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UE868 - Éthique et déontologie de la thèse en sciences sociales
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.11
annuel / mensuel (2e), lundi 17:00-19:00
du 9 novembre 2020 au 10 mai 2021
Description
Dernière modification : 9 novembre 2020 13:24
- Type d'UE
- Séminaires collectifs de recherche
- Disciplines
- Méthodes et techniques des sciences sociales
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Éthique Méthodes et techniques des sciences sociales
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Marc Bessin [référent·e] directeur de recherche, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
- Rainer Maria Kiesow directeur d'études, EHESS / Centre Georg-Simmel (CGS)
Ce séminaire, animé par Marc Bessin, chargé de mission pour l’École doctorale, et Rainer Maria Kiesow, référent à l'intégrité scientifique de l’EHESS, avec la participation de membres du comité de veille éthique de l’EHESS, de membres de l’INED chargé de l’accueil doctoral, est ouvert aux étudiant·e·s de master (sans validation), mais vise surtout les doctorant·e· de toutes les formations doctorales afin de leur proposer des séances de formation à l’éthique et à la déontologie de la thèse en sciences sociales. Il s'inscrit dans un ensemble de séminaires de l’École doctorale qui prévoient des séances d'information et une formation sur les aspects transversaux et concrets de la thèse. Celui-ci couvrira donc les aspects éthiques et juridiques de la thèse, avec des questionnements parfois techniques et une réflexion sur les enjeux épistémologiques qu’ils recouvrent. Les débats posés par la régulation éthique de la recherche en sciences sociales permettront de décliner les différentes postures face aux dispositifs élaborés dans l’Académie, entre les positions critiques dénonçant la censure au nom de l’éthique et celles qui en demandent davantage au nom des droits des personnes enquêtées[1]. On pourra ainsi aborder, sur des séances ponctuelles, la question des chartes et des comités d'éthique, les obligations auxquelles est soumis un.e chercheur.e dès lors que sont abordées des questions sensibles, les déclarations obligatoires à faire dans certaines institutions, ce qu'il faut faire pour répondre aux exigences de certaines revues, le consentement éclairé des informateurs, l'anonymisation des personnes et des lieux d'enquête, la responsabilité des chercheurs face aux informations délicates qu'ils peuvent rencontrer sur le terrain. Seront aussi examinés des problèmes déontologiques qui sont parfois difficiles à partager, comme les questions de signature dans des cadres collectifs, de propriété intellectuelle ou de plagiat.
[1] Pour reprendre la conclusion d’un article de référence, le débat « n’est pas de savoir si la régulation éthique est opportune ou non, mais de réaliser un double arbitrage : (1) un arbitrage sur l’ampleur de la régulation, entre pertinence (la légitimité des fins) et crédibilité (la légitimité des moyens) ; et (2) un arbitrage sur la mise en œuvre de cette régulation, ex-ante ou ex-post » (Bonnet, François, et Bénédicte Robert. « La régulation éthique de la recherche aux États-Unis : histoire, état des lieux et enjeux », Genèses, vol. 75, no. 2, 2009, pp. 87-108.)
Lundi 9 novembre 2020 : Quelles instances de régulation éthique dans l’Académie ?
- Introduction au séminaire. Présentation des comités d’éthique de l’EHESS (Jérôme Sackur) et de l’INED (Gil Bellis), du référent sur l’intégrité scientifique de l’EHESS (Rainer Maria Kiesow) et du délégué à la protection des données de l’EHESP (Philippe Marin).
Lundi 14 décembre 2020 : Les obligations éthiques pour les recherches aux questions sensibles, le cas de la santé. Séance co-organisée avec le Résceu doctoral de l’EHESP.
- Avec Judith Mueller, directrice adjointe du Réseau doctoral de l’EHESP, Baptiste Moutaud, anthropologue, chargé de recherche au LESC/CNRS et membre du Comité d'évaluation éthique de l'INSERM, Sophie Lecoeur, médecin, épidémiologiste et anthropologue à l’INED, et Emilie Counil, épidémiologiste à l'INED.
Lundi 11 janvier 2021 : Autorité, propriété intellectuelle, évaluation individuelle d’un travail collectif.
- Séance introduite par une conférence récit de Rainer Maria Kiesow « Le plagiat parfait ».
Lundi 8 février 2021 : L’éthique ailleurs. Les modèles anglais ou nord-américain, ce qui nous attend en matière d’encadrement éthique de la recherche ?
- Avec Julie Ancian, post doctorante à l’INSERM, a effectué un post-doc à l’Université d’Edimbourg (Royaume-Uni), Nicolas Sallée, professeur de sociologie à l’Université de Montréal (Canada) ; Laurence Tessier, chargée de recherche au CNRS, a fait son doctorat d’anthropologie à l’UC de Berkeley (USA).
Lundi 8 mars 2021 : Paternalisme, emprise sexiste et harcèlement sexuel sur les terrains d’enquête et dans l’institution académique. Comment les prévenir ? Quelles pratiques pédagogiques ?
- Avec Déborah Guy, doctorante à l’Iris, membre de la Cellule sur le harcèlement de l’EHESS, deux membres du Clasches, Barbara Carnevali, Directrice d’études et référente sur les questions d’égalité à l’EHESS, Mélanie Gourarier, anthropologue, chargée de recherche au LEGS/CNRS.
Lundi 12 avril 2021 : Réglementer par des chartes éthiques ? Un obstacle à la recherche ou une opportunité de réguler les rapports sociaux sur les terrains ?
- Avec Perrine Poupin, post-doctorante à Sorbonne Université (ANR ResisTIC), Céline Véniat, docteure de l'EHESS (CEMS), Arthur Vuattoux, maître de conférences à Sorbonne Paris Nord, Sylvain Laurens, directeur d’études à l’EHESS.
Lundi 10 mai 2021 : Les obligations juridiques et nos voies de défense.
- Avec Jean-Baptiste Cornette, juriste de l’EHESS.
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Labels
- École doctorale de l'EHESS
- Informations pratiques
contacter les enseignants par courriel.
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Le séminaire, animé par Marc Bessin, (ancien) chargé de mission pour l’École doctorale, et Rainer Maria Kiesow, référent à l'intégrité scientifique de l’EHESS, avec la participation de membres du comité de veille éthique de l’EHESS et de membres de l’INED chargés de l’accueil doctoral, s'inscrit dans un ensemble de séminaires de l’École doctorale qui prévoient des séances d'information et une formation sur les aspects transversaux et concrets de la thèse. Ceux-ci couvrent les aspects éthiques et juridiques de la thèse, avec des questionnements parfois techniques et une réflexion sur les enjeux épistémologiques sous-jacents. Les débats suscités par la régulation éthique de la recherche en sciences sociales permettent de décliner les différentes postures face aux dispositifs élaborés au sein du milieu académique, entre les positions critiques dénonçant la censure au nom de l’éthique et celles qui en demandent davantage au nom des droits des personnes enquêtées. Cette année ont été présentées les diverses instances de régulation éthique dans le monde universitaire et les obligations éthiques (et juridiques) pour les recherches portant sur des domaines sensibles, notamment la santé. On a enchaîné sur les questions de l’autorité, de la propriété intellectuelle, et de l’évaluation individuelle d’un travail collectif. « Le plagiat parfait » a été discuté ainsi que les modèles anglais ou nord-américain d’encadrement éthique de la recherche. La problématique du paternalisme, de l’emprise sexiste et du harcèlement sexuel sur les terrains d’enquête et dans l’institution académique ont également fait objets des débats. Comment les prévenir ? Quelles pratiques pédagogiques devraient être mises en oeuvre ? Et finalement nous nous sommes demandés si la réglementation par des chartes éthiques est une piste. Ces normes sont-elles plutôt un obstacle à la recherche ou une opportunité de réguler les rapports sociaux sur les terrains ?
Publications
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Dernière modification : 9 novembre 2020 13:24
- Type d'UE
- Séminaires collectifs de recherche
- Disciplines
- Méthodes et techniques des sciences sociales
- Page web
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- Langues
- français
- Mots-clés
- Éthique Méthodes et techniques des sciences sociales
- Aires culturelles
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Intervenant·e·s
- Marc Bessin [référent·e] directeur de recherche, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
- Rainer Maria Kiesow directeur d'études, EHESS / Centre Georg-Simmel (CGS)
Ce séminaire, animé par Marc Bessin, chargé de mission pour l’École doctorale, et Rainer Maria Kiesow, référent à l'intégrité scientifique de l’EHESS, avec la participation de membres du comité de veille éthique de l’EHESS, de membres de l’INED chargé de l’accueil doctoral, est ouvert aux étudiant·e·s de master (sans validation), mais vise surtout les doctorant·e· de toutes les formations doctorales afin de leur proposer des séances de formation à l’éthique et à la déontologie de la thèse en sciences sociales. Il s'inscrit dans un ensemble de séminaires de l’École doctorale qui prévoient des séances d'information et une formation sur les aspects transversaux et concrets de la thèse. Celui-ci couvrira donc les aspects éthiques et juridiques de la thèse, avec des questionnements parfois techniques et une réflexion sur les enjeux épistémologiques qu’ils recouvrent. Les débats posés par la régulation éthique de la recherche en sciences sociales permettront de décliner les différentes postures face aux dispositifs élaborés dans l’Académie, entre les positions critiques dénonçant la censure au nom de l’éthique et celles qui en demandent davantage au nom des droits des personnes enquêtées[1]. On pourra ainsi aborder, sur des séances ponctuelles, la question des chartes et des comités d'éthique, les obligations auxquelles est soumis un.e chercheur.e dès lors que sont abordées des questions sensibles, les déclarations obligatoires à faire dans certaines institutions, ce qu'il faut faire pour répondre aux exigences de certaines revues, le consentement éclairé des informateurs, l'anonymisation des personnes et des lieux d'enquête, la responsabilité des chercheurs face aux informations délicates qu'ils peuvent rencontrer sur le terrain. Seront aussi examinés des problèmes déontologiques qui sont parfois difficiles à partager, comme les questions de signature dans des cadres collectifs, de propriété intellectuelle ou de plagiat.
[1] Pour reprendre la conclusion d’un article de référence, le débat « n’est pas de savoir si la régulation éthique est opportune ou non, mais de réaliser un double arbitrage : (1) un arbitrage sur l’ampleur de la régulation, entre pertinence (la légitimité des fins) et crédibilité (la légitimité des moyens) ; et (2) un arbitrage sur la mise en œuvre de cette régulation, ex-ante ou ex-post » (Bonnet, François, et Bénédicte Robert. « La régulation éthique de la recherche aux États-Unis : histoire, état des lieux et enjeux », Genèses, vol. 75, no. 2, 2009, pp. 87-108.)
Lundi 9 novembre 2020 : Quelles instances de régulation éthique dans l’Académie ?
- Introduction au séminaire. Présentation des comités d’éthique de l’EHESS (Jérôme Sackur) et de l’INED (Gil Bellis), du référent sur l’intégrité scientifique de l’EHESS (Rainer Maria Kiesow) et du délégué à la protection des données de l’EHESP (Philippe Marin).
Lundi 14 décembre 2020 : Les obligations éthiques pour les recherches aux questions sensibles, le cas de la santé. Séance co-organisée avec le Résceu doctoral de l’EHESP.
- Avec Judith Mueller, directrice adjointe du Réseau doctoral de l’EHESP, Baptiste Moutaud, anthropologue, chargé de recherche au LESC/CNRS et membre du Comité d'évaluation éthique de l'INSERM, Sophie Lecoeur, médecin, épidémiologiste et anthropologue à l’INED, et Emilie Counil, épidémiologiste à l'INED.
Lundi 11 janvier 2021 : Autorité, propriété intellectuelle, évaluation individuelle d’un travail collectif.
- Séance introduite par une conférence récit de Rainer Maria Kiesow « Le plagiat parfait ».
Lundi 8 février 2021 : L’éthique ailleurs. Les modèles anglais ou nord-américain, ce qui nous attend en matière d’encadrement éthique de la recherche ?
- Avec Julie Ancian, post doctorante à l’INSERM, a effectué un post-doc à l’Université d’Edimbourg (Royaume-Uni), Nicolas Sallée, professeur de sociologie à l’Université de Montréal (Canada) ; Laurence Tessier, chargée de recherche au CNRS, a fait son doctorat d’anthropologie à l’UC de Berkeley (USA).
Lundi 8 mars 2021 : Paternalisme, emprise sexiste et harcèlement sexuel sur les terrains d’enquête et dans l’institution académique. Comment les prévenir ? Quelles pratiques pédagogiques ?
- Avec Déborah Guy, doctorante à l’Iris, membre de la Cellule sur le harcèlement de l’EHESS, deux membres du Clasches, Barbara Carnevali, Directrice d’études et référente sur les questions d’égalité à l’EHESS, Mélanie Gourarier, anthropologue, chargée de recherche au LEGS/CNRS.
Lundi 12 avril 2021 : Réglementer par des chartes éthiques ? Un obstacle à la recherche ou une opportunité de réguler les rapports sociaux sur les terrains ?
- Avec Perrine Poupin, post-doctorante à Sorbonne Université (ANR ResisTIC), Céline Véniat, docteure de l'EHESS (CEMS), Arthur Vuattoux, maître de conférences à Sorbonne Paris Nord, Sylvain Laurens, directeur d’études à l’EHESS.
Lundi 10 mai 2021 : Les obligations juridiques et nos voies de défense.
- Avec Jean-Baptiste Cornette, juriste de l’EHESS.
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
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- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.11
annuel / mensuel (2e), lundi 17:00-19:00
du 9 novembre 2020 au 10 mai 2021
Le séminaire, animé par Marc Bessin, (ancien) chargé de mission pour l’École doctorale, et Rainer Maria Kiesow, référent à l'intégrité scientifique de l’EHESS, avec la participation de membres du comité de veille éthique de l’EHESS et de membres de l’INED chargés de l’accueil doctoral, s'inscrit dans un ensemble de séminaires de l’École doctorale qui prévoient des séances d'information et une formation sur les aspects transversaux et concrets de la thèse. Ceux-ci couvrent les aspects éthiques et juridiques de la thèse, avec des questionnements parfois techniques et une réflexion sur les enjeux épistémologiques sous-jacents. Les débats suscités par la régulation éthique de la recherche en sciences sociales permettent de décliner les différentes postures face aux dispositifs élaborés au sein du milieu académique, entre les positions critiques dénonçant la censure au nom de l’éthique et celles qui en demandent davantage au nom des droits des personnes enquêtées. Cette année ont été présentées les diverses instances de régulation éthique dans le monde universitaire et les obligations éthiques (et juridiques) pour les recherches portant sur des domaines sensibles, notamment la santé. On a enchaîné sur les questions de l’autorité, de la propriété intellectuelle, et de l’évaluation individuelle d’un travail collectif. « Le plagiat parfait » a été discuté ainsi que les modèles anglais ou nord-américain d’encadrement éthique de la recherche. La problématique du paternalisme, de l’emprise sexiste et du harcèlement sexuel sur les terrains d’enquête et dans l’institution académique ont également fait objets des débats. Comment les prévenir ? Quelles pratiques pédagogiques devraient être mises en oeuvre ? Et finalement nous nous sommes demandés si la réglementation par des chartes éthiques est une piste. Ces normes sont-elles plutôt un obstacle à la recherche ou une opportunité de réguler les rapports sociaux sur les terrains ?
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