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UE276 - Histoires de l'art au Maghreb et au Moyen-Orient XIXe-XXe siècle
Lieu et planning
-
54 bd Raspail
54 bd Raspail 75006 Paris
Salle B03_18
annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 15:00-17:00
du 19 novembre 2021 au 17 juin 2022
Description
Dernière modification : 7 février 2022 09:29
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Signes, formes, représentations
- Page web
- https://arvimm.hypotheses.org/category/seminaire/2021-2022
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Arts Culture visuelle Image
- Aires culturelles
- Arabe (monde) Iranien (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Transméditerranée Turc (domaine)
Intervenant·e·s
- Silvia Naef [référent·e] professeure ordinaire, Université de Genève, Suisse
- Alain Messaoudi maître de conférences, Université de Nantes
- Claudia Polledri contrat postdoctoral
- Perin Emel Yavuz ingénieure de recherche, CNRS
Depuis l'année 2020-2021, le séminaire s'intéresse au thème de « L’art abstrait, Paris et les artistes du Maghreb et Moyen-Orient ».
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Paris continue à attirer des artistes originaires du Maghreb et du Moyen-Orient. Or, s’y développe un art abstrait qui, par certains aspects, peut faire écho à des traditions vivantes qui leur sont familières, notamment autour du Salon des Réalités Nouvelles, créé en 1946. L’historiographie générale de l’abstraction gestuelle/lyrique et de l’art informel réserve peu de place à ces artistes et à ces traditions, par comparaison aux arts d’Extrême-Orient, auxquels on fait souvent référence lorsqu’on analyse les œuvres de Georges Mathieu, de Hans Hartung ou de Jean Degottex. C’est le plus souvent à l’échelle de leur « aire culturelle » d’origine, arabe, turque ou iranienne, que les œuvres de ces artistes, dont certains ont été formés à la calligraphie, ont été étudiées, qu’il s’agisse de la Hurufiyya (« lettrisme », en arabe), de la production de l’école turque de Paris ou de l’œuvre de l’Iranien Charles Hossein Zenderoudi.
Pour l’année 2021-2022, le séminaire poursuit les travaux engagés l’année précédente sur la base d’un terrain de recherche important dont il reste encore beaucoup à découvrir. Nous poursuivrons notre enquête sur le contexte artistique et la scène parisienne de l’art abstrait dans la période d’après-guerre, les sources permettant de retracer la présence des artistes du Maghreb et du Moyen-Orient dans cette scène et la redécouverte de ces artistes qui, eux aussi, ont fait l’art abstrait.
Il est possible de retrouver le programme du séminaire à l'adresse suivante : https://arvimm.hypotheses.org/category/seminaire/2021-2022
Vendredi 19 novembre 2021 [hybride] : Séance introductive par l’équipe ARVIMM
Vendredi 3 décembre 2021 [séance à l’INHA, salle Vasari, galerie Colbert] : Journée d’étude internationale « Cosmopolite ? Art, colonialisme et nationalismes à Paris », sous la responsabilité scientifique de David Castañer et de Maureen Murphy
Le concept d’« école de Paris » a largement contribué à placer la capitale au centre d’une constellation moderne, reléguant le reste du monde aux marges. Si l’apport des artistes européens est largement connu, celui des artistes issus des Suds (Asie, Afrique, Amériques) l’est beaucoup moins. Cette journée d’étude vise à étudier la présence de ces acteurs à l’époque coloniale et postcoloniale, en questionnant les lieux de leurs pratiques (ateliers, expositions), de leurs rencontres (revues, cafés, congrès) et de leur création (les œuvres). Nous interrogerons les raisons de l’attractivité de la capitale, ainsi que les contraintes auxquelles étaient soumis les artistes issus des mondes colonisés ; nous questionnerons aussi les relations entre « modernismes cosmopolites » et nationalismes pour analyser l’effet retour de ce déplacement sur la pratique des artistes dans leurs pays d’origine.
Voir le programme ici.
17 décembre 2021 [séance à l’IMA] : Visite de l’exposition « Lumières du Liban. Art moderne et contemporain de 1950 à aujourd’hui » à l’Institut du monde arabe
Avec l’exposition « Lumières du Liban. Art moderne et contemporain de 1950 à aujourd’hui », l’IMA célèbre la prodigieuse créativité des artistes modernes et contemporains du Liban et de ses diasporas, du lendemain de son indépendance en 1943 jusqu’à nos jours. À découvrir, des œuvres de Shafic Abboud, Etel Adnan, Saliba Douaihy, Paul Guiragossian, Hussein Madi, Assadour, Chaouki Choukini, Ayman Baalbaki, Zad Moultaka, Serwan Baran, Hala Matta, Hiba Kalache, Zena Assi ou encore Tagreed Darghouth. À cette occasion, l’IMA inaugure un tout nouvel espace d’exposition et de formation : « L’Espace des donateurs ».
Plus d’informations sur le site de l’IMA.
7 janvier 2022 [séance en présence uniquement] : Séance des étudiant·es
Retour sur la journée d’étude « Cosmopolite ? Art, colonialisme et nationalismes à Paris », du 3 décembre, et de la visite de l’exposition « Lumières du Liban. Art moderne et contemporain de 1950 à aujourd’hui » à l’Institut du monde arabe, le 17 décembre.
[séance annulée] 21 janvier 2022 [séance à l’IMA] : Shafic Abboud, Itinéraire d’un conteur d’images
Claude Lemand, collectionneur, galeriste et donateur au musée de l’Institut du monde arabe
4 février 2022 [séance en visioconférence] : Entre le culturel et l’esthétique, la toile (abstraite, hurufie) de Shaker Hassan al Said. Charbel Dagher, professeur à l’Université de Balamand, Liban
Cette intervention se propose d’étudier, dans le cadre de ce séminaire, l’œuvre aussi bien artistique que théorique du peintre Shaker Hassan al Said (1925-2004), durant les années soixante, après ses études et son séjour à Paris. Ce peintre irakien est le pionnier d’un courant artistique appelé ‘hurufi’, dont l’influence s’est fait ressentir en dehors de l’Irak, dans bien d’autres pays arabes. Cette expérience, encore riche et prégnante aujourd’hui, suscite un débat entre deux cultures, et entre deux choix artistiques, qui font de l’art un produit aussi bien culturel qu’esthétique.
Charbel Dagher est une figure importante de la scène culturelle arabe, principalement dans les domaines de la poésie, de la langue arabe et des arts arabes et islamiques. Poète, conteur, écrivain en arabe et en français, et professeur à l’Université de Balamand à Koura (Nord-Liban) depuis 1994, il a publié de nombreux ouvrages sur la poésie et la scène artistique arabes, tout en étant conférencier et professeur invité dans de nombreuses universités à travers le monde. Il est également membre du comité éditorial de nombreuses revues scientifiques telles que LiCaRC (France), Recherches (AUB, Beyrouth), Esthétiques (Algérie) entre autres, et a été président de jury de biennales internationales en étant consultant pour l’art islamique et arabe moderne.
18 février 2022 [séance en visioconférence] : Le voyage à Paris, l’art abstrait et la scène artistique tunisienne. Alia Nakhli, enseignante et chercheure en histoire de l’art à l’École Supérieure des Sciences et Technologies du Design, Université de la Manouba, Tunisie
La peinture abstraite a eu des adeptes, en Tunisie, depuis les années 1940, quoique de façon timide, ce n’est que durant les années 1950 et 1960, que les artistes abstraits arrivent à s’imposer sur la scène artistique tunisienne. Le système des bourses de voyage, mis en place, depuis l’entre-deux-guerres, a encouragé les jeunes artistes, qu’ils soient autodidactes, ou ressortissants de l’École des Beaux-Arts de Tunis, à poursuivre leur formation artistique, à Paris, à l’École des Beaux-Arts, à l’École des Arts Décoratifs, ou dans les Académies d’art. Ces artistes prennent part aux manifestations parisiennes, fréquentent, entre autres, les cercles des artistes maghrébins et organisent des expositions de groupe, destinées à voyager entre les deux rives de la Méditerranée. Ils participent ainsi, à la diffusion de l’art abstrait, en Tunisie.
4 mars 2022 (en attente de confirmation)
18 mars 2022 [séance en hybride] : Houroufiyyah et calligraphie arabe contemporaine : discussion autour de l’œuvre de Samir Sayegh. Saleh Barakat, expert en art, conservateur et galeriste, Agial Art Gallery et Saleh Barakat Gallery, Liban
Commençant par une présentation illustrée du mouvement “Houroufiyyah” comme genre d’abstraction d’inspiration arabe depuis 1949 jusqu’à aujourd’hui, Saleh Barakat évoquera les balbutiements, l’âge d’or, le premier et le second déclin du mouvement, sans omettre l’importance des principautés arabes du Golfe Persique dans sa redéfinition. Ensuite, il s’attardera sur le travail de Samir Sayegh (1945- ), artiste peintre tirant son inspiration de l’écriture arabe, critique d’art, historien, poète, écrivain et chercheur, qui a séjourné à Paris dans le cadre de ses études à l’École nationale des beaux arts. En évoquant les prémisses, et la démarche avant de finir par des lectures choisies des écrits de Sayegh, Saleh Barakat présentera le caractère avant-gardiste de l’œuvre de l’artiste libanais et de l’impact qu’il a eu tant dans une approche artistique, faisant de lui un des pionniers de la modernité arabe, que dans la création de polices de caractères par le biais de recherches sur la calligraphie traditionnelle et de son intérêt pour le design contemporain.
1er avril 2022 [séance en visioconférence] : Présence d’artistes marocains à Paris durant la période de l’abstraction. Fatima-Zahra Lakrissa et Maud Houssais, chercheures et curatrices indépendantes
(résumé à venir)
8 avril 2022 : Au-delà de l’Arabesque. Les femmes artistes du Moyen-Orient aux États-Unis et les autres histoires de l’expressionnisme abstrait. Nadia Radwan, professeure adjointe en histoire mondiale de l’art, Institut d’histoire de l’art, Center for Global Studies, Université de Berne (Suisse)
Au-delà du passage obligé par Paris, de nombreuses artistes du Moyen-Orient ont émigré aux États-Unis entre les années 1950 et 1970. Etel Adnan (1925-2021), Saloua Raouda Choucair (1916-2017), Samia Halaby (née en 1936) et Madiha Omar (1908 – 2005), ont toutes quitté leur pays d’origine – le Liban, la Syrie ou la Palestine –, pour étudier et/ou travailler dans des institutions américaines dominées alors par des figures de l’expressionnisme abstrait et du Color field movement. Cette intervention entend mettre en lumière l’importance de ces trajectoires individuelles outre-Atlantique sur les pratiques de l’abstraction de ces artistes en abordant les questions suivantes : quel est le lien entre l’art américain et la réactivation de l’ornement et, en particulier de l’arabesque, par les artistes de la diaspora du Moyen-Orient ? Quelle est la contribution de ces artistes à l’histoire de l’expressionnisme abstrait ?
Nadia Radwan est historienne de l’art, professeure assistante d’histoire de l’art mondial à l’Université de Berne (Institut d’histoire de l’art/Center for Global Studies). Elle a été chercheuse et enseigné à l’Université américaine du Caire, à l’Université américaine de Dubaï et à l’Université de Zurich. Ses recherches portent sur l’art et l’architecture du Moyen-Orient (XIXe et XXe siècles), les modernismes extra-occidentaux, les féminismes arabes, l’orientalisme, l’émotion et le musée global. Sa thèse de doctorat, Les Modernes d’Égypte (Peter Lang) a été publiée en 2017 et elle travaille actuellement à sa thèse d’habilitation sur les politiques de l’abstraction au Moyen-Orient. Radwan a contribué à plusieurs projets curatoriaux et catalogues d’exposition (Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Sharjah Art Museum, The Metropolitan Museum of Art). Elle est la co-fondatrice de Manazir : Swiss Platform for the Study of Visual Arts, Architecture and Heritage in the Middle East et la co-rédactrice en chef de Manazir Journal.
20 mai 2022 [séance en hybride] : Les archives Hamed Abdalla, Au cœur d’un exil parisien, archiver les utopies arabes. Morad Montazami, Zâman Books & Curating, et Samir Abdalla, cinéaste et Archives Hamed Abdalla
L’artiste, penseur et pédagogue égyptien Hamed Abdalla (1917-1985) a connu Paris dans toutes ses dimensions, aussi bien la période des années 1950 à la manière d’un ambassadeur artistique de son pays, qu’à partir des années 1960 lorsque par la force des choses on devient artiste « en exil » voire « immigré »… Nous pourrons observer ces lignes de fracture au coeur même des archives produites et collectées par l’artiste durant sa période de vie en France qui reflètent aussi bien l’histoire des expositions et manifestations artistiques panarabes, qu’une certaine généalogie intellectuelle cosmopolite dans laquelle Paris tient une place paradoxale.
Morad Montazami est historien de l’art, éditeur et commissaire d’exposition. Il dirige la plateforme Zamân Books & Curating qui se consacre à l’étude des modernités arabes, africaines et asiatiques. On lui doit notamment les expositions Bagdad Mon Amour, Institut des cultures d’Islam, Paris, 2018 ; New Waves: Mohamed Melehi and the Casablanca Art School Archives, The Mosaic Rooms, London/MACCAL, Marrakech/Alserkal, Dubai, 2019-2020.
Samir Abdalla est un réalisateur engagé. Parmi les films documentaires réalisés seul ou en collaboration : La Ballade des sans-papiers (1997), Le Siège (2002), Gaza-strophe, Palestine (2009), Les quartiers ne lâchent rien (2019), Au Caire de la Rêvolution (2011). Depuis 1991, avec l’association L’Yeux ouverts qu’il a fondée, il organise des ateliers de cinéma dans les quartiers défavorisés, et anime un réseau international de projections publiques ainsi qu’un site internet baptisés Cinémétèque.
3 juin 2022 [séance en hybride] : Perin Emel Yavuz, Ingénieure de recherche, Institut Convergences Migrations/CNRS
(titre et résumé à venir)
17 juin 2022 [séance en hybride] : Séance avec Misk Art Institute autour de la collection “The Art Library: Discovering Arab Artists”
(programme à venir)
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Labels
- Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 7 février 2022 09:29
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Signes, formes, représentations
- Page web
- https://arvimm.hypotheses.org/category/seminaire/2021-2022
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Arts Culture visuelle Image
- Aires culturelles
- Arabe (monde) Iranien (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Transméditerranée Turc (domaine)
Intervenant·e·s
- Silvia Naef [référent·e] professeure ordinaire, Université de Genève, Suisse
- Alain Messaoudi maître de conférences, Université de Nantes
- Claudia Polledri contrat postdoctoral
- Perin Emel Yavuz ingénieure de recherche, CNRS
Depuis l'année 2020-2021, le séminaire s'intéresse au thème de « L’art abstrait, Paris et les artistes du Maghreb et Moyen-Orient ».
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Paris continue à attirer des artistes originaires du Maghreb et du Moyen-Orient. Or, s’y développe un art abstrait qui, par certains aspects, peut faire écho à des traditions vivantes qui leur sont familières, notamment autour du Salon des Réalités Nouvelles, créé en 1946. L’historiographie générale de l’abstraction gestuelle/lyrique et de l’art informel réserve peu de place à ces artistes et à ces traditions, par comparaison aux arts d’Extrême-Orient, auxquels on fait souvent référence lorsqu’on analyse les œuvres de Georges Mathieu, de Hans Hartung ou de Jean Degottex. C’est le plus souvent à l’échelle de leur « aire culturelle » d’origine, arabe, turque ou iranienne, que les œuvres de ces artistes, dont certains ont été formés à la calligraphie, ont été étudiées, qu’il s’agisse de la Hurufiyya (« lettrisme », en arabe), de la production de l’école turque de Paris ou de l’œuvre de l’Iranien Charles Hossein Zenderoudi.
Pour l’année 2021-2022, le séminaire poursuit les travaux engagés l’année précédente sur la base d’un terrain de recherche important dont il reste encore beaucoup à découvrir. Nous poursuivrons notre enquête sur le contexte artistique et la scène parisienne de l’art abstrait dans la période d’après-guerre, les sources permettant de retracer la présence des artistes du Maghreb et du Moyen-Orient dans cette scène et la redécouverte de ces artistes qui, eux aussi, ont fait l’art abstrait.
Il est possible de retrouver le programme du séminaire à l'adresse suivante : https://arvimm.hypotheses.org/category/seminaire/2021-2022
Vendredi 19 novembre 2021 [hybride] : Séance introductive par l’équipe ARVIMM
Vendredi 3 décembre 2021 [séance à l’INHA, salle Vasari, galerie Colbert] : Journée d’étude internationale « Cosmopolite ? Art, colonialisme et nationalismes à Paris », sous la responsabilité scientifique de David Castañer et de Maureen Murphy
Le concept d’« école de Paris » a largement contribué à placer la capitale au centre d’une constellation moderne, reléguant le reste du monde aux marges. Si l’apport des artistes européens est largement connu, celui des artistes issus des Suds (Asie, Afrique, Amériques) l’est beaucoup moins. Cette journée d’étude vise à étudier la présence de ces acteurs à l’époque coloniale et postcoloniale, en questionnant les lieux de leurs pratiques (ateliers, expositions), de leurs rencontres (revues, cafés, congrès) et de leur création (les œuvres). Nous interrogerons les raisons de l’attractivité de la capitale, ainsi que les contraintes auxquelles étaient soumis les artistes issus des mondes colonisés ; nous questionnerons aussi les relations entre « modernismes cosmopolites » et nationalismes pour analyser l’effet retour de ce déplacement sur la pratique des artistes dans leurs pays d’origine.
Voir le programme ici.
17 décembre 2021 [séance à l’IMA] : Visite de l’exposition « Lumières du Liban. Art moderne et contemporain de 1950 à aujourd’hui » à l’Institut du monde arabe
Avec l’exposition « Lumières du Liban. Art moderne et contemporain de 1950 à aujourd’hui », l’IMA célèbre la prodigieuse créativité des artistes modernes et contemporains du Liban et de ses diasporas, du lendemain de son indépendance en 1943 jusqu’à nos jours. À découvrir, des œuvres de Shafic Abboud, Etel Adnan, Saliba Douaihy, Paul Guiragossian, Hussein Madi, Assadour, Chaouki Choukini, Ayman Baalbaki, Zad Moultaka, Serwan Baran, Hala Matta, Hiba Kalache, Zena Assi ou encore Tagreed Darghouth. À cette occasion, l’IMA inaugure un tout nouvel espace d’exposition et de formation : « L’Espace des donateurs ».
Plus d’informations sur le site de l’IMA.
7 janvier 2022 [séance en présence uniquement] : Séance des étudiant·es
Retour sur la journée d’étude « Cosmopolite ? Art, colonialisme et nationalismes à Paris », du 3 décembre, et de la visite de l’exposition « Lumières du Liban. Art moderne et contemporain de 1950 à aujourd’hui » à l’Institut du monde arabe, le 17 décembre.
[séance annulée] 21 janvier 2022 [séance à l’IMA] : Shafic Abboud, Itinéraire d’un conteur d’images
Claude Lemand, collectionneur, galeriste et donateur au musée de l’Institut du monde arabe
4 février 2022 [séance en visioconférence] : Entre le culturel et l’esthétique, la toile (abstraite, hurufie) de Shaker Hassan al Said. Charbel Dagher, professeur à l’Université de Balamand, Liban
Cette intervention se propose d’étudier, dans le cadre de ce séminaire, l’œuvre aussi bien artistique que théorique du peintre Shaker Hassan al Said (1925-2004), durant les années soixante, après ses études et son séjour à Paris. Ce peintre irakien est le pionnier d’un courant artistique appelé ‘hurufi’, dont l’influence s’est fait ressentir en dehors de l’Irak, dans bien d’autres pays arabes. Cette expérience, encore riche et prégnante aujourd’hui, suscite un débat entre deux cultures, et entre deux choix artistiques, qui font de l’art un produit aussi bien culturel qu’esthétique.
Charbel Dagher est une figure importante de la scène culturelle arabe, principalement dans les domaines de la poésie, de la langue arabe et des arts arabes et islamiques. Poète, conteur, écrivain en arabe et en français, et professeur à l’Université de Balamand à Koura (Nord-Liban) depuis 1994, il a publié de nombreux ouvrages sur la poésie et la scène artistique arabes, tout en étant conférencier et professeur invité dans de nombreuses universités à travers le monde. Il est également membre du comité éditorial de nombreuses revues scientifiques telles que LiCaRC (France), Recherches (AUB, Beyrouth), Esthétiques (Algérie) entre autres, et a été président de jury de biennales internationales en étant consultant pour l’art islamique et arabe moderne.
18 février 2022 [séance en visioconférence] : Le voyage à Paris, l’art abstrait et la scène artistique tunisienne. Alia Nakhli, enseignante et chercheure en histoire de l’art à l’École Supérieure des Sciences et Technologies du Design, Université de la Manouba, Tunisie
La peinture abstraite a eu des adeptes, en Tunisie, depuis les années 1940, quoique de façon timide, ce n’est que durant les années 1950 et 1960, que les artistes abstraits arrivent à s’imposer sur la scène artistique tunisienne. Le système des bourses de voyage, mis en place, depuis l’entre-deux-guerres, a encouragé les jeunes artistes, qu’ils soient autodidactes, ou ressortissants de l’École des Beaux-Arts de Tunis, à poursuivre leur formation artistique, à Paris, à l’École des Beaux-Arts, à l’École des Arts Décoratifs, ou dans les Académies d’art. Ces artistes prennent part aux manifestations parisiennes, fréquentent, entre autres, les cercles des artistes maghrébins et organisent des expositions de groupe, destinées à voyager entre les deux rives de la Méditerranée. Ils participent ainsi, à la diffusion de l’art abstrait, en Tunisie.
4 mars 2022 (en attente de confirmation)
18 mars 2022 [séance en hybride] : Houroufiyyah et calligraphie arabe contemporaine : discussion autour de l’œuvre de Samir Sayegh. Saleh Barakat, expert en art, conservateur et galeriste, Agial Art Gallery et Saleh Barakat Gallery, Liban
Commençant par une présentation illustrée du mouvement “Houroufiyyah” comme genre d’abstraction d’inspiration arabe depuis 1949 jusqu’à aujourd’hui, Saleh Barakat évoquera les balbutiements, l’âge d’or, le premier et le second déclin du mouvement, sans omettre l’importance des principautés arabes du Golfe Persique dans sa redéfinition. Ensuite, il s’attardera sur le travail de Samir Sayegh (1945- ), artiste peintre tirant son inspiration de l’écriture arabe, critique d’art, historien, poète, écrivain et chercheur, qui a séjourné à Paris dans le cadre de ses études à l’École nationale des beaux arts. En évoquant les prémisses, et la démarche avant de finir par des lectures choisies des écrits de Sayegh, Saleh Barakat présentera le caractère avant-gardiste de l’œuvre de l’artiste libanais et de l’impact qu’il a eu tant dans une approche artistique, faisant de lui un des pionniers de la modernité arabe, que dans la création de polices de caractères par le biais de recherches sur la calligraphie traditionnelle et de son intérêt pour le design contemporain.
1er avril 2022 [séance en visioconférence] : Présence d’artistes marocains à Paris durant la période de l’abstraction. Fatima-Zahra Lakrissa et Maud Houssais, chercheures et curatrices indépendantes
(résumé à venir)
8 avril 2022 : Au-delà de l’Arabesque. Les femmes artistes du Moyen-Orient aux États-Unis et les autres histoires de l’expressionnisme abstrait. Nadia Radwan, professeure adjointe en histoire mondiale de l’art, Institut d’histoire de l’art, Center for Global Studies, Université de Berne (Suisse)
Au-delà du passage obligé par Paris, de nombreuses artistes du Moyen-Orient ont émigré aux États-Unis entre les années 1950 et 1970. Etel Adnan (1925-2021), Saloua Raouda Choucair (1916-2017), Samia Halaby (née en 1936) et Madiha Omar (1908 – 2005), ont toutes quitté leur pays d’origine – le Liban, la Syrie ou la Palestine –, pour étudier et/ou travailler dans des institutions américaines dominées alors par des figures de l’expressionnisme abstrait et du Color field movement. Cette intervention entend mettre en lumière l’importance de ces trajectoires individuelles outre-Atlantique sur les pratiques de l’abstraction de ces artistes en abordant les questions suivantes : quel est le lien entre l’art américain et la réactivation de l’ornement et, en particulier de l’arabesque, par les artistes de la diaspora du Moyen-Orient ? Quelle est la contribution de ces artistes à l’histoire de l’expressionnisme abstrait ?
Nadia Radwan est historienne de l’art, professeure assistante d’histoire de l’art mondial à l’Université de Berne (Institut d’histoire de l’art/Center for Global Studies). Elle a été chercheuse et enseigné à l’Université américaine du Caire, à l’Université américaine de Dubaï et à l’Université de Zurich. Ses recherches portent sur l’art et l’architecture du Moyen-Orient (XIXe et XXe siècles), les modernismes extra-occidentaux, les féminismes arabes, l’orientalisme, l’émotion et le musée global. Sa thèse de doctorat, Les Modernes d’Égypte (Peter Lang) a été publiée en 2017 et elle travaille actuellement à sa thèse d’habilitation sur les politiques de l’abstraction au Moyen-Orient. Radwan a contribué à plusieurs projets curatoriaux et catalogues d’exposition (Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Sharjah Art Museum, The Metropolitan Museum of Art). Elle est la co-fondatrice de Manazir : Swiss Platform for the Study of Visual Arts, Architecture and Heritage in the Middle East et la co-rédactrice en chef de Manazir Journal.
20 mai 2022 [séance en hybride] : Les archives Hamed Abdalla, Au cœur d’un exil parisien, archiver les utopies arabes. Morad Montazami, Zâman Books & Curating, et Samir Abdalla, cinéaste et Archives Hamed Abdalla
L’artiste, penseur et pédagogue égyptien Hamed Abdalla (1917-1985) a connu Paris dans toutes ses dimensions, aussi bien la période des années 1950 à la manière d’un ambassadeur artistique de son pays, qu’à partir des années 1960 lorsque par la force des choses on devient artiste « en exil » voire « immigré »… Nous pourrons observer ces lignes de fracture au coeur même des archives produites et collectées par l’artiste durant sa période de vie en France qui reflètent aussi bien l’histoire des expositions et manifestations artistiques panarabes, qu’une certaine généalogie intellectuelle cosmopolite dans laquelle Paris tient une place paradoxale.
Morad Montazami est historien de l’art, éditeur et commissaire d’exposition. Il dirige la plateforme Zamân Books & Curating qui se consacre à l’étude des modernités arabes, africaines et asiatiques. On lui doit notamment les expositions Bagdad Mon Amour, Institut des cultures d’Islam, Paris, 2018 ; New Waves: Mohamed Melehi and the Casablanca Art School Archives, The Mosaic Rooms, London/MACCAL, Marrakech/Alserkal, Dubai, 2019-2020.
Samir Abdalla est un réalisateur engagé. Parmi les films documentaires réalisés seul ou en collaboration : La Ballade des sans-papiers (1997), Le Siège (2002), Gaza-strophe, Palestine (2009), Les quartiers ne lâchent rien (2019), Au Caire de la Rêvolution (2011). Depuis 1991, avec l’association L’Yeux ouverts qu’il a fondée, il organise des ateliers de cinéma dans les quartiers défavorisés, et anime un réseau international de projections publiques ainsi qu’un site internet baptisés Cinémétèque.
3 juin 2022 [séance en hybride] : Perin Emel Yavuz, Ingénieure de recherche, Institut Convergences Migrations/CNRS
(titre et résumé à venir)
17 juin 2022 [séance en hybride] : Séance avec Misk Art Institute autour de la collection “The Art Library: Discovering Arab Artists”
(programme à venir)
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
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- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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54 bd Raspail
54 bd Raspail 75006 Paris
Salle B03_18
annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 15:00-17:00
du 19 novembre 2021 au 17 juin 2022