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UE579 - Résilience et longue durée


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    2nd semestre / hebdomadaire, vendredi 13:00-15:00
    du 26 février 2021 au 11 juin 2021


Description


Dernière modification : 28 mai 2020 15:01

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Archéologie, Géographie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Cartographie Développement durable Environnement Espace Paysage Spatialisation, territoires Temps/temporalité
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Sandrine Robert [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Géographie-cités (GÉOCIT)

La prise en compte de la longue durée (long-term perspective) dans l’analyse des systèmes socio-écologiques apparaît comme un moyen pour préciser les notions de « crise environnementale », « effondrement » (collapse) ou « résilience » qui ont envahi les champs scientifique et médiatique à partir du milieu des années 2000.  Elle permet d’identifier ce qui correspond à de véritables transitions plutôt qu’aux variations internes inhérentes à la dynamique des systèmes. À partir de cas concrets de transitions dans les paysages et les systèmes de peuplement étudiés dans le domaine de l’archéologie, la géographie et l’archéogéographie, nous réfléchirons aux modalités de résilience des sociétés dans la longue durée.

La signification et l'utilisation des notions de « crise environnementale », « effondrement » (collapse) ou « résilience » posent question et un important débat a émergé, dans la communauté scientifique, autour de l’utilisation de la notion de résilience, par exemple.

La difficulté à identifier ce qui correspond à de véritables transitions apparaît comme une des limites à la mobilisation de cette notion. Or, la prise en compte de la longue durée (long-term perspective) peut apparaitre comme un moyen pour préciser ce qui peut correspondre à des bifurcations ou à des transitions durables.

Autour des travaux du réseau Resilience Alliance, des archéologues, des anthropologues et des écologues de langue anglaise publient depuis une vingtaine d’année des travaux intégrant cette réflexion à l’interface entre sciences historiques et écologie. En France, les archéogéographes, dès le début des années 2000, se sont saisis du concept de résilience pour expliquer le maintien dans la longue durée de certaines formes paysagères. Les cas concrets de transitions et de persistances sur les paysages et les systèmes de peuplement étudiés dans le domaine de l’archéologie, la géographie et l’archéogéographie, permettront ainsi de réfléchir aux modalités de résilience des sociétés dans la longue durée.


Master


  • Séminaires de recherche – Étude comparative du développement – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

prendre rendez-vous avec l'enseignante.

Réception des candidats

prendre rendez-vous avec l'enseignante.

Pré-requis
-

Compte rendu


Au terme d’un précédent cycle consacré à l’examen de l’application du cadre conceptuel de la résilience écologique aux systèmes spatiaux et au paysage dans le domaine de l’archéologie et de la géographie, j’ai montré la nécessité de prendre en compte la longue durée afin de mieux comprendre ce qui correspond à de véritables transitions dans les systèmes socio-écologiques. Cette année, le séminaire s’est organisé autour de deux directions.

La première a été consacrée à la lecture collective de l’ouvrage de Sander Van der Leeuw, professeur à l’Université d’Arizona, Social Sustainability, Past and Future (Cambridge University Press, 2020), qui propose une histoire transchronologique et transpatiale de l’évolution urbaine de la Préhistoire à aujourd’hui. Son ouvrage présente l’intérêt de proposer des cas concrets d’utilisation de différentes approches comme la théorie des flux dissipatifs, de la percolation ou encore du cycle adaptatif de C. S. Holling où il place le traitement de l’information au centre de la dynamique des systèmes socio-écologiques dans le temps.  Son approche lui permet de dégager l’importance du « changement du changement » (second order of change) qui correspond généralement à des dynamiques très lentes, perceptibles à l’échelle des siècles. Treize chapitres ont été étudiés à travers des notes de lecture et exposés. L’examen de l’ouvrage sera poursuivi l’année prochaine et complété par un échange avec l’auteur dans le cadre de son invitation à l’EHESS.

Par ailleurs, j’ai proposé une histoire croisée du concept de la résilience et de celui d’effondrement (collapse) à partir d’une analyse des citations sur internet et de la bibliographie depuis le XVIIIe siècle. Si il faut attendre les années 1940 pour que la résilience soit appliquée aux sociétés, l’effondrement et ses notions corollaires, la chute ou le déclin, sont évoqués dès le XVIIIe siècle pour décrire la fin de civilisations anciennes comme l’Empire romain. La résilience et l’effondrement commencent à être véritablement mobilisés en sciences sociales à partir des années 1970 et on note une accélération notable de leur utilisation à partir des années 2010. La littérature académique semble faire une place plus importante à la résilience des sociétés alors que l’effondrement domine largement le web. L’analyse de la bibliographie m’a permis de réinscrire la notion d’effondrement et le cycle adaptatif proposé dans la résilience écologique dans la continuité de l’analyse cyclique des sociétés initiée au XIXe siècle et de l’analyse systémique à partir des années 1960-1970.

Cette réflexion s’est soldée par la publication en 2021 d’un ouvrage « La résilience : un cadre pour penser la persistance et le changement dans les formes du paysage », issu du mémoire inédit de mon habilitation à diriger les recherches ainsi que de plusieurs chapitres de l’ouvrage Les mots-clés des systèmes de peuplement dans le temps long : regards croisés d’archéologues et de géographes rédigé par le groupe de travail « Systèmes de peuplement sur le temps long » dans le cadre du LabEx DynamiTeS (Dynamiques Territoriales et Spatiales) et par la direction d'un numéro spécial de la revue Archéologie Sociétés et Environnement sur l’utilisation du concept de résilience en archéologie du paysage et archéogéographie.

Le séminaire a été couplé avec un Atelier d’archéogéographie organisé une fois par mois, qui a porté sur les méthodes de l’analyse morphologique et de la carto et photo-interprétation.

Publications
  • La résilience, persistance et changement dans les formes du paysage, Londres, ISTE éditions, 2021, 275 p., [traduction en anglais en cours]
  • « Penser la résilience morphologique des formes du paysage », dans Territoires post-ruraux. Généalogies, Perspectives/Territori post-rurali. Genealogie, Prospettive, sous la dir. de Marta De Marchi et Hessam Khorasani Zadeh, Rome, Officina Edizioni, Quaderni del Dottorato di Ricerca in Urbanistica IUAV, 2020, p. 17-25, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03155165v1
  • Avec P. Brun et Lena Sanders. « Chapitre 5. Emergence, transmission et résilience, trois processus clés de l’évolution des systèmes de peuplement. » dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, sous la dir. de Lena Sanders, Anne Bretagnolle, Patrice Brun, Marie-Vic Ozouf-Marignier, et Nicolas Verdier, Tours, Presses Universitaires François Rabelais, 2020, p. 133‑140.
  • « Chapitre 8. Résilience, changement et persistance. », dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, op. cit. p. 207‑227, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03070368
  • « Bifurcation dans un système d’itinéraires », dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, op.cit., p. 175‑177.
  • « Transmission de la forme d’un ancien méandre de la Seine », dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, op.cit., p. 198‑200.
  • « Résilience et paysage : l’utilisation du concept de résilience en archéologie du paysage et archéogéographie », Revue Archéologie, Société et Environnement, ISTE-OpenScience, 2021, DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0613
  • Applying the Concept of Panarchy in Archaeogeography : the Example of Route Resilience in the Longue Durée, Revue Archéologie, Société et Environnement, ISTE-OpenScience, 2021, DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0614
  • « Vers un nouveau modèle analytique en archéologie routière », Actes du colloque Voies, réseaux, paysages en Gaule, en hommage à Jean-Luc Fiches, Revue Archéologique de Narbonnaise, 49, 2021, p. 477-491, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03080282

Dernière modification : 28 mai 2020 15:01

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Archéologie, Géographie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Cartographie Développement durable Environnement Espace Paysage Spatialisation, territoires Temps/temporalité
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Sandrine Robert [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Géographie-cités (GÉOCIT)

La prise en compte de la longue durée (long-term perspective) dans l’analyse des systèmes socio-écologiques apparaît comme un moyen pour préciser les notions de « crise environnementale », « effondrement » (collapse) ou « résilience » qui ont envahi les champs scientifique et médiatique à partir du milieu des années 2000.  Elle permet d’identifier ce qui correspond à de véritables transitions plutôt qu’aux variations internes inhérentes à la dynamique des systèmes. À partir de cas concrets de transitions dans les paysages et les systèmes de peuplement étudiés dans le domaine de l’archéologie, la géographie et l’archéogéographie, nous réfléchirons aux modalités de résilience des sociétés dans la longue durée.

La signification et l'utilisation des notions de « crise environnementale », « effondrement » (collapse) ou « résilience » posent question et un important débat a émergé, dans la communauté scientifique, autour de l’utilisation de la notion de résilience, par exemple.

La difficulté à identifier ce qui correspond à de véritables transitions apparaît comme une des limites à la mobilisation de cette notion. Or, la prise en compte de la longue durée (long-term perspective) peut apparaitre comme un moyen pour préciser ce qui peut correspondre à des bifurcations ou à des transitions durables.

Autour des travaux du réseau Resilience Alliance, des archéologues, des anthropologues et des écologues de langue anglaise publient depuis une vingtaine d’année des travaux intégrant cette réflexion à l’interface entre sciences historiques et écologie. En France, les archéogéographes, dès le début des années 2000, se sont saisis du concept de résilience pour expliquer le maintien dans la longue durée de certaines formes paysagères. Les cas concrets de transitions et de persistances sur les paysages et les systèmes de peuplement étudiés dans le domaine de l’archéologie, la géographie et l’archéogéographie, permettront ainsi de réfléchir aux modalités de résilience des sociétés dans la longue durée.

  • Séminaires de recherche – Étude comparative du développement – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

prendre rendez-vous avec l'enseignante.

Réception des candidats

prendre rendez-vous avec l'enseignante.

Pré-requis
-
  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    2nd semestre / hebdomadaire, vendredi 13:00-15:00
    du 26 février 2021 au 11 juin 2021

Au terme d’un précédent cycle consacré à l’examen de l’application du cadre conceptuel de la résilience écologique aux systèmes spatiaux et au paysage dans le domaine de l’archéologie et de la géographie, j’ai montré la nécessité de prendre en compte la longue durée afin de mieux comprendre ce qui correspond à de véritables transitions dans les systèmes socio-écologiques. Cette année, le séminaire s’est organisé autour de deux directions.

La première a été consacrée à la lecture collective de l’ouvrage de Sander Van der Leeuw, professeur à l’Université d’Arizona, Social Sustainability, Past and Future (Cambridge University Press, 2020), qui propose une histoire transchronologique et transpatiale de l’évolution urbaine de la Préhistoire à aujourd’hui. Son ouvrage présente l’intérêt de proposer des cas concrets d’utilisation de différentes approches comme la théorie des flux dissipatifs, de la percolation ou encore du cycle adaptatif de C. S. Holling où il place le traitement de l’information au centre de la dynamique des systèmes socio-écologiques dans le temps.  Son approche lui permet de dégager l’importance du « changement du changement » (second order of change) qui correspond généralement à des dynamiques très lentes, perceptibles à l’échelle des siècles. Treize chapitres ont été étudiés à travers des notes de lecture et exposés. L’examen de l’ouvrage sera poursuivi l’année prochaine et complété par un échange avec l’auteur dans le cadre de son invitation à l’EHESS.

Par ailleurs, j’ai proposé une histoire croisée du concept de la résilience et de celui d’effondrement (collapse) à partir d’une analyse des citations sur internet et de la bibliographie depuis le XVIIIe siècle. Si il faut attendre les années 1940 pour que la résilience soit appliquée aux sociétés, l’effondrement et ses notions corollaires, la chute ou le déclin, sont évoqués dès le XVIIIe siècle pour décrire la fin de civilisations anciennes comme l’Empire romain. La résilience et l’effondrement commencent à être véritablement mobilisés en sciences sociales à partir des années 1970 et on note une accélération notable de leur utilisation à partir des années 2010. La littérature académique semble faire une place plus importante à la résilience des sociétés alors que l’effondrement domine largement le web. L’analyse de la bibliographie m’a permis de réinscrire la notion d’effondrement et le cycle adaptatif proposé dans la résilience écologique dans la continuité de l’analyse cyclique des sociétés initiée au XIXe siècle et de l’analyse systémique à partir des années 1960-1970.

Cette réflexion s’est soldée par la publication en 2021 d’un ouvrage « La résilience : un cadre pour penser la persistance et le changement dans les formes du paysage », issu du mémoire inédit de mon habilitation à diriger les recherches ainsi que de plusieurs chapitres de l’ouvrage Les mots-clés des systèmes de peuplement dans le temps long : regards croisés d’archéologues et de géographes rédigé par le groupe de travail « Systèmes de peuplement sur le temps long » dans le cadre du LabEx DynamiTeS (Dynamiques Territoriales et Spatiales) et par la direction d'un numéro spécial de la revue Archéologie Sociétés et Environnement sur l’utilisation du concept de résilience en archéologie du paysage et archéogéographie.

Le séminaire a été couplé avec un Atelier d’archéogéographie organisé une fois par mois, qui a porté sur les méthodes de l’analyse morphologique et de la carto et photo-interprétation.

Publications
  • La résilience, persistance et changement dans les formes du paysage, Londres, ISTE éditions, 2021, 275 p., [traduction en anglais en cours]
  • « Penser la résilience morphologique des formes du paysage », dans Territoires post-ruraux. Généalogies, Perspectives/Territori post-rurali. Genealogie, Prospettive, sous la dir. de Marta De Marchi et Hessam Khorasani Zadeh, Rome, Officina Edizioni, Quaderni del Dottorato di Ricerca in Urbanistica IUAV, 2020, p. 17-25, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03155165v1
  • Avec P. Brun et Lena Sanders. « Chapitre 5. Emergence, transmission et résilience, trois processus clés de l’évolution des systèmes de peuplement. » dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, sous la dir. de Lena Sanders, Anne Bretagnolle, Patrice Brun, Marie-Vic Ozouf-Marignier, et Nicolas Verdier, Tours, Presses Universitaires François Rabelais, 2020, p. 133‑140.
  • « Chapitre 8. Résilience, changement et persistance. », dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, op. cit. p. 207‑227, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03070368
  • « Bifurcation dans un système d’itinéraires », dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, op.cit., p. 175‑177.
  • « Transmission de la forme d’un ancien méandre de la Seine », dans Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, op.cit., p. 198‑200.
  • « Résilience et paysage : l’utilisation du concept de résilience en archéologie du paysage et archéogéographie », Revue Archéologie, Société et Environnement, ISTE-OpenScience, 2021, DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0613
  • Applying the Concept of Panarchy in Archaeogeography : the Example of Route Resilience in the Longue Durée, Revue Archéologie, Société et Environnement, ISTE-OpenScience, 2021, DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0614
  • « Vers un nouveau modèle analytique en archéologie routière », Actes du colloque Voies, réseaux, paysages en Gaule, en hommage à Jean-Luc Fiches, Revue Archéologique de Narbonnaise, 49, 2021, p. 477-491, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03080282