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UE1023 - Arts et intelligences du silence
Lieu et planning
-
54 bd Raspail
Salle BS1_28
54 bd Raspail 75006 Paris
mardi 10:00-13:00 et 14:00-17:00
les 7 et 14 juin 2022EHESS-Condorcet
Salle 50
2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
mardi 10:00-13:00 et 14:00-17:00
les 21 et 28 juin 2022
Description
Dernière modification : 18 mai 2022 12:07
- Type d'UE
- Séminaires collectifs de recherche
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Anthropologie Arts Cinéma Cognition Communication Culture visuelle Danse Droit, normes et société Espace Esthétique Génocides (études des) Image Intelligence artificielle Moyen Âge/Histoire médiévale Sourds
- Aires culturelles
- Europe Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Deborah Puccio-Den [référent·e] directrice de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (IIAC-LAIOS)
- Vincent Debiais chargé de recherche, CNRS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)
L’équipe internationale triennale « Arts et Intelligences du silence » réunit au sein de l’École des hautes études en sciences sociales un groupe de chercheurs (anthropologues, historiens, historiens de l’art, sociologues, psychiatres) autour de la notion polymorphe de « silence ». Son appréhension par les sciences humaines et sociales constitue toujours un défi dans l’analyse de ses manifestations comme dans l’établissement de définitions robustes permettant de savoir ce que l’on désigne sous le nom générique de « silence ». Le choix des chercheurs de cette équipe a été de l’étudier par le biais de ses « arts » – à savoir des multiples manières de le faire exister dans des espaces réels et fictionnels à la fois – et de ses « intelligences » – à savoir des modalités de le rendre intelligible au moyen de différentes opérations herméneutiques qu’il s’agira de décrire. Le programme « Arts et intelligences du silence » se propose de mener une recherche collective sur ces problématiques et de faire émerger, par le dialogue et l’interdisciplinarité, les contours d’un objet d’étude commun pour l’analyse de cette modalité particulière du langage et de ce régime d’action qu’est le silence. Conformément aux objectifs de cette équipe internationale triennale, le séminaire proposé au cours de l’année universitaire 2021-2022 réunira au cours de six séances sur le mois de juin 2022 les membres de l’équipe composée de chercheurs de l’EHESS et d’autres institutions en France et en Europe, ainsi que des professeurs invités italiens et étasuniens en séjour à Paris, pour des présentations aux formats variés : études de cas, synthèse, projections-débats… Ce séminaire, qui accordera une large place aux discussions, est conçu comme un processus collectif d’enquête sur le silence
La séance du 21 juin se déroulera en salle 50, centre des colloques, Campus Condorcet
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
L’équipe internationale triennale « Arts et Intelligences du silence » réunit au sein de l’École des hautes études en sciences sociales un groupe de chercheurs (anthropologues, historiens, historiens de l’art, sociologues, psychiatres) autour de la notion polymorphe de « silence ». Son appréhension par les sciences humaines et sociales constitue toujours un défi dans l’analyse de ses manifestations comme dans l’établissement de définitions robustes permettant de savoir ce que l’on désigne sous le nom générique de « silence ». Le choix des chercheurs de cette équipe a été de l’étudier par le biais de ses « arts » – à savoir des multiples manières de le faire exister dans des espaces réels et fictionnels à la fois – et de ses « intelligences » – à savoir des modalités de le rendre intelligible au moyen de différentes opérations herméneutiques qu’il s’agira de décrire. Le programme « Arts et intelligences du silence » se propose de mener une recherche collective sur ces problématiques et de faire émerger, par le dialogue et l’interdisciplinarité, les contours d’un objet d’étude commun pour l’analyse de cette modalité particulière du langage et de ce régime d’action qu’est le silence. Conformément aux objectifs de cette équipe internationale triennale, le séminaire proposé au cours de l’année universitaire 2021-2022 a réuni au cours de six séances sur le mois de juin 2022 les membres de l’équipe composée de chercheurs de l’EHESS et d’autres institutions en France et en Europe, ainsi que des professeurs invités italiens et étasuniens en séjour à Paris, pour des présentations aux formats variés : études de cas, synthèse, projections-débats… Ce séminaire, qui a accordé une large place aux discussions, a été conçu comme un processus collectif d’enquête sur le silence.
Lors de la première séance, Deborah Puccio-Den et le magistrat antimafia Antonio Balsamo ont abordé la question du rapport entre processus mémoriaux et silences imposés, institutionnalisés ou nécessaires. La séance suivante a été introduite par Deborah Puccio-Den et Vincent Debiais avant de faire place aux discussions et entrer dans le vif de notre sujet. Elina Gertsman a présenté ses travaux sur les vides dans l’art du Moyen Âge, espaces d’où la figuration semble s’absenter mais où on aurait tort de ne rien voir ou de voir le néant. Kriti Kapila, Ida Susser, Catherine Perret et Deborah Puccio-Den ont ensuite présenté leur programme pour une anthropologie politique de l’absence ouvrant de nouvelles perspectives à partir de la proposition d’une « méthodologie négative » de l’anthropologue Yael Navarro. Dans la même séance, Scott Bruce a engagé un dialogue avec Francesca Sbardella sur le silence dans le monde monastique, masculin et moyenâgeux pour l’historien, féminin et contemporain, pour l’anthropologue. S. Bruce a présenté un exposé sur la communication non verbale dans les monastères du Moyen Âge, et sur les usages et mésusages de la langue des signes ; F. Sbardella nous a parlé des expériences de communication corporelle depuis la clôture carmélite. La troisième séance a été consacrée aux mutations introduites dans le langage, le corps et le politique par la numérisation. Véronique Bénéï a abordé la question des silences du corps dans les industries numériques, Jean Lassègue a souligné le contraste entre le projet numérique et le politique comme lieu de partage d’un sens commun, contraste dont naît la « crise de dépossession que nous subissons ». Kriti Kapila, a analysé l’absence, l’effacement, la disparition et la dépossession dans l’État digital indien. Daniela Piana a posé la question de ce qu’il y a de juste (et injuste) dans la justice numérique, et du non-dit du rituel judiciaire. La cinquième session a été consacrée aux lectures croisées de plusieurs ouvrages sur le silence : Mafiacraft. An ethnography of deadly silence (D. Puccio-Den) ; Le silence dans l'art (V. Debiais) ; Le tacite, l'humain. Anthropologie politique de Fernand Deligny (Perret); Nullius: The Anthropology of Ownership, Sovereignty, and the Law in India (K. Kapila). La dernière séance a été consacrée à la présentation, d’abord de l’œuvre (No pasa nada) et du parcours de l’artiste photographe Philippe Dollo, ensuite du projet Anatomie d’un silence (Espagne, 1936-2022) sur les traces laissées par l’oubli des violences de la guerre civile espagnole, par D. Puccio-Den, V. Debiais et Ph. Dollo. Stéphane Bréton y a présenté une réflexion sur ce qui reste dans l’image filmée du silence ethnographique, Sophie Babluani des notes d’expériences cinématographiques pour une anthropologie visuelle de l’absence.
Dernière modification : 18 mai 2022 12:07
- Type d'UE
- Séminaires collectifs de recherche
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
- Page web
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- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Anthropologie Arts Cinéma Cognition Communication Culture visuelle Danse Droit, normes et société Espace Esthétique Génocides (études des) Image Intelligence artificielle Moyen Âge/Histoire médiévale Sourds
- Aires culturelles
- Europe Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Deborah Puccio-Den [référent·e] directrice de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (IIAC-LAIOS)
- Vincent Debiais chargé de recherche, CNRS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)
L’équipe internationale triennale « Arts et Intelligences du silence » réunit au sein de l’École des hautes études en sciences sociales un groupe de chercheurs (anthropologues, historiens, historiens de l’art, sociologues, psychiatres) autour de la notion polymorphe de « silence ». Son appréhension par les sciences humaines et sociales constitue toujours un défi dans l’analyse de ses manifestations comme dans l’établissement de définitions robustes permettant de savoir ce que l’on désigne sous le nom générique de « silence ». Le choix des chercheurs de cette équipe a été de l’étudier par le biais de ses « arts » – à savoir des multiples manières de le faire exister dans des espaces réels et fictionnels à la fois – et de ses « intelligences » – à savoir des modalités de le rendre intelligible au moyen de différentes opérations herméneutiques qu’il s’agira de décrire. Le programme « Arts et intelligences du silence » se propose de mener une recherche collective sur ces problématiques et de faire émerger, par le dialogue et l’interdisciplinarité, les contours d’un objet d’étude commun pour l’analyse de cette modalité particulière du langage et de ce régime d’action qu’est le silence. Conformément aux objectifs de cette équipe internationale triennale, le séminaire proposé au cours de l’année universitaire 2021-2022 réunira au cours de six séances sur le mois de juin 2022 les membres de l’équipe composée de chercheurs de l’EHESS et d’autres institutions en France et en Europe, ainsi que des professeurs invités italiens et étasuniens en séjour à Paris, pour des présentations aux formats variés : études de cas, synthèse, projections-débats… Ce séminaire, qui accordera une large place aux discussions, est conçu comme un processus collectif d’enquête sur le silence
La séance du 21 juin se déroulera en salle 50, centre des colloques, Campus Condorcet
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
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- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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54 bd Raspail
Salle BS1_28
54 bd Raspail 75006 Paris
mardi 10:00-13:00 et 14:00-17:00
les 7 et 14 juin 2022EHESS-Condorcet
Salle 50
2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
mardi 10:00-13:00 et 14:00-17:00
les 21 et 28 juin 2022
L’équipe internationale triennale « Arts et Intelligences du silence » réunit au sein de l’École des hautes études en sciences sociales un groupe de chercheurs (anthropologues, historiens, historiens de l’art, sociologues, psychiatres) autour de la notion polymorphe de « silence ». Son appréhension par les sciences humaines et sociales constitue toujours un défi dans l’analyse de ses manifestations comme dans l’établissement de définitions robustes permettant de savoir ce que l’on désigne sous le nom générique de « silence ». Le choix des chercheurs de cette équipe a été de l’étudier par le biais de ses « arts » – à savoir des multiples manières de le faire exister dans des espaces réels et fictionnels à la fois – et de ses « intelligences » – à savoir des modalités de le rendre intelligible au moyen de différentes opérations herméneutiques qu’il s’agira de décrire. Le programme « Arts et intelligences du silence » se propose de mener une recherche collective sur ces problématiques et de faire émerger, par le dialogue et l’interdisciplinarité, les contours d’un objet d’étude commun pour l’analyse de cette modalité particulière du langage et de ce régime d’action qu’est le silence. Conformément aux objectifs de cette équipe internationale triennale, le séminaire proposé au cours de l’année universitaire 2021-2022 a réuni au cours de six séances sur le mois de juin 2022 les membres de l’équipe composée de chercheurs de l’EHESS et d’autres institutions en France et en Europe, ainsi que des professeurs invités italiens et étasuniens en séjour à Paris, pour des présentations aux formats variés : études de cas, synthèse, projections-débats… Ce séminaire, qui a accordé une large place aux discussions, a été conçu comme un processus collectif d’enquête sur le silence.
Lors de la première séance, Deborah Puccio-Den et le magistrat antimafia Antonio Balsamo ont abordé la question du rapport entre processus mémoriaux et silences imposés, institutionnalisés ou nécessaires. La séance suivante a été introduite par Deborah Puccio-Den et Vincent Debiais avant de faire place aux discussions et entrer dans le vif de notre sujet. Elina Gertsman a présenté ses travaux sur les vides dans l’art du Moyen Âge, espaces d’où la figuration semble s’absenter mais où on aurait tort de ne rien voir ou de voir le néant. Kriti Kapila, Ida Susser, Catherine Perret et Deborah Puccio-Den ont ensuite présenté leur programme pour une anthropologie politique de l’absence ouvrant de nouvelles perspectives à partir de la proposition d’une « méthodologie négative » de l’anthropologue Yael Navarro. Dans la même séance, Scott Bruce a engagé un dialogue avec Francesca Sbardella sur le silence dans le monde monastique, masculin et moyenâgeux pour l’historien, féminin et contemporain, pour l’anthropologue. S. Bruce a présenté un exposé sur la communication non verbale dans les monastères du Moyen Âge, et sur les usages et mésusages de la langue des signes ; F. Sbardella nous a parlé des expériences de communication corporelle depuis la clôture carmélite. La troisième séance a été consacrée aux mutations introduites dans le langage, le corps et le politique par la numérisation. Véronique Bénéï a abordé la question des silences du corps dans les industries numériques, Jean Lassègue a souligné le contraste entre le projet numérique et le politique comme lieu de partage d’un sens commun, contraste dont naît la « crise de dépossession que nous subissons ». Kriti Kapila, a analysé l’absence, l’effacement, la disparition et la dépossession dans l’État digital indien. Daniela Piana a posé la question de ce qu’il y a de juste (et injuste) dans la justice numérique, et du non-dit du rituel judiciaire. La cinquième session a été consacrée aux lectures croisées de plusieurs ouvrages sur le silence : Mafiacraft. An ethnography of deadly silence (D. Puccio-Den) ; Le silence dans l'art (V. Debiais) ; Le tacite, l'humain. Anthropologie politique de Fernand Deligny (Perret); Nullius: The Anthropology of Ownership, Sovereignty, and the Law in India (K. Kapila). La dernière séance a été consacrée à la présentation, d’abord de l’œuvre (No pasa nada) et du parcours de l’artiste photographe Philippe Dollo, ensuite du projet Anatomie d’un silence (Espagne, 1936-2022) sur les traces laissées par l’oubli des violences de la guerre civile espagnole, par D. Puccio-Den, V. Debiais et Ph. Dollo. Stéphane Bréton y a présenté une réflexion sur ce qui reste dans l’image filmée du silence ethnographique, Sophie Babluani des notes d’expériences cinématographiques pour une anthropologie visuelle de l’absence.