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UE22 - (Dé)Faire l'industrie
Lieu et planning
-
Bâtiment EHESS-Condorcet
EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 25-A
annuel / bimensuel (1re/3e/5e), lundi 14:30-16:30
du 18 octobre 2021 au 16 mai 2022
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 11 mai 2022 11:59
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Économie, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Capitalisme Enquêtes Entreprises Globalisation Histoire des sciences et des techniques Industrie Numérique Savoirs Socio-économie Sociohistoire Spatialisation, territoires Travail
- Aires culturelles
- Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Marine Al Dahdah [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
- Benjamin Raimbault contrat postdoctoral, EHESS / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
- Laurène Le Cozanet contrat postdoctoral, EHESS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
Avec la participation de Mathieu Baudrin (ANSES) et Clément Marquet (Costech).
La prolifération des technologies – notamment des technologies de l’information – a souvent été annoncée comme la puissance réalisatrice qui ferait définitivement basculer les sociétés contemporaines dans une ère post-industrielle : transformations du travail (fin de la classe ouvrière et mort lente du salariat dans les pays occidentaux), centralité de l'innovation, essor d'une économie de services et de biens immatériels, individualisation des besoins et des biens.
Cependant, plutôt qu’une sortie d’un paradigme industriel, certains sociologues proposent de parler d’hyperindustrialisation pour caractériser les mutations des sociétés contemporaines (Veltz 2017, Musso 2018). En partant du constat que l’industrie ne décline pas mais qu’au contraire, elle prospère et se transforme, les auteurs cherchent à désenclaver l'industrie comme objet et catégorie d'analyse et à briser la linéarité implicite des analyses post-industrielles (Touraine 1967, Rifkin 2000, Moulier-Boutang 2007).
Ce séminaire propose d’étudier les mutations des formes de l'industrie, au travers de trois grandes questions : quels territoires sont produits par les déplacements et reconfigurations des activités industrielles ? Comment l'intégration des technologies de l'information redéfinit-elle les frontières du travail ouvrier ? Qu'est-ce qui, dans ces reconfigurations, résiste aux processus d'industrialisation ?
18 octobre : Introduction générale du séminaire. Intervention de Patrick Fridenson (CRH, EHESS) : La nouvelle histoire de l'industrie : entreprises, usages, circulations, coûts sociaux.
15 novembre : Enquêter sur l'industrie (1/3) - Enquêter sur un milieu industriel : les entrepreneurs indiens, Yves-Marie Rault-Chodankar (Ceped, IFRIS ).
29 novembre : Enquêter sur l'industrie (2/3): Mesurer l'influence ? Une méthode de quantification des activités politiques des entreprises du secteur agroalimentaire en France. Joan Cortinas, (CED, Uni. Bordeaux)
6 décembre : Enquêter sur l'industrie (3/3) - Sur le terrain de la transition énergétique, des infrastructures au territoire : pistes de réflexion méthodologiques pour un questionnement du droit et ses usages en géographe. Emmanuelle Santoire (EVS, ENS de Lyon / Uni. Lyon 3)
3 janvier 2022 : Industrie et numérique (1/5) : Textes (Séance sur textes réservée aux étudiant.e.s)
17 janvier : Industrie et numérique (2/5) - Interpoler données d’enquêtes traditionnelles et données numériques, le cas de l’inférence idéologique depuis Twitter, Jean-Philippe Cointet (MediaLab).
31 janvier : Industrie et numérique (3/5) - YouTube : l’élaboration d’un modèle mondial de production de vidéos, Tristan Mattelart (Carism, Université Paris II)
7 février : Industrie et numérique (4/5) - Mouvement syndical et critique écologique des industries numériques dans la Silicon Valley, Christophe Lécuyer, (SGFI, Sorbonne Université) .
7 mars : Industrie et environnement (1/3) : Textes (Séance sur textes réservée aux étudiant.e.s)
21 mars : Industrie et environnement (2/3): Enquêter sur les promesses de l'extractivisme vert : perspectives ethnographiques sur le renouveau minier en Andalousie. Doris Buu Sao, (CERAPS, Uni. Lille)
4 avril : Industrie et environnement (3/3) : Une écologie contre nature ? Construire les sols de la ville fertile. Germain Meulemans, (CAK, EHESS)
16 mai (salle 0.016, bâtiment recherche Sud, campus Condorcet) : conclusion et restitution des travaux (séance réservée aux étudiant.e.s)
Master
-
Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Études environnementales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- laurene.lecozanet@ehess.fr
- Informations pratiques
Merci de transmettre à chaque fois les informations concernant cette UE aux cinq organisateurs de cette UE à l'EHESS : marine.aldahdah@ehess.fr ; laurene.lecozanet@ehess.fr ; benjamin.raimbault@ehess.fr
- Direction de travaux des étudiants
Merci de transmettre vos demandes aux trois organisateurs EHESS
marine.aldahdah@ehess.fr ; laurene.lecozanet@ehess.fr ; benjamin.raimbault@ehess.fr
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
L'année 2021-2022, fut la seconde et dernière année du séminaire interdisciplinaires (économie, histoire, sociologie) consacrés aux formes contemporaines de l’industrie : « (Dé)faire l’industrie».
L’équipe des coordinateurs du séminaire était composée de cinq chercheurs en sciences sociales désireux de promouvoir une approche de l’industrie inspirée des Science & Technology Studies : Marine Al Dahdah chargée de recherche au CNRS (CEMS), Laurène Le Cozanet postdoctorante Ifris (CEMS), Mathieu Baudrin coordinateur scientifique à l’Anses (docteur Mines Paristech / CSI), Clément Marquet assistant de recherche aux Mines Paristech (CSI) et Benjamin Raimbault maître de conférences à l’UGE (Lisis).
L’enjeu de cette année était d’éprouver l’hypothèse de l’hyper-industrialisation à la lumière de la sociologie des sciences et des techniques. Plutôt que de définir l’industrie comme un moment de l’histoire, courant du début du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle, nous proposions d’étudier les processus de longue durée que recouvre l’industrialisation – standardisation, normalisation, optimisation, rationalisation du travail – et de les questionner, pour la période contemporaine, à travers trois axes d’analyse : 1) les catégorisations de l’industrie, 2) la matérialité de l’industrie, 3) les manières de gouverner.
Plus largement, les mutations de l’industrie impactent la structuration de l’espace social dans son ensemble. Les procédés de production, les organisations et les marchés globalisés remettent en question une analyse de l’espace industriel au prisme des États-nations, au profit d’une pensée en termes de pôles territoriaux mondiaux structurés en réseaux. Quelles formes sociales sont produites par les reconfigurations des activités industrielles ? Qu’est-ce qui, dans ces reconfigurations, résiste aux processus d’industrialisation ? Ces questions ont été traitées en six parties et 12 séances, précédées d’une introduction par les coordinateurs.
Une première partie, historique s’attachait à restituer d’une part les tendances principales des transformations récentes de l’industrie – dans ses formes, ses pratiques et ses relations avec le monde social, économique, matériel – et d’autre part la façon dont les manières d’étudier l’industrie elles-mêmes se sont transformées. Dans le prolongement de ces considérations, une deuxième partie présentait des méthodes originales visant à saisir ou à construire l’objet industrie. La troisième partie était consacrée aux disciplines dont l’émergence s’articule étroitement aux processus d’industrialisation – qu’elle soit favorisée par l’industrie, pensée contre ses dégâts ou appropriée par elle, que la production des savoirs connaisse elle-même une industrialisation ou contribue à transformer des procédés industriels.La quatrième partie s’intéressait à celles et ceux qui réalisent ces procédés : les travailleurs de l’industrie. La cinquième était consacrée au poids de l’industrie sur les territoires et aux résistances qui lui sont opposées, en matière environnementale en particulier : des formes contemporaines de l’extraction minière au sud de l’Europe à la critique écologique du mouvement syndical dans le numérique aux États-Unis. Au-delà des territoires, enfin, une sixième partie tentait de qualifier les mouvements que décrit l’industrie à l’échelle globale.
Dernière modification : 11 mai 2022 11:59
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Économie, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
- Page web
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- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Capitalisme Enquêtes Entreprises Globalisation Histoire des sciences et des techniques Industrie Numérique Savoirs Socio-économie Sociohistoire Spatialisation, territoires Travail
- Aires culturelles
- Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Marine Al Dahdah [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
- Benjamin Raimbault contrat postdoctoral, EHESS / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
- Laurène Le Cozanet contrat postdoctoral, EHESS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
Avec la participation de Mathieu Baudrin (ANSES) et Clément Marquet (Costech).
La prolifération des technologies – notamment des technologies de l’information – a souvent été annoncée comme la puissance réalisatrice qui ferait définitivement basculer les sociétés contemporaines dans une ère post-industrielle : transformations du travail (fin de la classe ouvrière et mort lente du salariat dans les pays occidentaux), centralité de l'innovation, essor d'une économie de services et de biens immatériels, individualisation des besoins et des biens.
Cependant, plutôt qu’une sortie d’un paradigme industriel, certains sociologues proposent de parler d’hyperindustrialisation pour caractériser les mutations des sociétés contemporaines (Veltz 2017, Musso 2018). En partant du constat que l’industrie ne décline pas mais qu’au contraire, elle prospère et se transforme, les auteurs cherchent à désenclaver l'industrie comme objet et catégorie d'analyse et à briser la linéarité implicite des analyses post-industrielles (Touraine 1967, Rifkin 2000, Moulier-Boutang 2007).
Ce séminaire propose d’étudier les mutations des formes de l'industrie, au travers de trois grandes questions : quels territoires sont produits par les déplacements et reconfigurations des activités industrielles ? Comment l'intégration des technologies de l'information redéfinit-elle les frontières du travail ouvrier ? Qu'est-ce qui, dans ces reconfigurations, résiste aux processus d'industrialisation ?
18 octobre : Introduction générale du séminaire. Intervention de Patrick Fridenson (CRH, EHESS) : La nouvelle histoire de l'industrie : entreprises, usages, circulations, coûts sociaux.
15 novembre : Enquêter sur l'industrie (1/3) - Enquêter sur un milieu industriel : les entrepreneurs indiens, Yves-Marie Rault-Chodankar (Ceped, IFRIS ).
29 novembre : Enquêter sur l'industrie (2/3): Mesurer l'influence ? Une méthode de quantification des activités politiques des entreprises du secteur agroalimentaire en France. Joan Cortinas, (CED, Uni. Bordeaux)
6 décembre : Enquêter sur l'industrie (3/3) - Sur le terrain de la transition énergétique, des infrastructures au territoire : pistes de réflexion méthodologiques pour un questionnement du droit et ses usages en géographe. Emmanuelle Santoire (EVS, ENS de Lyon / Uni. Lyon 3)
3 janvier 2022 : Industrie et numérique (1/5) : Textes (Séance sur textes réservée aux étudiant.e.s)
17 janvier : Industrie et numérique (2/5) - Interpoler données d’enquêtes traditionnelles et données numériques, le cas de l’inférence idéologique depuis Twitter, Jean-Philippe Cointet (MediaLab).
31 janvier : Industrie et numérique (3/5) - YouTube : l’élaboration d’un modèle mondial de production de vidéos, Tristan Mattelart (Carism, Université Paris II)
7 février : Industrie et numérique (4/5) - Mouvement syndical et critique écologique des industries numériques dans la Silicon Valley, Christophe Lécuyer, (SGFI, Sorbonne Université) .
7 mars : Industrie et environnement (1/3) : Textes (Séance sur textes réservée aux étudiant.e.s)
21 mars : Industrie et environnement (2/3): Enquêter sur les promesses de l'extractivisme vert : perspectives ethnographiques sur le renouveau minier en Andalousie. Doris Buu Sao, (CERAPS, Uni. Lille)
4 avril : Industrie et environnement (3/3) : Une écologie contre nature ? Construire les sols de la ville fertile. Germain Meulemans, (CAK, EHESS)
16 mai (salle 0.016, bâtiment recherche Sud, campus Condorcet) : conclusion et restitution des travaux (séance réservée aux étudiant.e.s)
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Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Études environnementales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture
- Contacts additionnels
- laurene.lecozanet@ehess.fr
- Informations pratiques
Merci de transmettre à chaque fois les informations concernant cette UE aux cinq organisateurs de cette UE à l'EHESS : marine.aldahdah@ehess.fr ; laurene.lecozanet@ehess.fr ; benjamin.raimbault@ehess.fr
- Direction de travaux des étudiants
Merci de transmettre vos demandes aux trois organisateurs EHESS
marine.aldahdah@ehess.fr ; laurene.lecozanet@ehess.fr ; benjamin.raimbault@ehess.fr
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
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Bâtiment EHESS-Condorcet
EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 25-A
annuel / bimensuel (1re/3e/5e), lundi 14:30-16:30
du 18 octobre 2021 au 16 mai 2022
Nombre de séances : 12
L'année 2021-2022, fut la seconde et dernière année du séminaire interdisciplinaires (économie, histoire, sociologie) consacrés aux formes contemporaines de l’industrie : « (Dé)faire l’industrie».
L’équipe des coordinateurs du séminaire était composée de cinq chercheurs en sciences sociales désireux de promouvoir une approche de l’industrie inspirée des Science & Technology Studies : Marine Al Dahdah chargée de recherche au CNRS (CEMS), Laurène Le Cozanet postdoctorante Ifris (CEMS), Mathieu Baudrin coordinateur scientifique à l’Anses (docteur Mines Paristech / CSI), Clément Marquet assistant de recherche aux Mines Paristech (CSI) et Benjamin Raimbault maître de conférences à l’UGE (Lisis).
L’enjeu de cette année était d’éprouver l’hypothèse de l’hyper-industrialisation à la lumière de la sociologie des sciences et des techniques. Plutôt que de définir l’industrie comme un moment de l’histoire, courant du début du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle, nous proposions d’étudier les processus de longue durée que recouvre l’industrialisation – standardisation, normalisation, optimisation, rationalisation du travail – et de les questionner, pour la période contemporaine, à travers trois axes d’analyse : 1) les catégorisations de l’industrie, 2) la matérialité de l’industrie, 3) les manières de gouverner.
Plus largement, les mutations de l’industrie impactent la structuration de l’espace social dans son ensemble. Les procédés de production, les organisations et les marchés globalisés remettent en question une analyse de l’espace industriel au prisme des États-nations, au profit d’une pensée en termes de pôles territoriaux mondiaux structurés en réseaux. Quelles formes sociales sont produites par les reconfigurations des activités industrielles ? Qu’est-ce qui, dans ces reconfigurations, résiste aux processus d’industrialisation ? Ces questions ont été traitées en six parties et 12 séances, précédées d’une introduction par les coordinateurs.
Une première partie, historique s’attachait à restituer d’une part les tendances principales des transformations récentes de l’industrie – dans ses formes, ses pratiques et ses relations avec le monde social, économique, matériel – et d’autre part la façon dont les manières d’étudier l’industrie elles-mêmes se sont transformées. Dans le prolongement de ces considérations, une deuxième partie présentait des méthodes originales visant à saisir ou à construire l’objet industrie. La troisième partie était consacrée aux disciplines dont l’émergence s’articule étroitement aux processus d’industrialisation – qu’elle soit favorisée par l’industrie, pensée contre ses dégâts ou appropriée par elle, que la production des savoirs connaisse elle-même une industrialisation ou contribue à transformer des procédés industriels.La quatrième partie s’intéressait à celles et ceux qui réalisent ces procédés : les travailleurs de l’industrie. La cinquième était consacrée au poids de l’industrie sur les territoires et aux résistances qui lui sont opposées, en matière environnementale en particulier : des formes contemporaines de l’extraction minière au sud de l’Europe à la critique écologique du mouvement syndical dans le numérique aux États-Unis. Au-delà des territoires, enfin, une sixième partie tentait de qualifier les mouvements que décrit l’industrie à l’échelle globale.