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UE992 - Anthropologie et histoire des activités extractives


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (1re), jeudi 11:00-13:00
    du 5 novembre 2020 au 3 juin 2021


Description


Dernière modification : 24 juillet 2020 14:41

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Géographie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais espagnol français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie historique Capitalisme Classes sociales Cosmologie Développement Dynamiques sociales Environnement Imaginaire Industrie Inégalités Institutions Mouvements sociaux Politique Socio-économie Sociologie politique Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Amérique du Nord Amérique du Sud Amériques
Intervenant·e·s
  • Nicolas Ellison [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)
  • Kyra Grieco   ATER, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
  • Carmen Salazar-Soler   directrice de recherche, CNRS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)

Depuis une perspective pluriscalaire et pluridisciplinaire, ce séminaire se propose de réfléchir à plusieurs thématiques liées aux activités humaines d’extraction des ressources dites naturelles et, plus généralement, d’exploitation des milieux de vie. Ces activités comprennent l’extraction de minéraux, de gaz ou d’hydrocarbures logés sous terre, tout comme l’exploitation agricole intensive des sols ou la construction de grandes infrastructures (pipelines, barrages) qui produisent une modification substantielle du milieu et des modes de vie.
Toutes ces activités d’extraction permettent tout d’abord d’interroger ce qui fait ressource selon les époques : du caoutchouc au guano, et du salpêtre à l’or. De quels processus sociaux et historiques les ressources sont-elles les révélatrices ? Qu’est-ce que leurs formes d’exploitation et de commercialisation révèlent des rapports à la technique, aux institutions et au milieu ? Que nous apprennent les imaginaires tels que la conquête du désert, le mythe d’El Dorado, la “conquête” de l’Amazonie - qui les accompagnent et les légitiment ?
 Qu’elles soient industrielles ou artisanales, à grande ou à petite échelle, les activités extractives participent de la construction de nouvelles territorialités, de processus d'ethnogenèse et de mobilisation sociale, de nouvelles formes d’organisation sociale tout comme du travail, et plus généralement d’une reconfiguration des rapports entre différents acteurs – sociétés locales, institutions (locales, nationales et internationales), industries extractives – et leur milieu de vie et/ou d'activité.
L’objectif de ce séminaire sera d’explorer tous ces phénomènes, à partir de cas d’étude concrets et de méthodes de recherche ethnographiques et historiques. Dans une optique comparatiste, il abordera différentes formes d’extraction des ressources dans les Amériques, ainsi que dans d’autres aires géographiques où des phénomènes analogues sont observables. Il s’agira également d'interagir, depuis différents terrains de recherche, avec certains concepts-clés qui caractérisent actuellement les débats, en sciences humaines et sociales, sur les activités extractives : extractivisme, colonisation marchande, systèmes socio-écologiques, « gouvernance » des ressources, cosmopolitique, conflits ontologiques, peuples autochtones, etc.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous auprès des interventants (enseignants coordinateurs).

Pré-requis
-

Compte rendu


Depuis une perspective pluriscalaire et pluridisciplinaire, ce séminaire s’est proposé de réfléchir à plusieurs thématiques liées aux activités humaines d’extraction des ressources dites naturelles et, plus généralement, d’exploitation des milieux de vie. Ces activités comprennent l’extraction de minéraux, de gaz ou d’hydrocarbures logés sous terre, tout comme l’exploitation agricole intensive des sols ou la construction de grandes infrastructures (pipelines, barrages) qui produisent une modification substantielle du milieu et des modes de vie. Toutes ces activités d’extraction permettent tout d’abord d’interroger ce qui fait ressource selon les époques : du caoutchouc au guano, et du salpêtre à l’or. De quels processus sociaux et historiques les ressources sont-elles les révélatrices ? Qu’est-ce que leurs formes d’exploitation et de commercialisation révèlent des rapports à la technique, aux institutions et au milieu ? Que nous apprennent les imaginaires tels que la conquête du désert, le mythe d’El Dorado, la « conquête » de l’Amazonie – qui les accompagnent et les légitiment ? Qu’elles soient industrielles ou artisanales, à grande ou à petite échelle, les activités extractives participent de la construction de nouvelles territorialités, de processus d’ethnogenèse et de mobilisation sociale, de nouvelles formes d’organisation sociale tout comme du travail, et plus généralement d’une reconfiguration des rapports entre différents acteurs – sociétés locales, institutions (locales, nationales et internationales), industries extractives – et leur milieu de vie et/ou d’activité.

L’objectif de ce séminaire a été d’explorer tous ces phénomènes, à partir de cas d’étude concrets et de méthodes de recherche ethnographiques et historiques. Dans une optique comparatiste, il a abordé différentes formes d’extraction des ressources dans les Amériques, ainsi que dans d’autres aires géographiques où des phénomènes analogues sont observables. Il s’est agi également d’interagir, depuis différents terrains de recherche, avec certains concepts clés qui caractérisent actuellement les débats, en sciences humaines et sociales, sur les activités extractives : extractivisme, colonisation marchande, systèmes socio-écologiques, « gouvernance » des ressources, cosmopolitique, conflits ontologiques, peuples autochtones, etc.

Après une première séance où les coordinateurs du séminaire ont présenté et exposé leurs parcours scientifiques et leurs intérêts de recherche afin de contextualiser les objectifs du séminaire et avoir fait un tour de table consacrée à connaître les sujets d’étude des étudiant·e·s/participant·e·s à ce séminaire, ils ont accueilli un ensemble d’intervenants dont les exposés sur leurs recherches reflètent les objectifs du séminaire.

Ainsi François-Michel Le Tourneau (iGlobes, CNRS) est intervenu avec un exposé intitulé « Chercheurs d’or, l’orpaillage clandestin en Guyane française » où il a présenté ses recherches sur les garimpeiros (orpailleurs) en Guyane française. La discussion s’est centrée sur les aspects méthodologiques de sa recherche, réalisée grâce au soutien logistique de l’armée française en Guyane, et sur la manière dont cette « entrée » pouvait affecter la production et élaboration des données.

Ensuite, au cours de la séance suivante, Sunniva Labarthe (CESPRA, EHESS), a présenté un exposé intitulé « l’affaire Chevron en Équateur : le pari manqué de la transnationalisation des droits de l’homme et de l’environnement » où elle a réfléchi sur la notion d’extractivisme et expliqué le contexte socio-politique en Équateur qu’elle a qualifié de néolibéralisme et multiculturalisme, pour se concentrer sur le cas de María Aguinda, illustrant l’agentivité et la lutte des acteurs locaux face à l’État équatorien. Nous avons eu un deuxième exposé de Simon Lévy (CEMCA, Lyon 2 Lumière) intitulé « De quoi l’(anti)extractivisme est-il le nom ? Recherche en cours sur les “luttes de défense du territoire” au Mexique » où il a présenté ses recherches doctorales en cours sur les oppositions aux activités minières au Mexique, et les différents acteurs sociaux et politiques qu’elles rassemblent.

Au cours de la troisième séance, Nicolas Richard (CREDA CNRS) a réalisé un exposé intitulé « Le camion : anthropologie comparée d’un objet technique dans les Andes et Basses terres américaines (Atacama, Chaco 1930- période actuel) », où il a présenté son nouveau projet d’ANR « Interruptions » (ANR en collaboration/coordination avec Carmen Salazar-Soler, Mondes Américains et Pierre Gautreau, Prodig), portant sur les effets sociaux des « temps morts » – accidents, pannes, blocages de rue, etc. – dans les territoires extractifs, en se focalisant particulièrement sur son expérience de recherche dans le Chaco.

Au cours de la séance du mois de mars, Pierre Yves Le Meur (SENS, IRD) a présenté un exposé intitulé « Construction et contestation des paysages miniers sur la Côte oubliée, Nouvelle Calédonie » où il s’est penché sur l’histoire d’une enclave minière côtière en Nouvelle Calédonie, afin de montrer l’articulation historique entre l’exploitation des ressources et les rapports entre différents groupes d’acteurs (Kanak, colons, missionnaires, etc.).

La séance du mois d’avril a réuni deux exposés, celui de Maïté Boullosa-Joly (CURAPP-ESS, Université de Picardie Jules Verne) sur les « Conflits socio-environnementaux et extraction minière dans le NOA (Nord Ouest Argentin). Les stratégies des multinationales face aux réclamations indiennes » et celui d’Anahy Gajardo (Université de Neuchâtel) sur l’« Industrie minière, néolibéralisme et processus d’ethnogenèse : le cas des Diaguita du Chili ». Toutes les deux se sont centrées sur l’« ethnicisation » des politiques des compagnies minières dans deux territoires – l’un chilien, l’autre argentin – habités par des membres du peuple Diaguita, et les effets de la présence minière sur l’identité ethnique des habitants.

Dans son exposé du mois de mai intitulé « Eau et démocratie dans un désert vert en Californie », Birgit Muller (IIAC-LAIOS, CNRS/EHESS) a présenté ses recherches sur les politiques de la gestion de l’eau souterraine en Californie (États-Unis), et les rapports entre l’agriculture à grande échelle et les communautés d’habitats, petits usagers de la ressource.

Au cours de la dernière séance du séminaire, Olivier Allard (LAS, EHESS) a exposé sur l’« Extraction de produits forestiers et circulation des richesses : exemples amazoniens ». Il est intervenu sur les formes historiques de la dépendance parmi les Warao du Venezuela, liées en partie à l’exploitation du caoutchouc, et les effets durables de ces rapports sociaux sur la circulation des marchandises dans l’actualité.

 

Publications

-

Dernière modification : 24 juillet 2020 14:41

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Géographie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais espagnol français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie historique Capitalisme Classes sociales Cosmologie Développement Dynamiques sociales Environnement Imaginaire Industrie Inégalités Institutions Mouvements sociaux Politique Socio-économie Sociologie politique Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Amérique du Nord Amérique du Sud Amériques
Intervenant·e·s
  • Nicolas Ellison [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)
  • Kyra Grieco   ATER, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
  • Carmen Salazar-Soler   directrice de recherche, CNRS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)

Depuis une perspective pluriscalaire et pluridisciplinaire, ce séminaire se propose de réfléchir à plusieurs thématiques liées aux activités humaines d’extraction des ressources dites naturelles et, plus généralement, d’exploitation des milieux de vie. Ces activités comprennent l’extraction de minéraux, de gaz ou d’hydrocarbures logés sous terre, tout comme l’exploitation agricole intensive des sols ou la construction de grandes infrastructures (pipelines, barrages) qui produisent une modification substantielle du milieu et des modes de vie.
Toutes ces activités d’extraction permettent tout d’abord d’interroger ce qui fait ressource selon les époques : du caoutchouc au guano, et du salpêtre à l’or. De quels processus sociaux et historiques les ressources sont-elles les révélatrices ? Qu’est-ce que leurs formes d’exploitation et de commercialisation révèlent des rapports à la technique, aux institutions et au milieu ? Que nous apprennent les imaginaires tels que la conquête du désert, le mythe d’El Dorado, la “conquête” de l’Amazonie - qui les accompagnent et les légitiment ?
 Qu’elles soient industrielles ou artisanales, à grande ou à petite échelle, les activités extractives participent de la construction de nouvelles territorialités, de processus d'ethnogenèse et de mobilisation sociale, de nouvelles formes d’organisation sociale tout comme du travail, et plus généralement d’une reconfiguration des rapports entre différents acteurs – sociétés locales, institutions (locales, nationales et internationales), industries extractives – et leur milieu de vie et/ou d'activité.
L’objectif de ce séminaire sera d’explorer tous ces phénomènes, à partir de cas d’étude concrets et de méthodes de recherche ethnographiques et historiques. Dans une optique comparatiste, il abordera différentes formes d’extraction des ressources dans les Amériques, ainsi que dans d’autres aires géographiques où des phénomènes analogues sont observables. Il s’agira également d'interagir, depuis différents terrains de recherche, avec certains concepts-clés qui caractérisent actuellement les débats, en sciences humaines et sociales, sur les activités extractives : extractivisme, colonisation marchande, systèmes socio-écologiques, « gouvernance » des ressources, cosmopolitique, conflits ontologiques, peuples autochtones, etc.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous auprès des interventants (enseignants coordinateurs).

Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (1re), jeudi 11:00-13:00
    du 5 novembre 2020 au 3 juin 2021

Depuis une perspective pluriscalaire et pluridisciplinaire, ce séminaire s’est proposé de réfléchir à plusieurs thématiques liées aux activités humaines d’extraction des ressources dites naturelles et, plus généralement, d’exploitation des milieux de vie. Ces activités comprennent l’extraction de minéraux, de gaz ou d’hydrocarbures logés sous terre, tout comme l’exploitation agricole intensive des sols ou la construction de grandes infrastructures (pipelines, barrages) qui produisent une modification substantielle du milieu et des modes de vie. Toutes ces activités d’extraction permettent tout d’abord d’interroger ce qui fait ressource selon les époques : du caoutchouc au guano, et du salpêtre à l’or. De quels processus sociaux et historiques les ressources sont-elles les révélatrices ? Qu’est-ce que leurs formes d’exploitation et de commercialisation révèlent des rapports à la technique, aux institutions et au milieu ? Que nous apprennent les imaginaires tels que la conquête du désert, le mythe d’El Dorado, la « conquête » de l’Amazonie – qui les accompagnent et les légitiment ? Qu’elles soient industrielles ou artisanales, à grande ou à petite échelle, les activités extractives participent de la construction de nouvelles territorialités, de processus d’ethnogenèse et de mobilisation sociale, de nouvelles formes d’organisation sociale tout comme du travail, et plus généralement d’une reconfiguration des rapports entre différents acteurs – sociétés locales, institutions (locales, nationales et internationales), industries extractives – et leur milieu de vie et/ou d’activité.

L’objectif de ce séminaire a été d’explorer tous ces phénomènes, à partir de cas d’étude concrets et de méthodes de recherche ethnographiques et historiques. Dans une optique comparatiste, il a abordé différentes formes d’extraction des ressources dans les Amériques, ainsi que dans d’autres aires géographiques où des phénomènes analogues sont observables. Il s’est agi également d’interagir, depuis différents terrains de recherche, avec certains concepts clés qui caractérisent actuellement les débats, en sciences humaines et sociales, sur les activités extractives : extractivisme, colonisation marchande, systèmes socio-écologiques, « gouvernance » des ressources, cosmopolitique, conflits ontologiques, peuples autochtones, etc.

Après une première séance où les coordinateurs du séminaire ont présenté et exposé leurs parcours scientifiques et leurs intérêts de recherche afin de contextualiser les objectifs du séminaire et avoir fait un tour de table consacrée à connaître les sujets d’étude des étudiant·e·s/participant·e·s à ce séminaire, ils ont accueilli un ensemble d’intervenants dont les exposés sur leurs recherches reflètent les objectifs du séminaire.

Ainsi François-Michel Le Tourneau (iGlobes, CNRS) est intervenu avec un exposé intitulé « Chercheurs d’or, l’orpaillage clandestin en Guyane française » où il a présenté ses recherches sur les garimpeiros (orpailleurs) en Guyane française. La discussion s’est centrée sur les aspects méthodologiques de sa recherche, réalisée grâce au soutien logistique de l’armée française en Guyane, et sur la manière dont cette « entrée » pouvait affecter la production et élaboration des données.

Ensuite, au cours de la séance suivante, Sunniva Labarthe (CESPRA, EHESS), a présenté un exposé intitulé « l’affaire Chevron en Équateur : le pari manqué de la transnationalisation des droits de l’homme et de l’environnement » où elle a réfléchi sur la notion d’extractivisme et expliqué le contexte socio-politique en Équateur qu’elle a qualifié de néolibéralisme et multiculturalisme, pour se concentrer sur le cas de María Aguinda, illustrant l’agentivité et la lutte des acteurs locaux face à l’État équatorien. Nous avons eu un deuxième exposé de Simon Lévy (CEMCA, Lyon 2 Lumière) intitulé « De quoi l’(anti)extractivisme est-il le nom ? Recherche en cours sur les “luttes de défense du territoire” au Mexique » où il a présenté ses recherches doctorales en cours sur les oppositions aux activités minières au Mexique, et les différents acteurs sociaux et politiques qu’elles rassemblent.

Au cours de la troisième séance, Nicolas Richard (CREDA CNRS) a réalisé un exposé intitulé « Le camion : anthropologie comparée d’un objet technique dans les Andes et Basses terres américaines (Atacama, Chaco 1930- période actuel) », où il a présenté son nouveau projet d’ANR « Interruptions » (ANR en collaboration/coordination avec Carmen Salazar-Soler, Mondes Américains et Pierre Gautreau, Prodig), portant sur les effets sociaux des « temps morts » – accidents, pannes, blocages de rue, etc. – dans les territoires extractifs, en se focalisant particulièrement sur son expérience de recherche dans le Chaco.

Au cours de la séance du mois de mars, Pierre Yves Le Meur (SENS, IRD) a présenté un exposé intitulé « Construction et contestation des paysages miniers sur la Côte oubliée, Nouvelle Calédonie » où il s’est penché sur l’histoire d’une enclave minière côtière en Nouvelle Calédonie, afin de montrer l’articulation historique entre l’exploitation des ressources et les rapports entre différents groupes d’acteurs (Kanak, colons, missionnaires, etc.).

La séance du mois d’avril a réuni deux exposés, celui de Maïté Boullosa-Joly (CURAPP-ESS, Université de Picardie Jules Verne) sur les « Conflits socio-environnementaux et extraction minière dans le NOA (Nord Ouest Argentin). Les stratégies des multinationales face aux réclamations indiennes » et celui d’Anahy Gajardo (Université de Neuchâtel) sur l’« Industrie minière, néolibéralisme et processus d’ethnogenèse : le cas des Diaguita du Chili ». Toutes les deux se sont centrées sur l’« ethnicisation » des politiques des compagnies minières dans deux territoires – l’un chilien, l’autre argentin – habités par des membres du peuple Diaguita, et les effets de la présence minière sur l’identité ethnique des habitants.

Dans son exposé du mois de mai intitulé « Eau et démocratie dans un désert vert en Californie », Birgit Muller (IIAC-LAIOS, CNRS/EHESS) a présenté ses recherches sur les politiques de la gestion de l’eau souterraine en Californie (États-Unis), et les rapports entre l’agriculture à grande échelle et les communautés d’habitats, petits usagers de la ressource.

Au cours de la dernière séance du séminaire, Olivier Allard (LAS, EHESS) a exposé sur l’« Extraction de produits forestiers et circulation des richesses : exemples amazoniens ». Il est intervenu sur les formes historiques de la dépendance parmi les Warao du Venezuela, liées en partie à l’exploitation du caoutchouc, et les effets durables de ces rapports sociaux sur la circulation des marchandises dans l’actualité.

 

Publications

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