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UE602 - Phénoménologie et morphodynamique du signe


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A04_47
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 13:00-15:00
    du 2 mars 2021 au 8 juin 2021


Description


Dernière modification : 28 mai 2020 20:43

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Linguistique, sémantique
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Linguistique Morphologie Sémantique Sémiotique
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Une phénoménologie sémiolinguistique s’intéresse aux signes du point de vue des formes de leur apparaître. Une science sémiolinguistique, à travers un dispositif catégorial spécifique à portée objectivante, entend rendre compte des configurations et des fonctionnements que les phénomènes-signes manifestent à titre d’observables. Prenant comme point de départ le problème « classique » de la connaissance, qui est celui d’un recouvrement des formes de l’intuition et de l’entendement, et mobilisant certains des dispositifs épistémologiques prévalents qui y répondent (Kant, Popper), on examinera quelles formes particulières conditionnent un savoir légitime en matière de signe et de sens. Pour conduire la discussion on fera appel aux analyses phénoménologiques du signe et de la parole élaborées respectivement par Husserl et Merleau-Ponty, et, au plan des déterminations sémiolinguistiques, au structuralisme saussurien dans sa formulation morphodynamique (Thom, Petitot). On pourra alors argumenter en faveur d’une conception où une « masse parlante » sans consistance propre se trouve diversement configurée au plan de son apparaître (formes de donation) en fonction des pratiques sémiolinguistiques auxquelles les locuteurs la plient, notamment au travers de schémas normatifs. C’est dire que la détermination d’un plan d’objectivité sémiolinguistique est corrélative à la constitution d’un ordre de phénoménalité y répondant et le manifestant. On retrouve ainsi une problématique de l’expressivité (comme présence tangible du sens) et de la sémiogenèse (comme polarisation en signifiant et signifié), dans le cadre de laquelle cette conjoncture, qui ne va pas sans paradoxes, trouve sens et consistance.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Linguistique et écrit – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – mini-memoire
  • Séminaires de recherche – Philosophie du langage et de l'esprit – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – mini-memoire

Renseignements


Contacts additionnels
david.piotrowski@ehess.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Direction de travaux des étudiants sur RDV uniquement

Réception des candidats

Contacter David Piotrwski par courriel

Pré-requis

Pas des pré-requis


Compte rendu


Le séminaire a débuté par des rappels sur le fait expressif, sur sa nature duale et ses diverses problématisations – l’accent étant mis sur les difficultés que pose sa conceptualisation. Pour se donner les moyens de dépasser ces difficultés, il s’est agi de retourner aux principes même du fait expressif, à savoir dévoiler ses régimes internes de constitution. Pour ce faire, on a mobilisé la notion de relation « intérieure », telle que Merleau-Ponty l’introduit et la développe dans « la structure du comportement » pour rendre compte des unités organiques. Si cette notion livre une intelligibilité du fait expressif, et permet d’approcher ses différentes réalisations structurales (holisme, téléologie, consubstantialité…), elle induit toutefois de nouveaux problèmes qui découlent du strict recouvrement des dimensions mises en jeu dans les phénomènes expressifs. Il s’agit alors de dépasser l’unité authentiquement indivise des faits expressifs, et tel est notamment l’objet d’une approche sémiogénétique, à savoir une approche où le fait expressif se trouve situé à la source d’un processus au long duquel des unités sémiotiques puis conceptuelles se trouvent produites. Pour rendre compte de ce processus il est fait appel au structuralisme saussurien, qui théorise une rupture de symétrie au sein du signe, et à sa modélisation morphodynamique, qui alloue aux signifiants le rôle fonctionnel de paramètres contrôlant l’émergence d’identités différentielles dans une substance de contenu, à savoir l’émergence de signifiés.

 

Publications

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Dernière modification : 28 mai 2020 20:43

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Linguistique, sémantique
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Linguistique Morphologie Sémantique Sémiotique
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Une phénoménologie sémiolinguistique s’intéresse aux signes du point de vue des formes de leur apparaître. Une science sémiolinguistique, à travers un dispositif catégorial spécifique à portée objectivante, entend rendre compte des configurations et des fonctionnements que les phénomènes-signes manifestent à titre d’observables. Prenant comme point de départ le problème « classique » de la connaissance, qui est celui d’un recouvrement des formes de l’intuition et de l’entendement, et mobilisant certains des dispositifs épistémologiques prévalents qui y répondent (Kant, Popper), on examinera quelles formes particulières conditionnent un savoir légitime en matière de signe et de sens. Pour conduire la discussion on fera appel aux analyses phénoménologiques du signe et de la parole élaborées respectivement par Husserl et Merleau-Ponty, et, au plan des déterminations sémiolinguistiques, au structuralisme saussurien dans sa formulation morphodynamique (Thom, Petitot). On pourra alors argumenter en faveur d’une conception où une « masse parlante » sans consistance propre se trouve diversement configurée au plan de son apparaître (formes de donation) en fonction des pratiques sémiolinguistiques auxquelles les locuteurs la plient, notamment au travers de schémas normatifs. C’est dire que la détermination d’un plan d’objectivité sémiolinguistique est corrélative à la constitution d’un ordre de phénoménalité y répondant et le manifestant. On retrouve ainsi une problématique de l’expressivité (comme présence tangible du sens) et de la sémiogenèse (comme polarisation en signifiant et signifié), dans le cadre de laquelle cette conjoncture, qui ne va pas sans paradoxes, trouve sens et consistance.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Linguistique et écrit – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – mini-memoire
  • Séminaires de recherche – Philosophie du langage et de l'esprit – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – mini-memoire
Contacts additionnels
david.piotrowski@ehess.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Direction de travaux des étudiants sur RDV uniquement

Réception des candidats

Contacter David Piotrwski par courriel

Pré-requis

Pas des pré-requis

  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A04_47
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 13:00-15:00
    du 2 mars 2021 au 8 juin 2021

Le séminaire a débuté par des rappels sur le fait expressif, sur sa nature duale et ses diverses problématisations – l’accent étant mis sur les difficultés que pose sa conceptualisation. Pour se donner les moyens de dépasser ces difficultés, il s’est agi de retourner aux principes même du fait expressif, à savoir dévoiler ses régimes internes de constitution. Pour ce faire, on a mobilisé la notion de relation « intérieure », telle que Merleau-Ponty l’introduit et la développe dans « la structure du comportement » pour rendre compte des unités organiques. Si cette notion livre une intelligibilité du fait expressif, et permet d’approcher ses différentes réalisations structurales (holisme, téléologie, consubstantialité…), elle induit toutefois de nouveaux problèmes qui découlent du strict recouvrement des dimensions mises en jeu dans les phénomènes expressifs. Il s’agit alors de dépasser l’unité authentiquement indivise des faits expressifs, et tel est notamment l’objet d’une approche sémiogénétique, à savoir une approche où le fait expressif se trouve situé à la source d’un processus au long duquel des unités sémiotiques puis conceptuelles se trouvent produites. Pour rendre compte de ce processus il est fait appel au structuralisme saussurien, qui théorise une rupture de symétrie au sein du signe, et à sa modélisation morphodynamique, qui alloue aux signifiants le rôle fonctionnel de paramètres contrôlant l’émergence d’identités différentielles dans une substance de contenu, à savoir l’émergence de signifiés.

 

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