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UE474 - Socio-philosophie du temps présent. Enjeux épistémologiques, méthodologiques et critiques


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_08
    annuel / mensuel (2e), jeudi 17:00-20:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021


Description


Dernière modification : 27 mai 2020 20:56

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
http://lasco.wp.imt.fr/seminaire-socio-philosophie-du-temps-present/ 
Langues
français
Mots-clés
Démocratie Éthique Numérique Philosophie sociale Sociohistoire Sociologie Techniques
Aires culturelles
Contemporain (anthropologie du, monde)
Intervenant·e·s
  • Pierre-Antoine Chardel [référent·e]   professeur, Institut Mines-Télécom Business School / Laboratoire d’anthropologie critique interdisciplinaire (IIAC-LACI)
  • Valérie Charolles   chercheure, Institut Mines-Télécom Business School

Le séminaire réfléchit aux conditions de possibilité de l’émergence d’une socio-philosophie du temps présent. Il continuera à prendre la démocratie et les innovations technologiques comme champs de questionnement pour justifier cette articulation entre philosophie et sociologie. La conviction qui anime cette ambition, à la fois pratique et théorique, renvoie d’une part aux complexités du monde actuel ; elles invitent à interroger la méthodologie que nous pouvons mobiliser pour nous saisir du contemporain au plan philosophique tout en échappant aux tentations de mise en système. D’autre part, le fait que le temps présent apparaisse sous la forme de la crise (économique, politique, écologique et désormais également sanitaire) suppose une réflexion sur les enjeux épistémologiques et critiques de nos pratiques théoriques en vue de mettre en question leurs fondements, leurs présupposés, mais également leur ethnocentrisme sous-jacent.

Dans cette perspective, nous assumerons le fait que la philosophie doit, plus que jamais, se pratiquer en se tenant au plus près des affaires humaines, en tissant un dialogue aussi riche que possible avec les sciences sociales (la sociologie, et également l’anthropologie, l’histoire, l’économie, les sciences politiques). Il s’agira dans le même temps, au cours des séances, de nous pencher sur certaines grandes catégories de pensée héritées d’une philosophie dite « gréco-occidentale », de les analyser à nouveaux frais et d’assumer une pratique théorique plurielle dans la perspective de proposer des cartographies alternatives à notre compréhension du monde et à ses dimensions matérielles et symboliques. Car il y a plusieurs forces à l’œuvre dans ce que l’on désigne par les termes de démocratie « représentative », d’« économie néo-libérale » ou encore de « révolution numérique ». 

Ce séminaire de recherche ouvert aux échanges avec les participant(e)s vise ainsi à rendre compte de la pluralité des facteurs qui interviennent dans la construction de nos univers - intimes, économiques, sociaux, culturels -, et des régimes d’énonciations hétérogènes qui les sous-tendent : le « monde contemporain » appelle l’élaboration d’une pensée du temps présent qui se confronte au plan épistémologique, méthodologique et critique à ces différences. C’est dans un tel horizon que nous poursuivrons le travail engagé depuis 2017 autour d’une approche socio-philosophique de la démocratie et des environnements technologiques. En 2020-2021, comme l’année précédente, l’accent sera plus particulièrement porté sur deux pôles représentés, d’une part, par le champ économique et la quantification, et d’autre part, par les pratiques de création et l’esthétique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – dissertation, fiche de lecture, participation
  • Séminaires de recherche – Philosophie sociale et politique – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, dissertation, participation
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – dissertation, participation, fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
iiac@ehess.fr
Informations pratiques

Contacter Pierre-Antoine Chardel par courriel

Direction de travaux des étudiants

Pierre-Antoine Chardel, sur rendez-vous

Réception des candidats

sur rendez-vous

Pré-requis

Le séminaire est ouvert à toutes et tous


Compte rendu


Le séminaire porte sur les conditions de possibilité de l’émergence d’une socio-philosophie du temps présent. Cette ambition, à la fois pratique et théorique, renvoie aux complexités du monde contemporain et aux questions qui en découlent quant aux méthodologies à mobiliser pour le saisir. Face à un monde apparaissant largement sous la forme de la crise (économique, politique, écologique et désormais également sanitaire), le séminaire fait dialoguer et met en perspective les cadres d’analyse à partir d’un angle à la fois épistémologique et critique. Co-dirigé par Pierre-Antoine Chardel et Valérie Charolles, il s’appuie sur l’interaction avec des chercheurs et praticiens de disciplines différentes dans la perspective de proposer des cartographies alternatives à notre compréhension du monde et à ses dimensions matérielles et symboliques.

Suivant sa vocation, le séminaire a fait place en 2020-2021 aux questions portées par le contemporain immédiat, à savoir la Covid. Il s’est agi de retracer l’événement autour d’une grille de lecture socio-philosophique, avec l’entrecroisement de questions méthodologiques, épistémologiques et critiques qu’il pose, en faisant notamment place aux imaginaires et réalités de long terme que convoque une pandémie avec l’écrivain Laurent Quintreau. Il s’est aussi agi, avec Caroline Lesquenne-Roth (Université Cote d’Azur), l’expert en cybersécurité Olivier Hassid et autour du travail initié par Pierre-Antoine Chardel avec Mirelle Delmas-Marty d’analyser au plus près le triptyque surveillance, sécurité et liberté en temps de crise. 

Comme prévu par le programme pluriannuel du séminaire, l’accent a été porté sur la confrontation et la mise en résonnance de deux pôles représentés, d’une part, par le champ économique et la quantification, d’autre part, par les pratiques de création et l’esthétique. Les communications de Valérie Charolles, du critique d’art Nicolas Bourriaud et de l’écrivain Ariel Kyrou ont permis de pointer la différence entre libéralisme et capitalisme, les leçons à tirer de la manière dont l’art s’empare du capitalisme et de tracer des pistes pour passer du capitalisme à d’autres futurs possibles. Stéphane Haber (Université Paris Nanterre) et Agnès Callu (IIAC) ont éclairé la place de la création dans la critique sociale et politique, traçant des parallèles et différences entre le XIXe le XXIe siècle.  

Poursuivant le travail de déconstruction et de reconstruction de nos catégories de pensée entrepris depuis 2017 dans ce séminaire, Vincent Jullien (Université de Nantes) a montré comment les progrès dans notre connaissance ouvrent de nouvelles énigmes, accroissant ainsi notre ignorance. Les présentations d’Aleph du plasticien brésilien Roberto Cabot et du dernier ouvrage de Pascal Chabot (Avoir le temps. Essai de Chronosophie) sont venues illustrer les catégories du temps et de l’espace, et les usages plus ou moins judicieux qui peuvent en être faites. Le séminaire s’est achevé, avec Mark Hunyadi (Université Catholique de Louvain) et Thierry Ménissier (Université Grenoble Alpes), autour de la question de savoir s’il était besoin de confiance ou d’absence de défiance pour faire société et des conditions qui y sont nécessaires, sur le plan méthodologique, épistémologique et critique.

Ce séminaire de recherche articulant philosophie et sociologie se poursuivra l’année prochaine toujours dans la perspective de proposer des grilles de lectures à mêmes de rendre compte de la diversité et de la complexité du contemporain dans une dynamique de co-construction de savoirs avec les intervenants et participants.

Publications
  • Pierre-Antoine Chardel, L’empire du signal. De l’écrit aux écrans, CNRS Éditions, juin 2020.
  • Valérie Charolles, Le libéralisme contre le capitalisme, Folio Essais, janvier 2021.

Dernière modification : 27 mai 2020 20:56

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
http://lasco.wp.imt.fr/seminaire-socio-philosophie-du-temps-present/ 
Langues
français
Mots-clés
Démocratie Éthique Numérique Philosophie sociale Sociohistoire Sociologie Techniques
Aires culturelles
Contemporain (anthropologie du, monde)
Intervenant·e·s
  • Pierre-Antoine Chardel [référent·e]   professeur, Institut Mines-Télécom Business School / Laboratoire d’anthropologie critique interdisciplinaire (IIAC-LACI)
  • Valérie Charolles   chercheure, Institut Mines-Télécom Business School

Le séminaire réfléchit aux conditions de possibilité de l’émergence d’une socio-philosophie du temps présent. Il continuera à prendre la démocratie et les innovations technologiques comme champs de questionnement pour justifier cette articulation entre philosophie et sociologie. La conviction qui anime cette ambition, à la fois pratique et théorique, renvoie d’une part aux complexités du monde actuel ; elles invitent à interroger la méthodologie que nous pouvons mobiliser pour nous saisir du contemporain au plan philosophique tout en échappant aux tentations de mise en système. D’autre part, le fait que le temps présent apparaisse sous la forme de la crise (économique, politique, écologique et désormais également sanitaire) suppose une réflexion sur les enjeux épistémologiques et critiques de nos pratiques théoriques en vue de mettre en question leurs fondements, leurs présupposés, mais également leur ethnocentrisme sous-jacent.

Dans cette perspective, nous assumerons le fait que la philosophie doit, plus que jamais, se pratiquer en se tenant au plus près des affaires humaines, en tissant un dialogue aussi riche que possible avec les sciences sociales (la sociologie, et également l’anthropologie, l’histoire, l’économie, les sciences politiques). Il s’agira dans le même temps, au cours des séances, de nous pencher sur certaines grandes catégories de pensée héritées d’une philosophie dite « gréco-occidentale », de les analyser à nouveaux frais et d’assumer une pratique théorique plurielle dans la perspective de proposer des cartographies alternatives à notre compréhension du monde et à ses dimensions matérielles et symboliques. Car il y a plusieurs forces à l’œuvre dans ce que l’on désigne par les termes de démocratie « représentative », d’« économie néo-libérale » ou encore de « révolution numérique ». 

Ce séminaire de recherche ouvert aux échanges avec les participant(e)s vise ainsi à rendre compte de la pluralité des facteurs qui interviennent dans la construction de nos univers - intimes, économiques, sociaux, culturels -, et des régimes d’énonciations hétérogènes qui les sous-tendent : le « monde contemporain » appelle l’élaboration d’une pensée du temps présent qui se confronte au plan épistémologique, méthodologique et critique à ces différences. C’est dans un tel horizon que nous poursuivrons le travail engagé depuis 2017 autour d’une approche socio-philosophique de la démocratie et des environnements technologiques. En 2020-2021, comme l’année précédente, l’accent sera plus particulièrement porté sur deux pôles représentés, d’une part, par le champ économique et la quantification, et d’autre part, par les pratiques de création et l’esthétique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – dissertation, fiche de lecture, participation
  • Séminaires de recherche – Philosophie sociale et politique – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, dissertation, participation
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – dissertation, participation, fiche de lecture
Contacts additionnels
iiac@ehess.fr
Informations pratiques

Contacter Pierre-Antoine Chardel par courriel

Direction de travaux des étudiants

Pierre-Antoine Chardel, sur rendez-vous

Réception des candidats

sur rendez-vous

Pré-requis

Le séminaire est ouvert à toutes et tous

  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_08
    annuel / mensuel (2e), jeudi 17:00-20:00
    du 12 novembre 2020 au 10 juin 2021

Le séminaire porte sur les conditions de possibilité de l’émergence d’une socio-philosophie du temps présent. Cette ambition, à la fois pratique et théorique, renvoie aux complexités du monde contemporain et aux questions qui en découlent quant aux méthodologies à mobiliser pour le saisir. Face à un monde apparaissant largement sous la forme de la crise (économique, politique, écologique et désormais également sanitaire), le séminaire fait dialoguer et met en perspective les cadres d’analyse à partir d’un angle à la fois épistémologique et critique. Co-dirigé par Pierre-Antoine Chardel et Valérie Charolles, il s’appuie sur l’interaction avec des chercheurs et praticiens de disciplines différentes dans la perspective de proposer des cartographies alternatives à notre compréhension du monde et à ses dimensions matérielles et symboliques.

Suivant sa vocation, le séminaire a fait place en 2020-2021 aux questions portées par le contemporain immédiat, à savoir la Covid. Il s’est agi de retracer l’événement autour d’une grille de lecture socio-philosophique, avec l’entrecroisement de questions méthodologiques, épistémologiques et critiques qu’il pose, en faisant notamment place aux imaginaires et réalités de long terme que convoque une pandémie avec l’écrivain Laurent Quintreau. Il s’est aussi agi, avec Caroline Lesquenne-Roth (Université Cote d’Azur), l’expert en cybersécurité Olivier Hassid et autour du travail initié par Pierre-Antoine Chardel avec Mirelle Delmas-Marty d’analyser au plus près le triptyque surveillance, sécurité et liberté en temps de crise. 

Comme prévu par le programme pluriannuel du séminaire, l’accent a été porté sur la confrontation et la mise en résonnance de deux pôles représentés, d’une part, par le champ économique et la quantification, d’autre part, par les pratiques de création et l’esthétique. Les communications de Valérie Charolles, du critique d’art Nicolas Bourriaud et de l’écrivain Ariel Kyrou ont permis de pointer la différence entre libéralisme et capitalisme, les leçons à tirer de la manière dont l’art s’empare du capitalisme et de tracer des pistes pour passer du capitalisme à d’autres futurs possibles. Stéphane Haber (Université Paris Nanterre) et Agnès Callu (IIAC) ont éclairé la place de la création dans la critique sociale et politique, traçant des parallèles et différences entre le XIXe le XXIe siècle.  

Poursuivant le travail de déconstruction et de reconstruction de nos catégories de pensée entrepris depuis 2017 dans ce séminaire, Vincent Jullien (Université de Nantes) a montré comment les progrès dans notre connaissance ouvrent de nouvelles énigmes, accroissant ainsi notre ignorance. Les présentations d’Aleph du plasticien brésilien Roberto Cabot et du dernier ouvrage de Pascal Chabot (Avoir le temps. Essai de Chronosophie) sont venues illustrer les catégories du temps et de l’espace, et les usages plus ou moins judicieux qui peuvent en être faites. Le séminaire s’est achevé, avec Mark Hunyadi (Université Catholique de Louvain) et Thierry Ménissier (Université Grenoble Alpes), autour de la question de savoir s’il était besoin de confiance ou d’absence de défiance pour faire société et des conditions qui y sont nécessaires, sur le plan méthodologique, épistémologique et critique.

Ce séminaire de recherche articulant philosophie et sociologie se poursuivra l’année prochaine toujours dans la perspective de proposer des grilles de lectures à mêmes de rendre compte de la diversité et de la complexité du contemporain dans une dynamique de co-construction de savoirs avec les intervenants et participants.

Publications
  • Pierre-Antoine Chardel, L’empire du signal. De l’écrit aux écrans, CNRS Éditions, juin 2020.
  • Valérie Charolles, Le libéralisme contre le capitalisme, Folio Essais, janvier 2021.