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UE907 - La Turquie contemporaine : sociologie historique et politique


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 2
    2nd semestre / mensuel (2e), mardi 13:00-17:00
    du 12 janvier 2021 au 8 juin 2021


Description


Dernière modification : 8 octobre 2020 03:29

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Administration Circulations Citoyenneté Démocratie Discrimination Domination Droit, normes et société Économie État et politiques publiques Islam Laïcité Minorités Mobilisation(s) Politiques publiques Révolutions Sociohistoire Sociologie politique
Aires culturelles
Europe sud-orientale Méditerranéens (mondes) Turc (domaine)
Intervenant·e·s
  • Emmanuel Szurek [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
  • Élise Massicard   directrice de recherche, Sciences Po - CNRS
  • Benjamin Gourisse   professeur des universités, Institut d'études politiques de Toulouse

L’objet du séminaire est d’étudier les dynamiques sociales au travers desquelles se pérennisent et se contestent les rapports de domination et les positions de pouvoir dans la Turquie républicaine. Il aborde cette question à travers les dynamiques sectorielles (politiques, économiques, syndicales, militaires, confessionnelles, ethniques). Plutôt que de raisonner à partir de dynamiques sectorielles exclusivement considérées pour elles-mêmes (le politique, l’économique, le syndical, etc.), on privilégie une approche multisectorielle attentive à la constitution et à la structuration des champs sociaux pensés les uns aux travers des autres, en termes de relations, d’interactions et de circulation. En observant les ramifications économiques, confessionnelles, ethniques et sociales du pouvoir et de sa contestation, il s’agit de s’émanciper de la tradition d’analyse des régimes politiques réduisant ces derniers à des agencements stabilisés de règles et de procédures de prise de décision unitaires, homogènes et univoques dont la validité s’étendrait de façon continue sur un territoire national et pendant une période donnée. Ainsi, une notion comme celle de « révolution turque », une fois déchargée de ses effets d’autorité, sera repensée à l’aune du questionnaire sociologique et sociohistorique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Articulé à un ouvrage codirigé par Benjamin Gourisse et Işıl Erdinç intitulé La domination politique en Turquie (à paraître chez Karthala), ce séminaire avait pour objet d’étudier les dynamiques sociales au travers desquelles se pérennisent et se contestent les rapports de domination et les positions de pouvoir dans la Turquie républicaine. Il a abordé cette question à travers diverses entrées (politiques, économiques, syndicales, militaires, confessionnelles, ethniques). Mais, plutôt que de raisonner à partir de dynamiques sectorielles considérées pour elles-mêmes, on a privilégié une approche multisectorielle attentive à la constitution et à la structuration des champs sociaux pensés les uns aux travers des autres, en termes de relations, d’interactions et de circulation. Il s’agissait de s’émanciper ainsi de la tradition d’analyse des régimes politiques réduisant ces derniers à des agencements stabilisés de règles et de procédures de prise de décision unitaires, homogènes et univoques, dont la validité s’étendrait de façon continue sur un territoire national et pendant une période donnée.

Les différentes interventions ont privilégié la présentation et la discussion de sources. Une séance a été consacrée à la notion de « société post-génocidaire » telle que développée par l’historienne Talin Suciyan (Emmanuel Szurek). Une autre a tourné autour d’une question méthodologique – « que faire des textes législatifs et réglementaires ? » –, réflexion menée à partir de travaux sur les tribulations de la loi sur les noms de famille (1934) ainsi que sur les politiques migratoires et de l’accueil en Turquie des années 1920 aux années 1960 (Elif Becan et E. Szurek). Une séance a été consacrée aux relations inter-champs (circulations, homologie, autonomie) et aux transferts de ressources qu’opèrent les acteurs entre ces champs, ainsi qu’au rôle que joue le parti au pouvoir dans ces transferts (Prunelle Aymé et Yohanan Benhaim). Une autre a porté sur la sédimentation sociale et intellectuelle de la droite turque (islamiste, conservatrice ou nationaliste) entre la fin des années 1960 et les années 1990 (Zeynep Bursa et İlker Aytürk). La dernière séance s’est penchée sur les reconfigurations du champ religieux à partir d’une analyse des transformations de la Présidence des affaires religieuses, à la fois en Turquie et en Europe (Zana Çıtak), et à travers les vicissitudes du mouvement guléniste en Afrique subsaharienne (Gabrielle Angey).

Publications

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Dernière modification : 8 octobre 2020 03:29

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Administration Circulations Citoyenneté Démocratie Discrimination Domination Droit, normes et société Économie État et politiques publiques Islam Laïcité Minorités Mobilisation(s) Politiques publiques Révolutions Sociohistoire Sociologie politique
Aires culturelles
Europe sud-orientale Méditerranéens (mondes) Turc (domaine)
Intervenant·e·s
  • Emmanuel Szurek [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
  • Élise Massicard   directrice de recherche, Sciences Po - CNRS
  • Benjamin Gourisse   professeur des universités, Institut d'études politiques de Toulouse

L’objet du séminaire est d’étudier les dynamiques sociales au travers desquelles se pérennisent et se contestent les rapports de domination et les positions de pouvoir dans la Turquie républicaine. Il aborde cette question à travers les dynamiques sectorielles (politiques, économiques, syndicales, militaires, confessionnelles, ethniques). Plutôt que de raisonner à partir de dynamiques sectorielles exclusivement considérées pour elles-mêmes (le politique, l’économique, le syndical, etc.), on privilégie une approche multisectorielle attentive à la constitution et à la structuration des champs sociaux pensés les uns aux travers des autres, en termes de relations, d’interactions et de circulation. En observant les ramifications économiques, confessionnelles, ethniques et sociales du pouvoir et de sa contestation, il s’agit de s’émanciper de la tradition d’analyse des régimes politiques réduisant ces derniers à des agencements stabilisés de règles et de procédures de prise de décision unitaires, homogènes et univoques dont la validité s’étendrait de façon continue sur un territoire national et pendant une période donnée. Ainsi, une notion comme celle de « révolution turque », une fois déchargée de ses effets d’autorité, sera repensée à l’aune du questionnaire sociologique et sociohistorique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 2
    2nd semestre / mensuel (2e), mardi 13:00-17:00
    du 12 janvier 2021 au 8 juin 2021

Articulé à un ouvrage codirigé par Benjamin Gourisse et Işıl Erdinç intitulé La domination politique en Turquie (à paraître chez Karthala), ce séminaire avait pour objet d’étudier les dynamiques sociales au travers desquelles se pérennisent et se contestent les rapports de domination et les positions de pouvoir dans la Turquie républicaine. Il a abordé cette question à travers diverses entrées (politiques, économiques, syndicales, militaires, confessionnelles, ethniques). Mais, plutôt que de raisonner à partir de dynamiques sectorielles considérées pour elles-mêmes, on a privilégié une approche multisectorielle attentive à la constitution et à la structuration des champs sociaux pensés les uns aux travers des autres, en termes de relations, d’interactions et de circulation. Il s’agissait de s’émanciper ainsi de la tradition d’analyse des régimes politiques réduisant ces derniers à des agencements stabilisés de règles et de procédures de prise de décision unitaires, homogènes et univoques, dont la validité s’étendrait de façon continue sur un territoire national et pendant une période donnée.

Les différentes interventions ont privilégié la présentation et la discussion de sources. Une séance a été consacrée à la notion de « société post-génocidaire » telle que développée par l’historienne Talin Suciyan (Emmanuel Szurek). Une autre a tourné autour d’une question méthodologique – « que faire des textes législatifs et réglementaires ? » –, réflexion menée à partir de travaux sur les tribulations de la loi sur les noms de famille (1934) ainsi que sur les politiques migratoires et de l’accueil en Turquie des années 1920 aux années 1960 (Elif Becan et E. Szurek). Une séance a été consacrée aux relations inter-champs (circulations, homologie, autonomie) et aux transferts de ressources qu’opèrent les acteurs entre ces champs, ainsi qu’au rôle que joue le parti au pouvoir dans ces transferts (Prunelle Aymé et Yohanan Benhaim). Une autre a porté sur la sédimentation sociale et intellectuelle de la droite turque (islamiste, conservatrice ou nationaliste) entre la fin des années 1960 et les années 1990 (Zeynep Bursa et İlker Aytürk). La dernière séance s’est penchée sur les reconfigurations du champ religieux à partir d’une analyse des transformations de la Présidence des affaires religieuses, à la fois en Turquie et en Europe (Zana Çıtak), et à travers les vicissitudes du mouvement guléniste en Afrique subsaharienne (Gabrielle Angey).

Publications

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