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UE701 - Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 13
    annuel / mensuel (2e), jeudi 13:00-17:00
    du 12 novembre 2020 au 13 mai 2021


Description


Dernière modification : 10 novembre 2020 10:02

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Droit et société
Page web
-
Langues
anglais espagnol français
Mots-clés
-
Aires culturelles
Afrique Amérique du Nord Amérique du Sud Asie France
Intervenant·e·s
  • Irène Bellier [référent·e]   directrice de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (IIAC-LAIOS)

À la suite des travaux réalisés dans le cadre du projet ERC/SOGIP sur les échelles de la gouvernance, depuis l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA 2007), nous poursuivons la réflexion sur les articulations entre « questions autochtones », développement du/des droits et « processus globaux ». Les changements juridiques, politiques et sociaux découlant de cet instrument international font partie des évolutions d’un ordre global sensibilisé aux problèmes des peuples autochtones. Les caractéristiques de la gouvernance mondiale, les consensus et les contradictions sur lesquels s’appuie la gouvernance des questions autochtones comme les résistances qu’elle rencontre, mettent en tension ce qui s’observe dans les villages, les communautés ou encore dans les « lieux » apparemment « neutres » des institutions où sont prises les décisions globales.

Dans une perspective comparative et à partir d’études de cas contextualisées, nous suivons les processus de reconnaissance légale, les impacts des politiques de « développement », les conflits de territorialité mais aussi les défis que pose la production des connaissances sur les autochtones, les savoirs autochtones, la participation des autochtones à la prise de décision sur les affaires qui les concernent, l’affirmation de nouvelles figures dans le champ politique. Nous nous intéressons aux acteurs politiques se reconnaissant autochtones (organisations et individus), à leurs positionnements dans les scénarios de gouvernance planétaire, à l’impact des méga-agents du changement (parmi lesquels les firmes transnationales, les industries extractives). Le séminaire 2020-2021 s’appuiera sur les travaux du Réseau thématique international CNRS (RTI-JUSTIP Justice et Peuples autochtones) coordonné par Irène Bellier.

12 novembre 2020, Webinaire :  https://webinaire.ehess.fr/b/bel-zxa-29c. Inscription sur https://listsem.ehess.fr/

 

Les droits des peuples autochtones – histoire, fabrique, défis

La première séance du séminaire sera consacrée à l’histoire du mouvement autochtone international, aux stratégies mises en œuvre pour négocier les droits aujourd’hui reconnus en droit international, et aux domaines couverts par ces évolutions . Nous nous pencherons ensuite sur la problématique très actuelle, ouverte par la crise sanitaire du COVD 19, qui aggrave la vulnérabilité des peuples autochtones.

Intervenant.e.s

  • Irène Bellier, directrice de recherches au CNRS et responsable du RTI JUSTIP
  • Felipe Gómez Isa : professeur de droit public international à l’Institut des droits de l’homme Pedro Arruspe, Université Deusto, Bilbao, Espagne.

Lectures conseillées (disponibles sur ENT)

  • Bellier, Irène (dir.), 2013, Les peuples autochtones dans le monde. Les enjeux de la reconnaissance, Paris, L’Harmattan.
  • Bellier, Irène, Leslie Cloud et Laurent Lacroix, 2017, Les droits de peuples autochtones. Des Nations unies aux sociétés locales, Paris, L’Harmattan.
  • Bellier Irène, « Les peuples autochtones face au Covid : un tour d’horizon au 20 mai 2020 »
  • https://gitpa.org/Qui%20sommes%20nous%20GITPA%20100/ACTUlettreCOVIDetPA%20Bellier.htm ; et, -septembre 2020,  « Les peuples autochtones face à la Covid-19 », Lettre de l’INSHS, 67, p. 6, https://mycore.core-cloud.net/index.php/s/ECO4NiabNx2BFcT#pdfviewer
  • Bengoa, José, 2000, La emergencia indígena en América latina, México/Santiago, Fondo de Cultura Económica, https://trabajosocialucen.files.wordpress.com/2012/04/la-emergencia-indigena-en-america-latina_-jose-bengoa.pdf
  • Brysk, Allison, 2000, From Tribal Village to Global Village: Indian Rights and International Relations in Latin America, Stanford, Stanford University Press,
  • https://books.google.fr/books?hl=en&lr=&id=Q9q04JD4NBMC&oi=fnd&pg=PR9&dq=info:JZMfPwevjq0J:scholar.google.com&ots=LpB1farOC&sig=2zTydL9gYjjNLF7kDlWdKzf4LOg&rediresc=y#v=onepage&q&f=false [consulté le 22 octobre 2020)
  • Felipe Gomez Isa, 2018, Los derechos de los pueblos indigenas », Tiempo de Paz, n°131, p.40-48.
  • Felipe Gomez Isa, 2018, « International Law, Ethno-cultural diversity and Indigenous Peoples Rights : a post-colonial approach, in G. Pentassuglia (ed.), Ethno-cultural diversity and Human Rights. Challenges and critiques, Koninklijke Brill, Leyden, Pays Bas.
  • Morin, Françoise, 2006, « Les Nations unies à l’épreuve des peuples autochtones », in C.Gros et M.-C.Strigler, Être indien dans les Amériques, Paris, Éditions de l’Institut des Amériques, 43-54.

Ouverture de la session annuelle de l’Instance permanente sur les questions autochtones - Photo IB 2018

Depuis que les Nations unies ont adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2007), ce séminaire poursuit une réflexion sur les articulations entre les « questions autochtones », le mouvement international autochtone, le développement du/des droits (y compris les violations des droits fondamentaux) et les « processus globaux ». D’un côté les changements juridiques, politiques et sociaux découlant des avancées du droit international font partie des évolutions d’un ordre global, plus ou moins sensibilisé aux problèmes des peuples autochtones et prêt à respecter les droits humains. De l’autre, les consensus et les contradictions sur lesquels s’appuie « la gouvernance des questions autochtones » comme les résistances qu’elle rencontre, mettent en tension ce qui s’observe sur le terrain, dans les villages et dans les institutions où sont prises les décisions globales. Nous nous efforçons de saisir ces problèmes à partir de l’anthropologie politique et du dialogue établi avec les autres disciplines qui suivent les développements des questions autochtones dans leurs domaines (droit, histoire, géographie, sociologie, écologie politique, etc). À partir des travaux de l’équipe SOGIP (www.sogip.ehess.fr) et des collaborations établies avec les chercheur.es rattaché.es au Réseau thématique international JUSTIP (https://justip.hyptotheses.org), chaque séance s’efforce de présenter un volet de ces questions, en liant perspectives globales et étude de cas.

Prochaine séance 

10 décembre 2020 : échelles de gouvernance et droits des peuples autochtones

Discussion autour de l’ouvrage coordonné par Irene Bellier et Jennifer Hays, en présence de 8 auteurs.

https://www.facebook.com/perspectivesdroitspeuplesautochtones/

Contact et informations : ibellier@ehess.fr


Master


  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – remise d'un essai

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

contact, demande d'information et rendez-vous par courriel.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez vous.

Modalités de suivi : participation, remise d'un essai croisant les problématiques de recherche avec les objets développés dans le séminaire.

Réception des candidats

par courriel.

Pré-requis

lire les publications relatives aux droits des peuples autochtones ; être curieux/se des développements de ces questions dans une autre région du monde que celle sur laquelle porte sa propre recherche; maîtriser plus ou moins les langues des intervenants : français, anglais, espagnol.


Compte rendu


Ce séminaire dirigé par Irène Bellier, depuis 2011, s’inscrit dans le cadre du Réseau thématique international JUSTIP (Justice et droit des peuples autochtones – partenariats CNRS-EHESS, Canada, Espagne, Norvège) qu’elle coordonne. Conçu en 2011 pour examiner les perspectives ouvertes par l’adoption, en 2007, de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), le séminaire aborde un vaste ensemble de problématiques. En 2020, en raison des conditions sanitaires liées à la pandémie du SARS-CoV-2, le séminaire s’est tenu exclusivement à partir de la plateforme zoom. Sept séances d’une durée de 4 h ont été organisées sur une base mensuelle, chacune réunissant de 50 à 80 personnes.

La séance de novembre, Les droits des peuples autochtones – histoire, fabrique, défis, animée par Irène Bellier (anthropologue, directrice de recherches au CNRS) a porté sur l’histoire du mouvement autochtone international, les stratégies de négociation des droits reconnus en droit international, et les domaines couverts par ces évolutions.

En janvier 2021, Fabrice Dubertret (docteur en géographie, Université Paris 3-Sorbonne nouvelle) et Irène Bellier se sont penchés sur les Défis de la mise en œuvre des droits des peuples autochtones. Après une revue des domaines concernés, était abordée la problématique de la mise en visibilité des territoires autochtones, à travers une exploration de la plateforme Landmark. Puis ont été évoqués les effets de la COVID dans les sociétés autochtones, qui soulèvent l’importance de disposer d’un territoire sain.

La séance de décembre 2020 s’est appuyée sur la présentation du livre Échelles de gouvernance et droits des peuples autochtones, co-dirigé par Irène Bellier et Jennifer Hays (anthropologue, professeur à l’Université de Tromsö). Le mouvement mondial en faveur des droits des peuples autochtones peut-il changer l’expérience des communautés locales ? Ou bien les concepts et les outils politiques qu’il mobilise sont-ils seulement de l’ordre de discours circulant à l’échelle globale et déconnectés des situations pratiques ? Irène Bellier, Jennifer Hays et les membres de l’équipe SOGIP, Martin Préaud, Leslie Cloud et Fabien LeBonniec, Justin Kenrick Kenrick, Guyon Stéphanie, Brian Thom et Charles Menzies ont présenté leurs analyses.

En mars 2021, la présentation de l’ouvrage Peuples et savoirs autochtones à l’épreuve des (dé)mesures, co-dirigé par Bruno Baronnet (Sociologue, Universidad Veracruzana, México), et Sabrina Melenotte (anthropologue, IRD) a engagé une discussion sur la question de savoir en quoi et comment les peuples autochtones sont l’objet de pratiques économiques, politiques et sociales démesurées ? Dans quelle mesure les normes d’États, ayant pris le tournant multiculturaliste et adopté la Déclaration des droits des peuples autochtones produisent ou reproduisent des violences, souvent discriminatoires et racistes, à l’encontre des peuples autochtones ? Avec les présentations de Bruno Baronnet Irène Bellier, Leslie Cloud, Claude Le Gouill, Silvia Macedo, Sabrina Melenotte, Marie Salaün, et Annick Thomassin.

Dans le fil des recherches portées par le Réseau JUSTIP – Justice et peuples autochtones, le séminaire a consacré trois séances aux questions de justice. En février 2021, la séance Justice transitionnelle (JT) et droits des peuples autochtones a engagé une discussion entre les experts des deux champs. Jean-Pierre Massias (professeur de droit public, Université de Pau et des Pays de l’Adour et président de l’Institut. Francophone pour la Justice et la Démocratie), a présenté le cadre théorique de la JT. Laetitia Braconnier-Moreno (doctorante, Université Paris-Nanterre et Université Nationale de Colombie), a animé avec deux intervenants autochtones (juristes, membres de la Commission ethnique), Belkis Izquierdo Torres – Aty Seikuinduwa (Arhuaca) et Juan José Cantillo Pushaina (Wayuu), un dialogue sur les relations entre la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), la Juridiction spéciale autochtone (JEI) et les mécanismes de justice transitionnelle en Colombie.

En avril 2021, la séance a été consacrée aux relations entre les droits de la nature et les droits des peuples autochtones, avec Valérie Cabanes (juriste internationaliste, Global Alliance for the Rights of Nature, Stop Ecocide Foundation, programme des Nations unies, Harmony with Nature Initiative), et Pierre Brune (professeur de droit, Université Paris Panthéon-Sorbonne), une réflexion sur la qualification juridique de la nature.

La dernière séance du séminaire, en juin 2021, a porté sur des questions majeures impliquant un engagement de la part des scientifiques : Génocide, Ecocide, ethnocide – droits des peuples autochtones. Irène Bellier a présenté ces trois formes de crimes concernant les autochtones, historiquement et sur tous les continents. Valérie Cabanes a développé la voie de droit qu’ouvre la notion de crime d’écocide pour protéger les territoires de vie autochtones. William Bourdon (avocat au Barreau de Paris, avocat de victimes de crimes contre l’humanité-crime de guerre, génocide et crimes économiques) a présenté la plainte que, à l’initiative de plusieurs leaders autochtones d’Amazonie brésilienne, il a portée devant la Cour pénale internationale.

 

Publications
  • « L'Harmonie avec la nature répond à une vision de la vie », entretien avec Chantal Cabé, Atlas de la terre, Hors série La vie-Le Monde, janvier 2021.
  • Entretien, Archipel des Alizées, 1/2, https://archipelalizees.org/irene-bellier-lanthropologie-cest-ouvrir-des-portes-sur-linconnu;  2/2 https://archipelalizees.org/irene-bellier-les-peuples-autochtones-doivent-etre- reconnuscomme-nos-egaux-tome-2-2/, mai 2021
  • « Les échelles de la gouvernance des peuples autochtones, le hors échelle et le manque », dans De la colonialité des nationalismes à la décolonisation des savoirs autochtones, sous la dir. de B. Baronnet et S. Melenotte, Paris, L’Harmattan, 2020, p. 25-44, (isbn 978-2-343-21414-6)
  • « L’Europe et les droits des peuples autochtones », dans Ethnologie française, coordonné par Monica Heintz, 50 2020/3, 2020, p. 513-528,  (isbn 0046-2616)
  • Avec Agnès Fine, Séverine Mathieu, Noémie Merleau-Ponty, Irène Théry et Jean-Paul Zúñiga, « Hommage à Enric Porqueres i Gené (1962-2018) », Ethnologie française, 2020/2 N° 178 | 50 2020/2, 2020, p. 253-255
  • « Penser la diversité à partir de la reconnaissance des peuples autochtones en droit international », dans Appréhender la diversité. Regards pluridisciplinaires sur l’appréhension de la diversité,sous la dir. de Céline Ruet, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2020, p. 119-14 ( Isbn 978-2-37032-248-7)

Dernière modification : 10 novembre 2020 10:02

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Droit et société
Page web
-
Langues
anglais espagnol français
Mots-clés
-
Aires culturelles
Afrique Amérique du Nord Amérique du Sud Asie France
Intervenant·e·s
  • Irène Bellier [référent·e]   directrice de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (IIAC-LAIOS)

À la suite des travaux réalisés dans le cadre du projet ERC/SOGIP sur les échelles de la gouvernance, depuis l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA 2007), nous poursuivons la réflexion sur les articulations entre « questions autochtones », développement du/des droits et « processus globaux ». Les changements juridiques, politiques et sociaux découlant de cet instrument international font partie des évolutions d’un ordre global sensibilisé aux problèmes des peuples autochtones. Les caractéristiques de la gouvernance mondiale, les consensus et les contradictions sur lesquels s’appuie la gouvernance des questions autochtones comme les résistances qu’elle rencontre, mettent en tension ce qui s’observe dans les villages, les communautés ou encore dans les « lieux » apparemment « neutres » des institutions où sont prises les décisions globales.

Dans une perspective comparative et à partir d’études de cas contextualisées, nous suivons les processus de reconnaissance légale, les impacts des politiques de « développement », les conflits de territorialité mais aussi les défis que pose la production des connaissances sur les autochtones, les savoirs autochtones, la participation des autochtones à la prise de décision sur les affaires qui les concernent, l’affirmation de nouvelles figures dans le champ politique. Nous nous intéressons aux acteurs politiques se reconnaissant autochtones (organisations et individus), à leurs positionnements dans les scénarios de gouvernance planétaire, à l’impact des méga-agents du changement (parmi lesquels les firmes transnationales, les industries extractives). Le séminaire 2020-2021 s’appuiera sur les travaux du Réseau thématique international CNRS (RTI-JUSTIP Justice et Peuples autochtones) coordonné par Irène Bellier.

12 novembre 2020, Webinaire :  https://webinaire.ehess.fr/b/bel-zxa-29c. Inscription sur https://listsem.ehess.fr/

 

Les droits des peuples autochtones – histoire, fabrique, défis

La première séance du séminaire sera consacrée à l’histoire du mouvement autochtone international, aux stratégies mises en œuvre pour négocier les droits aujourd’hui reconnus en droit international, et aux domaines couverts par ces évolutions . Nous nous pencherons ensuite sur la problématique très actuelle, ouverte par la crise sanitaire du COVD 19, qui aggrave la vulnérabilité des peuples autochtones.

Intervenant.e.s

  • Irène Bellier, directrice de recherches au CNRS et responsable du RTI JUSTIP
  • Felipe Gómez Isa : professeur de droit public international à l’Institut des droits de l’homme Pedro Arruspe, Université Deusto, Bilbao, Espagne.

Lectures conseillées (disponibles sur ENT)

  • Bellier, Irène (dir.), 2013, Les peuples autochtones dans le monde. Les enjeux de la reconnaissance, Paris, L’Harmattan.
  • Bellier, Irène, Leslie Cloud et Laurent Lacroix, 2017, Les droits de peuples autochtones. Des Nations unies aux sociétés locales, Paris, L’Harmattan.
  • Bellier Irène, « Les peuples autochtones face au Covid : un tour d’horizon au 20 mai 2020 »
  • https://gitpa.org/Qui%20sommes%20nous%20GITPA%20100/ACTUlettreCOVIDetPA%20Bellier.htm ; et, -septembre 2020,  « Les peuples autochtones face à la Covid-19 », Lettre de l’INSHS, 67, p. 6, https://mycore.core-cloud.net/index.php/s/ECO4NiabNx2BFcT#pdfviewer
  • Bengoa, José, 2000, La emergencia indígena en América latina, México/Santiago, Fondo de Cultura Económica, https://trabajosocialucen.files.wordpress.com/2012/04/la-emergencia-indigena-en-america-latina_-jose-bengoa.pdf
  • Brysk, Allison, 2000, From Tribal Village to Global Village: Indian Rights and International Relations in Latin America, Stanford, Stanford University Press,
  • https://books.google.fr/books?hl=en&lr=&id=Q9q04JD4NBMC&oi=fnd&pg=PR9&dq=info:JZMfPwevjq0J:scholar.google.com&ots=LpB1farOC&sig=2zTydL9gYjjNLF7kDlWdKzf4LOg&rediresc=y#v=onepage&q&f=false [consulté le 22 octobre 2020)
  • Felipe Gomez Isa, 2018, Los derechos de los pueblos indigenas », Tiempo de Paz, n°131, p.40-48.
  • Felipe Gomez Isa, 2018, « International Law, Ethno-cultural diversity and Indigenous Peoples Rights : a post-colonial approach, in G. Pentassuglia (ed.), Ethno-cultural diversity and Human Rights. Challenges and critiques, Koninklijke Brill, Leyden, Pays Bas.
  • Morin, Françoise, 2006, « Les Nations unies à l’épreuve des peuples autochtones », in C.Gros et M.-C.Strigler, Être indien dans les Amériques, Paris, Éditions de l’Institut des Amériques, 43-54.

Ouverture de la session annuelle de l’Instance permanente sur les questions autochtones - Photo IB 2018

Depuis que les Nations unies ont adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2007), ce séminaire poursuit une réflexion sur les articulations entre les « questions autochtones », le mouvement international autochtone, le développement du/des droits (y compris les violations des droits fondamentaux) et les « processus globaux ». D’un côté les changements juridiques, politiques et sociaux découlant des avancées du droit international font partie des évolutions d’un ordre global, plus ou moins sensibilisé aux problèmes des peuples autochtones et prêt à respecter les droits humains. De l’autre, les consensus et les contradictions sur lesquels s’appuie « la gouvernance des questions autochtones » comme les résistances qu’elle rencontre, mettent en tension ce qui s’observe sur le terrain, dans les villages et dans les institutions où sont prises les décisions globales. Nous nous efforçons de saisir ces problèmes à partir de l’anthropologie politique et du dialogue établi avec les autres disciplines qui suivent les développements des questions autochtones dans leurs domaines (droit, histoire, géographie, sociologie, écologie politique, etc). À partir des travaux de l’équipe SOGIP (www.sogip.ehess.fr) et des collaborations établies avec les chercheur.es rattaché.es au Réseau thématique international JUSTIP (https://justip.hyptotheses.org), chaque séance s’efforce de présenter un volet de ces questions, en liant perspectives globales et étude de cas.

Prochaine séance 

10 décembre 2020 : échelles de gouvernance et droits des peuples autochtones

Discussion autour de l’ouvrage coordonné par Irene Bellier et Jennifer Hays, en présence de 8 auteurs.

https://www.facebook.com/perspectivesdroitspeuplesautochtones/

Contact et informations : ibellier@ehess.fr

  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – remise d'un essai
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

contact, demande d'information et rendez-vous par courriel.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez vous.

Modalités de suivi : participation, remise d'un essai croisant les problématiques de recherche avec les objets développés dans le séminaire.

Réception des candidats

par courriel.

Pré-requis

lire les publications relatives aux droits des peuples autochtones ; être curieux/se des développements de ces questions dans une autre région du monde que celle sur laquelle porte sa propre recherche; maîtriser plus ou moins les langues des intervenants : français, anglais, espagnol.

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 13
    annuel / mensuel (2e), jeudi 13:00-17:00
    du 12 novembre 2020 au 13 mai 2021

Ce séminaire dirigé par Irène Bellier, depuis 2011, s’inscrit dans le cadre du Réseau thématique international JUSTIP (Justice et droit des peuples autochtones – partenariats CNRS-EHESS, Canada, Espagne, Norvège) qu’elle coordonne. Conçu en 2011 pour examiner les perspectives ouvertes par l’adoption, en 2007, de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), le séminaire aborde un vaste ensemble de problématiques. En 2020, en raison des conditions sanitaires liées à la pandémie du SARS-CoV-2, le séminaire s’est tenu exclusivement à partir de la plateforme zoom. Sept séances d’une durée de 4 h ont été organisées sur une base mensuelle, chacune réunissant de 50 à 80 personnes.

La séance de novembre, Les droits des peuples autochtones – histoire, fabrique, défis, animée par Irène Bellier (anthropologue, directrice de recherches au CNRS) a porté sur l’histoire du mouvement autochtone international, les stratégies de négociation des droits reconnus en droit international, et les domaines couverts par ces évolutions.

En janvier 2021, Fabrice Dubertret (docteur en géographie, Université Paris 3-Sorbonne nouvelle) et Irène Bellier se sont penchés sur les Défis de la mise en œuvre des droits des peuples autochtones. Après une revue des domaines concernés, était abordée la problématique de la mise en visibilité des territoires autochtones, à travers une exploration de la plateforme Landmark. Puis ont été évoqués les effets de la COVID dans les sociétés autochtones, qui soulèvent l’importance de disposer d’un territoire sain.

La séance de décembre 2020 s’est appuyée sur la présentation du livre Échelles de gouvernance et droits des peuples autochtones, co-dirigé par Irène Bellier et Jennifer Hays (anthropologue, professeur à l’Université de Tromsö). Le mouvement mondial en faveur des droits des peuples autochtones peut-il changer l’expérience des communautés locales ? Ou bien les concepts et les outils politiques qu’il mobilise sont-ils seulement de l’ordre de discours circulant à l’échelle globale et déconnectés des situations pratiques ? Irène Bellier, Jennifer Hays et les membres de l’équipe SOGIP, Martin Préaud, Leslie Cloud et Fabien LeBonniec, Justin Kenrick Kenrick, Guyon Stéphanie, Brian Thom et Charles Menzies ont présenté leurs analyses.

En mars 2021, la présentation de l’ouvrage Peuples et savoirs autochtones à l’épreuve des (dé)mesures, co-dirigé par Bruno Baronnet (Sociologue, Universidad Veracruzana, México), et Sabrina Melenotte (anthropologue, IRD) a engagé une discussion sur la question de savoir en quoi et comment les peuples autochtones sont l’objet de pratiques économiques, politiques et sociales démesurées ? Dans quelle mesure les normes d’États, ayant pris le tournant multiculturaliste et adopté la Déclaration des droits des peuples autochtones produisent ou reproduisent des violences, souvent discriminatoires et racistes, à l’encontre des peuples autochtones ? Avec les présentations de Bruno Baronnet Irène Bellier, Leslie Cloud, Claude Le Gouill, Silvia Macedo, Sabrina Melenotte, Marie Salaün, et Annick Thomassin.

Dans le fil des recherches portées par le Réseau JUSTIP – Justice et peuples autochtones, le séminaire a consacré trois séances aux questions de justice. En février 2021, la séance Justice transitionnelle (JT) et droits des peuples autochtones a engagé une discussion entre les experts des deux champs. Jean-Pierre Massias (professeur de droit public, Université de Pau et des Pays de l’Adour et président de l’Institut. Francophone pour la Justice et la Démocratie), a présenté le cadre théorique de la JT. Laetitia Braconnier-Moreno (doctorante, Université Paris-Nanterre et Université Nationale de Colombie), a animé avec deux intervenants autochtones (juristes, membres de la Commission ethnique), Belkis Izquierdo Torres – Aty Seikuinduwa (Arhuaca) et Juan José Cantillo Pushaina (Wayuu), un dialogue sur les relations entre la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), la Juridiction spéciale autochtone (JEI) et les mécanismes de justice transitionnelle en Colombie.

En avril 2021, la séance a été consacrée aux relations entre les droits de la nature et les droits des peuples autochtones, avec Valérie Cabanes (juriste internationaliste, Global Alliance for the Rights of Nature, Stop Ecocide Foundation, programme des Nations unies, Harmony with Nature Initiative), et Pierre Brune (professeur de droit, Université Paris Panthéon-Sorbonne), une réflexion sur la qualification juridique de la nature.

La dernière séance du séminaire, en juin 2021, a porté sur des questions majeures impliquant un engagement de la part des scientifiques : Génocide, Ecocide, ethnocide – droits des peuples autochtones. Irène Bellier a présenté ces trois formes de crimes concernant les autochtones, historiquement et sur tous les continents. Valérie Cabanes a développé la voie de droit qu’ouvre la notion de crime d’écocide pour protéger les territoires de vie autochtones. William Bourdon (avocat au Barreau de Paris, avocat de victimes de crimes contre l’humanité-crime de guerre, génocide et crimes économiques) a présenté la plainte que, à l’initiative de plusieurs leaders autochtones d’Amazonie brésilienne, il a portée devant la Cour pénale internationale.

 

Publications
  • « L'Harmonie avec la nature répond à une vision de la vie », entretien avec Chantal Cabé, Atlas de la terre, Hors série La vie-Le Monde, janvier 2021.
  • Entretien, Archipel des Alizées, 1/2, https://archipelalizees.org/irene-bellier-lanthropologie-cest-ouvrir-des-portes-sur-linconnu;  2/2 https://archipelalizees.org/irene-bellier-les-peuples-autochtones-doivent-etre- reconnuscomme-nos-egaux-tome-2-2/, mai 2021
  • « Les échelles de la gouvernance des peuples autochtones, le hors échelle et le manque », dans De la colonialité des nationalismes à la décolonisation des savoirs autochtones, sous la dir. de B. Baronnet et S. Melenotte, Paris, L’Harmattan, 2020, p. 25-44, (isbn 978-2-343-21414-6)
  • « L’Europe et les droits des peuples autochtones », dans Ethnologie française, coordonné par Monica Heintz, 50 2020/3, 2020, p. 513-528,  (isbn 0046-2616)
  • Avec Agnès Fine, Séverine Mathieu, Noémie Merleau-Ponty, Irène Théry et Jean-Paul Zúñiga, « Hommage à Enric Porqueres i Gené (1962-2018) », Ethnologie française, 2020/2 N° 178 | 50 2020/2, 2020, p. 253-255
  • « Penser la diversité à partir de la reconnaissance des peuples autochtones en droit international », dans Appréhender la diversité. Regards pluridisciplinaires sur l’appréhension de la diversité,sous la dir. de Céline Ruet, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2020, p. 119-14 ( Isbn 978-2-37032-248-7)