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UE874 - Appréhension de l’environnement, paysage et patrimoine bioculturel


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 4
    1er semestre / hebdomadaire, mercredi 11:00-13:00
    du 28 octobre 2020 au 10 février 2021


Description


Dernière modification : 31 mai 2020 09:29

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
allemand anglais espagnol français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie sociale Biopolitique Comparatisme Cosmologie Développement durable Environnement Ethnicité Ethnologie Histoire environnementale Paysage Pratiques Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Amérique du Nord Amériques Europe
Intervenant·e·s
  • Nicolas Ellison [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)

Pour cette seconde édition dans le prolongement de l’enseignement « Praxis, perception et représentations de l’environnement » imparti à Toulouse de 2010 à 2013, nous reprendrons la question, fondamentale pour l’anthropologie de l’environnement, des rapports entre les pratiques d’usage, les perceptions et les systèmes de représentations écologiques, notamment à partir de l'étude de cas de "mise en défens" de la nature (terme qui est lui-même une construction historique) et de la "mise en paysage" de certains territoires.

Les diverses approches théoriques sur les rapports à l’environnement – notamment celles de l’écologie symbolique, de l’anthropologie phénoménologique et de l’écologie politique – seront confrontées à différentes études de cas ethnographiques dans une perspective comparatiste (Amériques et Europe principalement).

 Seront abordés en particulier les interactions entre différentes configurations de cosmopolitique du territoire dans la construction d’une vision esthétisante du paysage (cas mésoaméricains, nord-américains et européens) à la fois dans les processus historiques de colonisation et dans les contextes actuels de patrimonialisation bioculturelle. In fine, ce sont les rapports entre les problématiques de l’anthropologie de la nature (ou « environnementale ») et de l'anthropologie économique que nous interrogerons, notamment à partir du concept de naturalisation de l'économique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit
  • Séminaires de recherche – Étude comparative du développement – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – (soi exposé oral et fiche de lecture, soit dossier écrit)
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – (soi exposé oral et fiche de lecture, soit dossier écrit)
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – (soi exposé oral et fiche de lecture, soit dossier écrit)

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous uniquement.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

pPour les étudiants en M1, une formation en ethnologie-anthropologie ou dans les études environnementales serait préférable, mais l'enseignement est ouvert à tous.

Pour le M2, pas de pré-requis.


Compte rendu


Pour cette seconde et dernière édition sous la forme actuelle, le séminaire achevait le prolongement de l’enseignement « Praxis, perception et représentations de l’environnement » imparti à Toulouse de 2010 à 2013, à partir de la question, fondamentale pour l’anthropologie de l’environnement, des rapports entre les pratiques d’usage, les perceptions et les systèmes de représentations écologiques, en s’appuyant sur l’étude de cas de « mise en défens » de la nature et de « mise en paysage » de certains territoires.

Les diverses approches théoriques sur les rapports à l’environnement – notamment celles de l’écologie symbolique, de l’anthropologie phénoménologique et de l’écologie politique – ont été confrontées aux matériaux ethnographiques mésoaméricanistes à partir des cas totonaques et nahuas de la Sierra de Puebla (Mexique) ainsi qu’à différentes études de cas ethnographiques et ethno-historiques autour du paysage et des processus de mise en patrimoine bioculturel. Ont ainsi été abordés la place de l’Amazonie dans l’imaginaire européen en lien avec l’idée de « nature » au cours de sa colonisation puis lors des premières explorations scientifiques, pour souligner le rôle du dualisme naturaliste dans l’évolution de la discipline anthropologique elle-même ; d’autres séances ont exploré les aspects politico-militaires et économiques de la traduction de l’idée naturaliste dans l’esthétique paysagère, notamment à partir du cas écossais et la construction de la perspective romantique paysagère sur les Highlands après leur « pacification » militaire (entendre la destruction du système clanique et l’expulsion de la population paysanne) à partir de la fin du XVIIIe siècle d’une part, et d’autre part à partir de l’histoire nord-américaine de la création des premiers parcs nationaux de Yellowstone et Yosemite, processus qui s’appuya aussi sur l’expulsion (voire l’élimination) des populations autochtones de ces territoires.

Ces exemples ont permis de mettre en perspective les matériaux ethnographiques nahuas et totonaques autour de la défense des territoires amérindiens au Mexique (notamment contre les industries extractives), dans un contexte politique mobilisant les catégories officielles du « patrimoine bioculturel ». Ainsi, nous avons analysé les interactions entre différentes configurations cosmopolitiques du territoire dans la construction d’une vision esthétisante du paysage à la fois dans les processus historiques de colonisation et dans les contextes actuels de patrimonialisation bioculturelle. Ainsi, les exemples étudiés ont permis de confronter aux données de terrain la possibilité d’une synthèse entre approches symboliques, phénoménologiques et politiques proposée à partir du concept de l’appréhension de l’environnement (Ellison 2013).

Publications
  • « Altepet-Chuchutsipi : Cosmopolitica territorial totonaca-nahua y patrimonio biocultural en la Sierra Nororiental de Puebla », soumis pour la revue TRACE dans le cadre du dossier Antropologia trans-especies y patrimonio biocultural sous ma coordination, 2019.

Dernière modification : 31 mai 2020 09:29

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
allemand anglais espagnol français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie sociale Biopolitique Comparatisme Cosmologie Développement durable Environnement Ethnicité Ethnologie Histoire environnementale Paysage Pratiques Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Amérique du Nord Amériques Europe
Intervenant·e·s
  • Nicolas Ellison [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)

Pour cette seconde édition dans le prolongement de l’enseignement « Praxis, perception et représentations de l’environnement » imparti à Toulouse de 2010 à 2013, nous reprendrons la question, fondamentale pour l’anthropologie de l’environnement, des rapports entre les pratiques d’usage, les perceptions et les systèmes de représentations écologiques, notamment à partir de l'étude de cas de "mise en défens" de la nature (terme qui est lui-même une construction historique) et de la "mise en paysage" de certains territoires.

Les diverses approches théoriques sur les rapports à l’environnement – notamment celles de l’écologie symbolique, de l’anthropologie phénoménologique et de l’écologie politique – seront confrontées à différentes études de cas ethnographiques dans une perspective comparatiste (Amériques et Europe principalement).

 Seront abordés en particulier les interactions entre différentes configurations de cosmopolitique du territoire dans la construction d’une vision esthétisante du paysage (cas mésoaméricains, nord-américains et européens) à la fois dans les processus historiques de colonisation et dans les contextes actuels de patrimonialisation bioculturelle. In fine, ce sont les rapports entre les problématiques de l’anthropologie de la nature (ou « environnementale ») et de l'anthropologie économique que nous interrogerons, notamment à partir du concept de naturalisation de l'économique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit
  • Séminaires de recherche – Étude comparative du développement – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – (soi exposé oral et fiche de lecture, soit dossier écrit)
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – (soi exposé oral et fiche de lecture, soit dossier écrit)
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – (soi exposé oral et fiche de lecture, soit dossier écrit)
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous uniquement.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

pPour les étudiants en M1, une formation en ethnologie-anthropologie ou dans les études environnementales serait préférable, mais l'enseignement est ouvert à tous.

Pour le M2, pas de pré-requis.

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 4
    1er semestre / hebdomadaire, mercredi 11:00-13:00
    du 28 octobre 2020 au 10 février 2021

Pour cette seconde et dernière édition sous la forme actuelle, le séminaire achevait le prolongement de l’enseignement « Praxis, perception et représentations de l’environnement » imparti à Toulouse de 2010 à 2013, à partir de la question, fondamentale pour l’anthropologie de l’environnement, des rapports entre les pratiques d’usage, les perceptions et les systèmes de représentations écologiques, en s’appuyant sur l’étude de cas de « mise en défens » de la nature et de « mise en paysage » de certains territoires.

Les diverses approches théoriques sur les rapports à l’environnement – notamment celles de l’écologie symbolique, de l’anthropologie phénoménologique et de l’écologie politique – ont été confrontées aux matériaux ethnographiques mésoaméricanistes à partir des cas totonaques et nahuas de la Sierra de Puebla (Mexique) ainsi qu’à différentes études de cas ethnographiques et ethno-historiques autour du paysage et des processus de mise en patrimoine bioculturel. Ont ainsi été abordés la place de l’Amazonie dans l’imaginaire européen en lien avec l’idée de « nature » au cours de sa colonisation puis lors des premières explorations scientifiques, pour souligner le rôle du dualisme naturaliste dans l’évolution de la discipline anthropologique elle-même ; d’autres séances ont exploré les aspects politico-militaires et économiques de la traduction de l’idée naturaliste dans l’esthétique paysagère, notamment à partir du cas écossais et la construction de la perspective romantique paysagère sur les Highlands après leur « pacification » militaire (entendre la destruction du système clanique et l’expulsion de la population paysanne) à partir de la fin du XVIIIe siècle d’une part, et d’autre part à partir de l’histoire nord-américaine de la création des premiers parcs nationaux de Yellowstone et Yosemite, processus qui s’appuya aussi sur l’expulsion (voire l’élimination) des populations autochtones de ces territoires.

Ces exemples ont permis de mettre en perspective les matériaux ethnographiques nahuas et totonaques autour de la défense des territoires amérindiens au Mexique (notamment contre les industries extractives), dans un contexte politique mobilisant les catégories officielles du « patrimoine bioculturel ». Ainsi, nous avons analysé les interactions entre différentes configurations cosmopolitiques du territoire dans la construction d’une vision esthétisante du paysage à la fois dans les processus historiques de colonisation et dans les contextes actuels de patrimonialisation bioculturelle. Ainsi, les exemples étudiés ont permis de confronter aux données de terrain la possibilité d’une synthèse entre approches symboliques, phénoménologiques et politiques proposée à partir du concept de l’appréhension de l’environnement (Ellison 2013).

Publications
  • « Altepet-Chuchutsipi : Cosmopolitica territorial totonaca-nahua y patrimonio biocultural en la Sierra Nororiental de Puebla », soumis pour la revue TRACE dans le cadre du dossier Antropologia trans-especies y patrimonio biocultural sous ma coordination, 2019.