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UE487 - Les collections au prisme des sciences humaines et sociales : les collections vivantes


Lieu et planning


  • Autre lieu Paris
    Muséum national d'histoire naturelle, Bâtiment d’entomologie, 43 rue Buffon 75005 Paris
    Salle d’entomologie
    1er semestre / bimensuel (indifférent), mercredi 14:00-17:00
    du 4 novembre 2020 au 10 février 2021


Description


Dernière modification : 7 avril 2021 16:36

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Animalité Anthropologie Archives Biologie et société Biopolitique Culture matérielle Environnement Épistémologie Éthique Histoire des sciences et des techniques Musées Patrimoine Vivant
Aires culturelles
Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Serge Reubi [référent·e]   maître de conférences, Muséum national d'histoire naturelle / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)
  • Mathilde Gallay Keller   doctorante, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)
  • Mélanie Roustan   maîtresse de conférences, Muséum national d'histoire naturelle

Ce séminaire porte sur les « collections vivantes » comprises généralement comme des ensembles inventoriés de spécimens en vie, conservés au sein de musées, de muséums ou d’instituts scientifiques, incluant les collections botaniques, zoologiques, ou microbiologiques. Cependant, certains objets que nous considérons inertes sont « animés » dans différents contextes culturels et invitent à revisiter la notion de vivant qui peut être défini par sa capacité au mouvement, sa dimension relationnelle, sa faculté de reproduction, ou sa prédisposition à la mort ou à la transcender.

La collection répond à un principe d’accumulation selon des critères de sélection, de classement et de valorisation. Au-delà du plaisir, elle vise parfois la production de connaissances et la conservation d’un patrimoine – et leur diffusion. Les « collections vivantes » semblent ainsi, de prime abord, traversées de tensions : leur visée patrimoniale prétend arrêter le temps quand la vie implique la cyclicité ; leur caractère scientifique – et les modèles abstraits inhérents – se heurtent à l’incertitude et à la singularité du vivant ; leur gestion implique de manipuler comme des objets matériels des formes de vie, et parfois des êtres sensibles.

À travers une approche anthropologique, sociologique, historique ou philosophique, le séminaire poursuivra son exploration des questions soulevées lors de la première année : comment ont été et sont constituées et définies les collections vivantes ? Par qui et pour qui ? Comment s’articulent-elles à des paradigmes scientifiques ? Quelles valeurs les sous-tendent ? Nous proposons de continuer nos travaux en s’ouvrant d’une part à la pluralité des conceptions du vivant, en particulier en dehors du paradigme naturaliste, d’autre part à la problématique des collections humaines. Nous nous attèlerons à de nouvelles interrogations transversales. Quels sont les problèmes éthiques posés par la mise en collection du vivant dans toutes ses formes, et comment sont-ils abordés par les professionnels des collections ? Quels sont les rapports interspécifiques qui s’y développent et quelles émotions ou attachements particuliers suscitent-ils du fait qu’il s’agit d’« être sensibles » ou « d’objets animés » ? Comment s’opèrent les circulations d’une collection à l’autre, du vivant à l’inerte (naturalisations, collections ostéologiques…) mais aussi de l’inerte au vivant, lorsque les matières organiques ne cessent de se métamorphoser et ouvrent des pistes de recherche sur le vivant voire sur sa réactivation (des biobanques aux frozen zoos), ou que la diversité des ontologies éclairent d’un jour nouveau des « choses » conservées au musée et « réaniment » ainsi des ancêtres ou des esprits ?

L'actualité du séminaire peut être suivie ici: https://colviv.hypotheses.org/

Séances : 4 et 25 novembre, 16 décembre 2020, 6 et 27 janvier, 10 février 2021.


Master


  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – Synthèse thématique

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Personne de contact : Serge Reubi

Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis

Aucun


Compte rendu


Ce séminaire s’est tenu pour la seconde année consécutive en 2020-2021 (en ligne du fait de la crise sanitaire) et perdure en 2021-2022. Il a pour ambition, au fil de chacune des séances, de faire dialoguer deux chercheurs invités du champ des sciences humaines et sociales sur la thématique des collections vivantes, comprises comme des ensembles inventoriés de spécimens « en vie », conservés au sein de musées, de muséums ou d’instituts scientifiques, telles que les collections botaniques, zoologiques ou microbiologiques.

La collection répond à un principe d’accumulation selon des critères de sélection, de classement et de valorisation. Au-delà de l’agrément, elle vise la production de connaissances et la conservation d’un patrimoine – et leur diffusion. Les « collections vivantes » semblent ainsi, de prime abord, traversées de tensions : leur visée patrimoniale prétend arrêter le temps quand la vie implique la cyclicité ; leur caractère scientifique – et les modèles abstraits inhérents – se heurte à l’incertitude et à la singularité du vivant ; leur gestion implique de manipuler comme des objets matériels des formes de vie, et parfois des êtres sensibles. Le séminaire est ainsi l’occasion de questionner la notion de collection, dont les apories semblent soulignées par son ambition de s’appliquer à toute chose et jusqu’aux êtres vivants. Il s’attache simultanément à travailler la notion de vivant, qui peut être définie par sa capacité au mouvement, sa dimension relationnelle, sa faculté de reproduction ou sa prédisposition à la mort ou à la transcender, mais se trouve ici interrogée par sa difficulté à être saisie ainsi qu’à la pluralité de ses conceptions : au fil du temps et des paradigmes scientifiques, mais également en fonction des contextes culturels, quand des « choses » considérées comme des objets de collection inertes et inaliénables dans des musées occidentaux sont vues par d’autres comme « animées » voire « habitées » et liées à des territoires.

À travers une approche anthropologique, sociologique, historique ou philosophique, en 2020-2021 le séminaire a poursuivi son exploration des questions soulevées lors de la première année, en 2019-2020 : Comment ont été et sont constituées et définies les collections vivantes ? Par qui et pour qui ? Comment s’articulent-elles à des paradigmes scientifiques ? Quelles valeurs les sous-tendent ? Il a également permis de s’ouvrir à de nouvelles questions, telles que la pluralité des conceptions du vivant, en particulier en dehors du paradigme naturaliste, ou la problématique des collections humaines. Il a été question des différents aspects de la mise en collection du vivant sous toutes ses formes (qu’il s’agisse du traitement des « êtres sensibles » ou des conditions de conservation des restes humains). Le point de vue adopté a été aussi bien celui des enjeux éthiques ou politiques que celui des émotions ou attachements suscités, par la gestion et le soin de ces « objets animés », jusqu’aux relations interspécifiques qu’elles impliquent parfois. Il a aussi été question de comprendre comment s’opèrent les circulations d’une collection à l’autre, les passages du vivant à l’inerte (naturalisations, collections ostéologiques…) ou inversement de l’inerte au vivant - les matières organiques ne cessant de se métamorphoser, voire se « réactiver ».
Carnet hypothèse dédié au séminaire, année 2020-2021 : https://colviv.hypotheses.org/programme-2020-2021

 

 

Publications

-

Dernière modification : 7 avril 2021 16:36

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Animalité Anthropologie Archives Biologie et société Biopolitique Culture matérielle Environnement Épistémologie Éthique Histoire des sciences et des techniques Musées Patrimoine Vivant
Aires culturelles
Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Serge Reubi [référent·e]   maître de conférences, Muséum national d'histoire naturelle / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)
  • Mathilde Gallay Keller   doctorante, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)
  • Mélanie Roustan   maîtresse de conférences, Muséum national d'histoire naturelle

Ce séminaire porte sur les « collections vivantes » comprises généralement comme des ensembles inventoriés de spécimens en vie, conservés au sein de musées, de muséums ou d’instituts scientifiques, incluant les collections botaniques, zoologiques, ou microbiologiques. Cependant, certains objets que nous considérons inertes sont « animés » dans différents contextes culturels et invitent à revisiter la notion de vivant qui peut être défini par sa capacité au mouvement, sa dimension relationnelle, sa faculté de reproduction, ou sa prédisposition à la mort ou à la transcender.

La collection répond à un principe d’accumulation selon des critères de sélection, de classement et de valorisation. Au-delà du plaisir, elle vise parfois la production de connaissances et la conservation d’un patrimoine – et leur diffusion. Les « collections vivantes » semblent ainsi, de prime abord, traversées de tensions : leur visée patrimoniale prétend arrêter le temps quand la vie implique la cyclicité ; leur caractère scientifique – et les modèles abstraits inhérents – se heurtent à l’incertitude et à la singularité du vivant ; leur gestion implique de manipuler comme des objets matériels des formes de vie, et parfois des êtres sensibles.

À travers une approche anthropologique, sociologique, historique ou philosophique, le séminaire poursuivra son exploration des questions soulevées lors de la première année : comment ont été et sont constituées et définies les collections vivantes ? Par qui et pour qui ? Comment s’articulent-elles à des paradigmes scientifiques ? Quelles valeurs les sous-tendent ? Nous proposons de continuer nos travaux en s’ouvrant d’une part à la pluralité des conceptions du vivant, en particulier en dehors du paradigme naturaliste, d’autre part à la problématique des collections humaines. Nous nous attèlerons à de nouvelles interrogations transversales. Quels sont les problèmes éthiques posés par la mise en collection du vivant dans toutes ses formes, et comment sont-ils abordés par les professionnels des collections ? Quels sont les rapports interspécifiques qui s’y développent et quelles émotions ou attachements particuliers suscitent-ils du fait qu’il s’agit d’« être sensibles » ou « d’objets animés » ? Comment s’opèrent les circulations d’une collection à l’autre, du vivant à l’inerte (naturalisations, collections ostéologiques…) mais aussi de l’inerte au vivant, lorsque les matières organiques ne cessent de se métamorphoser et ouvrent des pistes de recherche sur le vivant voire sur sa réactivation (des biobanques aux frozen zoos), ou que la diversité des ontologies éclairent d’un jour nouveau des « choses » conservées au musée et « réaniment » ainsi des ancêtres ou des esprits ?

L'actualité du séminaire peut être suivie ici: https://colviv.hypotheses.org/

Séances : 4 et 25 novembre, 16 décembre 2020, 6 et 27 janvier, 10 février 2021.

  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – Synthèse thématique
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Personne de contact : Serge Reubi

Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis

Aucun

  • Autre lieu Paris
    Muséum national d'histoire naturelle, Bâtiment d’entomologie, 43 rue Buffon 75005 Paris
    Salle d’entomologie
    1er semestre / bimensuel (indifférent), mercredi 14:00-17:00
    du 4 novembre 2020 au 10 février 2021

Ce séminaire s’est tenu pour la seconde année consécutive en 2020-2021 (en ligne du fait de la crise sanitaire) et perdure en 2021-2022. Il a pour ambition, au fil de chacune des séances, de faire dialoguer deux chercheurs invités du champ des sciences humaines et sociales sur la thématique des collections vivantes, comprises comme des ensembles inventoriés de spécimens « en vie », conservés au sein de musées, de muséums ou d’instituts scientifiques, telles que les collections botaniques, zoologiques ou microbiologiques.

La collection répond à un principe d’accumulation selon des critères de sélection, de classement et de valorisation. Au-delà de l’agrément, elle vise la production de connaissances et la conservation d’un patrimoine – et leur diffusion. Les « collections vivantes » semblent ainsi, de prime abord, traversées de tensions : leur visée patrimoniale prétend arrêter le temps quand la vie implique la cyclicité ; leur caractère scientifique – et les modèles abstraits inhérents – se heurte à l’incertitude et à la singularité du vivant ; leur gestion implique de manipuler comme des objets matériels des formes de vie, et parfois des êtres sensibles. Le séminaire est ainsi l’occasion de questionner la notion de collection, dont les apories semblent soulignées par son ambition de s’appliquer à toute chose et jusqu’aux êtres vivants. Il s’attache simultanément à travailler la notion de vivant, qui peut être définie par sa capacité au mouvement, sa dimension relationnelle, sa faculté de reproduction ou sa prédisposition à la mort ou à la transcender, mais se trouve ici interrogée par sa difficulté à être saisie ainsi qu’à la pluralité de ses conceptions : au fil du temps et des paradigmes scientifiques, mais également en fonction des contextes culturels, quand des « choses » considérées comme des objets de collection inertes et inaliénables dans des musées occidentaux sont vues par d’autres comme « animées » voire « habitées » et liées à des territoires.

À travers une approche anthropologique, sociologique, historique ou philosophique, en 2020-2021 le séminaire a poursuivi son exploration des questions soulevées lors de la première année, en 2019-2020 : Comment ont été et sont constituées et définies les collections vivantes ? Par qui et pour qui ? Comment s’articulent-elles à des paradigmes scientifiques ? Quelles valeurs les sous-tendent ? Il a également permis de s’ouvrir à de nouvelles questions, telles que la pluralité des conceptions du vivant, en particulier en dehors du paradigme naturaliste, ou la problématique des collections humaines. Il a été question des différents aspects de la mise en collection du vivant sous toutes ses formes (qu’il s’agisse du traitement des « êtres sensibles » ou des conditions de conservation des restes humains). Le point de vue adopté a été aussi bien celui des enjeux éthiques ou politiques que celui des émotions ou attachements suscités, par la gestion et le soin de ces « objets animés », jusqu’aux relations interspécifiques qu’elles impliquent parfois. Il a aussi été question de comprendre comment s’opèrent les circulations d’une collection à l’autre, les passages du vivant à l’inerte (naturalisations, collections ostéologiques…) ou inversement de l’inerte au vivant - les matières organiques ne cessant de se métamorphoser, voire se « réactiver ».
Carnet hypothèse dédié au séminaire, année 2020-2021 : https://colviv.hypotheses.org/programme-2020-2021

 

 

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