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UE181 - Rwanda, 1994 : imaginaires et pratiques du génocide des Tutsi


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.08
    annuel / bimensuel (2e/4e), mercredi 16:30-18:30
    du 10 novembre 2021 au 8 juin 2022
    Nombre de séances : 13


Description


Dernière modification : 8 mai 2021 13:30

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Génocides (études des) Racismes et races Violence
Aires culturelles
Afrique France
Intervenant·e·s
  • Stéphane Audoin-Rouzeau [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)
  • Hélène Dumas   chargée de recherche, CNRS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)

Comme chaque année, le séminaire se veut un espace de réflexion sur l’histoire du génocide des Tutsi rwandais (avril-juillet 1994) en présentant un état des savoirs accumulés depuis plus de deux décennies et en continuant de proposer de nouvelles perspectives de recherche centrées sur la question des tueries et des imaginaires qui leur ont présidé

Le programme sera complété ultérieurement.


Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

personnes à contacter : Stéphane Audoin-Rouzeau par courriel : sar@ehess.fr ; Hélène Dumas par courriel : helenedumas.uw@gmail.com

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats

réception des candidats sur rendez-vous pris par courriel, auprès de Stéphane Audoin-Rouzeau ou Hélène Dumas.

Pré-requis

niveau licence ou équivalent. 

Connaissances préalables souhaitées sur le génocide des Tutsi rwandais de 1994 


Compte rendu


Après une année 2021 très intense (remise des rapports Duclert et Muse, discours du président de la République à Kigali sur les responsabilité françaises dans le génocide, interventions médiatiques …), le séminaire a repris ses travaux sur un mode plus apaisé, hors de la présence d’Hélène Dumas qui, étant sur le terrain, a co-dirigé le séminaire depuis Kigali.

La première séance a été consacrée par Stéphane Audoin-Rouzeau, comme chaque année, à « L’échiquier français en 2021 », afin de revenir de manière réflexive sur le tournant qu’avait constitué, en particulier, les événements politiques du printemps. Il a prolongé cette réflexion lors de la séance n°2 en la consacrant au « Rapport Mapping », objet fantasmé du débat sur les violences en RDC après 1994. Lors de la troisième séance, nous avons reçu Maria Malagardis, journaliste d’investigation à Libération et qui, de longue date, a joué un rôle important dans la diffusion de la connaissance sur le génocide et les responsabilités françaises. Stéphane Audoin-Rouzeau a ensuite repris la parole lors de la séance 4 afin de traiter de « L’opérationnel au Rwanda », en considérant que les opérations militaires entre 1990 et 1994 constituaient un point aveugle persistant, en dépit des acquis des Rapports Duclert et Muse.

Après l’annulation de la séance 5 en raison de l’indisponibilité de l’invité, le séminaire a repris le 9 février autour d’Hervé Berville, d’origine rwandaise et député des Côtes d’Armor, qui a traité  de « Politique et mémoire en France » sur la question du Rwanda. Léon Saur, par visioconférence, a été l’invité de la séance 7, autour du problème de la carte d’identité au Rwanda, dont on sait le rôle central dans les assignations ethniques à partir des années 1930, et tout particulièrement lors du génocide de 1994. Depuis Kigali, Hélène Dumas a présenté lors de la 8e séance  un premier bilan du projet d’archivage des archives d’Ibuka au Rwanda, projet mis en œuvre grâce à une ANR lui ayant permis de financer le recrutement d’une équipe rwandaise sur place. Le 23 mars, Vincent Duclert est revenu sur son rapport « La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) », et sur la manière dont ce dernier a ouvert une brèche déterminante dans le mur du déni français. Jean Ruzindaza, alors à Paris, a été l’invité de la séance 10, au cours de laquelle il a pu faire part de son expérience avec rescapés du génocide au sein de la Commission nationale de lutte contre le Génocide, jusqu’à sa récente dissolution. Enfin les deux dernières séances ont été consacrées aux travaux des jeunes chercheurs et chercheuses : Timothée Brunet a présenté les procès Muhanymana et Bucyibaruta, tenus à Paris ; Léonard Arnould, mastérant, a présente son travail sur les rumeurs de guerre dans la préfecture de Kibungo ; Louis Laurent (mastérant), le sien sur le père Wenceslas à la Sainte Famille pendant le génocide et Juliette Bour, doctorante, a fait état de l’avancement de ses travaux sur les femmes de pouvoir lors de cette même période.

Publications
  • « Une défaite de la pensée. François Mitterrand et le Rwanda (1990-1994), Esprit, octobre 2021, n°478, p. 59-63.
  • « Rencontrer les rescapé·e·s du génocide des Tutsi rwandais, et voir enfin ce que l’on voit », dans Quand la vie bascule… Suites et incidences, sous la dir. de Muriel Flis-Trèves et René Frydman, Paris, Puf, 2021, p.133-139.

Dernière modification : 8 mai 2021 13:30

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Génocides (études des) Racismes et races Violence
Aires culturelles
Afrique France
Intervenant·e·s
  • Stéphane Audoin-Rouzeau [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)
  • Hélène Dumas   chargée de recherche, CNRS / Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CESPRA)

Comme chaque année, le séminaire se veut un espace de réflexion sur l’histoire du génocide des Tutsi rwandais (avril-juillet 1994) en présentant un état des savoirs accumulés depuis plus de deux décennies et en continuant de proposer de nouvelles perspectives de recherche centrées sur la question des tueries et des imaginaires qui leur ont présidé

Le programme sera complété ultérieurement.

  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

personnes à contacter : Stéphane Audoin-Rouzeau par courriel : sar@ehess.fr ; Hélène Dumas par courriel : helenedumas.uw@gmail.com

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats

réception des candidats sur rendez-vous pris par courriel, auprès de Stéphane Audoin-Rouzeau ou Hélène Dumas.

Pré-requis

niveau licence ou équivalent. 

Connaissances préalables souhaitées sur le génocide des Tutsi rwandais de 1994 

  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.08
    annuel / bimensuel (2e/4e), mercredi 16:30-18:30
    du 10 novembre 2021 au 8 juin 2022
    Nombre de séances : 13

Après une année 2021 très intense (remise des rapports Duclert et Muse, discours du président de la République à Kigali sur les responsabilité françaises dans le génocide, interventions médiatiques …), le séminaire a repris ses travaux sur un mode plus apaisé, hors de la présence d’Hélène Dumas qui, étant sur le terrain, a co-dirigé le séminaire depuis Kigali.

La première séance a été consacrée par Stéphane Audoin-Rouzeau, comme chaque année, à « L’échiquier français en 2021 », afin de revenir de manière réflexive sur le tournant qu’avait constitué, en particulier, les événements politiques du printemps. Il a prolongé cette réflexion lors de la séance n°2 en la consacrant au « Rapport Mapping », objet fantasmé du débat sur les violences en RDC après 1994. Lors de la troisième séance, nous avons reçu Maria Malagardis, journaliste d’investigation à Libération et qui, de longue date, a joué un rôle important dans la diffusion de la connaissance sur le génocide et les responsabilités françaises. Stéphane Audoin-Rouzeau a ensuite repris la parole lors de la séance 4 afin de traiter de « L’opérationnel au Rwanda », en considérant que les opérations militaires entre 1990 et 1994 constituaient un point aveugle persistant, en dépit des acquis des Rapports Duclert et Muse.

Après l’annulation de la séance 5 en raison de l’indisponibilité de l’invité, le séminaire a repris le 9 février autour d’Hervé Berville, d’origine rwandaise et député des Côtes d’Armor, qui a traité  de « Politique et mémoire en France » sur la question du Rwanda. Léon Saur, par visioconférence, a été l’invité de la séance 7, autour du problème de la carte d’identité au Rwanda, dont on sait le rôle central dans les assignations ethniques à partir des années 1930, et tout particulièrement lors du génocide de 1994. Depuis Kigali, Hélène Dumas a présenté lors de la 8e séance  un premier bilan du projet d’archivage des archives d’Ibuka au Rwanda, projet mis en œuvre grâce à une ANR lui ayant permis de financer le recrutement d’une équipe rwandaise sur place. Le 23 mars, Vincent Duclert est revenu sur son rapport « La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) », et sur la manière dont ce dernier a ouvert une brèche déterminante dans le mur du déni français. Jean Ruzindaza, alors à Paris, a été l’invité de la séance 10, au cours de laquelle il a pu faire part de son expérience avec rescapés du génocide au sein de la Commission nationale de lutte contre le Génocide, jusqu’à sa récente dissolution. Enfin les deux dernières séances ont été consacrées aux travaux des jeunes chercheurs et chercheuses : Timothée Brunet a présenté les procès Muhanymana et Bucyibaruta, tenus à Paris ; Léonard Arnould, mastérant, a présente son travail sur les rumeurs de guerre dans la préfecture de Kibungo ; Louis Laurent (mastérant), le sien sur le père Wenceslas à la Sainte Famille pendant le génocide et Juliette Bour, doctorante, a fait état de l’avancement de ses travaux sur les femmes de pouvoir lors de cette même période.

Publications
  • « Une défaite de la pensée. François Mitterrand et le Rwanda (1990-1994), Esprit, octobre 2021, n°478, p. 59-63.
  • « Rencontrer les rescapé·e·s du génocide des Tutsi rwandais, et voir enfin ce que l’on voit », dans Quand la vie bascule… Suites et incidences, sous la dir. de Muriel Flis-Trèves et René Frydman, Paris, Puf, 2021, p.133-139.