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UE285 - L’imagination, perspectives philosophiques contemporaines


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 12:30-14:30
    du 14 octobre 2021 au 27 janvier 2022


Description


Dernière modification : 8 octobre 2021 07:40

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Philosophie et épistémologie, Psychologie et sciences cognitives
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Cognition Philosophie Sciences cognitives
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

L’imagination est un phénomène psychologique souvent invoqué dans les théories philosophiques pour expliquer différentes activités mentales. Plus invoquée que véritablement étudiée pour elle-même, l’imagination existe-t-elle vraiment ou s’agit-il d’une étiquette renvoyant à différentes capacités mentales, souvent mal comprises ?

Les dernières décennies ont connu un développement considérable des débats philosophiques sur l’imagination. Ce séminaire vise à donner un aperçu de la richesse de ces débats, qui touchent à différents aspects de la philosophie de l’esprit, ainsi qu’à des questions qui relèvent d’autres domaines (par exemple, l’esthétique, les sciences cognitives, la philosophie des sciences).

L’accent sera surtout mis sur la question de l’autonomie de l’imagination, en examinant en détail l’interaction de cette capacité mentale avec d’autres phénomènes psychologiques (la perception, la croyance, le désir, les émotions). Les questions principales qui guideront notre analyse seront : Quelles sont les similarités et les différences entre l’imagination et ces autres formes de l’esprit ? Comment les expliquer ? L’imagination interagit-elle avec tous ces phénomènes psychologiques et, si oui, comment ?

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Philosophie-Philosophie du langage et de l'esprit – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

contacter l'enseignante par courriel.

Direction de travaux des étudiants

contacter l'enseignante par courriel.

Réception des candidats

contacter l'enseignante par courriel.

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire a été conçu comme un chemin à travers le débat sur l’imagination en philosophie analytique contemporaine. L’imagination est une notion très complexe et glissante. Cette complexité se reflète dans le langage ordinaire. Le verbe « imaginer » peut se référer à différents phénomènes : un souvenir, une prévision, une image mentale, une fausse croyance, un acte de faire semblant. Nous employons aussi différents mots pour évoquer l’imagination : avoir une image mentale, concevoir, supposer. Malheureusement, il n’est pas toujours évident en quelle mesure le langage ordinaire puisse nous révéler la nature d’une catégorie psychologique et répondre à la question de savoir comment elle se différencie d’autres catégories.

Heureusement, la littérature philosophique nous offre des points de repère pour mieux comprendre ce concept glissant. Premièrement, l’imagination a été considérée comme une catégorie mentale primitive, qui, donc, ne peut pas être réduite à d’autres phénomènes. Deuxièmement, l’imagination a été considérée comme étant au même niveau que d’autres états mentaux représentationnels, comme la perception et la croyance, qui sont dirigés vers des objets ou des états de choses, c’est-à-dire, pour utiliser le jargon philosophique, ils ont une intentionnalité.

Néanmoins, déceler l’autonomie de l’imagination n’est pas facile, car elle a été souvent définie de manière « parasitaire », c’est-à-dire par l’entremise de comparaisons avec d’autres phénomènes de l’esprit. Dans le séminaire nous avons cherché à établir le contour de l’imagination en regardant de près ces comparaisons, plus précisément avec cinq types d’états mentaux :perception, croyance, désir, mémoire et émotions.

L’analyse du rapport entre l’imagination et ces phénomènes mentaux soulève des questions semblables, concernant leurs similarités (ex., phénoménologiques ou physiologiques, dans le cas de la perception et de la mémoire) et différences (ex., rapport avec l’action, dépendance à la vérité), ainsi que leurs interactions dans des contextes différents (ex., dans les (auto-)occlusions, dans les jeux de faire-semblant, dans notre engagement avec les fictions). Il a été aussi question, d’une part, de voir si ces similarités et différences tracent un écart qualitatif ou quantitatif entre l’imagination et ces autres types d’états mentaux – ce qui pourrait remettre en cause son caractère primitif – et, d’autre part, d’examiner une approche assez rependue dans la littérature, à savoir la théorie recréative de l’imagination. D’après cette approche l’imagination serait la capacité de simuler ou recréer des états mentaux non-imaginatifs. Selon l’hypothèse forte, l’imagination est capable de recréer tous les états mentaux non-imaginatifs. Néanmoins, les philosophes ont principalement porté leur attention sur deux typologies de l’imagination : l’imagination sensorielle (qui simule la perception) et l’imagination cognitive (qui simule la croyance). Nous nous sommes donc interrogés sur la possibilité des désirs et des émotions imaginatifs. Cet examen du débat nous a permis aussi de confronter l’imagination avec d’autres phénomènes potentiellement imaginatifs, à savoir l’imagerie mentale, la supposition et le concevoir.

Dernière modification : 8 octobre 2021 07:40

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Philosophie et épistémologie, Psychologie et sciences cognitives
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Cognition Philosophie Sciences cognitives
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

L’imagination est un phénomène psychologique souvent invoqué dans les théories philosophiques pour expliquer différentes activités mentales. Plus invoquée que véritablement étudiée pour elle-même, l’imagination existe-t-elle vraiment ou s’agit-il d’une étiquette renvoyant à différentes capacités mentales, souvent mal comprises ?

Les dernières décennies ont connu un développement considérable des débats philosophiques sur l’imagination. Ce séminaire vise à donner un aperçu de la richesse de ces débats, qui touchent à différents aspects de la philosophie de l’esprit, ainsi qu’à des questions qui relèvent d’autres domaines (par exemple, l’esthétique, les sciences cognitives, la philosophie des sciences).

L’accent sera surtout mis sur la question de l’autonomie de l’imagination, en examinant en détail l’interaction de cette capacité mentale avec d’autres phénomènes psychologiques (la perception, la croyance, le désir, les émotions). Les questions principales qui guideront notre analyse seront : Quelles sont les similarités et les différences entre l’imagination et ces autres formes de l’esprit ? Comment les expliquer ? L’imagination interagit-elle avec tous ces phénomènes psychologiques et, si oui, comment ?

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Philosophie-Philosophie du langage et de l'esprit – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

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Direction de travaux des étudiants

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Réception des candidats

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Pré-requis
-
  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 12:30-14:30
    du 14 octobre 2021 au 27 janvier 2022

Le séminaire a été conçu comme un chemin à travers le débat sur l’imagination en philosophie analytique contemporaine. L’imagination est une notion très complexe et glissante. Cette complexité se reflète dans le langage ordinaire. Le verbe « imaginer » peut se référer à différents phénomènes : un souvenir, une prévision, une image mentale, une fausse croyance, un acte de faire semblant. Nous employons aussi différents mots pour évoquer l’imagination : avoir une image mentale, concevoir, supposer. Malheureusement, il n’est pas toujours évident en quelle mesure le langage ordinaire puisse nous révéler la nature d’une catégorie psychologique et répondre à la question de savoir comment elle se différencie d’autres catégories.

Heureusement, la littérature philosophique nous offre des points de repère pour mieux comprendre ce concept glissant. Premièrement, l’imagination a été considérée comme une catégorie mentale primitive, qui, donc, ne peut pas être réduite à d’autres phénomènes. Deuxièmement, l’imagination a été considérée comme étant au même niveau que d’autres états mentaux représentationnels, comme la perception et la croyance, qui sont dirigés vers des objets ou des états de choses, c’est-à-dire, pour utiliser le jargon philosophique, ils ont une intentionnalité.

Néanmoins, déceler l’autonomie de l’imagination n’est pas facile, car elle a été souvent définie de manière « parasitaire », c’est-à-dire par l’entremise de comparaisons avec d’autres phénomènes de l’esprit. Dans le séminaire nous avons cherché à établir le contour de l’imagination en regardant de près ces comparaisons, plus précisément avec cinq types d’états mentaux :perception, croyance, désir, mémoire et émotions.

L’analyse du rapport entre l’imagination et ces phénomènes mentaux soulève des questions semblables, concernant leurs similarités (ex., phénoménologiques ou physiologiques, dans le cas de la perception et de la mémoire) et différences (ex., rapport avec l’action, dépendance à la vérité), ainsi que leurs interactions dans des contextes différents (ex., dans les (auto-)occlusions, dans les jeux de faire-semblant, dans notre engagement avec les fictions). Il a été aussi question, d’une part, de voir si ces similarités et différences tracent un écart qualitatif ou quantitatif entre l’imagination et ces autres types d’états mentaux – ce qui pourrait remettre en cause son caractère primitif – et, d’autre part, d’examiner une approche assez rependue dans la littérature, à savoir la théorie recréative de l’imagination. D’après cette approche l’imagination serait la capacité de simuler ou recréer des états mentaux non-imaginatifs. Selon l’hypothèse forte, l’imagination est capable de recréer tous les états mentaux non-imaginatifs. Néanmoins, les philosophes ont principalement porté leur attention sur deux typologies de l’imagination : l’imagination sensorielle (qui simule la perception) et l’imagination cognitive (qui simule la croyance). Nous nous sommes donc interrogés sur la possibilité des désirs et des émotions imaginatifs. Cet examen du débat nous a permis aussi de confronter l’imagination avec d’autres phénomènes potentiellement imaginatifs, à savoir l’imagerie mentale, la supposition et le concevoir.