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UE616 - Biologie et société. Regards sur la biologie du XXe siècle


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 8
    annuel / mensuel (2e), lundi 17:00-19:00
    du 9 novembre 2020 au 10 mai 2021


Description


Dernière modification : 4 juin 2020 19:41

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Biologie et société
Aires culturelles
Amériques Europe
Intervenant·e·s
  • Claudine Cohen [référent·e]   directrice d'études, EHESS - directrice d'études, EPHE / Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL)
  • Henri Atlan   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Centre d'analyse et de mathématique sociales (CAMS)

Le séminaire exploreera certains aspects majeurs de l'histoire de la biologie du XXe siècle et de ses impacts sociaux, philosophiques et éthiques : synthèse néodawinienne et nouveaux regards sur l'évolution du vivant, naissance et développement de la biologie moléculaire, essor des neurosciences, émergence d'une biologie de la complexité.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 3 ECTS
    MCC – contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 3 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

contacter Claudine Cohen par courriel.

Direction de travaux des étudiants

le lundi avant 15 h sur rendez-vous.

Réception des candidats

le lundi, sur rendez-vous.

Pré-requis

le séminaire est ouvert à tous. Présenter une demande écrite pour y assister.


Compte rendu


Le séminaire s’est centré cette année sur « Les Usages de la notion de race dans les sciences ».

On a étudié en premier lieu les emprunts de la paléoanthropologie naissante, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, aux taxinomies raciales de l’anthropologie physique contemporaine pour identifier ses fossiles et construire ses taxonomies évolutives. Cet examen nous a conduits à interroger la notion d’espèce, et celle de race, particulièrement délicate à définir en ce domaine, comme il apparaît dans les débats autour de la récente mise en lumière d’hybridations entre formes fossiles du genre Homo (néandertaliens, dénisoviens, sapiens) au cours de son évolution. Michel Veuille (EPHE, SVT) a présenté une réflexion sur « Évolution génétique et raciologie », centrée sur la signification biologique de la notion de population, au moment de l’émergence de la génétique et de la Synthèse néo-darwinienne au cours du XXe siècle. À cet égard, les débats sur la nécessité de proscrire l’expression « races humaines » en biologie qui se sont tenus à l’UNESCO en 1950-1951 témoignent des changements conceptuels profonds en même temps que d’analyses et de positions divergentes des interlocuteurs, notamment entre spécialistes des sciences sociales et certains biologistes, comme Theodozius Dobzansky. Philippe Portier a prolongé cette enquête en s’intéressant aux vues de Paul Rivet et de Claude Lévi-Strauss sur la question des races humaines.

Olivier Dutour (EPHE, SVT) a repris et examiné la question, qui a resurgi récemment dans l’arène publique : « Paul Broca était-il raciste ? ». Centrant son analyse sur quelques écrits du grand médecin et anthropologue et de ses contemporains ou successeurs, il s’est attaché à mettre en lumière la complexité des concepts et des représentations scientifiques des races humaines vues par ces anthropologues de l’époque, et la multiplicité des courants idéologiques, impossible à réduire à une opposition simpliste « racistes/antiracistes ». Soulignant la nécessité d’évaluer les représentations scientifiques à la lumière de leur contexte historique, il a défendu l’idée que l’on trouve tant chez Broca que chez certains autres anthropologues institutionnels, à côté de la reprise de préjugés sexistes et racistes répandus dans la société de l’époque, la formulation de positions scientifiques étonnamment modernes sur la question de la diversité humaine. Hélène Coqueugniot a consacré son exposé aux femmes anthropologues membres du Laboratoire Broca (Clémence Royer, Marie-Claude Chamla, Ginette Billy, Denise Ferembach) et aux conceptions scientifiques de la diversité humaine qu’elles ont pu élaborer.
Cette réflexion collective se poursuivra pour aboutir à une publication.

 

Publications

-

Dernière modification : 4 juin 2020 19:41

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Biologie et société
Aires culturelles
Amériques Europe
Intervenant·e·s
  • Claudine Cohen [référent·e]   directrice d'études, EHESS - directrice d'études, EPHE / Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL)
  • Henri Atlan   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Centre d'analyse et de mathématique sociales (CAMS)

Le séminaire exploreera certains aspects majeurs de l'histoire de la biologie du XXe siècle et de ses impacts sociaux, philosophiques et éthiques : synthèse néodawinienne et nouveaux regards sur l'évolution du vivant, naissance et développement de la biologie moléculaire, essor des neurosciences, émergence d'une biologie de la complexité.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 3 ECTS
    MCC – contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Santé, médecine et questions sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – semestriel mensuelle = 3 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
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Informations pratiques

contacter Claudine Cohen par courriel.

Direction de travaux des étudiants

le lundi avant 15 h sur rendez-vous.

Réception des candidats

le lundi, sur rendez-vous.

Pré-requis

le séminaire est ouvert à tous. Présenter une demande écrite pour y assister.

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 8
    annuel / mensuel (2e), lundi 17:00-19:00
    du 9 novembre 2020 au 10 mai 2021

Le séminaire s’est centré cette année sur « Les Usages de la notion de race dans les sciences ».

On a étudié en premier lieu les emprunts de la paléoanthropologie naissante, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, aux taxinomies raciales de l’anthropologie physique contemporaine pour identifier ses fossiles et construire ses taxonomies évolutives. Cet examen nous a conduits à interroger la notion d’espèce, et celle de race, particulièrement délicate à définir en ce domaine, comme il apparaît dans les débats autour de la récente mise en lumière d’hybridations entre formes fossiles du genre Homo (néandertaliens, dénisoviens, sapiens) au cours de son évolution. Michel Veuille (EPHE, SVT) a présenté une réflexion sur « Évolution génétique et raciologie », centrée sur la signification biologique de la notion de population, au moment de l’émergence de la génétique et de la Synthèse néo-darwinienne au cours du XXe siècle. À cet égard, les débats sur la nécessité de proscrire l’expression « races humaines » en biologie qui se sont tenus à l’UNESCO en 1950-1951 témoignent des changements conceptuels profonds en même temps que d’analyses et de positions divergentes des interlocuteurs, notamment entre spécialistes des sciences sociales et certains biologistes, comme Theodozius Dobzansky. Philippe Portier a prolongé cette enquête en s’intéressant aux vues de Paul Rivet et de Claude Lévi-Strauss sur la question des races humaines.

Olivier Dutour (EPHE, SVT) a repris et examiné la question, qui a resurgi récemment dans l’arène publique : « Paul Broca était-il raciste ? ». Centrant son analyse sur quelques écrits du grand médecin et anthropologue et de ses contemporains ou successeurs, il s’est attaché à mettre en lumière la complexité des concepts et des représentations scientifiques des races humaines vues par ces anthropologues de l’époque, et la multiplicité des courants idéologiques, impossible à réduire à une opposition simpliste « racistes/antiracistes ». Soulignant la nécessité d’évaluer les représentations scientifiques à la lumière de leur contexte historique, il a défendu l’idée que l’on trouve tant chez Broca que chez certains autres anthropologues institutionnels, à côté de la reprise de préjugés sexistes et racistes répandus dans la société de l’époque, la formulation de positions scientifiques étonnamment modernes sur la question de la diversité humaine. Hélène Coqueugniot a consacré son exposé aux femmes anthropologues membres du Laboratoire Broca (Clémence Royer, Marie-Claude Chamla, Ginette Billy, Denise Ferembach) et aux conceptions scientifiques de la diversité humaine qu’elles ont pu élaborer.
Cette réflexion collective se poursuivra pour aboutir à une publication.

 

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