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UE960 - Transformations du cancer à l'ère de la génomique globalisée et du capitalisme sanitaire


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    Salle 6
    105 bd Raspail 75006 Paris
    annuel / mensuel (2e), jeudi 15:00-18:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021

    La séance du mois de mai se déroulera le mercredi 12 mai 2021, de 15 h à 18 h (salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris)


Description


Dernière modification : 9 novembre 2020 15:42

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Biologie et société Capitalisme État et politiques publiques Génétique Innovation Médecine Santé
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Catherine Bourgain [référent·e]   chargée de recherche, INSERM / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
  • Claire Beaudevin   chargée de recherche, CNRS / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
  • Fanny Vincent   maîtresse de conférences, Université Jean Monnet de Saint-Étienne

Dans les Nords comme dans les Suds, le développement de la médecine dite de précision (immunothérapies et médecine génomique) a réactivé depuis le début des années 2000 le grand récit de la victoire contre le cancer. Pour certains acteurs – cliniciens, pouvoirs publics, laboratoires pharmaceutiques, entreprises de santé, associations de patients –, les progrès jumelés de la génomique et du traitement de données de masse feraient renaître l’espoir d’une victoire contre cette pathologie, devenue en un siècle une des priorités majeures des États du Nord. Cette promesse se déploie de concert avec une série d’innovations thérapeutiques arrivant sur le marché depuis moins de deux décennies. Ces nouveaux traitements consistent à cibler des modifications génétiques spécifiques des tumeurs (thérapies ciblées) ou à modifier génétiquement des cellules des patients (thérapies géniques). Ils sont, tout comme les nouveaux modes de dépistage génétique, présentés comme des « innovations de rupture » pouvant transformer radicalement l’approche clinique et thérapeutique du cancer. Au delà de cette simple transformation des modes de prise en charge, certains acteurs de l'oncologie considèrent que les nouveaux traitements et la médecine génomique transforment jusqu'à la maladie elle-même : nosologiquement, elle relèverait bientôt du champ des maladies rares et cliniquement, elle deviendrait une maladie traitée à domicile. Par ailleurs, le déploiement de cette médecine "de précision" dans le domaine du cancer s'accompagne de discours annonçant une nouvelle ère économique pour les thérapeutiques en oncologie et leurs marchés. Dans de nombreux États du Nord, ces transformations s'inscrivent dans un autre type de basculement, plus large et tout aussi politique : faire de la santé non pas un fardeau financier pour les systèmes de santé, mais une source de profit et de « création de valeur».  

Ce sont toutes ces transformations dans le champ de la lutte contre le cancer, dans celui de la génétique et plus largement dans le champ de la santé que ce séminaire entend étudier. Il s'agit d'appréhender le cancer à deux niveaux complémentaires : d'une part comme un analyseur, un support et parfois un laboratoire de changements sociaux, politiques et économiques ; et d'autre part, comme une expérience vécue du capitalisme.

Pour ce faire, le programme combinera des approches d'histoire, de sociologie, d'anthropologie, d'économie et de science politique, à propos de travaux portant ou non sur le cancer, mais abordant des thèmes tels que : les marchés globalisés du médicament et des tests ; les logiques et pratiques de prescription ; les transformations de l'organisation et des pratiques de soins et de recherche ; les potentielles évolutions des expériences de la maladie et du soin ; les dynamiques de production et de circulation des savoirs génétiques, génomiques ou oncologiques entre profanes et professionnels, entre Nords et Suds, etc.

[version mise à jour le 9/11/20]

Jeudi 12 novembre, 15h-18h (distanciel) :

  • Catherine Bourgain et Claire Beaudevin (Inserm et CNRS, Cermes3) présenteront le projet en cours 'Faire sens du cancer à l'ère de la génomique'
  • Albertine Lynch (ENS Lyon), à propos de sa recherche de master "Production scientifique et travail médical dans les laboratoires de biologie intégrés au dispositif hospitalier"
  • Fanny Vincent (Université de St Etienne) présentera le projet en cours "Sociologie des controverses autour des prix des médicaments contre le cancer".

Jeudi 10 décembre, 15h-18h (distanciel) :

  • Nils Graber (Université de Lausanne) autour de ses travaux sur l’immunothérapie du cancer à Cuba et en Suisse
  • Aline Sarradon-Eck (Sesstim, Centre Norbert Elias, Marseille) autour de ses recherches sur un dispositif de suivi à domicile de malades atteints de cancers par téléconsultations effectuées par des infirmiers experts et des infirmiers de pratique avancée

Jeudi 14 janvier, 15h-18h (distanciel) :

  • Sylvain Besle (Centre Léon Bérard, Université Lyon 1)
  • sous réserve, Julia Swallow (Université de Leeds)

Jeudi 11 février, 15h-18h (distanciel) :

  • Emilie Counil (INED)
  • Emmanuel Henry (Université Paris Dauphine)

Du fait de l'évolution de la situation sanitaire, la suite du programme est en cours de réorganisation, merci de votre compréhension.


Master


  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – présence/participation active + rédaction d’un essai (30 000 signes

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

demandes de renseignements : par courriel auprès de l'un.e des enseignant.e.s

Direction de travaux des étudiants

uniquement sur rendez-vous

Réception des candidats

uniquement sur rendez-vous

Pré-requis
-

Dernière modification : 9 novembre 2020 15:42

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Biologie et société Capitalisme État et politiques publiques Génétique Innovation Médecine Santé
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Catherine Bourgain [référent·e]   chargée de recherche, INSERM / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
  • Claire Beaudevin   chargée de recherche, CNRS / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
  • Fanny Vincent   maîtresse de conférences, Université Jean Monnet de Saint-Étienne

Dans les Nords comme dans les Suds, le développement de la médecine dite de précision (immunothérapies et médecine génomique) a réactivé depuis le début des années 2000 le grand récit de la victoire contre le cancer. Pour certains acteurs – cliniciens, pouvoirs publics, laboratoires pharmaceutiques, entreprises de santé, associations de patients –, les progrès jumelés de la génomique et du traitement de données de masse feraient renaître l’espoir d’une victoire contre cette pathologie, devenue en un siècle une des priorités majeures des États du Nord. Cette promesse se déploie de concert avec une série d’innovations thérapeutiques arrivant sur le marché depuis moins de deux décennies. Ces nouveaux traitements consistent à cibler des modifications génétiques spécifiques des tumeurs (thérapies ciblées) ou à modifier génétiquement des cellules des patients (thérapies géniques). Ils sont, tout comme les nouveaux modes de dépistage génétique, présentés comme des « innovations de rupture » pouvant transformer radicalement l’approche clinique et thérapeutique du cancer. Au delà de cette simple transformation des modes de prise en charge, certains acteurs de l'oncologie considèrent que les nouveaux traitements et la médecine génomique transforment jusqu'à la maladie elle-même : nosologiquement, elle relèverait bientôt du champ des maladies rares et cliniquement, elle deviendrait une maladie traitée à domicile. Par ailleurs, le déploiement de cette médecine "de précision" dans le domaine du cancer s'accompagne de discours annonçant une nouvelle ère économique pour les thérapeutiques en oncologie et leurs marchés. Dans de nombreux États du Nord, ces transformations s'inscrivent dans un autre type de basculement, plus large et tout aussi politique : faire de la santé non pas un fardeau financier pour les systèmes de santé, mais une source de profit et de « création de valeur».  

Ce sont toutes ces transformations dans le champ de la lutte contre le cancer, dans celui de la génétique et plus largement dans le champ de la santé que ce séminaire entend étudier. Il s'agit d'appréhender le cancer à deux niveaux complémentaires : d'une part comme un analyseur, un support et parfois un laboratoire de changements sociaux, politiques et économiques ; et d'autre part, comme une expérience vécue du capitalisme.

Pour ce faire, le programme combinera des approches d'histoire, de sociologie, d'anthropologie, d'économie et de science politique, à propos de travaux portant ou non sur le cancer, mais abordant des thèmes tels que : les marchés globalisés du médicament et des tests ; les logiques et pratiques de prescription ; les transformations de l'organisation et des pratiques de soins et de recherche ; les potentielles évolutions des expériences de la maladie et du soin ; les dynamiques de production et de circulation des savoirs génétiques, génomiques ou oncologiques entre profanes et professionnels, entre Nords et Suds, etc.

[version mise à jour le 9/11/20]

Jeudi 12 novembre, 15h-18h (distanciel) :

  • Catherine Bourgain et Claire Beaudevin (Inserm et CNRS, Cermes3) présenteront le projet en cours 'Faire sens du cancer à l'ère de la génomique'
  • Albertine Lynch (ENS Lyon), à propos de sa recherche de master "Production scientifique et travail médical dans les laboratoires de biologie intégrés au dispositif hospitalier"
  • Fanny Vincent (Université de St Etienne) présentera le projet en cours "Sociologie des controverses autour des prix des médicaments contre le cancer".

Jeudi 10 décembre, 15h-18h (distanciel) :

  • Nils Graber (Université de Lausanne) autour de ses travaux sur l’immunothérapie du cancer à Cuba et en Suisse
  • Aline Sarradon-Eck (Sesstim, Centre Norbert Elias, Marseille) autour de ses recherches sur un dispositif de suivi à domicile de malades atteints de cancers par téléconsultations effectuées par des infirmiers experts et des infirmiers de pratique avancée

Jeudi 14 janvier, 15h-18h (distanciel) :

  • Sylvain Besle (Centre Léon Bérard, Université Lyon 1)
  • sous réserve, Julia Swallow (Université de Leeds)

Jeudi 11 février, 15h-18h (distanciel) :

  • Emilie Counil (INED)
  • Emmanuel Henry (Université Paris Dauphine)

Du fait de l'évolution de la situation sanitaire, la suite du programme est en cours de réorganisation, merci de votre compréhension.

  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – présence/participation active + rédaction d’un essai (30 000 signes
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

demandes de renseignements : par courriel auprès de l'un.e des enseignant.e.s

Direction de travaux des étudiants

uniquement sur rendez-vous

Réception des candidats

uniquement sur rendez-vous

Pré-requis
-
  • 105 bd Raspail
    Salle 6
    105 bd Raspail 75006 Paris
    annuel / mensuel (2e), jeudi 15:00-18:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021

    La séance du mois de mai se déroulera le mercredi 12 mai 2021, de 15 h à 18 h (salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris)