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UE879 - Sociologie des parcours de soin(s). Étude des interdépendances entre acteurs des secteurs sanitaire, social et médicosocial


Lieu et planning


  • Enseignement à distance/webinaire
    webinaire
    https://listsem.ehess.fr/
    2nd semestre / bimensuel (2e/4e), mercredi 17:00-19:00
    du 13 janvier 2021 au 23 juin 2021


Description


Dernière modification : 7 avril 2021 17:22

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Professions Santé Sociologie
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Éliane Rothier Bautzer [référent·e]   maîtresse de conférences, Université de Paris / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
  • Aurélien Troisœufs   GHU-Paris, psychiatrie et neurosciences

Le séminaire vise à explorer les enjeux sociologiques du recours à la notion de parcours (de soin, de vie, de santé) dans le langage et l’action des politiques publiques en France depuis le début des années 2000. Pour ce faire, nous proposons de réfléchir à cette notion en faisant dialoguer les parties prenantes (professionnels et usagers) et les chercheurs en sciences humaines et sociales. 

L’hypothèse générale du séminaire considère que le recours à la notion de parcours vise à performer une continuité là où dominent des discontinuités (Chronicité, poly pathologies, vieillissement, remédiations). Nous chercherons donc à décrire dans quelle mesure les intérêts particuliers des différents groupes d’acteurs parviennent (ou pas) à s’inscrire dans une logique de « parcours », terme dont nous tâcherons ainsi de mesurer l’intérêt, les limites, les ressources ou les contraintes pour chacun des groupes d'acteurs concernés. Mener une réflexion sur les parcours permet d’appréhender le système de santé sous différents angles, à la fois ce qui se joue entre professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, dans les relations avec les patients, mais aussi en termes de catégorisations négociées, discutées dans les suivis, les prises en charge, le vécu des maladies chroniques. Nous proposons d’étudier les parcours de soin(s) en tant que formes de mises en relation (inter-relation, inter dépendance, autonomies entre cure/curing et care/caring), afin d’appréhender les assemblages, les compositions ou les formes d’harmonies qui s’en dégageraient.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

contacter Éliane Rothier Bautzer, habilitée à diriger des recherches (HDR). Sur rendez-vous par courriel.

Réception des candidats

Éliane Rothier Bautzer sur rendez-vous.

Pré-requis
-

Compte rendu


Depuis trois ans, le séminaire « Sociologie des parcours de soins » explore les enjeux sociologiques du recours à la notion de parcours (de soin, de vie, de santé) telles qu’elle est préconisée par les institutions, mise en œuvre par les professionnels et usagers, et étudiée par les chercheurs. Pour ce faire, nous faisons dialoguer les parties prenantes (professionnels et usagers) et les chercheurs en sciences humaines et sociales. Nous inscrivons notre approche dans la ligne des recherches des sociologues interactionniste Howard Becker et Ervin Goffman, et, les travaux d’Andrew Abbott en particulier sur la notion de turning point. Mener une réflexion sur les parcours permet d’appréhender le système de santé sous différents angles, à la fois ce qui se joue entre professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, dans les relations avec les patients, mais aussi en termes de catégorisations négociées, discutées dans les suivis, les prises en charge, le vécu des maladies en phase aigüe comme celles qui relèvent de la chronicité. Nous étudions donc les parcours de soin(s) en tant que processus de mises en relation (inter-relation, interdépendance, autonomies entre cure/curing et care/caring), afin d’appréhender les assemblages, les compositions ou les formes d’harmonies qui s’en dégagent. Notre approche repose sur deux partis pris. Premièrement, le(s) soin(s) sont ici entendus comme l’ensemble des pratiques interdépendantes ou reliées qui participent à la co-production d’une trajectoire des personnes soignées visant un meilleur état de santé, qui ne se réduit pas à l’absence de maladie. C’est pourquoi nous envisageons les parcours de soins, soin étant formulé au pluriel. Deuxièmement, nous cherchons à mieux identifier les acteurs et les relations qu’ils entretiennent au sein de cette forme d’organisation appelée « parcours ». La définition institutionnelle est un objet d’étude et de réflexion dans le cadre de ce séminaire et non une grille de lecture. Ainsi, nous nous accordons pour considérer qu’en parallèle des parcours de soins, sont tissés une multitude d’autres parcours que nous ne pourrons traiter sans pour autant les exclure. Nous avons consacré la première année à l’exploration de la notion même de parcours, ses conditions d’émergence, ses usages par les institutions et les chercheurs. Nous avons orienté ensuite nos analyses sur l’étude de parcours centrés sur la question de l’obésité, en collaboration avec deux centres spécialisés (Orléans et Paris), chargés de mettre en place les parcours de soins. En 2020-2021, nous nous sommes intéressés plus spécifiquement aux relations qui constituent les temps de transition d’une étape à une autre du parcours de soins, entre des services, des professionnels. Ces temps d’« adressage » pour les uns, mais aussi des temps de choix/de prise de décision pour d’autres, forment le parcours tel qu’il est entendu institutionnellement et représentent également les premiers espaces de ruptures. Nous avons alors cherché à comprendre davantage les parcours de soins sous l’angle des relations qui se font et se défont au cours de ces moments de transition. Les interventions ont exploré sur des terrains variés (psychiatrie, SSR, DAC), les différentes formes de parcours vécues ou mises en place par les acteurs (concepteurs de parcours, chercheurs, coordinateurs de parcours, professionnels et patients impliqués dans un parcours).

Cela nous amène désormais (2021-2022) à réfléchir à la manière dont l’ensemble des diagnostics sanitaires, sociaux et médico sociaux sont posés et adressés.

 

Publications

-

Dernière modification : 7 avril 2021 17:22

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Professions Santé Sociologie
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Éliane Rothier Bautzer [référent·e]   maîtresse de conférences, Université de Paris / Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, sociétés (CERMES3)
  • Aurélien Troisœufs   GHU-Paris, psychiatrie et neurosciences

Le séminaire vise à explorer les enjeux sociologiques du recours à la notion de parcours (de soin, de vie, de santé) dans le langage et l’action des politiques publiques en France depuis le début des années 2000. Pour ce faire, nous proposons de réfléchir à cette notion en faisant dialoguer les parties prenantes (professionnels et usagers) et les chercheurs en sciences humaines et sociales. 

L’hypothèse générale du séminaire considère que le recours à la notion de parcours vise à performer une continuité là où dominent des discontinuités (Chronicité, poly pathologies, vieillissement, remédiations). Nous chercherons donc à décrire dans quelle mesure les intérêts particuliers des différents groupes d’acteurs parviennent (ou pas) à s’inscrire dans une logique de « parcours », terme dont nous tâcherons ainsi de mesurer l’intérêt, les limites, les ressources ou les contraintes pour chacun des groupes d'acteurs concernés. Mener une réflexion sur les parcours permet d’appréhender le système de santé sous différents angles, à la fois ce qui se joue entre professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, dans les relations avec les patients, mais aussi en termes de catégorisations négociées, discutées dans les suivis, les prises en charge, le vécu des maladies chroniques. Nous proposons d’étudier les parcours de soin(s) en tant que formes de mises en relation (inter-relation, inter dépendance, autonomies entre cure/curing et care/caring), afin d’appréhender les assemblages, les compositions ou les formes d’harmonies qui s’en dégageraient.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

contacter Éliane Rothier Bautzer, habilitée à diriger des recherches (HDR). Sur rendez-vous par courriel.

Réception des candidats

Éliane Rothier Bautzer sur rendez-vous.

Pré-requis
-
  • Enseignement à distance/webinaire
    webinaire
    https://listsem.ehess.fr/
    2nd semestre / bimensuel (2e/4e), mercredi 17:00-19:00
    du 13 janvier 2021 au 23 juin 2021

Depuis trois ans, le séminaire « Sociologie des parcours de soins » explore les enjeux sociologiques du recours à la notion de parcours (de soin, de vie, de santé) telles qu’elle est préconisée par les institutions, mise en œuvre par les professionnels et usagers, et étudiée par les chercheurs. Pour ce faire, nous faisons dialoguer les parties prenantes (professionnels et usagers) et les chercheurs en sciences humaines et sociales. Nous inscrivons notre approche dans la ligne des recherches des sociologues interactionniste Howard Becker et Ervin Goffman, et, les travaux d’Andrew Abbott en particulier sur la notion de turning point. Mener une réflexion sur les parcours permet d’appréhender le système de santé sous différents angles, à la fois ce qui se joue entre professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, dans les relations avec les patients, mais aussi en termes de catégorisations négociées, discutées dans les suivis, les prises en charge, le vécu des maladies en phase aigüe comme celles qui relèvent de la chronicité. Nous étudions donc les parcours de soin(s) en tant que processus de mises en relation (inter-relation, interdépendance, autonomies entre cure/curing et care/caring), afin d’appréhender les assemblages, les compositions ou les formes d’harmonies qui s’en dégagent. Notre approche repose sur deux partis pris. Premièrement, le(s) soin(s) sont ici entendus comme l’ensemble des pratiques interdépendantes ou reliées qui participent à la co-production d’une trajectoire des personnes soignées visant un meilleur état de santé, qui ne se réduit pas à l’absence de maladie. C’est pourquoi nous envisageons les parcours de soins, soin étant formulé au pluriel. Deuxièmement, nous cherchons à mieux identifier les acteurs et les relations qu’ils entretiennent au sein de cette forme d’organisation appelée « parcours ». La définition institutionnelle est un objet d’étude et de réflexion dans le cadre de ce séminaire et non une grille de lecture. Ainsi, nous nous accordons pour considérer qu’en parallèle des parcours de soins, sont tissés une multitude d’autres parcours que nous ne pourrons traiter sans pour autant les exclure. Nous avons consacré la première année à l’exploration de la notion même de parcours, ses conditions d’émergence, ses usages par les institutions et les chercheurs. Nous avons orienté ensuite nos analyses sur l’étude de parcours centrés sur la question de l’obésité, en collaboration avec deux centres spécialisés (Orléans et Paris), chargés de mettre en place les parcours de soins. En 2020-2021, nous nous sommes intéressés plus spécifiquement aux relations qui constituent les temps de transition d’une étape à une autre du parcours de soins, entre des services, des professionnels. Ces temps d’« adressage » pour les uns, mais aussi des temps de choix/de prise de décision pour d’autres, forment le parcours tel qu’il est entendu institutionnellement et représentent également les premiers espaces de ruptures. Nous avons alors cherché à comprendre davantage les parcours de soins sous l’angle des relations qui se font et se défont au cours de ces moments de transition. Les interventions ont exploré sur des terrains variés (psychiatrie, SSR, DAC), les différentes formes de parcours vécues ou mises en place par les acteurs (concepteurs de parcours, chercheurs, coordinateurs de parcours, professionnels et patients impliqués dans un parcours).

Cela nous amène désormais (2021-2022) à réfléchir à la manière dont l’ensemble des diagnostics sanitaires, sociaux et médico sociaux sont posés et adressés.

 

Publications

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