objectif” ?
  • sociologie de la connaissance
  • sociologie critique
     
  • Emily Martin, « The Egg and the Sperm : How Science Has Constructed a Romance Based on Stereotypical Male-Female Roles », Signs, vol. 16, n° 3, 1991, p. 485-501.
  • Lorraine Daston, Peter Galison, « Truth to nature », Objectivity, MIT Press, 2010, p. 55-69.
  • Howard S. Becker, Le travail sociologique, Academic Press Fribourg, 2006, p.175-190.
  • Pierre Bourdieu, « Une science qui dérange », Questions de sociologie, Paris, Minuit, 1980.

4 novembre : Sens commun et nationalisme

prénotions

  • Bénédict Anderson, L'imaginaire national ­ Réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, La Découverte, 1996.
  • Thomas Hylland Eriksen, « Formal and Informal Nationalism », Ethnic and Racial Studies, vol. 16, no 1, janvier 1993, p. 1-25.
  • Michael Billig, Banal nationalism, Londres, Sage, 1995.

18 novembre : Choisir un thème et trouver ses interlocuteurs

  • choix du sujet
  • état de l’art
     
  • Stéphane Beaud, Florence Weber , Guide de l’enquête de terrain, Paris, La Découverte, 2010, p. 27-36.
  • Hervé Dumez, « Faire une revue de littérature : pourquoi et comment ?! », Le Libellio, vol. 7, n° 2, 2011, p. 15-27.
  • Frédéric Sawicki, Johanna Siméant, « Décloisonner la sociologie de l’engagement militant. Note critique sur quelques tendances récentes des travaux français », Sociologie du travail, vol. 51, 2009, p. 97-125.

 25 novembre : Études politiques : une science-carrefour à la recherche de son objet

  • interdisciplinarité
  • anthropologie politique
  • analyse textuelle
     
  • Bernard Voutat, « La science politique ou le contournement de l’objet », Espaces Temps, vol. 76, n° 77, 2001, p. 6-15
  • Céline Braconnier, « Ce que le terrain peut faire à l'analyse des votes », Politix, vol. 4, n° 100, 2012, p. 99-112.
  • Georges Balandier, « Voir ailleurs, pouvoir ici », Raisons politiques, vol. 2, n° 22, 2006, p. 15-22.,
  • Ann Mische, « Measuring futures in action: projective grammars in the Rio+20 debates », Theory and Society, vol. 34, n°3/4, 2014, p. 437-464.


II. Collecte des données

2 décembre : Ce que la socio-histoire et/ou la sociologie historique du politique contribue à l’étude du social

  • une démarche déconstructiviste des catégories
  • comprendre le poids du passé dans le présent
  • historiciser un terrain
     
  • Gérard Noiriel, « Représentation nationale et catégories sociales. L'exemple des réfugiés politiques », Genèses. Sciences Sociales et histoire, vol. 26, 1997, p. 25-54.
  • Charles Tilly, « Les origines du répertoire d'action collective contemporaine en France et en Grande-Bretagne », Vingtième Siècle, n°4, 1984, p. 89-108.
  • Françoise De Barros, Claire Zalc, « Faire parler des archives, historiciser un terrain: les salariés d’une entreprise familiale (Lens, 1945-1975) », in Anne-Marie Arborio et al., Observer le travail, Paris, La Découverte, 2008, p. 45-59.     

9 décembre : “Faire du terrain”: Enquêté, enquêteur: quelles relations ?

  • enquête comme « situation »
  • négocier le terrain
  • Yohana Emmanuelle, « Relations d’enquête et positions sociales. Une enquête auprès de jeunes d’une cité de banlieue », Genèses, vol. 21, 1994, p.126-142.
  • Hélène Chamboredon, Fabienne Pavis, Muriel Surdez et Laurent Willemez,                  « S’imposer aux imposants. À propos de quelques obstacles rencontrés par des sociologues débutants dans la pratique et l’usage de l’entretien », Genèses, vol. 16, 1994, p. 114-132.
  • Magali Boumaza, Aurélie Campana, « Enquêter en milieu difficile », Revue française de science politique, vol. 57, n° 1, 2007, p. 5-25.              

16 décembre : Enquête ethnographique

  • ethnométhodologie
  • description dense
  • cas limites
     
  • Harold Garfinkel, « “Passer” ou accomplissement du statut sexuel chez une personne “ intersexuée” », Recherches en ethnométhodologie, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, p. 203-232.
  • Clifford Geertz, « Jeu d’Enfer. Notes sur le combat de coqs balinais », Débat, n° 7, 1980, p. 86-146.
  • Camille Hamidi, « De quoi un cas est-il le cas ? Penser les cas limites », Politix, vol. 4, n° 100, 2012, p. 85-98.
  • Erving Goffman, « La vie clandestine d’une institution totalitaire », Asiles : Études sur la condition sociale des malades mentaux, Paris, Les Editions de Minuit, 1968.

6 janvier : Faire du terrain sur internet

  • Didier Demazière, François Horn et Marc Zune, « Ethnographie de terrain et relation d'enquête. Observer les “communautés” de logiciels libres », Sociologie, vol. 2, n°. 2, 2011, p. 165-183.
  • Dhiraj Murthy, « Digital Ethnography. An examination of the use of new technologies for social research », Sociology, vol. 42, n° 5, 2008, p. 837-855.
  • Pierre Ratinaud et al., « Structuration des discours au sein de Twitter durant l’élection présidentielle française de 2017. Entre agenda politique et représentations sociales », Réseaux, vol. 214-215, n° 2, 2019, p. 171-208.
  • (Beaudouin, Valérie. « Comment s’élabore la mémoire collective sur le web ? Une analyse qualitative et quantitative des pratiques d’écriture en ligne de la mémoire de la Grande Guerre », Réseaux, vol. 214-215, n°. 2, 2019, p. 141-169.)

 

III.  Analyse des données

13 janvier : Comment analyser les entretiens ?

  • que faire des classes sociales ? 
  • peut-on faire confiance aux « récits » des acteurs ?
     
  • Beverley Skeggs, « (Dés)identifications de classe. Le refus du populaire », Des femmes respectables, Marseille, Agone, 1997,pp. 146-161.
  • Pierre Bourdieu, « L’illusion biographique », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, vol. 62, n° 63, 1986, p. 69-72.

20 janvier : Le « Je » réflexif dans l’analyse

  • entretien comme « situation »
  • écriture réflexive sur la position du chercheur : ses atouts et ses faiblesses
     
  • Daniel Bizeul, « le récit des conditions d’enquête : exploiter l’information en connaissance de cause », Revue française de sociologie, vol. 39, n° 4, 1998,pp. 751-787.
  • Beaud Stéphane, « L'usage de l'entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l'entretien ethnographique », Politix, vol. 35, 1996, p. 226-257.
  • Olivier de Sardan Jean-Pierre, « Le “je” méthodologique. Implication et explicitation dans l'enquête de terrain », Revue française de sociologie, vol. 41, n° 3, 2000, p. 417-445.

 27 janvier : Des savoir situés

  • épistémologies décoloniales : quand le sud pense le nord.
  • histoire des concepts : l’exemple du concept de « barbarie »
  • modernités multiples
     
  • Boaventura de Sousa Santos, « Épistémologies du Sud », Études rurales, vol. 187, 2011, p. 21-50.
  • Reinhart Koselleck, Le Futur Passé. Contributions à la sémantique des temps historiques, Paris, Éditions de l’EHESS, 1990, p. 191-232.
  • Nilüfer Göle, “Snapshots of Islamic Modernities”, Daedalus, The MIT Press, vol. 129, n° 1, p. 91-117.

3 février : Rédiger son mémoire et poursuivre sa recherche

  • Problématiser et construire un plan. Présentation et discussions autour des plans de mémoire
  • Présentation d’introductions. Comment rédiger un projet de thèse ?
  • Quels financements de thèse ?
  • Stratégies de valorisation : publier, pourquoi & comment ?
  • Vulgariser sa recherche, pour qui & pour quoi ?
  • Méthodologie – Études politiques – M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – protocole d'enquête, plan détaillé du mémoire
Contacts additionnels
etudespol@ehess.fr gokcetuncel@gmail.com
Informations pratiques

Cours validable. Inscription sur contact préalable et obligatoire de l'enseignante par courriel.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis

Cours réservé aux M2 de la mention Études politiques.

  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle polyvalente 50
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 08:30-10:30
    du 28 octobre 2021 au 3 février 2022
    Nombre de séances : 12

Cet atelier généraliste vise à accompagner les étudiants de Master 2 de la mention Études politiques. À cette initiation aux outils méthodologiques de la recherche interdisciplinaire en études politiques s'ajoute un tutorat personnalisé afin de guider les étudiants dans la rédaction finale de leur mémoire. 

L’atelier s’est structuré autour de trois grandes thématiques : 1) construction de l’objet et choix du terrain ; 2) collecte des données ; 3) analyse des données. Une dernière séance a été consacrée à la rédaction du mémoire et à la poursuite de la recherche. Chaque thématique était composée de quatre séances ayant chacune leurs bibliographies mises en ligne sur un moodle. Il était attendu des étudiants qu’ils se préparent à la séance en lisant des textes attribués afin d’avoir une base de discussion collective. Nous avons également proposé aux étudiants de participer à la bibliographie en proposant des textes à traiter au sein de l’atelier. La structure même des séances, c’est-à-dire, le temps consacré à la discussion collective, aux exposés et à la présentation du texte par nous même, a également été décidée collectivement. Notre objectif était de co-construire l’atelier avec les étudiants pour que celui-ci corresponde mieux à leurs besoins méthodologiques respectifs tout en respectant l’exercice de la lecture active des textes en amont des séances. Car une des spécificités de la mention Études Politiques est sa multidisciplinarité : nous avions des objets d’étude s’inscrivant à des disciplines différentes, notamment l’histoire, la philosophie ainsi que la sociologie. De ce fait, la participation des étudiants à la bibliographie ainsi qu’à la structure des séances a été pour nous l’occasion de former les étudiants à la recherche par la recherche, c’est-à-dire, en les encourageant à chercher eux-mêmes des textes (y compris des articles détaillés sur leur sujet et donc pas obligatoirement méthodologiques au sens strict) correspondants à leur objet d’étude pour les proposer ensuite à l’atelier et les soumettre à la discussion collective.

Les modalités d’évaluation ont été conçues dans l’objectif d’accompagner les étudiants dans la rédaction de leur mémoire. Un protocole d’enquête et un plan détaillé du mémoire ont été demandés aux étudiants pour la validation. Ces deux rendus ont été demandés avant la fin de l’atelier pour mener une correction collective. Deux plans de mémoire ainsi que deux protocoles d’enquête ont été présentés et discutés par les étudiants pendant deux séances. Ces rendus ont également été utilisés comme support de discussion lors des tutorats personnalisés.

Notre première thématique, construction de l’objet et choix du terrain, a été traitée au cours de quatre séances : 1) rapport à l’objet, 2) sens commun et nationalisme, 3) choisir un thème et trouver ses interlocuteurs, 4) études politiques : une science carrefour à la recherche de son objet. Les deux premières séances avaient pour objectif de discuter des prénotions et du sens commun avant de passer à la justification de la thématique de recherche choisie, traitée par deux dernières séances.

La deuxième thématique a été consacrée à la collecte des données à travers une séance sur les méthodes en sociohistoire ainsi que trois séances sur l’enquête de terrain ethnographique et « faire du terrain sur internet ». À la demande des étudiants, nous avons décidé de consacrer une heure à leurs exposés : les séances sur la sociohistoire, l’enquête ethnographique ainsi que « faire du terrain sur internet » ont été introduites par les étudiants qui ont articulé la thématique de la séance avec leur propre objet de recherche.

La troisième thématique de l’atelier s’est portée sur l’analyse des données avec l’accent mis sur le « Je » réflexif dans l’analyse ainsi qu’aux savoir situés. L’objectif était de discuter, entre autres, de l’écriture réflexive sur la position du chercheur en présentant les atouts et les faiblesses de cette démarche méthodologique. Il s’agissait de prendre du recul par rapport à l’écriture réflexif de plus en plus répandue dans les travaux de recherche notamment dans la littérature scientifique anglophone.

Enfin pour clore notre atelier nous avons consacré la dernière séance à la rédaction de mémoire et surtout à la poursuite de la recherche en doctorat. Nous avons fait une présentation des financements de thèse ainsi que l’audition des contrats doctoraux en essayant de donner aux étudiants des éléments concrets, nécessaires à maîtriser pour réussir les auditions. La rédaction d’un projet de thèse a également été abordée en nous appuyant, entre autres, sur les projets de thèse anonyme sélectionnés dans les auditions de contrats doctoraux. Cette discussion sur les présentations de travaux de recherche a été articulée avec la Journée d’étude de la mention Études politiques. Afin d’introduire les étudiants à cet exercice nous avons fait des oraux blancs où les étudiants ont pu présenter leur travaux devant plusieurs doctorants de la mention avant la tenue de la Journée d’étude. Les oraux blancs, la Journée d’étude de la mention, les tutorats personnalisés ainsi que l’atelier de méthodologie ont pu, à notre avis, donner une formation assez complète aux étudiants de master 2 qui souhaitent poursuivre une carrière dans l’enseignement et de la recherche.