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UE480 - Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités


Lieu et planning


  • Autre lieu Paris
    Cité internationale des arts, 18 rue de l'Hôtel de Ville 75004 Paris
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 18:00-21:00
    du 29 octobre 2020 au 10 juin 2021


Description


Dernière modification : 4 mai 2021 06:33

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie culturelle Anthropologie visuelle Arts Cinéma Danse Diaspora Discrimination Esclavage Esthétique Minorités Politique Post-coloniales (études) Théâtre
Aires culturelles
Afrique Amériques Europe
Intervenant·e·s

Julie Peghini (Université Paris 8-CEMTI) participe à l'organisation de ce séminaire.

Ce séminaire propose de réfléchir aux rôles moteurs des formes, des pratiques et des savoirs artistiques dans l’élaboration et dans la circulation de structures, mouvements, idéologies et imaginaires politiques sur le continent africain et dans ses diasporas, sur la longue durée. Aussi, nos travaux porteront sur les arts visuels et performatifs au sens large du terme (danse, théâtre, arts plastiques, photographie, cinéma, musique, littérature, arts numériques…) et s’inscriront dans une démarche à la fois historienne, critique et transdisciplinaire. Anthropologie, archéologie, histoire, histoire de l’art, sciences politiques, cultures visuelle et matérielle, études coloniales, postcoloniales, décoloniales et diasporiques de l’Afrique… se côtoieront et se questionneront mutuellement. Les séances s’articuleront autour de présentations de chercheurs (théoriques, méthodologiques ou fondamentales)  et/ou de praticiens, que ce soient des artistes, des acteurs culturels ou des activistes. Divers et reflétant une large palette de points de vue, les travaux et les approches présentés auront en commun de prendre acte du fait que travailler (sur) les intersections entre art(s) et politique(s) suppose un engagement au fondement duquel la réflexion et la théorisation sont de mise.

Le thème de cette année poursuivra le questionnement des formes performatives contemporaines en Afrique et dans ses diasporas à l'aulne de leurs engagements politiques.

Performer le politique #2

Protéiforme, le geste performé échappe à tout cadre. De cette liberté et du lien intime qu’il entretient avec un lieu, une histoire, un public nait une pratique qui sait avec force penser et infléchir le politique. C’est le cas en particulier dans les Afriques, où se déploient aujourd’hui des expérimentations d’une grande radicalité autour des formes, des significations et des possibles de la performance. Abordant les Afriques, diasporiques ou non, le séminaire envisagera diverses formes performatives comme autant de réponses et d'esthétiques  face aux interrogations du monde contemporain.

29 octobre 2020 (17h30-19h30) : Agir sur son temps, performer son époque

  • Marinette Jeannerod (chercheure, artiste, curateure)
  • Tikson Mbuyi (artiste performeur)
  • Cléophée Moser (chercheure, artiste, curateure)
  • Precy Numbi (artiste performeur)

12 novembre 2020 (17h30-19h30) : L’Algérie, entre mémoires de la colonisation et gestes révolutionnaires.

Rencontre avec Bahïa Bencheikh-El-Fegoun autour de son film Fragments de rêves (2017, 75’). Construit autour de témoignages inédits d’acteurs de la société civile algérienne et d’images d’archives des soulèvements de 2011, ce long métrage explore l’expression d’un puissant désir de liberté, de justice sociale et de paix. 

La projection d’extraits du film sera suivie d’un échange avec la réalisatrice animé par Salima Tenfiche, spécialiste du cinéma algérien contemporain sous le régime de Bouteflika.

La discussion se poursuivra avec la collaboratrice artistique Alice Carré et la metteuse-en-scène Margaux Eskenazi autour de leur spectacle Et le coeur fume encore (par la Compagnie NOVA, 2019). Véritable traversée kaléidoscopique des mémoires de la guerre d’Algérie, la pièce se construit autour de témoignages recueillis auprès de proches, associations ou historiens, basculant ainsi sans cesse de l’intime au politique, du témoignage au jeu, du réel à la fiction.

Depuis plus de quinze ans, Le Centre d'étude Africaine devenu ensuite Institut des Mondes Africians  propose un séminaire de centre à l'EHESS intitulé Les Arts en Afrique et dans ses diasporas.

26 novembre 2020 :

Le regard inversé : œil noir sur corps blancs

Sarah Fila-Bakabadio présentera un travail à paraître prochainement sur la blanchité vue par la blackness. Il interroge la    production de regards noirs sur la blanchité. L’objectif n’est pas de renverser d’anciens schèmes ni de fonder une nouvelle dualité asymétrique mais de revenir à l’espace premier où se jouent des dynamiques politiques, sociales et visuelles : le corps. Il est également de montrer que les notions et outils initiés par les Black Studies et les Critical Race Theories nous permettent aujourd’hui d’analyser le rôle de la corporéité dans la construction conjointe de la blanchité et de la blackness.

Sarah Fila-Bakabadio est maitresse de conférences en histoires américaine et africaine-américaine à CY Paris Université et chercheure au laboratoire AGORA. Elle travaille sur les circulations culturelles, intellectuelles et visuelles des Afro-descendants américains et français dans l'Atlantique noir (19e siècle-présent). Ses recherches portent notamment sur les nationalismes africains-américains, le corps noir, la beauté noire et les Black Studies. Elle est l’auteure de Africa on my Mind : Histoire Ses recherches portent notamment sur les nationalismes africains-américains, le corps noir, la beauté noire et les Black Studies. Elle est l’auteure de Africa on my Mind : Histoire sociale de l'afrocentrisme aux Etats-Unis, (Paris, Les Indes Savantes, 2016)

Nego Fugido

Christine Douxami abordera les performances afro amérindiennes au Brésil et plus particulièrement celles liées à une manifestation intitulée Nego Fugido, située dans le Recôncavo à Bahia, ayant comme thème la très politique abolition de l’esclavage de 1888.

Christine Douxami est chercheuse à l’Institut des Mondes africains et maîtresse de conférences HDR En Arts de la Scène à l’Université de Franche-Comté, prochainement en affectation à l’IRD au Brésil. Elle étudie, depuis 1996, les formes de luttes et d’affirmations identitaires passant par le biais artistique et plus spécifiquement les formes performatives tant au Brésil, que sur le continent africain et dans les différentes diasporas.  Elle est la co-réalisatrice du long métrage Fesman 2010, du nord au sud, de l’est à l’ouest et l’auteure de l’ouvrage Théâtre noir au Brésil, une affirmation identitaire de l’identité afro-brésilienne.

Yif menga

Dominique Malaquais et Julie Peghini évoqueront un projet de recherche sur la performance et le politique qui les réunit depuis quelque deux ans et demi.

En octobre 2018, se tient la dixième édition des Récréâtrales, festival phare du spectacle vivant en Afrique, espace panafricain d’écriture, de création, de recherche et de diffusion théâtrale immergé dans un quartier de Ouagadougou. Pour cette édition, Peghini et Malaquais sont invitées à proposer une programmation performative. Leur moyen-métrage, Ce dont nous sommes faits, retrace six performances qui se déroulent à cette occasion.

Le film s’articule à un projet de recherche-création, Yif Menga : performance en dialogues. Objectifs de de celui-ci : jeter un pont entre la performance comme acte politique et la recherche en sciences humaines et sociales ; créer un espace d’échanges où se rencontrent artistes et chercheurs pour produire ensemble, au-delà des seuls amphithéâtres ou salles de spectacle ; penser la performance issue des Afriques à partir des Afriques, guidés en cela par des artistes pour qui la performance et le politique sont matière première à réflexion.

Julie Peghini est anthropologue et réalisatrice, maître de conférences à l’Université Paris 8, membre du CEMTI. Elle est également chercheuse associée à l’ITEM/CNRS et travaille dans l’équipe Congo, en particulier sur les manuscrits de Sony Labou Tansi. Insurrection du verber aimer (2019, 80 minutes), autour de l’héritage contemporain de l’œuvre de Sony Labou Tansi, est son premier long métrage documentaire.

Historienne d’art et politiste, Dominique Malaquais interroge les intersections entre violences politiques, inégalités économiques et élaborations de cultures urbaines. D’abord enseignante aux États-Unis (Columbia, Princeton, Sarah Lawrence), aujourd’hui chercheuse au CNRS (Institut des mondes africains), elle co-dirige avec Kadiatou Diallo la plateforme curatoriale expérimentale SPARCK (Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge).

Le cycle Dialogues Afriques est proposé par l’école des Hautes Études en Sciences Sociales et la Cité internationale des arts, et porté par Dominique Malaquais (CR, CNRS-IMAF), Julie Peghini (MCF, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis-CEMTI), Christine Douxami (MCF HDR, Université de Franche-Comté-IMAF) et Sarah Fila-Bakabadio (MCF, CY Cergy Paris Université-AGORA).

 Jeudi 10 décembre 2020 : Anna Tjé, Artiste, chercheure, performeure "Fruits du futur: Corps-fruits queer/noirs/cyborg et stratégie de marcottage"

À travers des fruits du futur ou des fruits dits "exotiques", Anna Tjé propose une poétique RM²  issue de ses recherches incluant des récits matrilinéaires et des corps réalistes-magiques ayant pour but de s'agentiver positivement et de se réparer dans la société anti-erotique. En revenant sur sa pratique transdisciplinaire à travers son travail récent "Safou Lover", Anna Tjé met ainsi la lumière sur ses urgences politiques : L'ancestralité et les archives mémorielles utopiques, les espaces de réjouissance, les pratiques de guérison et de soin.

Anna Tjé proposera plusieurs extraits vidéo et audio de son travail. Vous pouvez visionner la vidéo à l'adresse suivante: https://vimeo.com/402134804

La séance aura lieu sur Zoom

14 janvier 2021 (18h-20h) : Cercle Kapsiki

  • Hervé Yamguen (artiste, poète)
  • Hervé Youmbi (artiste installationniste)
  • Lionel Manga (écrivain)

28 janvier 2021 (18h-20h) : Moi, performeur. Exister dedans et dehors du Brésil

  • Wagner Schwartz (artiste, performeur)

2 février 2021 (18h-20h) : Be.Power

  • Nástio Mosquito (artiste, performeur, musicien)

 Vendredi 12 mars à 18h, via Zoom : Batho Re

Nous aurons le plaisir de vous y retrouver autour de l’artiste performeure Lerato Shadi et de l’historienne d’art et plasticienne Katja Gentric.

Vous trouverez toutes les informations nécessaires en amont de cette rencontre au lien suivant : https://www.citedesartsparis.net/programmation/dialogues-afriques-7-batho-ba?utm_source=email&utm_campaign=Eflyer_Dialogues_Afriques_7&utm_medium=email

25 mars 2021 (18h-20h) : Performance à l'intersection entre art et carnaval (Mas'), à Trinidad et Tobago (WI)

  • Maica Gugolati (chercheure, curatrice, artiste)

Le huitième rendez-vous du séminaire invite à se concentrer sur la manière dont le politique est performé dans le carnaval de Trinidad et Tobago, Caraïbes, et dans certaines de ses performances artistiques.

Dans un premier temps, l’intervenante Maica Gugolati reviendra sur une déclaration faite par les participants du carnaval autour de la forme performative la plus contemporaine du rituel séculaire Pretty Mas ; une forme devenue matrice esthétique que l'on retrouve dans la plupart des carnavals diasporiques du monde entier et à laquelle participent principalement des femmes.

Dans un deuxième temps, elle partagera les discussions qu'elle a eues avec l’artiste Marlon Griffith (Trinidad-Japon) qui utilise la Mas (un aspect du carnaval) comme discours et pratique d’art contemporain.

À travers le matériel photographique et vidéo de Maica Gugolati et de l'artiste, cette présentation montrera les intersections et dissonances du politique performé pendant la Mas en tant que pratique vernaculaire et artistique.

Maica Gugolati

Maica Gugolati est chercheure en anthropologie, affiliée à l'Institut des Mondes Africains (IMAf) EHESS. Elle est spécialisée en anthropologie de la performance et anthropologie visuelle. Pour sa thèse doctorale elle a étudié les effets de la visualité dans la performance contemporaine du carnaval de Trinidad et Tobago. Ses recherches se focalisent sur les Caraïbes et ses diasporas. Avec une bourse de l'Independent Social Research Foundation (ISRF), elle étudie la numérisation du carnaval de Notting Hill, Londres (2021). 

Elle est coéditrice et co-administratrice du blog de recherche Decolonial Dialogues et coéditrice du journal scientifique International Carnival Studies.

Maica Gugolati est aussi photographe et artiste. Ses travaux ont été exposés à Brighton et Édimbourg, Royaume Uni.

Elle travaille également comme commissaire indépendante en art contemporain. Ses projets sont visibles en ligne chez ArtCuratorGrid et AllegraLab Virtual Museum.

12 avril 2021 (15 h) : Dread Scott "The Art of Liberation/Un art de la libération"

Je fais de l’art révolutionnaire afin de faire avancer l’histoire. Je n’accepte pas les fondements économiques, les relations sociales ou les idées directrices qui sous-tendent la nation américaine. Mon travail encourage les publics à explorer des questions fondamentales au regard de cette perspective.
Je présenterai dans mon intervention un éventail de propositions nées de 30 années de carrière. Plusieurs médias seront concernés : performance et photographie, sérigraphie, installation, vidéo. Parmi les thèmes dont il sera question :

  • L’identité américaine et le patriotisme
  • L’enracinement de la démocratie américaine dans l’esclavage et l’impact de cela sur notre présent
  • La criminalisation de la jeunesse Noire et Latina
  • Le continuum entre le mouvement des Droits Civiques dans les années 1960 et le mouvement de résistance Black Lives Matter face aux meurtres commis par la police
  • L’imagination d’un monde débarrassé de l’oppression et de l’exploitation
  • Le désir de se libérer de l’oppression et la capacité à penser la résistance et la libération

I make revolutionary art to propel history forward. I don’t accept the economic foundation, social relations and governing ideas of America. My work encourages an audience to explore important questions based upon this perspective.
The talk will look at a sampling of my art from the past 30 years. I work in a range of media including performance, photography, screen printing, installation and video. The works I will present will look at themes including:

  • American identity and patriotism
  • American democracy's roots in slavery and how that sets the stage for our present. 
  • The criminalization of Black and Latino youth
  • The continuum connecting the Civil Rights movement in the 1960s to contemporary Black Lives Matter resistance to murder by police
  • Imagining a world free of oppression and exploitation
  • Peoples’ strivings to be free oppression and thoughts about resistance and liberation.

Bio

Dread Scott est un artiste interdisciplinaire dont l’œuvre, depuis trente ans, questionne les idéaux qui font (ou prétendent faire) la nation états-unienne. En 1989, alors étudiant à l’Art Institute of Chicago, pris à parti par le président George Bush, il fait l’objet d’une vaste controverse. Cela concerne l’usage, perçu comme transgressif par d’aucuns, qu’il fait du drapeau états-unien. En réponse, sur les marches du capitole à Washington, lui et d’autres défient une loi fédérale qui interdit de brûler ce symbole de la nation. En 1990, la Cour suprême lui donne raison.

MoMA PS1 (New York), le Walker Art Center (Minneapolis), la galerie Jack Shainman à New York et la galerie MOMO au Cap ont récemment présenté des travaux de Dread Scott. Le Whitney Museum (Manhattan) et le Brooklyn Art Museum comptent, dans leurs collections permanentes, d’importantes œuvres de l’artiste. Dread Scott est le lauréat de nombreuses bourses dont, en 2019, la prestigieuse Open Society Fellowship.

En 2019, Dread Scott présente Slave Rebellion Reenactment. Projet ancré dans une communauté avec laquelle il entreprend un travail au long cours, SRR est une reconstitution de la plus grande rébellion d’esclaves dans l’histoire des États-Unis. Vanity Fair, le New York Times, le Guardian,  CNN s’en font l’écho. Artnet.com l’identifie comme une des œuvres d’art les plus importantes de la décennie.

Dread Scott is an interdisciplinary artist who for three decades has made work that encourages viewers to re-examine cohering ideals of American society. In 1989, his art became the center of national controversy over its transgressive use of the American flag, while he was a student at the School of the Art Institute of Chicago. Dread became part of a landmark Supreme Court case when he and others defied federal law outlawing his art by burning flags on the steps of the U.S. Capitol.

His work has been included in exhibitions at MoMA PS1, the Walker Art Center, Jack Shainman Gallery, and Gallery MOMO in Cape Town, South Africa, and is in the collection of the Whitney Museum and the Brooklyn Museum. He is the receipient of numerous grants, including a 2019 Open Society Foundations Soros Equality Fellowship.  
In 2019 he presented “Slave Rebellion Reenactment”, a community engaged project that reenacted the largest rebellion of enslaved people in US history. The project was featured in Vanity Fair, The New York Times, The Guardian, and CNN and highlighted by artnet.com as one of the most important artworks of the decade.

Lien Zoom : 

Sujet : Conférence Dread Scott
Heure : 12 avr. 2021 03:00 PM Paris
Participer à la réunion Zoom
https://zoom.us/j/91072654149?pwd=TFRTaytPaHp5Lys0emFGclVBeit4QT09
ID de réunion : 910 7265 4149
Code secret : 478735

  • Dread Scott (artiste révolutionnaire)

6 mai 2021 (18h-20h) séance annulée :  Art and Afrodescendant Mobilization in Latin America, 1960s-2010s

  • Alejandro de La Fuente (chercheur, historien)
  • Anne Lafont (chercheure, historienne d’art)

13 mai 2021 (18h-20h) : Praxis du démantèlement: discussion entre l'artiste Laura Nsengiyumva et la sociologue Véronique Clette-Gakuba

Le terme praxis souligne que les œuvres de Laura Nsengiyumva organisent toute une série de pratiques combinatoires (articulant affects, matières, techniques, lieux, événements, corporéités) qui engagent ceux et celles qui sont présents vers des transformations. Le terme démantèlement signifie, quant à lui, que lorsqu’il s’agit de colonialité, il convient de s’attaquer aux structures du pouvoir pour les défaire, les désarticuler, les démembrer. Une praxis du  démantèlement se retrouve dans les différents travaux et les performances de l’artiste Laura Nsengiyumva telles que PeoPL (fonte de la réplique en glace de la statue équestre du roi Léopold II, Nuit blanche, Bruxelles, octobre 2018), Queen Nikkolah (action artistique qui interroge les limites de genre et de race dans la tradition du « Zwarte Piet») ou encore la performance collective The Wall Cannot Be White avec des étudiants du Kask (Université de Gand, Belgique) en réponse à un scandale, celui de jeunes gens qui lors d’un festival, durant le show de

Kendrick Lamar, se sont mis à reprendre en cœur des chants coloniaux.

Sur base d’une discussion entre l’artiste Laura Nsengiyumva et la sociologue Véronique Clette-Gakuba, la séance propose d’explorer les composantes diversifiées de cette praxis par laquelle Laura Nsengiyumva travaille à frayer des voies possibles d’existence et de reliance.

Laura Nsengiyumva est une artiste et architecte basée à Bruxelles. Elle a remporté le premier Prix du Kunstsalon à Gand en 2011 et le deuxième prix de la Biennale de Dakar en 2012. Par une pratique interdisciplinaire, Nsengiyumva explore des thèmes tels que l’expérience diasporique, l’identité multiple, les rapports Nord-Sud, et l’empathie. Elle aborde ces sujets à partir d'images et  d'interventions dans les espaces coloniaux. Sa vision transculturelle de l'histoire se base sur des histoires humaines qui nous invite à retrouver ce qui nous rassemble.

Elle est affiliée à Kask ( the School of Arts of HOGENT,) en tant que chercheuse artistique. Ses actions artivistes comme PeoPL (la fonte de la statue de Leopold 2) et Queen Nikkolah, font partie de son projet de recherche " Shaping the presence of the African diaspora in Belgium".

Véronique Clette-Gakuba est chercheuse en sociologie au centre de recherche METICES (Université Libre de Bruxelles, Belgique). Ses thématiques de recherche articulent les questions de postcolonialité, de culture/d'art en lien avec la ville et un condition noire globale. Elle finalise une thèse de doctorat provisoirement intitulée: « Déploiement d’un territoire artistique subsaharien à Bruxelles : les négociations d’une visibilité urbaine ». Véronique Clette-Gakuba est également membre du collectif bruxellois Présences Noires.

African Dialogues #11

Thursday 13 May 2021 6pm-8pm on Zoom : Praxis of Dismantling: discussion between the artist Laura Nsengiyumva and the sociologist Véronique Clette-Gakuba

Abstract

The term praxis underlines that the works of Laura Nsengiyumva organize a whole series of combinatorial practices (articulating affects, materials, techniques, places, events, corporealities) which engage those who are present towards transformations. The term dismantling means, on the other hand, that when it comes to coloniality, it is necessary to attack the structures of power in order to undo them, to disarticulate them, to dismember them. A praxis of dismantling can be found in the various works and performances of artist Laura Nsengiyumva such as PeoPL (cast of the ice replica of the equestrian statue of King Leopold II, Nuit blanche, Brussels, October 2018), Queen Nikkolah ( artistic action which questions the limits of gender and race in the tradition of "Zwarte Piet") or the collective performance The Wall Cannot Be White with students of Kask (University of Ghent, Belgium) in response to a scandal, that of young people who during a festival, during the show of Kendrick Lamar, began to take up colonial songs in their hearts.

Laura Nsengiyumva is an artist and architect based in Brussels. She won the first Kunstsalon Prize in Ghent in 2011 and the second prize at the Dakar Biennale in 2012. Through an interdisciplinary practice, Nsengiyumva explores themes such as diasporic experience, multiple identity, North-South relationships, and empathy. She tackles these subjects from images and interventions in colonial spaces. His transcultural vision of history is based on human stories that invite us to rediscover what brings us together.

She is affiliated with Kask (the School of Arts of HOGENT,) as an artistic researcher. His artistic actions such as PeoPL (the casting of the statue of Leopold 2) and Queen Nikkolah, are part of his research project "Shaping the presence of the African diaspora in Belgium ».

Véronique Clette-Gakuba is a sociology researcher at the METICES research center (Université Libre de Bruxelles, Belgium). His research themes articulate questions of postcoloniality, culture / art in connection with the city and a global black condition. She is finalizing a doctoral thesis provisionally entitled: "Deployment of a sub-Saharan artistic territory in Brussels: negotiations for urban visibility". Véronique Clette-Gakuba is also a member of the Brussels collective Présences Noires.

Invitation Zoom/Zoom Link

https://zoom.us/j/98627934480

ID de réunion : 986 2793 4480

Code secret : G8KGWx

11-12-13 juin  2021 : Utopies performatives (Rencontres internationales)


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 12 ECTS
    MCC – fiche de lecture, Chaque étudiant·e devra rédiger un compte-rendu critique et synthétique de trois articles de son choix en lien avec une ou des thématiques explorées lors d’une ou plusieurs séances du séminaire.

Renseignements


Contacts additionnels
elisabeth.dubois@ehess.fr julie.peghini@gmail.com
Informations pratiques

Jeudi de 18 h à 21 h  à l'auditorium, sous-sol, Cité internationale des arts, 18 rue de l'Hôtel de Ville 75004 Paris, 2e et 4e jeudi du mois

Direction de travaux des étudiants

Par les 4 organisatrices: Christine DOUXAMI, Dominique Malaquais, Sarah Fila-Bakabadio, Julie Peghini

 

Réception des candidats

Chaque jour du séminaire à partir de 17h30.

Pré-requis

Etre inscrit en master pour validation des ECTS mais ouvert aux auditeurs libres.

Dernière modification : 4 mai 2021 06:33

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie culturelle Anthropologie visuelle Arts Cinéma Danse Diaspora Discrimination Esclavage Esthétique Minorités Politique Post-coloniales (études) Théâtre
Aires culturelles
Afrique Amériques Europe
Intervenant·e·s

Julie Peghini (Université Paris 8-CEMTI) participe à l'organisation de ce séminaire.

Ce séminaire propose de réfléchir aux rôles moteurs des formes, des pratiques et des savoirs artistiques dans l’élaboration et dans la circulation de structures, mouvements, idéologies et imaginaires politiques sur le continent africain et dans ses diasporas, sur la longue durée. Aussi, nos travaux porteront sur les arts visuels et performatifs au sens large du terme (danse, théâtre, arts plastiques, photographie, cinéma, musique, littérature, arts numériques…) et s’inscriront dans une démarche à la fois historienne, critique et transdisciplinaire. Anthropologie, archéologie, histoire, histoire de l’art, sciences politiques, cultures visuelle et matérielle, études coloniales, postcoloniales, décoloniales et diasporiques de l’Afrique… se côtoieront et se questionneront mutuellement. Les séances s’articuleront autour de présentations de chercheurs (théoriques, méthodologiques ou fondamentales)  et/ou de praticiens, que ce soient des artistes, des acteurs culturels ou des activistes. Divers et reflétant une large palette de points de vue, les travaux et les approches présentés auront en commun de prendre acte du fait que travailler (sur) les intersections entre art(s) et politique(s) suppose un engagement au fondement duquel la réflexion et la théorisation sont de mise.

Le thème de cette année poursuivra le questionnement des formes performatives contemporaines en Afrique et dans ses diasporas à l'aulne de leurs engagements politiques.

Performer le politique #2

Protéiforme, le geste performé échappe à tout cadre. De cette liberté et du lien intime qu’il entretient avec un lieu, une histoire, un public nait une pratique qui sait avec force penser et infléchir le politique. C’est le cas en particulier dans les Afriques, où se déploient aujourd’hui des expérimentations d’une grande radicalité autour des formes, des significations et des possibles de la performance. Abordant les Afriques, diasporiques ou non, le séminaire envisagera diverses formes performatives comme autant de réponses et d'esthétiques  face aux interrogations du monde contemporain.

29 octobre 2020 (17h30-19h30) : Agir sur son temps, performer son époque

  • Marinette Jeannerod (chercheure, artiste, curateure)
  • Tikson Mbuyi (artiste performeur)
  • Cléophée Moser (chercheure, artiste, curateure)
  • Precy Numbi (artiste performeur)

12 novembre 2020 (17h30-19h30) : L’Algérie, entre mémoires de la colonisation et gestes révolutionnaires.

Rencontre avec Bahïa Bencheikh-El-Fegoun autour de son film Fragments de rêves (2017, 75’). Construit autour de témoignages inédits d’acteurs de la société civile algérienne et d’images d’archives des soulèvements de 2011, ce long métrage explore l’expression d’un puissant désir de liberté, de justice sociale et de paix. 

La projection d’extraits du film sera suivie d’un échange avec la réalisatrice animé par Salima Tenfiche, spécialiste du cinéma algérien contemporain sous le régime de Bouteflika.

La discussion se poursuivra avec la collaboratrice artistique Alice Carré et la metteuse-en-scène Margaux Eskenazi autour de leur spectacle Et le coeur fume encore (par la Compagnie NOVA, 2019). Véritable traversée kaléidoscopique des mémoires de la guerre d’Algérie, la pièce se construit autour de témoignages recueillis auprès de proches, associations ou historiens, basculant ainsi sans cesse de l’intime au politique, du témoignage au jeu, du réel à la fiction.

Depuis plus de quinze ans, Le Centre d'étude Africaine devenu ensuite Institut des Mondes Africians  propose un séminaire de centre à l'EHESS intitulé Les Arts en Afrique et dans ses diasporas.

26 novembre 2020 :

Le regard inversé : œil noir sur corps blancs

Sarah Fila-Bakabadio présentera un travail à paraître prochainement sur la blanchité vue par la blackness. Il interroge la    production de regards noirs sur la blanchité. L’objectif n’est pas de renverser d’anciens schèmes ni de fonder une nouvelle dualité asymétrique mais de revenir à l’espace premier où se jouent des dynamiques politiques, sociales et visuelles : le corps. Il est également de montrer que les notions et outils initiés par les Black Studies et les Critical Race Theories nous permettent aujourd’hui d’analyser le rôle de la corporéité dans la construction conjointe de la blanchité et de la blackness.

Sarah Fila-Bakabadio est maitresse de conférences en histoires américaine et africaine-américaine à CY Paris Université et chercheure au laboratoire AGORA. Elle travaille sur les circulations culturelles, intellectuelles et visuelles des Afro-descendants américains et français dans l'Atlantique noir (19e siècle-présent). Ses recherches portent notamment sur les nationalismes africains-américains, le corps noir, la beauté noire et les Black Studies. Elle est l’auteure de Africa on my Mind : Histoire Ses recherches portent notamment sur les nationalismes africains-américains, le corps noir, la beauté noire et les Black Studies. Elle est l’auteure de Africa on my Mind : Histoire sociale de l'afrocentrisme aux Etats-Unis, (Paris, Les Indes Savantes, 2016)

Nego Fugido

Christine Douxami abordera les performances afro amérindiennes au Brésil et plus particulièrement celles liées à une manifestation intitulée Nego Fugido, située dans le Recôncavo à Bahia, ayant comme thème la très politique abolition de l’esclavage de 1888.

Christine Douxami est chercheuse à l’Institut des Mondes africains et maîtresse de conférences HDR En Arts de la Scène à l’Université de Franche-Comté, prochainement en affectation à l’IRD au Brésil. Elle étudie, depuis 1996, les formes de luttes et d’affirmations identitaires passant par le biais artistique et plus spécifiquement les formes performatives tant au Brésil, que sur le continent africain et dans les différentes diasporas.  Elle est la co-réalisatrice du long métrage Fesman 2010, du nord au sud, de l’est à l’ouest et l’auteure de l’ouvrage Théâtre noir au Brésil, une affirmation identitaire de l’identité afro-brésilienne.

Yif menga

Dominique Malaquais et Julie Peghini évoqueront un projet de recherche sur la performance et le politique qui les réunit depuis quelque deux ans et demi.

En octobre 2018, se tient la dixième édition des Récréâtrales, festival phare du spectacle vivant en Afrique, espace panafricain d’écriture, de création, de recherche et de diffusion théâtrale immergé dans un quartier de Ouagadougou. Pour cette édition, Peghini et Malaquais sont invitées à proposer une programmation performative. Leur moyen-métrage, Ce dont nous sommes faits, retrace six performances qui se déroulent à cette occasion.

Le film s’articule à un projet de recherche-création, Yif Menga : performance en dialogues. Objectifs de de celui-ci : jeter un pont entre la performance comme acte politique et la recherche en sciences humaines et sociales ; créer un espace d’échanges où se rencontrent artistes et chercheurs pour produire ensemble, au-delà des seuls amphithéâtres ou salles de spectacle ; penser la performance issue des Afriques à partir des Afriques, guidés en cela par des artistes pour qui la performance et le politique sont matière première à réflexion.

Julie Peghini est anthropologue et réalisatrice, maître de conférences à l’Université Paris 8, membre du CEMTI. Elle est également chercheuse associée à l’ITEM/CNRS et travaille dans l’équipe Congo, en particulier sur les manuscrits de Sony Labou Tansi. Insurrection du verber aimer (2019, 80 minutes), autour de l’héritage contemporain de l’œuvre de Sony Labou Tansi, est son premier long métrage documentaire.

Historienne d’art et politiste, Dominique Malaquais interroge les intersections entre violences politiques, inégalités économiques et élaborations de cultures urbaines. D’abord enseignante aux États-Unis (Columbia, Princeton, Sarah Lawrence), aujourd’hui chercheuse au CNRS (Institut des mondes africains), elle co-dirige avec Kadiatou Diallo la plateforme curatoriale expérimentale SPARCK (Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge).

Le cycle Dialogues Afriques est proposé par l’école des Hautes Études en Sciences Sociales et la Cité internationale des arts, et porté par Dominique Malaquais (CR, CNRS-IMAF), Julie Peghini (MCF, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis-CEMTI), Christine Douxami (MCF HDR, Université de Franche-Comté-IMAF) et Sarah Fila-Bakabadio (MCF, CY Cergy Paris Université-AGORA).

 Jeudi 10 décembre 2020 : Anna Tjé, Artiste, chercheure, performeure "Fruits du futur: Corps-fruits queer/noirs/cyborg et stratégie de marcottage"

À travers des fruits du futur ou des fruits dits "exotiques", Anna Tjé propose une poétique RM²  issue de ses recherches incluant des récits matrilinéaires et des corps réalistes-magiques ayant pour but de s'agentiver positivement et de se réparer dans la société anti-erotique. En revenant sur sa pratique transdisciplinaire à travers son travail récent "Safou Lover", Anna Tjé met ainsi la lumière sur ses urgences politiques : L'ancestralité et les archives mémorielles utopiques, les espaces de réjouissance, les pratiques de guérison et de soin.

Anna Tjé proposera plusieurs extraits vidéo et audio de son travail. Vous pouvez visionner la vidéo à l'adresse suivante: https://vimeo.com/402134804

La séance aura lieu sur Zoom

14 janvier 2021 (18h-20h) : Cercle Kapsiki

  • Hervé Yamguen (artiste, poète)
  • Hervé Youmbi (artiste installationniste)
  • Lionel Manga (écrivain)

28 janvier 2021 (18h-20h) : Moi, performeur. Exister dedans et dehors du Brésil

  • Wagner Schwartz (artiste, performeur)

2 février 2021 (18h-20h) : Be.Power

  • Nástio Mosquito (artiste, performeur, musicien)

 Vendredi 12 mars à 18h, via Zoom : Batho Re

Nous aurons le plaisir de vous y retrouver autour de l’artiste performeure Lerato Shadi et de l’historienne d’art et plasticienne Katja Gentric.

Vous trouverez toutes les informations nécessaires en amont de cette rencontre au lien suivant : https://www.citedesartsparis.net/programmation/dialogues-afriques-7-batho-ba?utm_source=email&utm_campaign=Eflyer_Dialogues_Afriques_7&utm_medium=email

25 mars 2021 (18h-20h) : Performance à l'intersection entre art et carnaval (Mas'), à Trinidad et Tobago (WI)

  • Maica Gugolati (chercheure, curatrice, artiste)

Le huitième rendez-vous du séminaire invite à se concentrer sur la manière dont le politique est performé dans le carnaval de Trinidad et Tobago, Caraïbes, et dans certaines de ses performances artistiques.

Dans un premier temps, l’intervenante Maica Gugolati reviendra sur une déclaration faite par les participants du carnaval autour de la forme performative la plus contemporaine du rituel séculaire Pretty Mas ; une forme devenue matrice esthétique que l'on retrouve dans la plupart des carnavals diasporiques du monde entier et à laquelle participent principalement des femmes.

Dans un deuxième temps, elle partagera les discussions qu'elle a eues avec l’artiste Marlon Griffith (Trinidad-Japon) qui utilise la Mas (un aspect du carnaval) comme discours et pratique d’art contemporain.

À travers le matériel photographique et vidéo de Maica Gugolati et de l'artiste, cette présentation montrera les intersections et dissonances du politique performé pendant la Mas en tant que pratique vernaculaire et artistique.

Maica Gugolati

Maica Gugolati est chercheure en anthropologie, affiliée à l'Institut des Mondes Africains (IMAf) EHESS. Elle est spécialisée en anthropologie de la performance et anthropologie visuelle. Pour sa thèse doctorale elle a étudié les effets de la visualité dans la performance contemporaine du carnaval de Trinidad et Tobago. Ses recherches se focalisent sur les Caraïbes et ses diasporas. Avec une bourse de l'Independent Social Research Foundation (ISRF), elle étudie la numérisation du carnaval de Notting Hill, Londres (2021). 

Elle est coéditrice et co-administratrice du blog de recherche Decolonial Dialogues et coéditrice du journal scientifique International Carnival Studies.

Maica Gugolati est aussi photographe et artiste. Ses travaux ont été exposés à Brighton et Édimbourg, Royaume Uni.

Elle travaille également comme commissaire indépendante en art contemporain. Ses projets sont visibles en ligne chez ArtCuratorGrid et AllegraLab Virtual Museum.

12 avril 2021 (15 h) : Dread Scott "The Art of Liberation/Un art de la libération"

Je fais de l’art révolutionnaire afin de faire avancer l’histoire. Je n’accepte pas les fondements économiques, les relations sociales ou les idées directrices qui sous-tendent la nation américaine. Mon travail encourage les publics à explorer des questions fondamentales au regard de cette perspective.
Je présenterai dans mon intervention un éventail de propositions nées de 30 années de carrière. Plusieurs médias seront concernés : performance et photographie, sérigraphie, installation, vidéo. Parmi les thèmes dont il sera question :

  • L’identité américaine et le patriotisme
  • L’enracinement de la démocratie américaine dans l’esclavage et l’impact de cela sur notre présent
  • La criminalisation de la jeunesse Noire et Latina
  • Le continuum entre le mouvement des Droits Civiques dans les années 1960 et le mouvement de résistance Black Lives Matter face aux meurtres commis par la police
  • L’imagination d’un monde débarrassé de l’oppression et de l’exploitation
  • Le désir de se libérer de l’oppression et la capacité à penser la résistance et la libération

I make revolutionary art to propel history forward. I don’t accept the economic foundation, social relations and governing ideas of America. My work encourages an audience to explore important questions based upon this perspective.
The talk will look at a sampling of my art from the past 30 years. I work in a range of media including performance, photography, screen printing, installation and video. The works I will present will look at themes including:

  • American identity and patriotism
  • American democracy's roots in slavery and how that sets the stage for our present. 
  • The criminalization of Black and Latino youth
  • The continuum connecting the Civil Rights movement in the 1960s to contemporary Black Lives Matter resistance to murder by police
  • Imagining a world free of oppression and exploitation
  • Peoples’ strivings to be free oppression and thoughts about resistance and liberation.

Bio

Dread Scott est un artiste interdisciplinaire dont l’œuvre, depuis trente ans, questionne les idéaux qui font (ou prétendent faire) la nation états-unienne. En 1989, alors étudiant à l’Art Institute of Chicago, pris à parti par le président George Bush, il fait l’objet d’une vaste controverse. Cela concerne l’usage, perçu comme transgressif par d’aucuns, qu’il fait du drapeau états-unien. En réponse, sur les marches du capitole à Washington, lui et d’autres défient une loi fédérale qui interdit de brûler ce symbole de la nation. En 1990, la Cour suprême lui donne raison.

MoMA PS1 (New York), le Walker Art Center (Minneapolis), la galerie Jack Shainman à New York et la galerie MOMO au Cap ont récemment présenté des travaux de Dread Scott. Le Whitney Museum (Manhattan) et le Brooklyn Art Museum comptent, dans leurs collections permanentes, d’importantes œuvres de l’artiste. Dread Scott est le lauréat de nombreuses bourses dont, en 2019, la prestigieuse Open Society Fellowship.

En 2019, Dread Scott présente Slave Rebellion Reenactment. Projet ancré dans une communauté avec laquelle il entreprend un travail au long cours, SRR est une reconstitution de la plus grande rébellion d’esclaves dans l’histoire des États-Unis. Vanity Fair, le New York Times, le Guardian,  CNN s’en font l’écho. Artnet.com l’identifie comme une des œuvres d’art les plus importantes de la décennie.

Dread Scott is an interdisciplinary artist who for three decades has made work that encourages viewers to re-examine cohering ideals of American society. In 1989, his art became the center of national controversy over its transgressive use of the American flag, while he was a student at the School of the Art Institute of Chicago. Dread became part of a landmark Supreme Court case when he and others defied federal law outlawing his art by burning flags on the steps of the U.S. Capitol.

His work has been included in exhibitions at MoMA PS1, the Walker Art Center, Jack Shainman Gallery, and Gallery MOMO in Cape Town, South Africa, and is in the collection of the Whitney Museum and the Brooklyn Museum. He is the receipient of numerous grants, including a 2019 Open Society Foundations Soros Equality Fellowship.  
In 2019 he presented “Slave Rebellion Reenactment”, a community engaged project that reenacted the largest rebellion of enslaved people in US history. The project was featured in Vanity Fair, The New York Times, The Guardian, and CNN and highlighted by artnet.com as one of the most important artworks of the decade.

Lien Zoom : 

Sujet : Conférence Dread Scott
Heure : 12 avr. 2021 03:00 PM Paris
Participer à la réunion Zoom
https://zoom.us/j/91072654149?pwd=TFRTaytPaHp5Lys0emFGclVBeit4QT09
ID de réunion : 910 7265 4149
Code secret : 478735

  • Dread Scott (artiste révolutionnaire)

6 mai 2021 (18h-20h) séance annulée :  Art and Afrodescendant Mobilization in Latin America, 1960s-2010s

  • Alejandro de La Fuente (chercheur, historien)
  • Anne Lafont (chercheure, historienne d’art)

13 mai 2021 (18h-20h) : Praxis du démantèlement: discussion entre l'artiste Laura Nsengiyumva et la sociologue Véronique Clette-Gakuba

Le terme praxis souligne que les œuvres de Laura Nsengiyumva organisent toute une série de pratiques combinatoires (articulant affects, matières, techniques, lieux, événements, corporéités) qui engagent ceux et celles qui sont présents vers des transformations. Le terme démantèlement signifie, quant à lui, que lorsqu’il s’agit de colonialité, il convient de s’attaquer aux structures du pouvoir pour les défaire, les désarticuler, les démembrer. Une praxis du  démantèlement se retrouve dans les différents travaux et les performances de l’artiste Laura Nsengiyumva telles que PeoPL (fonte de la réplique en glace de la statue équestre du roi Léopold II, Nuit blanche, Bruxelles, octobre 2018), Queen Nikkolah (action artistique qui interroge les limites de genre et de race dans la tradition du « Zwarte Piet») ou encore la performance collective The Wall Cannot Be White avec des étudiants du Kask (Université de Gand, Belgique) en réponse à un scandale, celui de jeunes gens qui lors d’un festival, durant le show de

Kendrick Lamar, se sont mis à reprendre en cœur des chants coloniaux.

Sur base d’une discussion entre l’artiste Laura Nsengiyumva et la sociologue Véronique Clette-Gakuba, la séance propose d’explorer les composantes diversifiées de cette praxis par laquelle Laura Nsengiyumva travaille à frayer des voies possibles d’existence et de reliance.

Laura Nsengiyumva est une artiste et architecte basée à Bruxelles. Elle a remporté le premier Prix du Kunstsalon à Gand en 2011 et le deuxième prix de la Biennale de Dakar en 2012. Par une pratique interdisciplinaire, Nsengiyumva explore des thèmes tels que l’expérience diasporique, l’identité multiple, les rapports Nord-Sud, et l’empathie. Elle aborde ces sujets à partir d'images et  d'interventions dans les espaces coloniaux. Sa vision transculturelle de l'histoire se base sur des histoires humaines qui nous invite à retrouver ce qui nous rassemble.

Elle est affiliée à Kask ( the School of Arts of HOGENT,) en tant que chercheuse artistique. Ses actions artivistes comme PeoPL (la fonte de la statue de Leopold 2) et Queen Nikkolah, font partie de son projet de recherche " Shaping the presence of the African diaspora in Belgium".

Véronique Clette-Gakuba est chercheuse en sociologie au centre de recherche METICES (Université Libre de Bruxelles, Belgique). Ses thématiques de recherche articulent les questions de postcolonialité, de culture/d'art en lien avec la ville et un condition noire globale. Elle finalise une thèse de doctorat provisoirement intitulée: « Déploiement d’un territoire artistique subsaharien à Bruxelles : les négociations d’une visibilité urbaine ». Véronique Clette-Gakuba est également membre du collectif bruxellois Présences Noires.

African Dialogues #11

Thursday 13 May 2021 6pm-8pm on Zoom : Praxis of Dismantling: discussion between the artist Laura Nsengiyumva and the sociologist Véronique Clette-Gakuba

Abstract

The term praxis underlines that the works of Laura Nsengiyumva organize a whole series of combinatorial practices (articulating affects, materials, techniques, places, events, corporealities) which engage those who are present towards transformations. The term dismantling means, on the other hand, that when it comes to coloniality, it is necessary to attack the structures of power in order to undo them, to disarticulate them, to dismember them. A praxis of dismantling can be found in the various works and performances of artist Laura Nsengiyumva such as PeoPL (cast of the ice replica of the equestrian statue of King Leopold II, Nuit blanche, Brussels, October 2018), Queen Nikkolah ( artistic action which questions the limits of gender and race in the tradition of "Zwarte Piet") or the collective performance The Wall Cannot Be White with students of Kask (University of Ghent, Belgium) in response to a scandal, that of young people who during a festival, during the show of Kendrick Lamar, began to take up colonial songs in their hearts.

Laura Nsengiyumva is an artist and architect based in Brussels. She won the first Kunstsalon Prize in Ghent in 2011 and the second prize at the Dakar Biennale in 2012. Through an interdisciplinary practice, Nsengiyumva explores themes such as diasporic experience, multiple identity, North-South relationships, and empathy. She tackles these subjects from images and interventions in colonial spaces. His transcultural vision of history is based on human stories that invite us to rediscover what brings us together.

She is affiliated with Kask (the School of Arts of HOGENT,) as an artistic researcher. His artistic actions such as PeoPL (the casting of the statue of Leopold 2) and Queen Nikkolah, are part of his research project "Shaping the presence of the African diaspora in Belgium ».

Véronique Clette-Gakuba is a sociology researcher at the METICES research center (Université Libre de Bruxelles, Belgium). His research themes articulate questions of postcoloniality, culture / art in connection with the city and a global black condition. She is finalizing a doctoral thesis provisionally entitled: "Deployment of a sub-Saharan artistic territory in Brussels: negotiations for urban visibility". Véronique Clette-Gakuba is also a member of the Brussels collective Présences Noires.

Invitation Zoom/Zoom Link

https://zoom.us/j/98627934480

ID de réunion : 986 2793 4480

Code secret : G8KGWx

11-12-13 juin  2021 : Utopies performatives (Rencontres internationales)

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 12 ECTS
    MCC – fiche de lecture, Chaque étudiant·e devra rédiger un compte-rendu critique et synthétique de trois articles de son choix en lien avec une ou des thématiques explorées lors d’une ou plusieurs séances du séminaire.
Contacts additionnels
elisabeth.dubois@ehess.fr julie.peghini@gmail.com
Informations pratiques

Jeudi de 18 h à 21 h  à l'auditorium, sous-sol, Cité internationale des arts, 18 rue de l'Hôtel de Ville 75004 Paris, 2e et 4e jeudi du mois

Direction de travaux des étudiants

Par les 4 organisatrices: Christine DOUXAMI, Dominique Malaquais, Sarah Fila-Bakabadio, Julie Peghini

 

Réception des candidats

Chaque jour du séminaire à partir de 17h30.

Pré-requis

Etre inscrit en master pour validation des ECTS mais ouvert aux auditeurs libres.

  • Autre lieu Paris
    Cité internationale des arts, 18 rue de l'Hôtel de Ville 75004 Paris
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 18:00-21:00
    du 29 octobre 2020 au 10 juin 2021