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UE704 - Anthropologie historique des sociétés du Maghreb à l’époque moderne (XVIe-XIXe siècle)


Lieu et planning


  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, salle A, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

    jeudi 22 octobre 2020, 14:00-16:00
    jeudi 26 novembre 2020, 14:00-16:00
    mercredi 27 janvier 2021, 14:00-16:00
    mercredi 24 février 2021, 14:00-16:00
    mercredi 24 mars 2021, 14:00-16:00
    mercredi 21 avril 2021, 14:00-16:00
    mercredi 19 mai 2021, 14:00-16:00
    mercredi 9 juin 2021, 14:00-16:00


Description


Dernière modification : 5 octobre 2020 08:13

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie historique Politique Pratiques
Aires culturelles
Maghreb
Intervenant·e·s
  • Isabelle Grangaud [référent·e]   directrice de recherche, CNRS / Centre Norbert-Elias (CNE)

Travaillée par deux champs de recherche aujourd’hui en plein essor, celui des études ottomanes et celui du colonial, l’histoire du Maghreb d’époque moderne peine à sortir des marges dans lesquelles l’un et l’autre l’ont confinée. Ce séminaire entreprend au contraire de poser la focale sur cette région et ce passé, c’est-à-dire de mettre les sociétés du Maghreb de cette époque au centre de l’analyse et de la comparaison. Un tel recentrage permet d’exhumer des expériences historiques originales que les traditions historiographiques avaient recouvertes. En bousculant ainsi des cadres analytiques trop vite érigés, il invite au renouvellement des  questionnaires de la recherche maghrébine et de son champ historiographique, en particulier quant aux formes – étatiques et non étatiques – du politique saisies dans les épaisseurs du social.

L’anthropologie historique du politique poursuivie ici, à distance d’une histoire institutionnelle, éclaire les dynamiques et les logiques d’institutions sociales qui sont mises en lumière par l’attention portée aux pratiques saisies en situation et dans les termes de leurs manifestations. Elle s’attache (plutôt que de les présupposer) à en reconstituer les contextes et les langages qui en explicitent la portée et les enjeux. Cette approche situe ainsi les sources – leur histoire et l’à propos de leur élaboration ou de leurs usages – au cœur du dispositif de la recherche. Considérées comme des productions sociales à part entière, inscrites de plain-pied dans les contextes historiques qui les ont vu naitre, les sources sont abordées comme le véritable terrain anthropologique de l’observation et de l’analyse.

Attentif  à rendre compte de la recherche en train de se faire, le séminaire prendra la forme d’un atelier autour de différents dossiers, en mettant  à disposition des étudiants les matériaux de la recherche (leur traduction le cas échéant) et les éléments méthodologiques et épistémologiques mobilisés pour leur abord. Ce séminaire, au-delà du champ de recherche qu’il parcourt, propose, à partir d’objets historiquement situés, de réfléchir aux opérations historiques intimées par la lecture des sources et les processus de contextualisation d’une anthropologie historique pragmatique.

Mots clés : Maghreb - époque moderne – sources – pratiques – anthropologie historique du politique.

Jeudi 22 octobre : Introduction : Histoire anthropologique du Maghreb moderne : points de vue, sources, enquêtes

Jeudi 26 novembre : Affrontements dans les archives : temporalités, sources, droits

Mercredi 27 janvier : Invité : Sami Bargaoui (Université de la Manouba), Les ittifâq-s des communautés locales de la province de Tunis au XIXe siècle

Mercredi 24 février : Des juridictions de la marmite : engagements, affiliations, pouvoirs

Mercredi 24 mars : Invitée : Fatma Ben Slimane (Université de Tunis), Retour sur "l'insurrection de 1864 en Tunisie" : questions d'archives et d’historiographie

Mercredi 21 avril  : Pauvres et riches I

Mercredi 19 mai : Invitée : Judith Scheele (EHESS), Comptabilité et gestion collective locale : un cahier d’assemblée du Tidikelt (Sahara algérien), 1962-1980

Mercredi 9 juin : Pauvres et riches II


Master


  • Séminaires de recherche – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 0 ECTS
    MCC – autre

Renseignements


Contacts additionnels
isabelle.grangaud@gmail.com
Informations pratiques

Site : Marseille, Vieille Charité ; un mercredi par mois de 14 h à 16 h, mensuel, date du début : du 22 octobre 2020 au 9 juin 2021.

 

Direction de travaux des étudiants

contacter l'enseignante par courriel  pour la direction de travaux.

Réception des candidats

réception sur rendez-vous pris par courriel.

Pré-requis
-

Compte rendu


Travaillée par deux champs de recherche aujourd’hui en plein essor, celui des études ottomanes et celui du colonial, l’histoire du Maghreb d’époque moderne peine à sortir des marges dans lesquelles l’un et l’autre l’ont confinée. Ce séminaire entreprend plutôt de poser la focale sur cette région et ce passé, c’est-à-dire de mettre les sociétés du Maghreb de cette époque au centre de l’analyse et de la comparaison. Un tel recentrage permet d’exhumer des expériences historiques originales que les traditions historiographiques avaient recouvertes. En bousculant ainsi des cadres analytiques trop vite érigés, il invite au renouvellement des questionnaires de la recherche maghrébine et de son champ historiographique, en particulier quant aux formes – étatiques et non étatiques – du politique saisies dans les épaisseurs du social.

L’anthropologie historique du politique poursuivie dans le cadre de ce séminaire, à distance d’une histoire institutionnelle, éclaire les dynamiques et les logiques d’institutions sociales qui sont mises en lumière par l’attention portée aux pratiques saisies en situation et dans les termes de leurs manifestations. Elle s’attache (plutôt que de les présupposer) à en reconstituer les contextes et les langages qui en explicitent la portée et les enjeux. Cette approche situe ainsi les sources –leur histoire et l’à propos de leur élaboration ou de leurs usages – au cœur du dispositif de la recherche. Considérées comme des productions sociales à part entière, inscrites de plain-pied dans les contextes historiques qui les ont vu naitre, les sources sont abordées comme le véritable terrain anthropologique de l’observation et de l’analyse. 

 

Après une introduction qui a précisé le choix des approches et des méthodes, et en particulier la nature de l’attention portée aux sources, chaque séance a été organisée autour d’un matériau spécifique, à partir duquel (et des énigmes de forme et de contenu) les enquêtes étaient engagées. Celles que j’ai présentées ont ainsi démontré que le Fonds ottoman algérien n’était pas ottoman ; que les marmites n’étaient pas (que) des objets domestiques ; que les pauvres d’Alger n’étaient pas pauvres, ni les riches riches. La réflexion autour des modalités de construction d’un fonds archivistique a restitué les liens entre les luttes coloniales autour des droits (fonciers) et la construction du fonds lui-même. La mise en lumière de la profusion de grandes marmites abritées par diverses institutions ottomanes a mené à rendre compte des formes politiques et civiques de la commensalité comme des enjeux autour de la mise en commun de biens comme les marmites. La reconstitution de l’activité d’une « maison des pauvres » à Alger a permis de voir la centralité de la gestion des biens des résidants de ces institutions hospitalières ottomanes. Trois invité·e·s ont à leur tour successivement partagé les résultats analytiques de la reconstitution de la production d’une source. En replaçant les actes d’accord, ittifâq, dans le cours de leur formalisation, Sami Bargaoui (La Manouba, Tunis) a proposé une lecture des autonomies tribales dans la régence de Tunis et par là une nouvelle approche de la gouvernance beylicale. C’est de son côté, la réévaluation des revendications tribales lors de la révolte de 1870 en Tunisie qui a permis à Fatma Ben Slimane (Université de Tunis) de redéfinir la nature politique du conflit. Enfin, la découverte inopinée d’un cahier de comptabilité de l’assemblé du Tidikelt dans le Sahara algérien a donné à Judith Scheele (EHESS) les moyens de lire les stratégies du maintien d’une gestion collective des ressources locales jusque 20 ans après l’indépendance de l’Algérie.

Publications
  • Avec Sami Bargaoui, et Camille Noûs, « Citoyennetés : pratiques et ressources », L’Année du Maghreb [Online], 23 | 2020, http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6817 
  • « Les marmites du Bayt al-mâl d’Alger. Charité, pouvoir et droits d’appartenance à l’époque ottomane  », L’Année du Maghreb [Online], 23 | 2020, Online since 10 December 2020, connection on 15 August 2021. URL : http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6953 ; DOI : https://doi.org/10.4000/anneemaghreb.6953
  • « Où s’arrête la famille ? Successions, droits d’appartenance et Bayt al-mâl à Alger à l’époque ottomane », dans Sous tutelle. Biens sans maîtres et successions vacantes dans une perspective comparative (Europe, Amérique ibérique, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Asie orientale, XIIIe-XXe siècles), sous la dir. d'Alessandro Buono et Luca Gabbiani, L’Atelier du Centre de recherches historiques [Online], 22 | 2020, URL: http://journals.openedition.org/acrh/11287; DOI: https://doi.org/10.4000/acrh.11287

Dernière modification : 5 octobre 2020 08:13

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie historique Politique Pratiques
Aires culturelles
Maghreb
Intervenant·e·s
  • Isabelle Grangaud [référent·e]   directrice de recherche, CNRS / Centre Norbert-Elias (CNE)

Travaillée par deux champs de recherche aujourd’hui en plein essor, celui des études ottomanes et celui du colonial, l’histoire du Maghreb d’époque moderne peine à sortir des marges dans lesquelles l’un et l’autre l’ont confinée. Ce séminaire entreprend au contraire de poser la focale sur cette région et ce passé, c’est-à-dire de mettre les sociétés du Maghreb de cette époque au centre de l’analyse et de la comparaison. Un tel recentrage permet d’exhumer des expériences historiques originales que les traditions historiographiques avaient recouvertes. En bousculant ainsi des cadres analytiques trop vite érigés, il invite au renouvellement des  questionnaires de la recherche maghrébine et de son champ historiographique, en particulier quant aux formes – étatiques et non étatiques – du politique saisies dans les épaisseurs du social.

L’anthropologie historique du politique poursuivie ici, à distance d’une histoire institutionnelle, éclaire les dynamiques et les logiques d’institutions sociales qui sont mises en lumière par l’attention portée aux pratiques saisies en situation et dans les termes de leurs manifestations. Elle s’attache (plutôt que de les présupposer) à en reconstituer les contextes et les langages qui en explicitent la portée et les enjeux. Cette approche situe ainsi les sources – leur histoire et l’à propos de leur élaboration ou de leurs usages – au cœur du dispositif de la recherche. Considérées comme des productions sociales à part entière, inscrites de plain-pied dans les contextes historiques qui les ont vu naitre, les sources sont abordées comme le véritable terrain anthropologique de l’observation et de l’analyse.

Attentif  à rendre compte de la recherche en train de se faire, le séminaire prendra la forme d’un atelier autour de différents dossiers, en mettant  à disposition des étudiants les matériaux de la recherche (leur traduction le cas échéant) et les éléments méthodologiques et épistémologiques mobilisés pour leur abord. Ce séminaire, au-delà du champ de recherche qu’il parcourt, propose, à partir d’objets historiquement situés, de réfléchir aux opérations historiques intimées par la lecture des sources et les processus de contextualisation d’une anthropologie historique pragmatique.

Mots clés : Maghreb - époque moderne – sources – pratiques – anthropologie historique du politique.

Jeudi 22 octobre : Introduction : Histoire anthropologique du Maghreb moderne : points de vue, sources, enquêtes

Jeudi 26 novembre : Affrontements dans les archives : temporalités, sources, droits

Mercredi 27 janvier : Invité : Sami Bargaoui (Université de la Manouba), Les ittifâq-s des communautés locales de la province de Tunis au XIXe siècle

Mercredi 24 février : Des juridictions de la marmite : engagements, affiliations, pouvoirs

Mercredi 24 mars : Invitée : Fatma Ben Slimane (Université de Tunis), Retour sur "l'insurrection de 1864 en Tunisie" : questions d'archives et d’historiographie

Mercredi 21 avril  : Pauvres et riches I

Mercredi 19 mai : Invitée : Judith Scheele (EHESS), Comptabilité et gestion collective locale : un cahier d’assemblée du Tidikelt (Sahara algérien), 1962-1980

Mercredi 9 juin : Pauvres et riches II

  • Séminaires de recherche – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 0 ECTS
    MCC – autre
Contacts additionnels
isabelle.grangaud@gmail.com
Informations pratiques

Site : Marseille, Vieille Charité ; un mercredi par mois de 14 h à 16 h, mensuel, date du début : du 22 octobre 2020 au 9 juin 2021.

 

Direction de travaux des étudiants

contacter l'enseignante par courriel  pour la direction de travaux.

Réception des candidats

réception sur rendez-vous pris par courriel.

Pré-requis
-
  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, salle A, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

    jeudi 22 octobre 2020, 14:00-16:00
    jeudi 26 novembre 2020, 14:00-16:00
    mercredi 27 janvier 2021, 14:00-16:00
    mercredi 24 février 2021, 14:00-16:00
    mercredi 24 mars 2021, 14:00-16:00
    mercredi 21 avril 2021, 14:00-16:00
    mercredi 19 mai 2021, 14:00-16:00
    mercredi 9 juin 2021, 14:00-16:00

Travaillée par deux champs de recherche aujourd’hui en plein essor, celui des études ottomanes et celui du colonial, l’histoire du Maghreb d’époque moderne peine à sortir des marges dans lesquelles l’un et l’autre l’ont confinée. Ce séminaire entreprend plutôt de poser la focale sur cette région et ce passé, c’est-à-dire de mettre les sociétés du Maghreb de cette époque au centre de l’analyse et de la comparaison. Un tel recentrage permet d’exhumer des expériences historiques originales que les traditions historiographiques avaient recouvertes. En bousculant ainsi des cadres analytiques trop vite érigés, il invite au renouvellement des questionnaires de la recherche maghrébine et de son champ historiographique, en particulier quant aux formes – étatiques et non étatiques – du politique saisies dans les épaisseurs du social.

L’anthropologie historique du politique poursuivie dans le cadre de ce séminaire, à distance d’une histoire institutionnelle, éclaire les dynamiques et les logiques d’institutions sociales qui sont mises en lumière par l’attention portée aux pratiques saisies en situation et dans les termes de leurs manifestations. Elle s’attache (plutôt que de les présupposer) à en reconstituer les contextes et les langages qui en explicitent la portée et les enjeux. Cette approche situe ainsi les sources –leur histoire et l’à propos de leur élaboration ou de leurs usages – au cœur du dispositif de la recherche. Considérées comme des productions sociales à part entière, inscrites de plain-pied dans les contextes historiques qui les ont vu naitre, les sources sont abordées comme le véritable terrain anthropologique de l’observation et de l’analyse. 

 

Après une introduction qui a précisé le choix des approches et des méthodes, et en particulier la nature de l’attention portée aux sources, chaque séance a été organisée autour d’un matériau spécifique, à partir duquel (et des énigmes de forme et de contenu) les enquêtes étaient engagées. Celles que j’ai présentées ont ainsi démontré que le Fonds ottoman algérien n’était pas ottoman ; que les marmites n’étaient pas (que) des objets domestiques ; que les pauvres d’Alger n’étaient pas pauvres, ni les riches riches. La réflexion autour des modalités de construction d’un fonds archivistique a restitué les liens entre les luttes coloniales autour des droits (fonciers) et la construction du fonds lui-même. La mise en lumière de la profusion de grandes marmites abritées par diverses institutions ottomanes a mené à rendre compte des formes politiques et civiques de la commensalité comme des enjeux autour de la mise en commun de biens comme les marmites. La reconstitution de l’activité d’une « maison des pauvres » à Alger a permis de voir la centralité de la gestion des biens des résidants de ces institutions hospitalières ottomanes. Trois invité·e·s ont à leur tour successivement partagé les résultats analytiques de la reconstitution de la production d’une source. En replaçant les actes d’accord, ittifâq, dans le cours de leur formalisation, Sami Bargaoui (La Manouba, Tunis) a proposé une lecture des autonomies tribales dans la régence de Tunis et par là une nouvelle approche de la gouvernance beylicale. C’est de son côté, la réévaluation des revendications tribales lors de la révolte de 1870 en Tunisie qui a permis à Fatma Ben Slimane (Université de Tunis) de redéfinir la nature politique du conflit. Enfin, la découverte inopinée d’un cahier de comptabilité de l’assemblé du Tidikelt dans le Sahara algérien a donné à Judith Scheele (EHESS) les moyens de lire les stratégies du maintien d’une gestion collective des ressources locales jusque 20 ans après l’indépendance de l’Algérie.

Publications
  • Avec Sami Bargaoui, et Camille Noûs, « Citoyennetés : pratiques et ressources », L’Année du Maghreb [Online], 23 | 2020, http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6817 
  • « Les marmites du Bayt al-mâl d’Alger. Charité, pouvoir et droits d’appartenance à l’époque ottomane  », L’Année du Maghreb [Online], 23 | 2020, Online since 10 December 2020, connection on 15 August 2021. URL : http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6953 ; DOI : https://doi.org/10.4000/anneemaghreb.6953
  • « Où s’arrête la famille ? Successions, droits d’appartenance et Bayt al-mâl à Alger à l’époque ottomane », dans Sous tutelle. Biens sans maîtres et successions vacantes dans une perspective comparative (Europe, Amérique ibérique, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Asie orientale, XIIIe-XXe siècles), sous la dir. d'Alessandro Buono et Luca Gabbiani, L’Atelier du Centre de recherches historiques [Online], 22 | 2020, URL: http://journals.openedition.org/acrh/11287; DOI: https://doi.org/10.4000/acrh.11287