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UE295 - Enquêter sur les lieux de pouvoir


Lieu et planning


  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    annuel / hebdomadaire, mardi 10:00-12:00
    du 7 décembre 2021 au 17 mai 2022
    Nombre de séances : 18


Description


Dernière modification : 6 novembre 2021 18:58

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Socio-économie Sociohistoire Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Sylvain Laurens [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
  • Paul Lagneau-Ymonet   maître de conférences, Université Paris-Dauphine - PSL
  • François Denord   chargé de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)

S'il prend la suite du séminaire Sociologie des élites, cet enseignement est résolument orienté vers les questions de méthode. Il vise à former les étudiants qui ont pris pour objet l'étude des lieux de pouvoir. Il s'agira notamment d'explorer le type d'opérations sociologiques qu'il est possible de faire avec les sources documentaires accessibles (Who's Who, bottins mondains, annuaires professionnels), les sources qualitatives (problèmes posés par les entretiens en situation d'asymétrie, ethnographie des instances de pouvoir etc.). Une partie des séances sera aussi consacrée aux méthodes quantitatives : analyse géométrique des données, prosopographie historique, analyse de réseaux et spatialisation.

36 heures (18 séances de 2 heures). Les mardis de 10h à 12h à partir du 7 décembre

Salle :  campus Jourdan

 

 

Séance 1 – Mardi 7 décembre 2021 (R3-46)

Séance 2 – Mardi 14 décembre 2021 (R3-46)

Séance 3 – Mardi 4 janvier 2022 (R2-02)

Séance 4 – Mardi 11 janvier 2022 (R2-02)

Séance 5 – Mardi 18 janvier 2022 (R3-46)

Séance 6 – Mardi 25 janvier 2022 (R3-46)

Séance 7 – Mardi 1er février 2022 (R3-46)

Séance 8 – Mardi 8 février 2022 (R3-46)

Séance 9 – Mardi 15 février 2022 (R3-46)

Séance 10 – Mardi 8 mars 2022 (R3-46)

Séance 11 – Mardi 15 mars 2022 (R3-46)

Séance 12 – Mardi 22 mars 2022 (R3-46)

Séance 13 – Mardi 29 mars 2022 (R3-46)

Séance 14 – Mardi 5 avril 2022 (R3-46)

Séance 15 – Mardi 12 avril 2022 (R3-46)

Séance 16 – Mardi 19 avril 2022 (R3-46)

Séance 17 – Mardi 10 mai 2022 (R3-46)

Séance 18 – Mardi 17 mai 2022 (R3-46)


Master


  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – Entretien/Observation spécifique
  • Séminaires de recherche – Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 3 ECTS
    MCC – Entretien / Observation spécifique
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 3 ECTS
    MCC – Obs° ou entretien spécifiques
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Quantifier en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 3 ECTS
    MCC – Entretien ou obs° spécifiques
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – Entretien/Observation spécifique

Renseignements


Contacts additionnels
laurens@ehess.fr
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques

Après ces deux années en distanciel, le séminaire sera animé dans la limite du possible en présentiel. La jauge de salle nous contraindra donc à une priorisation des demandes en direction des masters Sciences Economiques et sociales et sciences sociales pour lesquels le master est dans le panel réduit d'options. Etudiants extérieurs à ces masters ou à l'EHESS, inscription sur liste d'attente possible (envoi d'une page précisant le sujet de recherche). Confirmation sera donnée à la rentrée.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Cet enseignement prodigué à des étudiant·e·s de différentes formations de master entend les encourager à mener des recherches empiriques sur les classes supérieures en recourant aux méthodes éprouvées d’administration de la preuve en sciences sociales.

Comme le soulignent Nader et d’autres, il s’agit là d’un enjeu tant scientifique que démocratique. Souvent tributaires d’une vision mythifiée de l’observation et de l’enquête de terrain (qui ne vaudrait qu’en pleine immersion et avec un chercheur fondu dans le paysage), les étudiant·es de master et leurs directeurs de mémoire n’envisagent que rarement d’orienter le travail sociologique vers les sommets des institutions administratives, économiques ou politiques. De peur que les portes se ferment, que des entretiens ne soient pas accordés ou qu’il soit impossible de mener des observations de longue durée, les premières enquêtes menées par les apprentis chercheurs se devraient de porter sur des lieux « accessibles » au risque de mettre en péril l’obtention de leur diplôme. Mais cette accessibilité a des coordonnées sociales hélas connues et les mondes populaires sont aujourd’hui sur-enquêtés et, les lieux de pouvoir, à l’inverse restent opaques ou pour le moins faiblement exposés à l’investigation scientifique (nourrissant en retours fantasmes et autres théories du complot).

Pour que ces exhortations à enquêter « vers le haut » ne restent pas lettre morte, ce séminaire entend standardiser et transmettre des savoir-faire sociologiques sous une forme appropriable et pratique, tant pour des étudiant.es en sciences sociales que des journalistes ou d’autres professionnels de la recherche. Le séminaire poursuit trois objectifs originaux :

  • Premièrement, il entend non pas seulement transmettre la pensée d’auteurs estampillés comme « classiques » mais accompagner les étudiant.es dans la construction de leur objet. Enquêter en situation d’asymétrie sociale soulève d’emblée des difficultés de positionnement, de mise à distance, de formalisation du périmètre de la recherche qu’il convient d’isoler comme un ensemble de problèmes épistémologiques particuliers. Il ne suffit pas d’avoir lu Vilfredo Pareto et quelques auteurs canoniques pour parvenir à construire une question de recherche qui dépasse une description ethnologique ou quasi folklorique des styles de vie des puissants. Dès la construction de l’objet de recherche, la situation d’asymétrie sociale pèse dans la détermination des questionnements et ce manuel mettra d’emblée l’accent sur ces dimensions structurelles : objectiver les étages supérieurs de la société depuis le champ académique engage dans son entier une tension entre l’univers intellectuel et les univers économiques, politiques, et différentes fractions du champ du pouvoir qui doit être placée au cœur de la réflexivité du ou de la sociologue.
  • Deuxièmement, ce séminaire se donne pour objectif de transmettre des méthodes de recherche adaptées à ce type de recherche. Plaidant pour des approches mêlant démarches quantitatives et qualitatives, ce séminaire défend le parti d’une enquête en sciences sociales où les méthodes s’articulent et sont complémentaires, où les résultats apportés par l’approche statistique répondent à l’enquête ethnographique, où l’analyse des entretiens s’enrichit du recueil d’archives publiques ou privées. C’est peut-être là une façon de compenser les difficultés d’accès au terrain souvent brandies comme un repoussoir : ce séminaire défend une approche de l’enquête que l’on pourrait qualifier de « totale » ou faisant « feu de tout bois ».
  • Enfin, troisièmement, ce séminaire entend donner une carte de ces différents lieux de pouvoir, des moyens pour se repérer rapidement dans différents sous-champs, dans différentes fractions du champ du pouvoir que pourraient être amenés à investiguer les étudiant·es. La seconde partie du cours est ainsi organisée en sous espaces : la haute administration, le pouvoir économique, le champ politique etc.
Publications
  • Avec F. Denord et P. Lagneau, Enquêter sur les lieux de pouvoir, Manuel à paraître en 2023.

Dernière modification : 6 novembre 2021 18:58

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Socio-économie Sociohistoire Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Sylvain Laurens [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
  • Paul Lagneau-Ymonet   maître de conférences, Université Paris-Dauphine - PSL
  • François Denord   chargé de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)

S'il prend la suite du séminaire Sociologie des élites, cet enseignement est résolument orienté vers les questions de méthode. Il vise à former les étudiants qui ont pris pour objet l'étude des lieux de pouvoir. Il s'agira notamment d'explorer le type d'opérations sociologiques qu'il est possible de faire avec les sources documentaires accessibles (Who's Who, bottins mondains, annuaires professionnels), les sources qualitatives (problèmes posés par les entretiens en situation d'asymétrie, ethnographie des instances de pouvoir etc.). Une partie des séances sera aussi consacrée aux méthodes quantitatives : analyse géométrique des données, prosopographie historique, analyse de réseaux et spatialisation.

36 heures (18 séances de 2 heures). Les mardis de 10h à 12h à partir du 7 décembre

Salle :  campus Jourdan

 

 

Séance 1 – Mardi 7 décembre 2021 (R3-46)

Séance 2 – Mardi 14 décembre 2021 (R3-46)

Séance 3 – Mardi 4 janvier 2022 (R2-02)

Séance 4 – Mardi 11 janvier 2022 (R2-02)

Séance 5 – Mardi 18 janvier 2022 (R3-46)

Séance 6 – Mardi 25 janvier 2022 (R3-46)

Séance 7 – Mardi 1er février 2022 (R3-46)

Séance 8 – Mardi 8 février 2022 (R3-46)

Séance 9 – Mardi 15 février 2022 (R3-46)

Séance 10 – Mardi 8 mars 2022 (R3-46)

Séance 11 – Mardi 15 mars 2022 (R3-46)

Séance 12 – Mardi 22 mars 2022 (R3-46)

Séance 13 – Mardi 29 mars 2022 (R3-46)

Séance 14 – Mardi 5 avril 2022 (R3-46)

Séance 15 – Mardi 12 avril 2022 (R3-46)

Séance 16 – Mardi 19 avril 2022 (R3-46)

Séance 17 – Mardi 10 mai 2022 (R3-46)

Séance 18 – Mardi 17 mai 2022 (R3-46)

  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – Entretien/Observation spécifique
  • Séminaires de recherche – Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 3 ECTS
    MCC – Entretien / Observation spécifique
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 3 ECTS
    MCC – Obs° ou entretien spécifiques
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Quantifier en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 3 ECTS
    MCC – Entretien ou obs° spécifiques
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – Entretien/Observation spécifique
Contacts additionnels
laurens@ehess.fr
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques

Après ces deux années en distanciel, le séminaire sera animé dans la limite du possible en présentiel. La jauge de salle nous contraindra donc à une priorisation des demandes en direction des masters Sciences Economiques et sociales et sciences sociales pour lesquels le master est dans le panel réduit d'options. Etudiants extérieurs à ces masters ou à l'EHESS, inscription sur liste d'attente possible (envoi d'une page précisant le sujet de recherche). Confirmation sera donnée à la rentrée.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    annuel / hebdomadaire, mardi 10:00-12:00
    du 7 décembre 2021 au 17 mai 2022
    Nombre de séances : 18

Cet enseignement prodigué à des étudiant·e·s de différentes formations de master entend les encourager à mener des recherches empiriques sur les classes supérieures en recourant aux méthodes éprouvées d’administration de la preuve en sciences sociales.

Comme le soulignent Nader et d’autres, il s’agit là d’un enjeu tant scientifique que démocratique. Souvent tributaires d’une vision mythifiée de l’observation et de l’enquête de terrain (qui ne vaudrait qu’en pleine immersion et avec un chercheur fondu dans le paysage), les étudiant·es de master et leurs directeurs de mémoire n’envisagent que rarement d’orienter le travail sociologique vers les sommets des institutions administratives, économiques ou politiques. De peur que les portes se ferment, que des entretiens ne soient pas accordés ou qu’il soit impossible de mener des observations de longue durée, les premières enquêtes menées par les apprentis chercheurs se devraient de porter sur des lieux « accessibles » au risque de mettre en péril l’obtention de leur diplôme. Mais cette accessibilité a des coordonnées sociales hélas connues et les mondes populaires sont aujourd’hui sur-enquêtés et, les lieux de pouvoir, à l’inverse restent opaques ou pour le moins faiblement exposés à l’investigation scientifique (nourrissant en retours fantasmes et autres théories du complot).

Pour que ces exhortations à enquêter « vers le haut » ne restent pas lettre morte, ce séminaire entend standardiser et transmettre des savoir-faire sociologiques sous une forme appropriable et pratique, tant pour des étudiant.es en sciences sociales que des journalistes ou d’autres professionnels de la recherche. Le séminaire poursuit trois objectifs originaux :

  • Premièrement, il entend non pas seulement transmettre la pensée d’auteurs estampillés comme « classiques » mais accompagner les étudiant.es dans la construction de leur objet. Enquêter en situation d’asymétrie sociale soulève d’emblée des difficultés de positionnement, de mise à distance, de formalisation du périmètre de la recherche qu’il convient d’isoler comme un ensemble de problèmes épistémologiques particuliers. Il ne suffit pas d’avoir lu Vilfredo Pareto et quelques auteurs canoniques pour parvenir à construire une question de recherche qui dépasse une description ethnologique ou quasi folklorique des styles de vie des puissants. Dès la construction de l’objet de recherche, la situation d’asymétrie sociale pèse dans la détermination des questionnements et ce manuel mettra d’emblée l’accent sur ces dimensions structurelles : objectiver les étages supérieurs de la société depuis le champ académique engage dans son entier une tension entre l’univers intellectuel et les univers économiques, politiques, et différentes fractions du champ du pouvoir qui doit être placée au cœur de la réflexivité du ou de la sociologue.
  • Deuxièmement, ce séminaire se donne pour objectif de transmettre des méthodes de recherche adaptées à ce type de recherche. Plaidant pour des approches mêlant démarches quantitatives et qualitatives, ce séminaire défend le parti d’une enquête en sciences sociales où les méthodes s’articulent et sont complémentaires, où les résultats apportés par l’approche statistique répondent à l’enquête ethnographique, où l’analyse des entretiens s’enrichit du recueil d’archives publiques ou privées. C’est peut-être là une façon de compenser les difficultés d’accès au terrain souvent brandies comme un repoussoir : ce séminaire défend une approche de l’enquête que l’on pourrait qualifier de « totale » ou faisant « feu de tout bois ».
  • Enfin, troisièmement, ce séminaire entend donner une carte de ces différents lieux de pouvoir, des moyens pour se repérer rapidement dans différents sous-champs, dans différentes fractions du champ du pouvoir que pourraient être amenés à investiguer les étudiant·es. La seconde partie du cours est ainsi organisée en sous espaces : la haute administration, le pouvoir économique, le champ politique etc.
Publications
  • Avec F. Denord et P. Lagneau, Enquêter sur les lieux de pouvoir, Manuel à paraître en 2023.