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UE122 - L'entrée biographique


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    1er semestre / hebdomadaire, vendredi 14:30-16:30
    du 19 novembre 2021 au 18 février 2022
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 9 mai 2021 14:49

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Méthodes et techniques des sciences sociales Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Nicolas Dodier [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, INSERM / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)

Le séminaire vise à préciser en quoi consiste l’entrée « biographique » en sociologie, à en interroger les finalités et en examiner les méthodes. Il se présente comme un atelier de lecture de textes qui ont présenté, utilisé ou critiqué les concepts associés à cette entrée (trajectoires, parcours, carrières, biographies, récits, bifurcations, etc.) afin de clarifier les cadres théoriques qui leur sont liés, et envisager les propositions que l’on peut aujourd’hui en tirer.  

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Ateliers de lecture – Sociologie – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire se présentait, dans la suite de l’année précédente, comme un atelier de lecture destiné à présenter et discuter des textes relatifs aux approches biographiques en sciences sociales. Il était principalement consacré à la sociologie, avec deux séances relatives à l’histoire. La première séance a été consacrée à une présentation de « l’entrée biographique » comme pratique des acteurs et méthode d’enquête du sociologue, ainsi qu’à un premier repérage des éléments qui permettent de différencier les formes d’entrée biographique.  Les deux séances suivantes ont résumé certains acquis de l’année précédente : je suis revenu tout d’abord sur l’essor de la méthode des récits de vie dans les années 1980, sur les réactions critiques qu’elle a suscitées, et les nouveaux développements issus de ces controverses (lectures notamment de Daniel Bertaux, Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron) ; j’ai abordé ensuite des approches biographiques plus directement liées à la sociologie interactionniste (lectures de Erving Goffman et Michael Pollak). Les deux séances suivantes ont été consacrées à la présentation et la discussion de deux ouvrages qui, dans les années antérieures, ont voulu formuler les bases générales permettant en sociologie de penser le cours des existences individuelles : « Miroirs et masques » (1959) d’Anselm Strauss, et « La construction sociale de la réalité » (1966) de Peter Berger et Thomas Luckmann. Lors de la sixième séance, nous avons étudié un ouvrage qui propose en France, autour d’une notion de « carrière » elle-même resituée dans un espace social de classes et de genre, une synthèse des approches de Bourdieu et de l’interactionnisme : « Devenir anorexique «  (2003) de Muriel Darmon. Les séances sept et huit ont fait un détour par l’histoire. Nous avons mis, avec la lecture de l’ouvrage de Sabina Loriga, « Le petit x » (2010), la question suivante au cœur de la séance : comment construire une entrée biographique concernant des individus qui soient saisis tout à la fois dans leur singularités et dans la (ou les) totalités historiques dans lesquelles se déroulent ces vies ?  En lisant lors de la huitième séance l’ouvrage de Carlo Ginzburg, « Le fromage et les vers » (1976), nous avons montré et discuté comment cette question pouvait être prise en charge dans une enquête emblématique de la micro-histoire. Nous sommes revenus dans la séance 9 à la sociologie, en nous intéressant au « positivisme narratif » d’Andrew Abott (en particulier à partir de la lecture de son article « À propos du concept de Turning Point , 2001), et ainsi à une approche qui tout en se situant du côté du pôle interactionniste, a cherché à formaliser une approche séquentielle des biographies. La dixième séance a été consacrée à des travaux d’étudiants : Emilie Hubert (Master EHESS), « La prise en charge psychiatrique des usagers de crack » ; Luis Miguel Camargo (postdoctorant EHESS), «  Entretiens biographiques et transformations institutionnelles en des temps difficiles : quelques réflexions à partir d'une enquête portant sur le travail de prise en charge immédiate des effets corporels des violences armées en Colombie ». La dernière séance s’est organisée autour du développement, par Diogo Correa, professeur invité à l’EHESS, d’une « pragmatique des transformations biographiques de soi », construite notamment à partir d’une méthode d’accompagnement régulier d’usagers et trafiquants de drogues dans une favela de Rio de Janeiro.    

Publications
  • Avec Janine Barbot, « Dispositifs et normativité », Società, Mutamento, Politica, 2021, 12(23), p. 157-165.

Dernière modification : 9 mai 2021 14:49

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Méthodes et techniques des sciences sociales Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Nicolas Dodier [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, INSERM / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)

Le séminaire vise à préciser en quoi consiste l’entrée « biographique » en sociologie, à en interroger les finalités et en examiner les méthodes. Il se présente comme un atelier de lecture de textes qui ont présenté, utilisé ou critiqué les concepts associés à cette entrée (trajectoires, parcours, carrières, biographies, récits, bifurcations, etc.) afin de clarifier les cadres théoriques qui leur sont liés, et envisager les propositions que l’on peut aujourd’hui en tirer.  

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Ateliers de lecture – Sociologie – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    1er semestre / hebdomadaire, vendredi 14:30-16:30
    du 19 novembre 2021 au 18 février 2022
    Nombre de séances : 12

Le séminaire se présentait, dans la suite de l’année précédente, comme un atelier de lecture destiné à présenter et discuter des textes relatifs aux approches biographiques en sciences sociales. Il était principalement consacré à la sociologie, avec deux séances relatives à l’histoire. La première séance a été consacrée à une présentation de « l’entrée biographique » comme pratique des acteurs et méthode d’enquête du sociologue, ainsi qu’à un premier repérage des éléments qui permettent de différencier les formes d’entrée biographique.  Les deux séances suivantes ont résumé certains acquis de l’année précédente : je suis revenu tout d’abord sur l’essor de la méthode des récits de vie dans les années 1980, sur les réactions critiques qu’elle a suscitées, et les nouveaux développements issus de ces controverses (lectures notamment de Daniel Bertaux, Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron) ; j’ai abordé ensuite des approches biographiques plus directement liées à la sociologie interactionniste (lectures de Erving Goffman et Michael Pollak). Les deux séances suivantes ont été consacrées à la présentation et la discussion de deux ouvrages qui, dans les années antérieures, ont voulu formuler les bases générales permettant en sociologie de penser le cours des existences individuelles : « Miroirs et masques » (1959) d’Anselm Strauss, et « La construction sociale de la réalité » (1966) de Peter Berger et Thomas Luckmann. Lors de la sixième séance, nous avons étudié un ouvrage qui propose en France, autour d’une notion de « carrière » elle-même resituée dans un espace social de classes et de genre, une synthèse des approches de Bourdieu et de l’interactionnisme : « Devenir anorexique «  (2003) de Muriel Darmon. Les séances sept et huit ont fait un détour par l’histoire. Nous avons mis, avec la lecture de l’ouvrage de Sabina Loriga, « Le petit x » (2010), la question suivante au cœur de la séance : comment construire une entrée biographique concernant des individus qui soient saisis tout à la fois dans leur singularités et dans la (ou les) totalités historiques dans lesquelles se déroulent ces vies ?  En lisant lors de la huitième séance l’ouvrage de Carlo Ginzburg, « Le fromage et les vers » (1976), nous avons montré et discuté comment cette question pouvait être prise en charge dans une enquête emblématique de la micro-histoire. Nous sommes revenus dans la séance 9 à la sociologie, en nous intéressant au « positivisme narratif » d’Andrew Abott (en particulier à partir de la lecture de son article « À propos du concept de Turning Point , 2001), et ainsi à une approche qui tout en se situant du côté du pôle interactionniste, a cherché à formaliser une approche séquentielle des biographies. La dixième séance a été consacrée à des travaux d’étudiants : Emilie Hubert (Master EHESS), « La prise en charge psychiatrique des usagers de crack » ; Luis Miguel Camargo (postdoctorant EHESS), «  Entretiens biographiques et transformations institutionnelles en des temps difficiles : quelques réflexions à partir d'une enquête portant sur le travail de prise en charge immédiate des effets corporels des violences armées en Colombie ». La dernière séance s’est organisée autour du développement, par Diogo Correa, professeur invité à l’EHESS, d’une « pragmatique des transformations biographiques de soi », construite notamment à partir d’une méthode d’accompagnement régulier d’usagers et trafiquants de drogues dans une favela de Rio de Janeiro.    

Publications
  • Avec Janine Barbot, « Dispositifs et normativité », Società, Mutamento, Politica, 2021, 12(23), p. 157-165.