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UE843 - Formes de narration et dispositifs d’écriture en anthropologie


Lieu et planning


  • EHESS-Toulouse
    Université Toulouse-Jean Jaurès, Maison de la recherche, 5 allées Antonio-Machado 31000 Toulouse
    annuel / mensuel (2e), jeudi 11:00-13:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021


Description


Dernière modification : 28 mai 2020 16:27

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur les formes de narration en anthropologie. Il vise à explorer et à proposer des dispositifs d’écriture mêlant les procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils soulèvent. Dans la finalité d’une exposition, nous avons engagé un travail d’écriture sur la notion de quotidien, que nous appréhendons au regard de trois notions servant de contrepoint : le moment (qui nous a occupé cette année et dont le projet d’installation est en cours de  finalisation, voir par exemple https://vimeo.com/421385953) ; le geste (qui nous occupera cette année) ; et l’événement (qui constituera le troisième volet). Les « textes » sont produits à partir des ethnographies des participants et de textes théoriques, et travaillés au fil des séances qui se tiennent en principe le second jeudi du mois, de 11h à 13h, à partir de novembre (planning à venir). Nous pourrons recourir au format du webinaire pour les participants non toulousains.

Second jeudi du mois, de 11h à 13h, à partir de novembre (planning à venir)


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur l’écriture en anthropologie, écriture entendue comme mode d’assemblage hétérogène d’éléments verbaux, picturaux, sonores. Réfléchir à l’écriture de l’anthropologie pourrait laisser entendre une séparation entre forme et contenu, l’isolement et l’autonomie du problème de l’« écriture » au sein de l’élaboration du propos anthropologique, un problème qui serait subalterne, presque technique, qui toucherait à la clarté du propos, ou de manière un peu plus critique, qui poserait, comme l’ont fait les anthropologues du post-modernisme par exemple, le problème du statut de l’auteur. Il n’en est rien. Nous nous efforçons au contraire de ne pas dissocier la forme de ce qu’elle relate. Ce qui ne va pas sans questionner le régime de scientificité de l’anthropologie, dépendant d’une épistémologie générale des sciences, souvent peu adaptée à notre discipline. Ce sont donc d’autres conditions que nous explorons, de celles qui relient l’écriture aux situations dont elle parle. L’exemple paradigmatique, et extrême, est certainement le Verfügbar aux Enfers, l’opérette écrite par Germaine Tillion dans le camp de concentration de Ravensbrück, qui érige en nécessité la dépendance de la forme (ici l’opérette) à la situation qu’elle décrit (la vie dans le camp). Nous pourrions aussi mentionner l’antropoesia de Renato Rosaldo, une écriture ethnographique en vers, la seule à même pour lui de déployer une anthropologie du deuil (The Day of Shelly’s Death, 2013) à la suite de la mort accidentelle de sa femme sur leur terrain commun aux Philippines. Il y a ainsi comme une condition du terrain qui donne à l’écriture sa forme. Si cette dépendance entre une situation et son écriture émerge avec force quand il s’agit de rendre compte d’expériences extrêmes, elle nous paraît tout aussi essentielle dans le cas de contextes ethnographiques plus ordinaires ; l’écriture audiovisuelle d’Evelyn Schuler et Alfredo Zea sur la question du voir chez les Waiwai (Tratado do Ter a Ver, 2015) a ainsi largement étayé nos réflexions.

Depuis trois ans, le séminaire a pris la forme d’un atelier pratique où nous expérimentons et proposons divers dispositifs d’écriture. Pour cela, nous nous sommes donné·es comme thème commun de recherche la notion de quotidien, que nous avons choisi d’aborder au regard de trois notions contrepoints, constituant trois volets de notre recherche : le moment, le geste et l’événement. Les « textes » sont élaborés à partir des ethnographies respectives des participant.es et discutés au fil des séances. Cette année, nous avons finalisé ceux sur le moment – lesquels ont fait apparaître le moment comme force d’interruption du quotidien, comme projection éphémère dans un dehors, comme à la fois dépendant et détaché du quotidien, et parfois encore, comme possibilité réflexive. Et nous avons engagé le deuxième volet sur le geste.

 

Publications

-

Dernière modification : 28 mai 2020 16:27

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie
Aires culturelles
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Intervenant·e·s

Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur les formes de narration en anthropologie. Il vise à explorer et à proposer des dispositifs d’écriture mêlant les procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils soulèvent. Dans la finalité d’une exposition, nous avons engagé un travail d’écriture sur la notion de quotidien, que nous appréhendons au regard de trois notions servant de contrepoint : le moment (qui nous a occupé cette année et dont le projet d’installation est en cours de  finalisation, voir par exemple https://vimeo.com/421385953) ; le geste (qui nous occupera cette année) ; et l’événement (qui constituera le troisième volet). Les « textes » sont produits à partir des ethnographies des participants et de textes théoriques, et travaillés au fil des séances qui se tiennent en principe le second jeudi du mois, de 11h à 13h, à partir de novembre (planning à venir). Nous pourrons recourir au format du webinaire pour les participants non toulousains.

Second jeudi du mois, de 11h à 13h, à partir de novembre (planning à venir)

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
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Informations pratiques
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Direction de travaux des étudiants
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Réception des candidats
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Pré-requis
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  • EHESS-Toulouse
    Université Toulouse-Jean Jaurès, Maison de la recherche, 5 allées Antonio-Machado 31000 Toulouse
    annuel / mensuel (2e), jeudi 11:00-13:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021

Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur l’écriture en anthropologie, écriture entendue comme mode d’assemblage hétérogène d’éléments verbaux, picturaux, sonores. Réfléchir à l’écriture de l’anthropologie pourrait laisser entendre une séparation entre forme et contenu, l’isolement et l’autonomie du problème de l’« écriture » au sein de l’élaboration du propos anthropologique, un problème qui serait subalterne, presque technique, qui toucherait à la clarté du propos, ou de manière un peu plus critique, qui poserait, comme l’ont fait les anthropologues du post-modernisme par exemple, le problème du statut de l’auteur. Il n’en est rien. Nous nous efforçons au contraire de ne pas dissocier la forme de ce qu’elle relate. Ce qui ne va pas sans questionner le régime de scientificité de l’anthropologie, dépendant d’une épistémologie générale des sciences, souvent peu adaptée à notre discipline. Ce sont donc d’autres conditions que nous explorons, de celles qui relient l’écriture aux situations dont elle parle. L’exemple paradigmatique, et extrême, est certainement le Verfügbar aux Enfers, l’opérette écrite par Germaine Tillion dans le camp de concentration de Ravensbrück, qui érige en nécessité la dépendance de la forme (ici l’opérette) à la situation qu’elle décrit (la vie dans le camp). Nous pourrions aussi mentionner l’antropoesia de Renato Rosaldo, une écriture ethnographique en vers, la seule à même pour lui de déployer une anthropologie du deuil (The Day of Shelly’s Death, 2013) à la suite de la mort accidentelle de sa femme sur leur terrain commun aux Philippines. Il y a ainsi comme une condition du terrain qui donne à l’écriture sa forme. Si cette dépendance entre une situation et son écriture émerge avec force quand il s’agit de rendre compte d’expériences extrêmes, elle nous paraît tout aussi essentielle dans le cas de contextes ethnographiques plus ordinaires ; l’écriture audiovisuelle d’Evelyn Schuler et Alfredo Zea sur la question du voir chez les Waiwai (Tratado do Ter a Ver, 2015) a ainsi largement étayé nos réflexions.

Depuis trois ans, le séminaire a pris la forme d’un atelier pratique où nous expérimentons et proposons divers dispositifs d’écriture. Pour cela, nous nous sommes donné·es comme thème commun de recherche la notion de quotidien, que nous avons choisi d’aborder au regard de trois notions contrepoints, constituant trois volets de notre recherche : le moment, le geste et l’événement. Les « textes » sont élaborés à partir des ethnographies respectives des participant.es et discutés au fil des séances. Cette année, nous avons finalisé ceux sur le moment – lesquels ont fait apparaître le moment comme force d’interruption du quotidien, comme projection éphémère dans un dehors, comme à la fois dépendant et détaché du quotidien, et parfois encore, comme possibilité réflexive. Et nous avons engagé le deuxième volet sur le geste.

 

Publications

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