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UE858 - Anthropologie des économies : valeurs, pratiques, pouvoirs


Lieu et planning


  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, salle C, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

    mardi 2, 16, 23 et 30 mars 2021, 14:00-17:00
    mardi 6 et 20 avril 2021, 14:00-17:00
    mardi 11, 18 et 25 mai 2021, 14:00-17:00
    mard 1er juin 2021, 14:00-17:00


Description


Dernière modification : 22 mars 2021 07:32

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Agriculture Alimentation Anthropologie Capitalisme Circulations Classes sociales Industrie Marché Mobilisation(s) Mouvements sociaux Valeur
Aires culturelles
Contemporain (anthropologie du, monde)
Intervenant·e·s

À l’intérieur d’une anthropologie des économies, le séminaire s’intéressera aux reconfigurations contemporaines des espaces productifs, des pratiques économiques et des valeurs qui s’y rattachent, en explorant également leur dimension politique. Il s’agira d’interroger les diverses formes de coopération, de travail, de propriété, d’échange et de régulation qui sont élaborées à l’intérieur du système dominant, parfois dans ses interstices, pour s’y opposer ou pour tenter de le modifier. L’analyse des reconfigurations de l’économie exige de varier les échelles, du micro-local au transnational pour prendre en compte les différents contextes dans lesquels les acteurs sociaux se situent et agissent.

En s’appuyant sur le travail mené ces dernières années sur les diverses formes de mobilisation, leurs dynamiques internes et leurs évolutions dans le temps, le séminaire s’intéressera aux interactions entre expérimentations économiques et système de marché. Il s’agira d’analyser, entre autres, la place de l’argent dans ces expérimentations, les notions de prix, de légalité et d’illégalité. Par des enquêtes ethnographiques et des lectures de textes, le séminaire explorera les contextes d’élaboration de nouveaux imaginaires de l’économie et leurs déclinaisons pratiques ainsi que les valeurs sociales et politiques qui les soutiennent ou qui en découlent. Il prêtera attention aux conflits et aux rapports de pouvoir dans les domaines de la production, de la distribution et de la consommation. Une partie du séminaire sera dédiée à une exploration du domaine de l’alimentation en mettant à l’épreuve des notions comme celles de food activism, food projects, food values. Les outils et les concepts classiques de l’anthropologie économique (échange, morale, valeur, travail, argent, marchandise, bien commun, informalité...) seront revisités à la lumière des principaux débats qui traversent ce domaine aujourd’hui.

2 mars : Introduction au séminaire 

16 mars : Pourquoi échange-t-on ? 

23 mars : A quoi sert le travail ? Les espaces du travail et leurs reconfigurations 

30 mars : In/formalité, légalité et ‘extralégalité’ : comment penser les marges ? 

6 avril : Mobilisations, activismes, expérimentations: pouvoir et formes de mobilisation 

20 avril : Mobilisations, activismes, expérimentations : les mots des mobilisations 

11 mai : Production de normes et formes de régulation 

18 mai : Valeur, valeurs et prix 

25 mai : Comment l’argent circule-t-il ? 


Master


  • Séminaires de recherche – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-

Compte rendu


Par des enquêtes ethnographiques et des lectures de textes, le séminaire a examiné les contextes d’élaboration de nouveaux imaginaires de l’économie et leurs déclinaisons pratiques ainsi que les valeurs sociales et politiques qui les soutiennent ou qui en découlent. Les outils et les concepts classiques de l’anthropologie économique ont été mis à l’épreuve à partir des principaux débats qui traversent ce domaine aujourd’hui. Cette année le séminaire s’est intéressé plus particulièrement aux valeurs, aux régulations et aux formes de pouvoir. Une première partie de la réflexion a porté sur ce que les échanges nous apprennent des relations sociales. À partir de la question pourquoi échange-t-on ? les travaux classiques de l’anthropologie économique (Malinowski, Bohannan, Shalins, Appadurai…) et des ethnographies plus récents ont permis d’aborder les significations et les pratiques de l’échange dans différents contextes. Les travaux de V. Siniscalchi ont interrogé la relation entre circuits d’échange, formes du crédit et création d’espaces politiques dans le Mezzogiorno italien, en les mettant en relation avec des expérimentations plus récentes dans lesquelles l’argent semble disparaître afin de créer des espaces « hors marché ». La production de normes et de nouvelles formes de régulation ont été explorées avec Davide Cacchioni (doctorant EHESS) qui a présenté sa recherche sur les circulations et les régulations du CBD. Cette recherche a permis d’aborder également les travaux sur les circulations et la vie sociale et politique des objets ainsi que des réflexions plus récentes dans le champ de l’anthropologie des politiques.

À partir de la question à quoi sert le travail ? le séminaire s’est intéressé aux reconfigurations des espaces de travail et plus particulièrement du travail industriel. Florent Berlioux (docteur de l’EHESS) a présenté sa recherche sur le travail des ouvriers et des ouvrières de l’usine Fralib de Gémenos qu’il avait suivi pendant les années d’occupation de l’usine. L’analyse du travail industriel s’est poursuivie à travers des contextes qui se situent aux marges de la légalité (en Italie du Sud) et qui ont permis de mettre à l’épreuve des notions classiques comme celle d’informalité et de notions plus récentes comme celle d’extralégalité. Deux séances ont porté sur les mobilisations et les activismes. Umberto Cao (docteur de l’EHESS et de l’Université de Milano-Bicocca) est revenu sur sa recherche à l’intérieur du mouvement mexicain Luz y fuerza del pueblo. Lors des séances dédiées aux mots des mobilisations, les notions de solidarité, économie morale, justice, communs ont été analysées à la lumière de travaux sur des expériences et des expérimentations politiques et économiques contemporaines. Une partie de la réflexion a porté sur les enjeux de pouvoir à l’intérieur des mobilisations. Les travaux de Graeber sur la valeur et les valeurs d’une part et les textes de Keith Hart sur l’argent ont été analysés dans la partie conclusive du séminaire, en lien avec des ethnographies qui interrogent la notion de prix, de prix juste et de prix « moral ».

 

Publications
  • Avec M. Mollona, C. Papa et V. Redini, Antropologia delle imprese. Lavoro, reti, merci, Rome, Carocci, 2021.
  • « Il denaro invisibile. Circolazione, calcolo e valori negli spazi economici dell’attivismo », Cheiron (2019), 2021, p. 249-272.
  • « Agir par l’alimentation », Catalogue de l’exposition Grand Mezzé, MUCEM/Actes Sud, 2021, p. 206-210.
  • « Slow Food en France. Traductions et alliances locales d’un mouvement international », Modern and Contemporary France, vol. 28, n° 2, 2020, p. 193-208.

Dernière modification : 22 mars 2021 07:32

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Agriculture Alimentation Anthropologie Capitalisme Circulations Classes sociales Industrie Marché Mobilisation(s) Mouvements sociaux Valeur
Aires culturelles
Contemporain (anthropologie du, monde)
Intervenant·e·s

À l’intérieur d’une anthropologie des économies, le séminaire s’intéressera aux reconfigurations contemporaines des espaces productifs, des pratiques économiques et des valeurs qui s’y rattachent, en explorant également leur dimension politique. Il s’agira d’interroger les diverses formes de coopération, de travail, de propriété, d’échange et de régulation qui sont élaborées à l’intérieur du système dominant, parfois dans ses interstices, pour s’y opposer ou pour tenter de le modifier. L’analyse des reconfigurations de l’économie exige de varier les échelles, du micro-local au transnational pour prendre en compte les différents contextes dans lesquels les acteurs sociaux se situent et agissent.

En s’appuyant sur le travail mené ces dernières années sur les diverses formes de mobilisation, leurs dynamiques internes et leurs évolutions dans le temps, le séminaire s’intéressera aux interactions entre expérimentations économiques et système de marché. Il s’agira d’analyser, entre autres, la place de l’argent dans ces expérimentations, les notions de prix, de légalité et d’illégalité. Par des enquêtes ethnographiques et des lectures de textes, le séminaire explorera les contextes d’élaboration de nouveaux imaginaires de l’économie et leurs déclinaisons pratiques ainsi que les valeurs sociales et politiques qui les soutiennent ou qui en découlent. Il prêtera attention aux conflits et aux rapports de pouvoir dans les domaines de la production, de la distribution et de la consommation. Une partie du séminaire sera dédiée à une exploration du domaine de l’alimentation en mettant à l’épreuve des notions comme celles de food activism, food projects, food values. Les outils et les concepts classiques de l’anthropologie économique (échange, morale, valeur, travail, argent, marchandise, bien commun, informalité...) seront revisités à la lumière des principaux débats qui traversent ce domaine aujourd’hui.

2 mars : Introduction au séminaire 

16 mars : Pourquoi échange-t-on ? 

23 mars : A quoi sert le travail ? Les espaces du travail et leurs reconfigurations 

30 mars : In/formalité, légalité et ‘extralégalité’ : comment penser les marges ? 

6 avril : Mobilisations, activismes, expérimentations: pouvoir et formes de mobilisation 

20 avril : Mobilisations, activismes, expérimentations : les mots des mobilisations 

11 mai : Production de normes et formes de régulation 

18 mai : Valeur, valeurs et prix 

25 mai : Comment l’argent circule-t-il ? 

  • Séminaires de recherche – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-
  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, salle C, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

    mardi 2, 16, 23 et 30 mars 2021, 14:00-17:00
    mardi 6 et 20 avril 2021, 14:00-17:00
    mardi 11, 18 et 25 mai 2021, 14:00-17:00
    mard 1er juin 2021, 14:00-17:00

Par des enquêtes ethnographiques et des lectures de textes, le séminaire a examiné les contextes d’élaboration de nouveaux imaginaires de l’économie et leurs déclinaisons pratiques ainsi que les valeurs sociales et politiques qui les soutiennent ou qui en découlent. Les outils et les concepts classiques de l’anthropologie économique ont été mis à l’épreuve à partir des principaux débats qui traversent ce domaine aujourd’hui. Cette année le séminaire s’est intéressé plus particulièrement aux valeurs, aux régulations et aux formes de pouvoir. Une première partie de la réflexion a porté sur ce que les échanges nous apprennent des relations sociales. À partir de la question pourquoi échange-t-on ? les travaux classiques de l’anthropologie économique (Malinowski, Bohannan, Shalins, Appadurai…) et des ethnographies plus récents ont permis d’aborder les significations et les pratiques de l’échange dans différents contextes. Les travaux de V. Siniscalchi ont interrogé la relation entre circuits d’échange, formes du crédit et création d’espaces politiques dans le Mezzogiorno italien, en les mettant en relation avec des expérimentations plus récentes dans lesquelles l’argent semble disparaître afin de créer des espaces « hors marché ». La production de normes et de nouvelles formes de régulation ont été explorées avec Davide Cacchioni (doctorant EHESS) qui a présenté sa recherche sur les circulations et les régulations du CBD. Cette recherche a permis d’aborder également les travaux sur les circulations et la vie sociale et politique des objets ainsi que des réflexions plus récentes dans le champ de l’anthropologie des politiques.

À partir de la question à quoi sert le travail ? le séminaire s’est intéressé aux reconfigurations des espaces de travail et plus particulièrement du travail industriel. Florent Berlioux (docteur de l’EHESS) a présenté sa recherche sur le travail des ouvriers et des ouvrières de l’usine Fralib de Gémenos qu’il avait suivi pendant les années d’occupation de l’usine. L’analyse du travail industriel s’est poursuivie à travers des contextes qui se situent aux marges de la légalité (en Italie du Sud) et qui ont permis de mettre à l’épreuve des notions classiques comme celle d’informalité et de notions plus récentes comme celle d’extralégalité. Deux séances ont porté sur les mobilisations et les activismes. Umberto Cao (docteur de l’EHESS et de l’Université de Milano-Bicocca) est revenu sur sa recherche à l’intérieur du mouvement mexicain Luz y fuerza del pueblo. Lors des séances dédiées aux mots des mobilisations, les notions de solidarité, économie morale, justice, communs ont été analysées à la lumière de travaux sur des expériences et des expérimentations politiques et économiques contemporaines. Une partie de la réflexion a porté sur les enjeux de pouvoir à l’intérieur des mobilisations. Les travaux de Graeber sur la valeur et les valeurs d’une part et les textes de Keith Hart sur l’argent ont été analysés dans la partie conclusive du séminaire, en lien avec des ethnographies qui interrogent la notion de prix, de prix juste et de prix « moral ».

 

Publications
  • Avec M. Mollona, C. Papa et V. Redini, Antropologia delle imprese. Lavoro, reti, merci, Rome, Carocci, 2021.
  • « Il denaro invisibile. Circolazione, calcolo e valori negli spazi economici dell’attivismo », Cheiron (2019), 2021, p. 249-272.
  • « Agir par l’alimentation », Catalogue de l’exposition Grand Mezzé, MUCEM/Actes Sud, 2021, p. 206-210.
  • « Slow Food en France. Traductions et alliances locales d’un mouvement international », Modern and Contemporary France, vol. 28, n° 2, 2020, p. 193-208.