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UE1014 - Archéologie du haut Moyen Âge : habitat, territoires, lieux de pouvoirs


Lieu et planning


Planning en cours de validation.


Description


Dernière modification : 19 mai 2021 04:42

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Archéologie, Histoire
Page web
https://mastermondesmedievaux.univ-lyon2.fr 
Langues
français
Mots-clés
Archéologie Architecture Culture matérielle Domination Environnement Espace Histoire Moyen Âge/Histoire médiévale
Aires culturelles
Europe France Méditerranéens (mondes)
Intervenant·e·s
  • Laurent Schneider [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (CIHAM)

À partir de l’analyse de dossiers archéologiques originaux puisés dans l’actualité la plus récente de la recherche opérationnelle qui permettent de stimuler le dialogue avec les historiens, le séminaire abordera les questions qui touchent aux rythmes et à l’hétérogénéité de la transformation des plaques de peuplement, des formes de l’habitat, de la réorganisation des territoires et de l’émergence d’un nouveau système de villes entre Antiquité et Moyen Âge. Entre approche locale, à l’échelle de la maison, du village ou du site archéologique et approche régionale il s’agira de s’interroger sur la construction des territoires et sur les dynamiques socio-spatiales des sociétés post-romaines occidentales où les réseaux de pouvoirs sont la plupart du temps à nœuds polycentriques. Le programme détaillé sera communiqué sur le site du Master « Mondes médiévaux - histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux ».

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de tronc commun – Mondes médiévaux - Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux [Lyon] – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Les séances se tiendront princiaplement les 2eme et 4eme jeudi du mois (10h-12h et/ou 14h-17h).

Direction de travaux des étudiants

Ecrire à Laurent Schneider ou Marie du Halgouët <marie.du-halgouet@ehess.fr>

Réception des candidats

Sur rendez-vous : contact L. Schneider

Pré-requis

Licence d'histoire, d'archéologie ou d'histoire de l'art. 


Compte rendu


Le séminaire d’archéologie des espaces et des territoires médiévaux de Lyon a exploré plus spécifiquement cette année les questions qui touchent, entre monuments, lieux et habitat à l’insertion des églises dans l’espace rural entre Antiquité tardive et temps grégoriens. C’est évidemment ici la documentation archéologique, en renouvellement constant, qui a été privilégiée.  Elle suppose néanmoins de pouvoir constituer des dossiers, par accumulation de données sur un territoire local, pour envisager ces édifices spécifiques, d’une durée souvent multiséculaire, dans l’histoire de l’occupation d’un espace, aux marges ou au sein d’un lieu habité dont il faut pouvoir déterminer par ailleurs la nature, sinon le statut. Tour à tour ont été envisagés le cas de sanctuaires qui ont été implantés durant l’Antiquité tardive au sein d’agglomérations dites secondaires, mais aussi dans des castra de hautes époques, des villae ou plus curieusement en plein champs, comme l’édifice exceptionnel de Sainte-Cécile de Loupian (34) qui est à ce jour l’un des rares exemples d’église baptismale proprement rurale,  implantée à plus de 800 m de la grande villa des Prés-bas. A été évoqué ensuite, le cas de ces nouveaux petits sanctuaires qui, en Languedoc notamment deviennent plus nombreux à partir de la fin du VIIe et du VIIIe siècles, soit paradoxalement à une époque où les traces d’habitat sont plus difficiles à identifier. Ces édifices surprennent surtout par la modestie de leur nef (de 35 à 45m2) et des destins très divers. Beaucoup ont été abandonnés, lorsqu’ils n’ont pas été intégrés dans des réseaux monastiques ou épiscopaux mais d’autres ont pu devenir, même sans monumentalisation particulière, les pivots de petites seigneuries, polarisant les tombes malgré la structure d’un habitat distendu, mais parfois aussi l’habitat lui-même. Il faut nuancer néanmoins l’idée traditionnelle d’un modèle qui par un principe d’accumulation et de fragmentation aurait conduit à un découpage pré pensé et selon une trajectoire linéaire, d’un maillage ou d’un paysage paroissial. Tandis que les effets ultimes de la réforme grégorienne se traduisent aussi par des formes de délocalisation du sacré et des mémoires, entendons l’abandon de lieux traditionnels qui depuis l’Antiquité avaient accueilli des piétés diverses comme dans le cas du quartier Saint-Jean à Roujan/Médilianum (34). L’archéologie du moins permet, par des études de cas de mieux en mieux documentées d’interroger à travers l’histoire spécifique des plaques de peuplement et des mobilités de l’habitat, l’inclusion complexe de l’ecclésial bâti et des multiples églises locales dans le champ social et spatial du processus de seigneuralisation.

La présence de Didier Méhu, accueilli par le collegium de Lyon a été l’occasion par ailleurs d’organiser avec les collègues du site (Anne Baux et Damien Martinez) et Fernand Peloux (CNRS) une journée d’études plus spécifiquement consacrée aux question des reliques, dédicaces, fondations et refondations d’églises. Là encore il s’est agi surtout de nourrir échanges et réflexions en croisant sources écrites et dossiers archéologiques.

Enfin, on signalera en fin d’année de séminaire, la soutenance d’HDR de Daniel Istria (CNRS) qui a choisi l’École et le site de Lyon pour valider ses travaux et un dossier intitulé « Archéologie d’une île méditerranéenne. La Corse médiévale »  comprenant notamment un mémoire inédit consacré aux « Sièges du pouvoir épiscopal en Corse du Ve au seuil du XIIIe siècle ».  À la figure traditionnelle d’un évêque bâtisseur s’adjoint plus clairement celle d’un acteur territorial, ici dans un contexte insulaire plus spécifique, qui interroge des dynamiques de temps long.

On rappellera pour finir que les actes du colloque de Flaran-Hastingues sur les questions de stockage et d’ensilage, associés ou non à des espaces ecclésiaux et funéraires, problématiques qui avaient été au cœur de plusieurs séances passées du séminaire, sont maintenus parus.

Publications
  • Avec F. Favory, H. Mathien et C. Raynaud, « Transition 7: From the ancient to the medieval world (4th-8th centuries) », dans Settling the World. From Prehistory to the Metropolis Era , sous la dir. de L. Sanders, Presses Universitaires François Rabelais, Ed.  Collection Villes et Territoires, 2021, https://books.openedition.org/pufr/19907 (traduction anglaise de l’ouvrage de 2017)
  • Avec A. Meffray, P. Biagini, C. Rigeade, M. Panuel, S. Claude et Y. Ardagna, « À propos de deux cas de brucellose dans le sud de la France aux époques médiévale et moderne (Abbaye Saint-Sauveur d’Aniane ; La Closeraie, Aix-en-Provence) », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, 34-1, 2022, en ligne : https://journals.openedition.org/bmsap/9594
  • Avec M. Lauwers, Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne, Actes des LXes Journées internationales d’histoire de Flaran 12-13 octobre 2018, abbaye d’Arthous (Hastingues, Landes), Presses Universitaires du Midi, 2022,  330 p.

Dernière modification : 19 mai 2021 04:42

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Archéologie, Histoire
Page web
https://mastermondesmedievaux.univ-lyon2.fr 
Langues
français
Mots-clés
Archéologie Architecture Culture matérielle Domination Environnement Espace Histoire Moyen Âge/Histoire médiévale
Aires culturelles
Europe France Méditerranéens (mondes)
Intervenant·e·s
  • Laurent Schneider [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (CIHAM)

À partir de l’analyse de dossiers archéologiques originaux puisés dans l’actualité la plus récente de la recherche opérationnelle qui permettent de stimuler le dialogue avec les historiens, le séminaire abordera les questions qui touchent aux rythmes et à l’hétérogénéité de la transformation des plaques de peuplement, des formes de l’habitat, de la réorganisation des territoires et de l’émergence d’un nouveau système de villes entre Antiquité et Moyen Âge. Entre approche locale, à l’échelle de la maison, du village ou du site archéologique et approche régionale il s’agira de s’interroger sur la construction des territoires et sur les dynamiques socio-spatiales des sociétés post-romaines occidentales où les réseaux de pouvoirs sont la plupart du temps à nœuds polycentriques. Le programme détaillé sera communiqué sur le site du Master « Mondes médiévaux - histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux ».

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de tronc commun – Mondes médiévaux - Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux [Lyon] – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Les séances se tiendront princiaplement les 2eme et 4eme jeudi du mois (10h-12h et/ou 14h-17h).

Direction de travaux des étudiants

Ecrire à Laurent Schneider ou Marie du Halgouët <marie.du-halgouet@ehess.fr>

Réception des candidats

Sur rendez-vous : contact L. Schneider

Pré-requis

Licence d'histoire, d'archéologie ou d'histoire de l'art. 

Planning en cours de validation.

Le séminaire d’archéologie des espaces et des territoires médiévaux de Lyon a exploré plus spécifiquement cette année les questions qui touchent, entre monuments, lieux et habitat à l’insertion des églises dans l’espace rural entre Antiquité tardive et temps grégoriens. C’est évidemment ici la documentation archéologique, en renouvellement constant, qui a été privilégiée.  Elle suppose néanmoins de pouvoir constituer des dossiers, par accumulation de données sur un territoire local, pour envisager ces édifices spécifiques, d’une durée souvent multiséculaire, dans l’histoire de l’occupation d’un espace, aux marges ou au sein d’un lieu habité dont il faut pouvoir déterminer par ailleurs la nature, sinon le statut. Tour à tour ont été envisagés le cas de sanctuaires qui ont été implantés durant l’Antiquité tardive au sein d’agglomérations dites secondaires, mais aussi dans des castra de hautes époques, des villae ou plus curieusement en plein champs, comme l’édifice exceptionnel de Sainte-Cécile de Loupian (34) qui est à ce jour l’un des rares exemples d’église baptismale proprement rurale,  implantée à plus de 800 m de la grande villa des Prés-bas. A été évoqué ensuite, le cas de ces nouveaux petits sanctuaires qui, en Languedoc notamment deviennent plus nombreux à partir de la fin du VIIe et du VIIIe siècles, soit paradoxalement à une époque où les traces d’habitat sont plus difficiles à identifier. Ces édifices surprennent surtout par la modestie de leur nef (de 35 à 45m2) et des destins très divers. Beaucoup ont été abandonnés, lorsqu’ils n’ont pas été intégrés dans des réseaux monastiques ou épiscopaux mais d’autres ont pu devenir, même sans monumentalisation particulière, les pivots de petites seigneuries, polarisant les tombes malgré la structure d’un habitat distendu, mais parfois aussi l’habitat lui-même. Il faut nuancer néanmoins l’idée traditionnelle d’un modèle qui par un principe d’accumulation et de fragmentation aurait conduit à un découpage pré pensé et selon une trajectoire linéaire, d’un maillage ou d’un paysage paroissial. Tandis que les effets ultimes de la réforme grégorienne se traduisent aussi par des formes de délocalisation du sacré et des mémoires, entendons l’abandon de lieux traditionnels qui depuis l’Antiquité avaient accueilli des piétés diverses comme dans le cas du quartier Saint-Jean à Roujan/Médilianum (34). L’archéologie du moins permet, par des études de cas de mieux en mieux documentées d’interroger à travers l’histoire spécifique des plaques de peuplement et des mobilités de l’habitat, l’inclusion complexe de l’ecclésial bâti et des multiples églises locales dans le champ social et spatial du processus de seigneuralisation.

La présence de Didier Méhu, accueilli par le collegium de Lyon a été l’occasion par ailleurs d’organiser avec les collègues du site (Anne Baux et Damien Martinez) et Fernand Peloux (CNRS) une journée d’études plus spécifiquement consacrée aux question des reliques, dédicaces, fondations et refondations d’églises. Là encore il s’est agi surtout de nourrir échanges et réflexions en croisant sources écrites et dossiers archéologiques.

Enfin, on signalera en fin d’année de séminaire, la soutenance d’HDR de Daniel Istria (CNRS) qui a choisi l’École et le site de Lyon pour valider ses travaux et un dossier intitulé « Archéologie d’une île méditerranéenne. La Corse médiévale »  comprenant notamment un mémoire inédit consacré aux « Sièges du pouvoir épiscopal en Corse du Ve au seuil du XIIIe siècle ».  À la figure traditionnelle d’un évêque bâtisseur s’adjoint plus clairement celle d’un acteur territorial, ici dans un contexte insulaire plus spécifique, qui interroge des dynamiques de temps long.

On rappellera pour finir que les actes du colloque de Flaran-Hastingues sur les questions de stockage et d’ensilage, associés ou non à des espaces ecclésiaux et funéraires, problématiques qui avaient été au cœur de plusieurs séances passées du séminaire, sont maintenus parus.

Publications
  • Avec F. Favory, H. Mathien et C. Raynaud, « Transition 7: From the ancient to the medieval world (4th-8th centuries) », dans Settling the World. From Prehistory to the Metropolis Era , sous la dir. de L. Sanders, Presses Universitaires François Rabelais, Ed.  Collection Villes et Territoires, 2021, https://books.openedition.org/pufr/19907 (traduction anglaise de l’ouvrage de 2017)
  • Avec A. Meffray, P. Biagini, C. Rigeade, M. Panuel, S. Claude et Y. Ardagna, « À propos de deux cas de brucellose dans le sud de la France aux époques médiévale et moderne (Abbaye Saint-Sauveur d’Aniane ; La Closeraie, Aix-en-Provence) », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, 34-1, 2022, en ligne : https://journals.openedition.org/bmsap/9594
  • Avec M. Lauwers, Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne, Actes des LXes Journées internationales d’histoire de Flaran 12-13 octobre 2018, abbaye d’Arthous (Hastingues, Landes), Presses Universitaires du Midi, 2022,  330 p.