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UE615 - Dynamiques du genre en Afrique


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 2
    annuel / mensuel (2e), jeudi 10:00-13:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021


Description


Dernière modification : 11 novembre 2020 18:12

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Corps Dynamiques sociales Féminisme Genre Histoire Inégalités
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Anne Doquet [référent·e]   chargée de recherche, IRD / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Anne Hugon   maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire est organisé par une équipe multidisciplinaire qui enquête sur la dimension genrée des sociétés, le genre étant davantage compris comme une grille de lecture que comme une thématique en soi. Il s’agira de saisir les modalités selon lesquelles les sociétés africaines, les Africain-e-s en migration ou les Européen-ne-s en contexte africain définissent les identités et les assignations de genre, et organisent les rapports sociaux de sexes. Si l’un des postulats est que toute relation sociale est genrée, on s’attachera cependant à souligner la fluidité des identités de genre – y compris masculines – sans oublier que d’autres variables (statut, classe, âge…) sont toujours à l’œuvre dans l’élaboration des relations sociales d’altérité, des rapports interpersonnels, comme des identités personnelles.

12 novembre 2020 : Ophélie Rillon (CNRS, LAM) et Françoise Blum (CHS), « Un couple métis à l’épreuve des indépendances africaines. Citoyenneté et intimité en question »

10 décembre 2020 : Florence Wenzek (doctorante à l'Université de Paris) et Pierre Guidi (IRD, CEPED), discutant, « L’éducation, vecteur de transformation ou de renforcement des normes de genre dans la Tanzanie socialiste ? »

14 janvier 2021 : Patience Biligha, « L'homosexualité au Cameroun : Entre ascension imaginaire et interdit »

11 février 2021 : Séance de présentation des travaux d’étudiant.es

11 mars 2021 : Babacar Fall

8 avril 2021 : Florence Renucci (CNRS, IMAF), « Femme et haute-fonctionnaire dans l'administration coloniale à la fin des années 1940 »

20 mai 2021 (salle 1, 105 bd Raspail) : Nicolas Faynot (doctorant à l’Université de Lyon), « "Ño far" (être ensemble) : les espaces de (re)composition des idéaux de virilité dans l’entre-soi masculin à Dakar »

10 juin 2021 : Inès Pasqueron de Fommervault (Post-doc, IMAF), « L'expression des émotions ou de l'incorporation ordinaire du genre : L'exemple du rire dans les villages de la Kagera (Tanzanie) »


Master


  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
annedoquet@yahoo.fr anne.hugon@wanadoo.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous pris par courriel (voir contacts additionnels).

Réception des candidats

sur rendez-vous pris par courriel (voir contacts additionnels).

Pré-requis

licence 3.


Compte rendu


Pour sa huitième année et au fil de huit séances, le séminaire Dynamiques du genre en Afrique a poursuivi son exploration des identités, des assignations de genre et de l’organisation des rapports sociaux de sexe, à travers un ensemble d’exposés donné par des historien.nes et des anthropologues. Nous avons dans un premier temps questionné les identités et les assignations de genre d’un point de vue historique avec un exposé consacré à la période coloniale et trois aux années d’indépendance. L’intervention de Florence Renucci a porté sur les motivations, le parcours et l’action des premières femmes hautes-fonctionnaires dans un milieu a priori hostile, à travers l’exemple de la directrice du service central de l’inspection du travail au ministère de la France d’Outre-Mer entre 1948 et 1956. Florence Wenzek a ensuite, à partir de l’analyse des programmes d’éducation en Tanzanie, montré les ambiguïtés de ce que la nouvelle doctrine du socialisme tanzanien présentait en 1967 comme une révolution dans les normes de genre. L’intervention d’Ophélie Rillon et de Françoise Blum a elle questionné l’impact des indépendances à travers l’histoire d’un couple métisse au Mali, formé d’homme public et d’une femme au foyer, montrant l’incertitude générée par les reconfigurations politiques et combien la capacité d’adaptation des individus aux évènements était conditionnée par le genre. L’évolution des reconfigurations politiques a par suite été analysée au Sénégal avec l’intervention de Babacar Fall, qui à travers le cas de deux figures féminines a esquissé un panorama général des femmes dans la vie politique sénégalaise et porté un regard critique sur les progrès et limites du rôle des femmes dans le jeu politique au Sénégal entre 1945 et 1980. En parallèle à ces éclairages historiques, le séminaire a consacré comme tous les ans deux séances à des questions de masculinité. L’exposé de Patience Biligha, portant sur l’homosexualité au Cameroun, s’est attaché à saisir les processus de construction identitaire et leurs effets en termes de catégorisations, de discriminations et de questionner l’enfermement dans la normativité socialement construite d’un groupe. Nicolas Faynot a de son côté analysé les espaces de (re)composition des idéaux de virilité dans l’entre-soi masculin à Dakar, en y questionnant le rôle des groupes de pairs dans la construction des masculinités juvéniles. Pour finir, le séminaire s’est intéressé à l’incorporation ordinaire du genre, avec l’intervention d’Inès Pasqueron de Fommervault sur l’expression des émotions avec l’exemple du rire dans les villages de la Kagera (Tanzanie).

Comme chaque année, une séance a été consacrée aux travaux des étudiants au mois de février.

 

Publications

-

Dernière modification : 11 novembre 2020 18:12

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Corps Dynamiques sociales Féminisme Genre Histoire Inégalités
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Anne Doquet [référent·e]   chargée de recherche, IRD / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Anne Hugon   maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire est organisé par une équipe multidisciplinaire qui enquête sur la dimension genrée des sociétés, le genre étant davantage compris comme une grille de lecture que comme une thématique en soi. Il s’agira de saisir les modalités selon lesquelles les sociétés africaines, les Africain-e-s en migration ou les Européen-ne-s en contexte africain définissent les identités et les assignations de genre, et organisent les rapports sociaux de sexes. Si l’un des postulats est que toute relation sociale est genrée, on s’attachera cependant à souligner la fluidité des identités de genre – y compris masculines – sans oublier que d’autres variables (statut, classe, âge…) sont toujours à l’œuvre dans l’élaboration des relations sociales d’altérité, des rapports interpersonnels, comme des identités personnelles.

12 novembre 2020 : Ophélie Rillon (CNRS, LAM) et Françoise Blum (CHS), « Un couple métis à l’épreuve des indépendances africaines. Citoyenneté et intimité en question »

10 décembre 2020 : Florence Wenzek (doctorante à l'Université de Paris) et Pierre Guidi (IRD, CEPED), discutant, « L’éducation, vecteur de transformation ou de renforcement des normes de genre dans la Tanzanie socialiste ? »

14 janvier 2021 : Patience Biligha, « L'homosexualité au Cameroun : Entre ascension imaginaire et interdit »

11 février 2021 : Séance de présentation des travaux d’étudiant.es

11 mars 2021 : Babacar Fall

8 avril 2021 : Florence Renucci (CNRS, IMAF), « Femme et haute-fonctionnaire dans l'administration coloniale à la fin des années 1940 »

20 mai 2021 (salle 1, 105 bd Raspail) : Nicolas Faynot (doctorant à l’Université de Lyon), « "Ño far" (être ensemble) : les espaces de (re)composition des idéaux de virilité dans l’entre-soi masculin à Dakar »

10 juin 2021 : Inès Pasqueron de Fommervault (Post-doc, IMAF), « L'expression des émotions ou de l'incorporation ordinaire du genre : L'exemple du rire dans les villages de la Kagera (Tanzanie) »

  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
annedoquet@yahoo.fr anne.hugon@wanadoo.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous pris par courriel (voir contacts additionnels).

Réception des candidats

sur rendez-vous pris par courriel (voir contacts additionnels).

Pré-requis

licence 3.

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 2
    annuel / mensuel (2e), jeudi 10:00-13:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021

Pour sa huitième année et au fil de huit séances, le séminaire Dynamiques du genre en Afrique a poursuivi son exploration des identités, des assignations de genre et de l’organisation des rapports sociaux de sexe, à travers un ensemble d’exposés donné par des historien.nes et des anthropologues. Nous avons dans un premier temps questionné les identités et les assignations de genre d’un point de vue historique avec un exposé consacré à la période coloniale et trois aux années d’indépendance. L’intervention de Florence Renucci a porté sur les motivations, le parcours et l’action des premières femmes hautes-fonctionnaires dans un milieu a priori hostile, à travers l’exemple de la directrice du service central de l’inspection du travail au ministère de la France d’Outre-Mer entre 1948 et 1956. Florence Wenzek a ensuite, à partir de l’analyse des programmes d’éducation en Tanzanie, montré les ambiguïtés de ce que la nouvelle doctrine du socialisme tanzanien présentait en 1967 comme une révolution dans les normes de genre. L’intervention d’Ophélie Rillon et de Françoise Blum a elle questionné l’impact des indépendances à travers l’histoire d’un couple métisse au Mali, formé d’homme public et d’une femme au foyer, montrant l’incertitude générée par les reconfigurations politiques et combien la capacité d’adaptation des individus aux évènements était conditionnée par le genre. L’évolution des reconfigurations politiques a par suite été analysée au Sénégal avec l’intervention de Babacar Fall, qui à travers le cas de deux figures féminines a esquissé un panorama général des femmes dans la vie politique sénégalaise et porté un regard critique sur les progrès et limites du rôle des femmes dans le jeu politique au Sénégal entre 1945 et 1980. En parallèle à ces éclairages historiques, le séminaire a consacré comme tous les ans deux séances à des questions de masculinité. L’exposé de Patience Biligha, portant sur l’homosexualité au Cameroun, s’est attaché à saisir les processus de construction identitaire et leurs effets en termes de catégorisations, de discriminations et de questionner l’enfermement dans la normativité socialement construite d’un groupe. Nicolas Faynot a de son côté analysé les espaces de (re)composition des idéaux de virilité dans l’entre-soi masculin à Dakar, en y questionnant le rôle des groupes de pairs dans la construction des masculinités juvéniles. Pour finir, le séminaire s’est intéressé à l’incorporation ordinaire du genre, avec l’intervention d’Inès Pasqueron de Fommervault sur l’expression des émotions avec l’exemple du rire dans les villages de la Kagera (Tanzanie).

Comme chaque année, une séance a été consacrée aux travaux des étudiants au mois de février.

 

Publications

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