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UE475 - « Off-site » : penser des pratiques ethnographiques sans présence sur le terrain


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    Salle AS1_24
    54 bd Raspail 75006 Paris
    1er jeudi du mois, 10:00-17:00
    du 4 février 2021 au 6 mai 2021

     


Description


Dernière modification : 18 février 2021 09:00

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Sociologie
Page web
https://zoom.us/s/7597776711?pwd=aDI5aCt6dzAvWjFnRTRQMDltaDlSUT09#success 
Langues
anglais français
Mots-clés
Ethnographie Méthodes et techniques des sciences sociales Numérique Violence
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Chowra Makaremi [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Yasmin Nadir   contrat postdoctoral, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Natalia Pashkeeva   contrat postdoctoral, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)

Le choix de nos projets de recherche doit-il dépendre des possibilités d’accès aux terrains, de la disponibilité des données, des angles morts à combler dans le champ de la connaissance, ou encore, de l’ensemble des connections et des affects qui construisent la relation d’un·e chercheur·e à son sujet ? Peut-on produire une connaissance empirique quand l’accès au terrain est impossible ? Et comment ?

L’enquête de terrain et l’observation participante s’imposent comme une ligne de partage entre ce qui est de l’ethnographie et ce qui n’en est pas, et sont devenues par ailleurs une pratique clé de la recherche qualitative dans toutes les disciplines des sciences sociales. Dans les zones de conflit et de post-conflit, les chercheur·e·s peuvent négocier l'accès au terrain par l'intermédiaire d'une communauté internationale d'expert·e·s et de praticien·ne·s. Mais l'investigation empirique s'avère plus difficile dans les régimes répressifs forts qui exercent une surveillance sur les universitaires et la société civile. Les dispositifs de pouvoir et de savoir s’articulent les uns aux autres et tracent les frontières de ce qui peut ou non relever du domaine de la recherche : nous devons nous y frayer un chemin, afin de négocier ou conserver un accès au terrain. Mais que se passe-t-il quand nous tentons de franchir ces frontières ou de nous en affranchir, en situant d’emblée notre problématique au-delà des « lignes rouges » établies ? Cette question, qui relevait jusque-là d’une certaine forme d’engagement en sciences sociales, a trouvé un nouvel écho dans le contexte de confinement global imposé depuis le printemps 2020.

En partant du cas de l’Iran (à partir du projet ERC « off-site » 2019-23) et à travers une approche comparative avec d’autres terrains, ce séminaire questionne les façons concrètes d’adapter nos méthodes et notre épistémè à la circulation globale des normes, des données et des personnes. À travers notamment l'ethnographie des archives et l'utilisation des nouvelles technologies, il explore les méthodes transdisciplinaires d'études empiriques « à distance ».

Le séminaire se déclinera en 4 journées d'études, pour lesquelles la maîtrise de l'anglais est nécessaire. Il se tiendra en salle AS1_24 54 bd Raspail 75006 Paris ou en ligne. 

Jeudi 4 février 2021 : Séance d'introduction EN LIGNE 

  • 10h -10h30 : Introduction
  • 10h30 - 12h : Penser le terrain sans présence physique : choix stratégiques, politiques et méthodologiques, Chowra Makaremi (chercheure CNRS/IRIS)
  • 13h30 -15h : Archives, "contre-archives" et preuves, Natalia Pashkeeva (postdoctorante CNRS/IRIS)
  • 15h -16h30 : Subjectivity, positionality and ethics, Yasmin Nadir (post-doctorante CNRS/IRIS)

Jeudi 4 mars 2021 

  • 10h-12h :  Ethnographier la révolution syrienne à la frontière de la guerre, Montasir Sakhi (docteur en anthropologie LAVUE/CNRS et ATER Université de Rouen)
  • 13h15h : Exil politique et iconographie : les images comme alternative ou complément au travail de terrain ? Tony Rublon (doctorant MIGRINTER/CEPED)
  • 15h30-17h : Enquêter sur la contestation des minorités face à la possibilité du fascisme, ou comment saisir l'évènement sans y être : Inde, décembre 2019-Janvier 2020, Nicolas Jaoul (chercheur CNRS/IRIS)

Jeudi 1er avril 2021 

  • 10h-12h : Enquêter sur la répression des ouïghours en Chine, Dilnur Reyhan (docteure en sociologie, enseignante INALCO) 
  • 13h15h : Extremely far & incredibly close: doing ethnography with militants amid rising pandemic and authoritarianism, Ahmad Moradi (postdoctorant EHESS/CEMS)
  • 15h30-17h : "Online, offline and in between". Une ethnographie à distance du gouvernement de la santé en Iran, Sahar Aurore Saeidnia (postdoctorante COFUND Marie Curie ULB) 

Jeudi 6 mai 2021 

  • 10h-12h : Présentation des étudiant.e.s
  • 13h15h : Présentation des étudiant.e.s
  • 15h30-17h : Bilan du séminaire

Intervenant.e.s 

  • Nicolas Jaoul est anthropologue au CNRS à l'IRIS (EHESS). Il travaille sur le mouvement ambedkariste d’émancipation des dalits (« intouchables ») dans un de ses bastions en Inde du Nord. Il a réalisé deux films documentaires : Sangharsh, le temps de la lutte (2018) et Bariz (Paris), le temps des campements (2020).
  • Chowra Makaremi est anthropologue au CNRS à l'IRIS (EHESS). Elle dirige le programme de recherche ERC "Violence, State formation and memory politics: an off-site ethnography of post-revolution Iran" (CNRS/IRIS).
  • Ahmad Moradi received his PhD in Social Anthropologist from the University of Manchester in 2019, and he is currently an EHESS postdoc fellow at CEMS. His PhD thesis focuses on paramilitary members of the Basij in Iran. In his recent research, he explores the struggles of Shi’a foreign fighters and their families to demand state recognition and social welfare in Iran upon their return from the regional conflicts.
  • Yasmin Nadir est docteure en sociologie de l’éducation et chercheure postdoctoral au sein de l’ERC « off-site » (CNRS/IRIS), elle travaille sur la révolution culturelle iranienne et l’expérience lycéenne dans et après la révolution de 1979.
  • Natalia Pashkeeva est diplômée de l’Ecole Nationale des Chartes et docteure en histoire contemporaine de l’EHESS. Elle est chercheure postdoctoral au sein de l’ERC « off-site » (CNRS/IRIS).
  • Dilnur Reyhan est docteure en sociologie, enseignante à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), et présidente de l'Institut Ouïghour d'Europe. Elle dirige aussi la revue bilingue sur les études ouïghoures Regard sur les Ouïghour-e-s. Son domaine de recherche est principalement l'identité et le nationalisme dans la diaspora ouïghoure, mais aussi les études de genre chez les Ouïghours.
  • Tony Rublon est photographe et doctorant à MIGRINTER/CEPED). Il travaille sur le phénomène de politisation des diasporas, les parcours migratoires et la politisation en exil. Sa thèse porte sur les diaspora de Turquie en Europe, en en interrogeant les clivages politiques et culturels transnationaux.
  • Sahar Aurore Saeidnia est postdoctorante COFUND Marie Curie ULB. Sociologue du politique et spécialiste de l’Iran contemporain, ses recherches portent sur les rapports ordinaires au politique et la question sociale en Iran.
  • Montassir Sakhi est docteur en anthropologie LAVUE/CNRS et ATER à l’Université de Rouen. Il a été engagé dans et travaillé sur le mouvement protestataire marocain du 20 février. Il est auteur d’une thèse intitulée « Etre et faire en Etat islamique. Pourquoi et comment des djihadistes français et marocains s’engagent avec Daech ».

Master


  • Méthodologie – Ethnologie et anthropologie sociale – M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel annuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

4 journées d'études : en présence ou en ligne 

Mode de validation au choix de l'étudiant : une fiche de lecture écrite (2 500 mots) sur un livre choisi en accord avec les enseignantes, ou note de synthèse méthodologique articulant les apports du séminaire avec la réflexion de l'étudiant sur sa propre recherche (2 500 mots). 

Direction de travaux des étudiants

accueil sur rendez-vous : contacter Chowra Makaremi par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

ce séminaire s'adresse aux doctorants et masterants engagés dans un projet de recherche. 


Compte rendu


Le choix de nos projets de recherche doit-il dépendre des possibilités d’accès aux terrains, de la disponibilité des données, des angles morts à combler dans le champ de la connaissance, ou encore, de l’ensemble des connections et des affects qui construisent la relation d’un·e chercheur·e à son sujet ? Peut-on produire une connaissance empirique quand l’accès au terrain est impossible ? Et comment ? L’enquête de terrain et l’observation participante s’imposent comme une ligne de partage entre ce qui est de l’ethnographie et ce qui n’en est pas, et sont devenues par ailleurs une pratique clé de la recherche qualitative dans toutes les disciplines des sciences sociales. Dans les zones de conflit et de post-conflit, les chercheur·e·s peuvent négocier l’accès au terrain par l’intermédiaire d’une communauté internationale d’expert·e·s et de praticien·ne·s. Mais l’investigation empirique s’avère plus difficile dans les régimes répressifs forts qui exercent une surveillance sur les universitaires et la société civile. Les dispositifs de pouvoir et de savoir s’articulent les uns aux autres et tracent les frontières de ce qui peut ou non relever du domaine de la recherche : nous devons nous y frayer un chemin, afin de négocier ou conserver un accès au terrain. Mais que se passe-t-il quand nous tentons de franchir ces frontières ou de nous en affranchir, en situant d’emblée notre problématique au-delà des « lignes rouges » établies ? Cette question, qui relevait jusque-là d’une certaine forme d’engagement en sciences sociales, a trouvé un nouvel écho dans le contexte de confinement global imposé depuis le printemps 2020. En partant du cas de l’Iran (à partir du projet ERC « off-site » 2019-23) et à travers une approche comparative avec d’autres terrains, ce séminaire questionne les façons concrètes d’adapter nos méthodes et notre épistémè à la circulation globale des normes, des données et des personnes. À travers notamment l’ethnographie des archives et l’utilisation des nouvelles technologies, il explore les méthodes transdisciplinaires d’études empiriques « à distance ».

Publications

NA

Dernière modification : 18 février 2021 09:00

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Sociologie
Page web
https://zoom.us/s/7597776711?pwd=aDI5aCt6dzAvWjFnRTRQMDltaDlSUT09#success 
Langues
anglais français
Mots-clés
Ethnographie Méthodes et techniques des sciences sociales Numérique Violence
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Chowra Makaremi [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Yasmin Nadir   contrat postdoctoral, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Natalia Pashkeeva   contrat postdoctoral, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)

Le choix de nos projets de recherche doit-il dépendre des possibilités d’accès aux terrains, de la disponibilité des données, des angles morts à combler dans le champ de la connaissance, ou encore, de l’ensemble des connections et des affects qui construisent la relation d’un·e chercheur·e à son sujet ? Peut-on produire une connaissance empirique quand l’accès au terrain est impossible ? Et comment ?

L’enquête de terrain et l’observation participante s’imposent comme une ligne de partage entre ce qui est de l’ethnographie et ce qui n’en est pas, et sont devenues par ailleurs une pratique clé de la recherche qualitative dans toutes les disciplines des sciences sociales. Dans les zones de conflit et de post-conflit, les chercheur·e·s peuvent négocier l'accès au terrain par l'intermédiaire d'une communauté internationale d'expert·e·s et de praticien·ne·s. Mais l'investigation empirique s'avère plus difficile dans les régimes répressifs forts qui exercent une surveillance sur les universitaires et la société civile. Les dispositifs de pouvoir et de savoir s’articulent les uns aux autres et tracent les frontières de ce qui peut ou non relever du domaine de la recherche : nous devons nous y frayer un chemin, afin de négocier ou conserver un accès au terrain. Mais que se passe-t-il quand nous tentons de franchir ces frontières ou de nous en affranchir, en situant d’emblée notre problématique au-delà des « lignes rouges » établies ? Cette question, qui relevait jusque-là d’une certaine forme d’engagement en sciences sociales, a trouvé un nouvel écho dans le contexte de confinement global imposé depuis le printemps 2020.

En partant du cas de l’Iran (à partir du projet ERC « off-site » 2019-23) et à travers une approche comparative avec d’autres terrains, ce séminaire questionne les façons concrètes d’adapter nos méthodes et notre épistémè à la circulation globale des normes, des données et des personnes. À travers notamment l'ethnographie des archives et l'utilisation des nouvelles technologies, il explore les méthodes transdisciplinaires d'études empiriques « à distance ».

Le séminaire se déclinera en 4 journées d'études, pour lesquelles la maîtrise de l'anglais est nécessaire. Il se tiendra en salle AS1_24 54 bd Raspail 75006 Paris ou en ligne. 

Jeudi 4 février 2021 : Séance d'introduction EN LIGNE 

  • 10h -10h30 : Introduction
  • 10h30 - 12h : Penser le terrain sans présence physique : choix stratégiques, politiques et méthodologiques, Chowra Makaremi (chercheure CNRS/IRIS)
  • 13h30 -15h : Archives, "contre-archives" et preuves, Natalia Pashkeeva (postdoctorante CNRS/IRIS)
  • 15h -16h30 : Subjectivity, positionality and ethics, Yasmin Nadir (post-doctorante CNRS/IRIS)

Jeudi 4 mars 2021 

  • 10h-12h :  Ethnographier la révolution syrienne à la frontière de la guerre, Montasir Sakhi (docteur en anthropologie LAVUE/CNRS et ATER Université de Rouen)
  • 13h15h : Exil politique et iconographie : les images comme alternative ou complément au travail de terrain ? Tony Rublon (doctorant MIGRINTER/CEPED)
  • 15h30-17h : Enquêter sur la contestation des minorités face à la possibilité du fascisme, ou comment saisir l'évènement sans y être : Inde, décembre 2019-Janvier 2020, Nicolas Jaoul (chercheur CNRS/IRIS)

Jeudi 1er avril 2021 

  • 10h-12h : Enquêter sur la répression des ouïghours en Chine, Dilnur Reyhan (docteure en sociologie, enseignante INALCO) 
  • 13h15h : Extremely far & incredibly close: doing ethnography with militants amid rising pandemic and authoritarianism, Ahmad Moradi (postdoctorant EHESS/CEMS)
  • 15h30-17h : "Online, offline and in between". Une ethnographie à distance du gouvernement de la santé en Iran, Sahar Aurore Saeidnia (postdoctorante COFUND Marie Curie ULB) 

Jeudi 6 mai 2021 

  • 10h-12h : Présentation des étudiant.e.s
  • 13h15h : Présentation des étudiant.e.s
  • 15h30-17h : Bilan du séminaire

Intervenant.e.s 

  • Nicolas Jaoul est anthropologue au CNRS à l'IRIS (EHESS). Il travaille sur le mouvement ambedkariste d’émancipation des dalits (« intouchables ») dans un de ses bastions en Inde du Nord. Il a réalisé deux films documentaires : Sangharsh, le temps de la lutte (2018) et Bariz (Paris), le temps des campements (2020).
  • Chowra Makaremi est anthropologue au CNRS à l'IRIS (EHESS). Elle dirige le programme de recherche ERC "Violence, State formation and memory politics: an off-site ethnography of post-revolution Iran" (CNRS/IRIS).
  • Ahmad Moradi received his PhD in Social Anthropologist from the University of Manchester in 2019, and he is currently an EHESS postdoc fellow at CEMS. His PhD thesis focuses on paramilitary members of the Basij in Iran. In his recent research, he explores the struggles of Shi’a foreign fighters and their families to demand state recognition and social welfare in Iran upon their return from the regional conflicts.
  • Yasmin Nadir est docteure en sociologie de l’éducation et chercheure postdoctoral au sein de l’ERC « off-site » (CNRS/IRIS), elle travaille sur la révolution culturelle iranienne et l’expérience lycéenne dans et après la révolution de 1979.
  • Natalia Pashkeeva est diplômée de l’Ecole Nationale des Chartes et docteure en histoire contemporaine de l’EHESS. Elle est chercheure postdoctoral au sein de l’ERC « off-site » (CNRS/IRIS).
  • Dilnur Reyhan est docteure en sociologie, enseignante à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), et présidente de l'Institut Ouïghour d'Europe. Elle dirige aussi la revue bilingue sur les études ouïghoures Regard sur les Ouïghour-e-s. Son domaine de recherche est principalement l'identité et le nationalisme dans la diaspora ouïghoure, mais aussi les études de genre chez les Ouïghours.
  • Tony Rublon est photographe et doctorant à MIGRINTER/CEPED). Il travaille sur le phénomène de politisation des diasporas, les parcours migratoires et la politisation en exil. Sa thèse porte sur les diaspora de Turquie en Europe, en en interrogeant les clivages politiques et culturels transnationaux.
  • Sahar Aurore Saeidnia est postdoctorante COFUND Marie Curie ULB. Sociologue du politique et spécialiste de l’Iran contemporain, ses recherches portent sur les rapports ordinaires au politique et la question sociale en Iran.
  • Montassir Sakhi est docteur en anthropologie LAVUE/CNRS et ATER à l’Université de Rouen. Il a été engagé dans et travaillé sur le mouvement protestataire marocain du 20 février. Il est auteur d’une thèse intitulée « Etre et faire en Etat islamique. Pourquoi et comment des djihadistes français et marocains s’engagent avec Daech ».
  • Méthodologie – Ethnologie et anthropologie sociale – M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel annuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

4 journées d'études : en présence ou en ligne 

Mode de validation au choix de l'étudiant : une fiche de lecture écrite (2 500 mots) sur un livre choisi en accord avec les enseignantes, ou note de synthèse méthodologique articulant les apports du séminaire avec la réflexion de l'étudiant sur sa propre recherche (2 500 mots). 

Direction de travaux des étudiants

accueil sur rendez-vous : contacter Chowra Makaremi par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

ce séminaire s'adresse aux doctorants et masterants engagés dans un projet de recherche. 

  • 54 bd Raspail
    Salle AS1_24
    54 bd Raspail 75006 Paris
    1er jeudi du mois, 10:00-17:00
    du 4 février 2021 au 6 mai 2021

     

Le choix de nos projets de recherche doit-il dépendre des possibilités d’accès aux terrains, de la disponibilité des données, des angles morts à combler dans le champ de la connaissance, ou encore, de l’ensemble des connections et des affects qui construisent la relation d’un·e chercheur·e à son sujet ? Peut-on produire une connaissance empirique quand l’accès au terrain est impossible ? Et comment ? L’enquête de terrain et l’observation participante s’imposent comme une ligne de partage entre ce qui est de l’ethnographie et ce qui n’en est pas, et sont devenues par ailleurs une pratique clé de la recherche qualitative dans toutes les disciplines des sciences sociales. Dans les zones de conflit et de post-conflit, les chercheur·e·s peuvent négocier l’accès au terrain par l’intermédiaire d’une communauté internationale d’expert·e·s et de praticien·ne·s. Mais l’investigation empirique s’avère plus difficile dans les régimes répressifs forts qui exercent une surveillance sur les universitaires et la société civile. Les dispositifs de pouvoir et de savoir s’articulent les uns aux autres et tracent les frontières de ce qui peut ou non relever du domaine de la recherche : nous devons nous y frayer un chemin, afin de négocier ou conserver un accès au terrain. Mais que se passe-t-il quand nous tentons de franchir ces frontières ou de nous en affranchir, en situant d’emblée notre problématique au-delà des « lignes rouges » établies ? Cette question, qui relevait jusque-là d’une certaine forme d’engagement en sciences sociales, a trouvé un nouvel écho dans le contexte de confinement global imposé depuis le printemps 2020. En partant du cas de l’Iran (à partir du projet ERC « off-site » 2019-23) et à travers une approche comparative avec d’autres terrains, ce séminaire questionne les façons concrètes d’adapter nos méthodes et notre épistémè à la circulation globale des normes, des données et des personnes. À travers notamment l’ethnographie des archives et l’utilisation des nouvelles technologies, il explore les méthodes transdisciplinaires d’études empiriques « à distance ».

Publications

NA