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UE870 - Modes de connaissance de la nature : savoirs locaux, conservation de la biodiversité et biotechnologie


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 6
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 11:00-13:00
    du 23 février 2021 au 8 juin 2021


Description


Dernière modification : 31 mai 2020 09:20

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
allemand anglais espagnol français
Mots-clés
Agriculture Anthropologie Anthropologie sociale Biologie et société Biopolitique Environnement Ethnicité Études des sciences contemporaines Socio-économie Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Amériques
Intervenant·e·s
  • Nicolas Ellison [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)

Pour cette seconde édition, le séminaire poursuivra l'analyse comparative des modes de connaissance de la nature dans les rapports entre savoirs locaux et savoirs scientifiques. Il s'appuiera principalement sur l’exploitation des matériaux ethnographiques produits par le projet « Réception des biotechnologies dans les systèmes de connaissance vernaculaires nahua et totonaque » (Mexique, 2015-2019), notamment autour de la défense des maïs natifs contre les OGM. Ces données seront mises en perspective avec des cas issus de l'ensemble des Amériques, avec un focus sur les peuples amérindiens.

Seront abordés en particulier les enjeux autour de l’accès aux ressources issues de la biodiversité ainsi que les interactions entre différents modes de connaissance de la nature, liés à diverses configurations ontologiques dans les relations entre humains et non-humains, dans la confrontation entre agricultures paysannes amérindiennes et biotechnologies au Mexique.

La discussion à partir de ces matériaux, ainsi que de différentes controverses autour des rapports entre chercheurs (ethnobiologistes, botanistes, agronomes, biologistes moléculaires), entreprises privées (bio-prospection, industrie pharmaceutique etc) et peuples amérindiens, visera à mener une réflexion sur les potentialités d’une anthropologie des modes de connaissances de la nature et de ses implications pour les rapports entre science et société, notamment face à la crise écologique globale.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique.
  • Séminaires de recherche – Étude comparative du développement – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique.

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous uniquement.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

pour les étudiants en M1, une formation en ethnologie-anthropologie ou dans les études environnementales serait préférable, mais l'enseignement est ouvert à tous.


Compte rendu


Pour cette seconde et dernière édition sous sa forme actuelle, le séminaire poursuivait l’analyse comparative des modes de connaissance de la nature dans les rapports entre savoirs locaux et savoirs scientifiques. Partant de l’hypothèse descolienne des modes d’identification (ontologies) entre humains et non-humains, nous avons exploré l’hypothèse dérivée selon laquelle les différentes ontologies sont associées à différents modes de connaissance de la nature. Pour cela, le séminaire s’appuyait principalement sur l’exploitation des matériaux ethnographiques produits par le projet « Réception des biotechnologies dans les systèmes de connaissance vernaculaires nahua et totonaque » (Mexique, 2015-2019), notamment autour de la défense des maïs natifs contre les OGM. Ces données ont été discutées et mises en perspective avec des cas issus de l’ensemble des Amériques, avec un focus sur les peuples amérindiens.

Nous avons abordé en particulier les enjeux autour de l’accès aux ressources issues de la biodiversité ainsi que les interactions entre différents modes de connaissance de la nature, liés à diverses configurations ontologiques dans les relations entre humains et non-humains, dans la confrontation entre agricultures paysannes amérindiennes et biotechnologies au Mexique. Plusieurs séances furent dédiées à analyser le contexte international, national et local de ces confrontations entre différents régimes épistémiques, en discutant des limites de la convention de Nagoya, des régimes de propriété sur le vivant, d’enjeux économiques et politiques du développement de l’édition génomique (de la transgenèse « classique » aux technologies CRISPR). Les participations orales des auditeurs du séminaire, parfois sous forme d’exposé formel, ont aussi permis un dialogue entre les données des terrains nahuas et totonaques, et d’autres situations, comme par exemple un terrain en laboratoire parisien d’électro-physiologie végétale sur l’étude des phénomènes de communication entre les plantes. Enfin une place importante a été donnée à l’exposé et la discussion sur les matériaux ethnographiques concernant des situations particulières d’interactions entre acteurs paysans amérindiens et techniciens et scientifiques en agronomie et biologie, notamment lors d’ateliers de détection de transgènes effectués au sein des communautés totonaques et nahuas.

La discussion à partir de ces matériaux, ainsi que de différentes controverses autour des rapports entre chercheurs (ethnobiologistes, botanistes, agronomes, biologistes moléculaires), entreprises privées (bio-prospection, industrie pharmaceutique etc.) et peuples amérindiens, visait ainsi à mener une réflexion sur les potentialités d’une anthropologie des modes de connaissances de la nature et de ses implications pour les rapports entre science et société, notamment face à la crise écologique globale.

Publications
  • Avec L.-M. Lozada, «Dancing Plants: GM Crops, Performance of Indigeneity and Ontologies in Native Maize Cultivation and Consumption. A view from the Totonac, Mexico», soumis au Journal of the Royal Institute of Anthropology (JRIA).

 

 

Dernière modification : 31 mai 2020 09:20

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
allemand anglais espagnol français
Mots-clés
Agriculture Anthropologie Anthropologie sociale Biologie et société Biopolitique Environnement Ethnicité Études des sciences contemporaines Socio-économie Spatialisation, territoires
Aires culturelles
Amériques
Intervenant·e·s
  • Nicolas Ellison [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)

Pour cette seconde édition, le séminaire poursuivra l'analyse comparative des modes de connaissance de la nature dans les rapports entre savoirs locaux et savoirs scientifiques. Il s'appuiera principalement sur l’exploitation des matériaux ethnographiques produits par le projet « Réception des biotechnologies dans les systèmes de connaissance vernaculaires nahua et totonaque » (Mexique, 2015-2019), notamment autour de la défense des maïs natifs contre les OGM. Ces données seront mises en perspective avec des cas issus de l'ensemble des Amériques, avec un focus sur les peuples amérindiens.

Seront abordés en particulier les enjeux autour de l’accès aux ressources issues de la biodiversité ainsi que les interactions entre différents modes de connaissance de la nature, liés à diverses configurations ontologiques dans les relations entre humains et non-humains, dans la confrontation entre agricultures paysannes amérindiennes et biotechnologies au Mexique.

La discussion à partir de ces matériaux, ainsi que de différentes controverses autour des rapports entre chercheurs (ethnobiologistes, botanistes, agronomes, biologistes moléculaires), entreprises privées (bio-prospection, industrie pharmaceutique etc) et peuples amérindiens, visera à mener une réflexion sur les potentialités d’une anthropologie des modes de connaissances de la nature et de ses implications pour les rapports entre science et société, notamment face à la crise écologique globale.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique.
  • Séminaires de recherche – Étude comparative du développement – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 12 ECTS
    MCC – soit exposé oral et fiche de lecture soit dossier écrit thématique.
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous uniquement.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

pour les étudiants en M1, une formation en ethnologie-anthropologie ou dans les études environnementales serait préférable, mais l'enseignement est ouvert à tous.

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 6
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 11:00-13:00
    du 23 février 2021 au 8 juin 2021

Pour cette seconde et dernière édition sous sa forme actuelle, le séminaire poursuivait l’analyse comparative des modes de connaissance de la nature dans les rapports entre savoirs locaux et savoirs scientifiques. Partant de l’hypothèse descolienne des modes d’identification (ontologies) entre humains et non-humains, nous avons exploré l’hypothèse dérivée selon laquelle les différentes ontologies sont associées à différents modes de connaissance de la nature. Pour cela, le séminaire s’appuyait principalement sur l’exploitation des matériaux ethnographiques produits par le projet « Réception des biotechnologies dans les systèmes de connaissance vernaculaires nahua et totonaque » (Mexique, 2015-2019), notamment autour de la défense des maïs natifs contre les OGM. Ces données ont été discutées et mises en perspective avec des cas issus de l’ensemble des Amériques, avec un focus sur les peuples amérindiens.

Nous avons abordé en particulier les enjeux autour de l’accès aux ressources issues de la biodiversité ainsi que les interactions entre différents modes de connaissance de la nature, liés à diverses configurations ontologiques dans les relations entre humains et non-humains, dans la confrontation entre agricultures paysannes amérindiennes et biotechnologies au Mexique. Plusieurs séances furent dédiées à analyser le contexte international, national et local de ces confrontations entre différents régimes épistémiques, en discutant des limites de la convention de Nagoya, des régimes de propriété sur le vivant, d’enjeux économiques et politiques du développement de l’édition génomique (de la transgenèse « classique » aux technologies CRISPR). Les participations orales des auditeurs du séminaire, parfois sous forme d’exposé formel, ont aussi permis un dialogue entre les données des terrains nahuas et totonaques, et d’autres situations, comme par exemple un terrain en laboratoire parisien d’électro-physiologie végétale sur l’étude des phénomènes de communication entre les plantes. Enfin une place importante a été donnée à l’exposé et la discussion sur les matériaux ethnographiques concernant des situations particulières d’interactions entre acteurs paysans amérindiens et techniciens et scientifiques en agronomie et biologie, notamment lors d’ateliers de détection de transgènes effectués au sein des communautés totonaques et nahuas.

La discussion à partir de ces matériaux, ainsi que de différentes controverses autour des rapports entre chercheurs (ethnobiologistes, botanistes, agronomes, biologistes moléculaires), entreprises privées (bio-prospection, industrie pharmaceutique etc.) et peuples amérindiens, visait ainsi à mener une réflexion sur les potentialités d’une anthropologie des modes de connaissances de la nature et de ses implications pour les rapports entre science et société, notamment face à la crise écologique globale.

Publications
  • Avec L.-M. Lozada, «Dancing Plants: GM Crops, Performance of Indigeneity and Ontologies in Native Maize Cultivation and Consumption. A view from the Totonac, Mexico», soumis au Journal of the Royal Institute of Anthropology (JRIA).