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UE746 - Les contours du vivant : l'animal en soi


Lieu et planning


  • INHA
    2 rue Vivienne 75002 Paris
    annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:00-16:00
    du 13 novembre 2020 au 28 mai 2021


Description


Dernière modification : 2 juin 2020 18:58

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Animalité Anthropologie historique Arts Image Imaginaire Moyen Âge/Histoire médiévale
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Pierre-Olivier Dittmar [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)

Les relations que nous entretenons avec ce qui nous environne (animaux, plantes, esprits…) affectent celles que nous entretenons avec ce qui constitue notre personne. De même, nos façons de concevoir collectivement nos corps, nos désirs, nos passions, nos inconscients, conditionnent largement les relations que nous engageons avec les différentes formes de vie non-humaines.

Sur la base de cette double hypothèse, ce séminaire continuera à penser le bouleversement ontologique du long Moyen Àge en discutant comment se concrétisent alors ces relations dans les pratiques vernaculaires, autant dans les conduites ordinaires (alimentaire, sexualité…) que dans la production de représentations (image et littérature).

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

le mardi et le vendredi, tous les 15 jours.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Prenant la suite d’une série de séminaires consacrée aux contours du vivant, le travail s’est concentré cette année sur les interactions entre l’invention de l’« Animal » en tant que catégorie intellectuelle au cours du Moyen Âge et l’apparition d’une nouvelle conception de la personne faisant place à une part animale de l’homme.

Cette double hypothèse a été pensée dans la longue durée à partir d’une série de dossiers clés. Afin de préserver un dialogue dégradé par le contexte sanitaire et la nécessité de faire les séminaires en distanciel, j’ai invité pour quelques séances une interlocutrice ou un interlocuteur afin de débattre des propositions avancées.

Les deux premières séances (initialement prévues avec E. Baratay, empêché) ont été dédiées au sacrifice antique et aux conséquences de son abandon en Occident. Il s’agissait d’évaluer l’hypothèse de François Sigaut sur la singularité du Christianisme occidental, (vis-à-vis des religions antiques, et des autres monothéismes) qui réduit les animaux à la sphère profane, en considérant ce que ce bouleversement des pratiques religieuses implique dans le rapport aux animaux propre à l’occident. En dialogue avec les études littéraires et en présence d’Anne Simon, une séance a été consacrée à l’analyse de l’acte de nomination/appellation des animaux dans une perspective zoopoétique. Deux procédés littéraires centraux au Moyen Âge, la fable et l’allégorisation propre aux bestiaires, ont ensuite été discutés en compagnie de Nathalie Le Luel et de Yoan Boudès.

Les deux séances suivantes ont été consacrées aux questions d’ingestion, en travaillant l’interdit informel chrétien de consommation des carnivores, puis le lien entre corps individuel et corps social en compagnie (virtuelle) de Misgav Har-Peled, et à partir de son ouvrage « le complexe du cochon ».

En préparation d’un article collectif de la revue Clio consacrée à « Ce que l’animal fait au genre », nous avons travaillé avec Clovis Maillet et Clémentine Girault à croiser l’analyse des catégories de genre et d’espèce, évaluant l’impact que l’apparition de la catégorie d’Animal pouvait avoir sur la construction du genre. Enfin Jean-Claude Bonne est venu discuter la place nouvelle des hybrides dans le bouleversement ontologique propre à cette période.

La dernière séance a été consacrée à l’analyse de la place des invisibles dans l’écologie des relations médiévales, à partir du « Cloître des ombres » de Jean-Claude Schmitt, en présence de l’auteur. Dans le cadre d’une communauté monastique cistercienne, les invisibles anthropomorphes (démons, esprits) sont apparus comme des médiateurs incontournables pour les moines, informant largement leur rapport aux non-humains.

 

Publications
  • « On bestiairies. (Re-calling creatures of the anthropocene) », A bestiary of the anthropocene, N. Nova et Disnovation.org, Onomatopee, 2021, p. 154-165.

Dernière modification : 2 juin 2020 18:58

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Animalité Anthropologie historique Arts Image Imaginaire Moyen Âge/Histoire médiévale
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Pierre-Olivier Dittmar [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)

Les relations que nous entretenons avec ce qui nous environne (animaux, plantes, esprits…) affectent celles que nous entretenons avec ce qui constitue notre personne. De même, nos façons de concevoir collectivement nos corps, nos désirs, nos passions, nos inconscients, conditionnent largement les relations que nous engageons avec les différentes formes de vie non-humaines.

Sur la base de cette double hypothèse, ce séminaire continuera à penser le bouleversement ontologique du long Moyen Àge en discutant comment se concrétisent alors ces relations dans les pratiques vernaculaires, autant dans les conduites ordinaires (alimentaire, sexualité…) que dans la production de représentations (image et littérature).

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

le mardi et le vendredi, tous les 15 jours.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • INHA
    2 rue Vivienne 75002 Paris
    annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:00-16:00
    du 13 novembre 2020 au 28 mai 2021

Prenant la suite d’une série de séminaires consacrée aux contours du vivant, le travail s’est concentré cette année sur les interactions entre l’invention de l’« Animal » en tant que catégorie intellectuelle au cours du Moyen Âge et l’apparition d’une nouvelle conception de la personne faisant place à une part animale de l’homme.

Cette double hypothèse a été pensée dans la longue durée à partir d’une série de dossiers clés. Afin de préserver un dialogue dégradé par le contexte sanitaire et la nécessité de faire les séminaires en distanciel, j’ai invité pour quelques séances une interlocutrice ou un interlocuteur afin de débattre des propositions avancées.

Les deux premières séances (initialement prévues avec E. Baratay, empêché) ont été dédiées au sacrifice antique et aux conséquences de son abandon en Occident. Il s’agissait d’évaluer l’hypothèse de François Sigaut sur la singularité du Christianisme occidental, (vis-à-vis des religions antiques, et des autres monothéismes) qui réduit les animaux à la sphère profane, en considérant ce que ce bouleversement des pratiques religieuses implique dans le rapport aux animaux propre à l’occident. En dialogue avec les études littéraires et en présence d’Anne Simon, une séance a été consacrée à l’analyse de l’acte de nomination/appellation des animaux dans une perspective zoopoétique. Deux procédés littéraires centraux au Moyen Âge, la fable et l’allégorisation propre aux bestiaires, ont ensuite été discutés en compagnie de Nathalie Le Luel et de Yoan Boudès.

Les deux séances suivantes ont été consacrées aux questions d’ingestion, en travaillant l’interdit informel chrétien de consommation des carnivores, puis le lien entre corps individuel et corps social en compagnie (virtuelle) de Misgav Har-Peled, et à partir de son ouvrage « le complexe du cochon ».

En préparation d’un article collectif de la revue Clio consacrée à « Ce que l’animal fait au genre », nous avons travaillé avec Clovis Maillet et Clémentine Girault à croiser l’analyse des catégories de genre et d’espèce, évaluant l’impact que l’apparition de la catégorie d’Animal pouvait avoir sur la construction du genre. Enfin Jean-Claude Bonne est venu discuter la place nouvelle des hybrides dans le bouleversement ontologique propre à cette période.

La dernière séance a été consacrée à l’analyse de la place des invisibles dans l’écologie des relations médiévales, à partir du « Cloître des ombres » de Jean-Claude Schmitt, en présence de l’auteur. Dans le cadre d’une communauté monastique cistercienne, les invisibles anthropomorphes (démons, esprits) sont apparus comme des médiateurs incontournables pour les moines, informant largement leur rapport aux non-humains.

 

Publications
  • « On bestiairies. (Re-calling creatures of the anthropocene) », A bestiary of the anthropocene, N. Nova et Disnovation.org, Onomatopee, 2021, p. 154-165.