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UE555 - Migrations et persécutions dans le monde du premier XXe siècle


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 5
    1er semestre / hebdomadaire, vendredi 09:00-12:00
    du 16 octobre 2020 au 15 janvier 2021


Description


Dernière modification : 4 juin 2020 20:12

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
https://lubartworld.cnrs.fr/seminaire-migrations-et-persecutions/ 
Langues
français
Mots-clés
Administration Archives Circulations Citoyenneté Classes sociales Démographie Diaspora Discrimination Espace Espace social État et politiques publiques Ethnicité Ethnographie Famille Genre Guerre Histoire Interactions Migration(s) Minorités Nationalisme Parenté Relations internationales Sociohistoire Transnational Travail
Aires culturelles
Afrique Allemandes (études) Amérique du Nord Amérique du Sud Amériques Arabe (monde) Asie Atlantiques (mondes) Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Europe centrale et orientale France Juives (études) Méditerranéens (mondes) Russie Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Claire Zalc [référent·e]   directrice d'études, EHESS - directrice de recherche, CNRS / Centre de recherches historiques (CRH)

Migrations et persécutions : comment penser et travailler sur leur articulation ? Le fait migratoire est un enjeu majeur de la période contemporaine ; la mise en place de politiques systématiques de discrimination, persécution et extermination de certaines catégories de populations constitue une donnée fondamentale du premier XXe siècle. Comment comprendre les relations entre ces deux histoires qui bien souvent s’ignorent ? Notre séminaire vise à interroger les liens entre migration et persécution, à travers plusieurs champs d'étude. Il se centrera à la fois sur l’étude des trajectoires migratoires de groupes d’individus soumis à la persécution, sur l'étude des dispositifs de pertes et de retraits de nationalité comme des opérations visant à requalifier la frontière entre nationaux et non-nationaux, et plus généralement interrogera les frontières entre les catégories de « migrants », « étrangers » et « réfugiés ».

En accordant une large place à l’analyse de sources, on donnera à voir comment la nationalité s'institue comme enjeu et instrument des politiques de persécution mais aussi comment les migrants s’approprient, refusent ou jouent avec les assignations nationales. Aborder l’histoire des migrations autour de cette dialectique entre identifications et appartenances nationales conduit à réfléchir à l’expression de définitions de soi décalées en regard des catégories étatiques et donc à s’interroger sur les marges de manœuvre dans les interactions entre étrangers et administrations.

Nous travaillerons dans une perspective à la fois comparative et transnationale, à travers la reconstitution de trajectoires individuelles et collectives de migrants victimes de persécutions dans et entre différents espaces sociaux, nationaux et impériaux, en particulier la France, l'Europe de l'Est (Pologne, URSS...), les espaces atlantiques, orientaux et coloniaux.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Quantifier en sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

le séminaire aura lieu lors de huit séances de trois heures : vérifier les dates précises sur le site web du séminaire !

Il est demandé aux étudiants une participation active aux discussions de chaque séance, ce qui suppose à la fois assiduité et lecture critique et active des principaux textes abordés.

Un exercice de présentation de sources sera exigé au cours du semestre.

Direction de travaux des étudiants

possibilité d'encadrer les travaux portant sur l'histoire des migrations et des persécutions à la période contemporaine à partir de l'envoi d'un projet de mémoire puis d'un rendez-vous avec l'enseignante.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

le séminaire est ouvert à tous, sans niveau de connaissances particulières.


Compte rendu


Le séminaire s’est tenu à distance, à l’exception de la première séance que nous avons pu organiser dans une salle de l’ENS, aux capacités assez grandes pour accueillir l’ensemble des participant·e·s inscrit·e·s, ce qui fut très utile pour nouer un lien, au départ, pour cette année où les confinements se sont alternés à plusieurs reprises. J’ai choisi d’aborder l’histoire de l’articulation entre migrations et persécutions dans l’Europe du premier XXe siècle. Le fait migratoire est un enjeu majeur de la période contemporaine ; la mise en place de politiques systématiques de discrimination, persécution et extermination de certaines catégories de populations constitue une donnée fondamentale du premier XXe siècle. Comment comprendre les relations entre ces deux histoires qui bien souvent s’ignorent ?

Après la présentation des grands enjeux historiographiques liés aux relations (ou plutôt à la relative absence de relation) entre l’historiographie des migrations et l’historiographie de la Shoah, le séminaire s’est organisé en plusieurs séquences. La première a été consacrée à aborder les dispositifs méthodologiques permettant d’aborder ces relations, et notamment l’enquête prosopographique, et la micro-histoire globale. J’ai choisi de présenter deux enquêtes particulièrement : l’enquête menée sur les Juifs de Lens et les perspectives nouvelles offertes par les nouvelles formes de quantification sur lesquelles je travaille d’une part, l’enquête Lubartworld que nous avons présentée avec Thomas Chopard (CNRS-Lubartworld ESS) et Adèle Sutre (EHESS-Lubartworld). Nous avons centré notre approche sur les trajectoires migratoires des Juifs fuyant l’occupation allemande de la Pologne vers l’Est et sur les manières de reconstituer les trajectoires de ceux ayant gagné le continent américain dans l’entre-deux-guerres.
La deuxième séquence a abordé les catégories identificatoires du fait migratoire, en interrogeant les catégories de « réfugié », de « migrants économiques », de « migrations coloniales », ou encore la « religion des migrants » en développant des réflexions sur les incertitudes des statuts à travers l’étude des trajectoires migratoires de groupes d’individus. Anouche Kunth (CNRS) a montré comment le cas des réfugiés arméniens au lendemain de la Première Guerre mondiale témoignait des changements de statuts en situation de mobilité ; Emmanuel Blanchard (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) a exposé les identités incertaines des migrants de Kabylie en étudiant leurs requêtes à l’administration française dans les années 1930) ; et nous avons pu construire, avec Anton Perdoncin (EHESS-Lubartworld), une réflexion sur les blancs et silences des sources sur la mobilité des personnes, lorsqu’elles ne mentionnent pas la religion des habitants identifiés (Pologne, années 1930).
Enfin, une troisième séquence s’est centrée sur l’étude des dispositifs de pertes et de retraits de nationalité comme opérations visant à requalifier la frontière entre nationaux et non-nationaux dans des cadres temporels différents : l’Italie fasciste tout d’abord, grâce aux travaux d’Enrica Asquer, et l’Empire colonial français ensuite avec une analyse de la loi du 17 avril 1942 sur la révision des admissions aux droits de citoyen français aux colonies par une présentation des travaux que je mène avec Laure Blévis (Université de Nanterre).

Avec la trentaine d’étudiant·e·s très motivé·e·s et volontaires, accroché·e·s à leurs écrans tout au long du séminaire, nous avons choisi d’accorder une large place à l’analyse de sources et de documents : chaque séance était donc été organisée en deux parties. La première était une discussion collective, introduite par un exposé, sur un ensemble de sources originales mises à disposition des étudiant·e·s. Afin de veiller à ne pas rendre ces séances de travail par zoom trop pénibles, un·e étudiant·e était systématiquement chargé d’être le « maître·sse de cérémonie » de la séance en relayant les questions posées dans le chat, alors qu’un·e ou plusieurs autres se livrai·en·t au compte rendu écrit des séances (qui sont restées disponibles sur l’espace de travail). Au milieu d’une année éprouvante, ce séminaire fut comme une bouée.

Publications

Programme du séminaire : https://lubartworld.cnrs.fr/seminaire-migrations-et-persecutions/

Dernière modification : 4 juin 2020 20:12

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
https://lubartworld.cnrs.fr/seminaire-migrations-et-persecutions/ 
Langues
français
Mots-clés
Administration Archives Circulations Citoyenneté Classes sociales Démographie Diaspora Discrimination Espace Espace social État et politiques publiques Ethnicité Ethnographie Famille Genre Guerre Histoire Interactions Migration(s) Minorités Nationalisme Parenté Relations internationales Sociohistoire Transnational Travail
Aires culturelles
Afrique Allemandes (études) Amérique du Nord Amérique du Sud Amériques Arabe (monde) Asie Atlantiques (mondes) Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Europe centrale et orientale France Juives (études) Méditerranéens (mondes) Russie Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Claire Zalc [référent·e]   directrice d'études, EHESS - directrice de recherche, CNRS / Centre de recherches historiques (CRH)

Migrations et persécutions : comment penser et travailler sur leur articulation ? Le fait migratoire est un enjeu majeur de la période contemporaine ; la mise en place de politiques systématiques de discrimination, persécution et extermination de certaines catégories de populations constitue une donnée fondamentale du premier XXe siècle. Comment comprendre les relations entre ces deux histoires qui bien souvent s’ignorent ? Notre séminaire vise à interroger les liens entre migration et persécution, à travers plusieurs champs d'étude. Il se centrera à la fois sur l’étude des trajectoires migratoires de groupes d’individus soumis à la persécution, sur l'étude des dispositifs de pertes et de retraits de nationalité comme des opérations visant à requalifier la frontière entre nationaux et non-nationaux, et plus généralement interrogera les frontières entre les catégories de « migrants », « étrangers » et « réfugiés ».

En accordant une large place à l’analyse de sources, on donnera à voir comment la nationalité s'institue comme enjeu et instrument des politiques de persécution mais aussi comment les migrants s’approprient, refusent ou jouent avec les assignations nationales. Aborder l’histoire des migrations autour de cette dialectique entre identifications et appartenances nationales conduit à réfléchir à l’expression de définitions de soi décalées en regard des catégories étatiques et donc à s’interroger sur les marges de manœuvre dans les interactions entre étrangers et administrations.

Nous travaillerons dans une perspective à la fois comparative et transnationale, à travers la reconstitution de trajectoires individuelles et collectives de migrants victimes de persécutions dans et entre différents espaces sociaux, nationaux et impériaux, en particulier la France, l'Europe de l'Est (Pologne, URSS...), les espaces atlantiques, orientaux et coloniaux.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, contrôle continu
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Quantifier en sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

le séminaire aura lieu lors de huit séances de trois heures : vérifier les dates précises sur le site web du séminaire !

Il est demandé aux étudiants une participation active aux discussions de chaque séance, ce qui suppose à la fois assiduité et lecture critique et active des principaux textes abordés.

Un exercice de présentation de sources sera exigé au cours du semestre.

Direction de travaux des étudiants

possibilité d'encadrer les travaux portant sur l'histoire des migrations et des persécutions à la période contemporaine à partir de l'envoi d'un projet de mémoire puis d'un rendez-vous avec l'enseignante.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

le séminaire est ouvert à tous, sans niveau de connaissances particulières.

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 5
    1er semestre / hebdomadaire, vendredi 09:00-12:00
    du 16 octobre 2020 au 15 janvier 2021

Le séminaire s’est tenu à distance, à l’exception de la première séance que nous avons pu organiser dans une salle de l’ENS, aux capacités assez grandes pour accueillir l’ensemble des participant·e·s inscrit·e·s, ce qui fut très utile pour nouer un lien, au départ, pour cette année où les confinements se sont alternés à plusieurs reprises. J’ai choisi d’aborder l’histoire de l’articulation entre migrations et persécutions dans l’Europe du premier XXe siècle. Le fait migratoire est un enjeu majeur de la période contemporaine ; la mise en place de politiques systématiques de discrimination, persécution et extermination de certaines catégories de populations constitue une donnée fondamentale du premier XXe siècle. Comment comprendre les relations entre ces deux histoires qui bien souvent s’ignorent ?

Après la présentation des grands enjeux historiographiques liés aux relations (ou plutôt à la relative absence de relation) entre l’historiographie des migrations et l’historiographie de la Shoah, le séminaire s’est organisé en plusieurs séquences. La première a été consacrée à aborder les dispositifs méthodologiques permettant d’aborder ces relations, et notamment l’enquête prosopographique, et la micro-histoire globale. J’ai choisi de présenter deux enquêtes particulièrement : l’enquête menée sur les Juifs de Lens et les perspectives nouvelles offertes par les nouvelles formes de quantification sur lesquelles je travaille d’une part, l’enquête Lubartworld que nous avons présentée avec Thomas Chopard (CNRS-Lubartworld ESS) et Adèle Sutre (EHESS-Lubartworld). Nous avons centré notre approche sur les trajectoires migratoires des Juifs fuyant l’occupation allemande de la Pologne vers l’Est et sur les manières de reconstituer les trajectoires de ceux ayant gagné le continent américain dans l’entre-deux-guerres.
La deuxième séquence a abordé les catégories identificatoires du fait migratoire, en interrogeant les catégories de « réfugié », de « migrants économiques », de « migrations coloniales », ou encore la « religion des migrants » en développant des réflexions sur les incertitudes des statuts à travers l’étude des trajectoires migratoires de groupes d’individus. Anouche Kunth (CNRS) a montré comment le cas des réfugiés arméniens au lendemain de la Première Guerre mondiale témoignait des changements de statuts en situation de mobilité ; Emmanuel Blanchard (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) a exposé les identités incertaines des migrants de Kabylie en étudiant leurs requêtes à l’administration française dans les années 1930) ; et nous avons pu construire, avec Anton Perdoncin (EHESS-Lubartworld), une réflexion sur les blancs et silences des sources sur la mobilité des personnes, lorsqu’elles ne mentionnent pas la religion des habitants identifiés (Pologne, années 1930).
Enfin, une troisième séquence s’est centrée sur l’étude des dispositifs de pertes et de retraits de nationalité comme opérations visant à requalifier la frontière entre nationaux et non-nationaux dans des cadres temporels différents : l’Italie fasciste tout d’abord, grâce aux travaux d’Enrica Asquer, et l’Empire colonial français ensuite avec une analyse de la loi du 17 avril 1942 sur la révision des admissions aux droits de citoyen français aux colonies par une présentation des travaux que je mène avec Laure Blévis (Université de Nanterre).

Avec la trentaine d’étudiant·e·s très motivé·e·s et volontaires, accroché·e·s à leurs écrans tout au long du séminaire, nous avons choisi d’accorder une large place à l’analyse de sources et de documents : chaque séance était donc été organisée en deux parties. La première était une discussion collective, introduite par un exposé, sur un ensemble de sources originales mises à disposition des étudiant·e·s. Afin de veiller à ne pas rendre ces séances de travail par zoom trop pénibles, un·e étudiant·e était systématiquement chargé d’être le « maître·sse de cérémonie » de la séance en relayant les questions posées dans le chat, alors qu’un·e ou plusieurs autres se livrai·en·t au compte rendu écrit des séances (qui sont restées disponibles sur l’espace de travail). Au milieu d’une année éprouvante, ce séminaire fut comme une bouée.

Publications

Programme du séminaire : https://lubartworld.cnrs.fr/seminaire-migrations-et-persecutions/