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UE381 - Critique et contournement des frontières numériques


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 2
    annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 15:00-17:00
    du 13 novembre 2020 au 11 juin 2021


Description


Dernière modification : 13 novembre 2020 09:42

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Communication Information Informatique et sciences sociales Innovation Journalisme Mobilisation(s) Numérique
Aires culturelles
Europe Europe centrale et orientale Russie
Intervenant·e·s
  • Françoise Daucé [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)

Le séminaire sera consacré à l'élaboration des savoirs critiques et à l’analyse des pratiques résistantes face aux contraintes et emprises numériques qui mettent à l'épreuve les utilisateurs d'internet. La réflexion portera sur les arts du contournement et du détournement des professionnels du web (hackers, fournisseurs d’accès, ingénieurs, experts…) face aux nouvelles régulations juridiques et aménagements techniques visant à surveiller ou à contraindre les usages d’internet. Elle analysera l’appropriation et la circulation des outils, des pratiques et des savoirs-faire de contournements, ainsi que leur usage et leur promotion par les « professionnels de l’espace public » (journalistes, éditeurs, associations, entrepreneurs urbains). Elle étudiera enfin les stratégies d’échappement par l’exil aux nouvelles coercitions en ligne. À partir de l’exemple emblématique de la Russie, espace de tensions fortes entre les libertés numériques globalisées et les politiques d’encadrement souverain d’internet officiellement justifiées par des motifs de sécurité, la réflexion sera menée dans un esprit comparatif et pluridisciplinaire. Au-delà du cas russe, le séminaire a l’ambition de contribuer aux débats sur les reconfigurations du politique à l’épreuve des sciences et des techniques numériques dans le monde contemporain.

Le séminaire sera animé par l’équipe du projet ANR RESISTIC "Les résistants du net. Critique et contournement des frontières numériques en Russie" (2018 – 2021) avec la participation de : Olga Bronnikova, Françoise Daucé, Fabrice Demarthon, Ksénia Ermoshina, Alexander Kondratov, Valery Kossov, Benjamin Loveluck, Francesca Musiani, Bella Ostromooukhova, Anna Zaytseva.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

contacter Françoise Daucé par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous auprès de Françoise Daucé.

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire a été animé par l’équipe du projet ANR RESISTIC « Les résistants du net. Critique et contournement des frontières numériques en Russie » (2018-2022) avec la participation de : Olga Bronnikova, Françoise Daucé, Ksénia Ermoshina, Alexander Kondratov, Valery Kossov, Benjamin Loveluck, Francesca Musiani, Bella Ostromooukhova, Anna Zaytseva. Il a été consacré à l’élaboration des savoirs critiques et à l’analyse des pratiques résistantes face aux contraintes et emprises numériques qui mettent à l’épreuve les utilisateurs d’internet. À partir de l’exemple emblématique de la Russie et de l’espace postsoviétique, en tension forte entre les libertés numériques globalisées et les politiques d’encadrement souverain d’internet officiellement justifiées par des motifs de sécurité, la réflexion a été menée dans un esprit comparatif et pluridisciplinaire. L’accent a été mis sur l’étude des arts du contournement des contraintes numériques en Russie sur la base d’enquêtes empiriques auprès des principaux acteurs de ces critiques et contournements. Une attention soutenue a été portée à la question des infrastructures dans les pratiques de contournement, dans une approche inspirée des STS.

En cohérence avec le thème du séminaire, plusieurs séances ont été consacrées aux usages du numérique par des acteurs protestataires. La première séance a porté sur les protestations en Biélorussie à l’été 2020, mettant en lumière l’articulation entre le monde protestataire et celui des nouvelles technologies. Concernant le cas des mobilisations en Ukraine, Tanya Lokot (Dublin University) a présenté son nouveau livre Beyond the Protest Square : Digital Media and Augmented Dissent portant sur les usages numériques lors de la protestation du Maïdan. O. Bronnikova et A. Zaytseva ont montré comment les experts des libertés en ligne, formateurs et ONG de défense des droits humains en Russie construisent les savoir-faire en sécurité numérique et érigent l’État en ennemi principal, recourant aux outils des acteurs internationaux du numérique (« In google we trust ») pour contourner les contraintes numériques. B. Ostromooukhova s’est intéressée au répertoire d’action des animateurs de bibliothèques de l’ombre dans le monde de l’édition en Russie, montrant leurs ajustements successifs face à une législation sur le copyright en constante évolution. Rashid Gabdulkhakov (Université Erasmus, Rotterdam) a présenté une communication intitulée « Disciplining social media users in Russia : no crime but punishment ». À travers ces diverses interventions, la réflexion a montré les apports des cas postsoviétiques à l’avancement des savoirs sur les pratiques numériques réfractaires.

Au cours de l’année, une attention particulière a été accordée à la question des « données », de leur usage, de leur commerce et de leur circulation par les acteurs du numérique. Kevin Limonier (Université Paris VIII) a ainsi présenté ses travaux sur « La notion de terrain numérique : données issues de la datasphère et géographie politique, le cas de l’espace russophone ». Une table ronde a ensuite été organisée en partenariat avec le Centre d’études franco-russe de Moscou (CEFR) en mars 2021 intitulée « Les données dans l’action. En deçà et au-delà de l’internet russe » avec la participation de Francesca Musiani, Benjamin Loveluck, Perrine Poupin, Ksenia Ermoshina et Françoise Daucé. La rencontre a permis de mettre en lumière les pratiques de data justice, les enjeux politiques de l’accès et de l’usage des données, le rôle des « petites données » dans les mobilisations locales, la construction des données par les citoyens russes ou encore l’usage des données ouvertes par les journalistes d’investigation en Russie.

Des séances ont été consacrées à une discussion de l’épistémologie des recherches sur internet. La présentation de Florent Castagnino (IMT Atlantique) a été consacrée à la critique des surveillance studies a permis de renforcer la réflexion sur la sociologie de la surveillance. Florian Toepfl (University of Passau) est intervenu sur le thème « Comparing authoritarian publics : Empirical findings from across the post-Soviet region ». Au fil de ces diverses présentations, la notion de « résistance numérique » a été nuancée pour mettre en lumière les arrangements paradoxaux, les solutions techniques et les usages imprévus qui font, au concret, l’épaisseur des usages d’internet et des contournements en ligne. La richesse des pratiques numériques décrites à partir d’enquêtes de terrain a permis de sortir de la conceptualisation autoritarisme/liberté pour mieux comprendre l’inventivité des usages tant coercitifs que critiques dans la société numérique russe. À partir du cas russe, le séminaire a eu pour ambition de décentrer les débats sur les reconfigurations du politique à l’épreuve des sciences et des techniques numériques dans le monde contemporain et de donner à voir des pratiques et des usages moins familiers.

Publications
  • Avec Alain Blum, Marc Elie, Isabelle Ohayon, L’âge soviétique. Une traversée de l’Empire russe au monde postsoviétique, Paris, Armand Colin, octobre 2021.
  • Avec Francesca Musiani, « Infrastructure-embedded control, circumvention and sovereignty in the Russian Internet », First Monday, 26 (5), 2021. hal-03215262
  • Avec Benjamin Loveluck, « Codes of conduct for algorithmic news recommendation : The Yandex. News controversy in Russia », First Monday, University of Illinois at Chicago Library, 2021, 26 (5). hal-03217497
  • Avec Gilles Favarel-Garrigues et Élise Massicard, « La “société civile” dans l’ordre autoritaire : Perspectives croisées sur le monde associatif en Russie et en Turquie », dans Faire, défaire la démocratie. De Moscou, Bogota et Téhéran au conseil de l’Europe, sous la dir. de Pascal Bonnard, Dorota Dakowska et Boris Gobille, Paris, Karthala, 2021, 9782811128500. halshs-03040316
  • « Bella Ostromooukhova. Quel contrôle de l’espace numérique en Russie ? Entre contraintes et contournements », Lettre de l’INSHS, janvier 2021.
  • « Le “Grand frère” pandémique en Russie. Inquiétudes et critiques à l’heure du confinement numérique », Le Carnet de l’EHESS : perspectives sur le coronavirus, février 2021.
  • Avec Florent Guénard, Jules Naudet, « Qui veut s’opposer à Poutine ? Entretien avec Françoise Daucé », La vie des idées, 9 mars 2021, https://laviedesidees.fr/Qui-veut-s-opposer-a-Poutine.html
  • « En Russie, le journalisme d’investigation remporte des succès paradoxaux », Le Monde, 21 décembre 2020.

Dernière modification : 13 novembre 2020 09:42

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Communication Information Informatique et sciences sociales Innovation Journalisme Mobilisation(s) Numérique
Aires culturelles
Europe Europe centrale et orientale Russie
Intervenant·e·s
  • Françoise Daucé [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)

Le séminaire sera consacré à l'élaboration des savoirs critiques et à l’analyse des pratiques résistantes face aux contraintes et emprises numériques qui mettent à l'épreuve les utilisateurs d'internet. La réflexion portera sur les arts du contournement et du détournement des professionnels du web (hackers, fournisseurs d’accès, ingénieurs, experts…) face aux nouvelles régulations juridiques et aménagements techniques visant à surveiller ou à contraindre les usages d’internet. Elle analysera l’appropriation et la circulation des outils, des pratiques et des savoirs-faire de contournements, ainsi que leur usage et leur promotion par les « professionnels de l’espace public » (journalistes, éditeurs, associations, entrepreneurs urbains). Elle étudiera enfin les stratégies d’échappement par l’exil aux nouvelles coercitions en ligne. À partir de l’exemple emblématique de la Russie, espace de tensions fortes entre les libertés numériques globalisées et les politiques d’encadrement souverain d’internet officiellement justifiées par des motifs de sécurité, la réflexion sera menée dans un esprit comparatif et pluridisciplinaire. Au-delà du cas russe, le séminaire a l’ambition de contribuer aux débats sur les reconfigurations du politique à l’épreuve des sciences et des techniques numériques dans le monde contemporain.

Le séminaire sera animé par l’équipe du projet ANR RESISTIC "Les résistants du net. Critique et contournement des frontières numériques en Russie" (2018 – 2021) avec la participation de : Olga Bronnikova, Françoise Daucé, Fabrice Demarthon, Ksénia Ermoshina, Alexander Kondratov, Valery Kossov, Benjamin Loveluck, Francesca Musiani, Bella Ostromooukhova, Anna Zaytseva.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

contacter Françoise Daucé par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous auprès de Françoise Daucé.

Pré-requis
-
  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 2
    annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 15:00-17:00
    du 13 novembre 2020 au 11 juin 2021

Le séminaire a été animé par l’équipe du projet ANR RESISTIC « Les résistants du net. Critique et contournement des frontières numériques en Russie » (2018-2022) avec la participation de : Olga Bronnikova, Françoise Daucé, Ksénia Ermoshina, Alexander Kondratov, Valery Kossov, Benjamin Loveluck, Francesca Musiani, Bella Ostromooukhova, Anna Zaytseva. Il a été consacré à l’élaboration des savoirs critiques et à l’analyse des pratiques résistantes face aux contraintes et emprises numériques qui mettent à l’épreuve les utilisateurs d’internet. À partir de l’exemple emblématique de la Russie et de l’espace postsoviétique, en tension forte entre les libertés numériques globalisées et les politiques d’encadrement souverain d’internet officiellement justifiées par des motifs de sécurité, la réflexion a été menée dans un esprit comparatif et pluridisciplinaire. L’accent a été mis sur l’étude des arts du contournement des contraintes numériques en Russie sur la base d’enquêtes empiriques auprès des principaux acteurs de ces critiques et contournements. Une attention soutenue a été portée à la question des infrastructures dans les pratiques de contournement, dans une approche inspirée des STS.

En cohérence avec le thème du séminaire, plusieurs séances ont été consacrées aux usages du numérique par des acteurs protestataires. La première séance a porté sur les protestations en Biélorussie à l’été 2020, mettant en lumière l’articulation entre le monde protestataire et celui des nouvelles technologies. Concernant le cas des mobilisations en Ukraine, Tanya Lokot (Dublin University) a présenté son nouveau livre Beyond the Protest Square : Digital Media and Augmented Dissent portant sur les usages numériques lors de la protestation du Maïdan. O. Bronnikova et A. Zaytseva ont montré comment les experts des libertés en ligne, formateurs et ONG de défense des droits humains en Russie construisent les savoir-faire en sécurité numérique et érigent l’État en ennemi principal, recourant aux outils des acteurs internationaux du numérique (« In google we trust ») pour contourner les contraintes numériques. B. Ostromooukhova s’est intéressée au répertoire d’action des animateurs de bibliothèques de l’ombre dans le monde de l’édition en Russie, montrant leurs ajustements successifs face à une législation sur le copyright en constante évolution. Rashid Gabdulkhakov (Université Erasmus, Rotterdam) a présenté une communication intitulée « Disciplining social media users in Russia : no crime but punishment ». À travers ces diverses interventions, la réflexion a montré les apports des cas postsoviétiques à l’avancement des savoirs sur les pratiques numériques réfractaires.

Au cours de l’année, une attention particulière a été accordée à la question des « données », de leur usage, de leur commerce et de leur circulation par les acteurs du numérique. Kevin Limonier (Université Paris VIII) a ainsi présenté ses travaux sur « La notion de terrain numérique : données issues de la datasphère et géographie politique, le cas de l’espace russophone ». Une table ronde a ensuite été organisée en partenariat avec le Centre d’études franco-russe de Moscou (CEFR) en mars 2021 intitulée « Les données dans l’action. En deçà et au-delà de l’internet russe » avec la participation de Francesca Musiani, Benjamin Loveluck, Perrine Poupin, Ksenia Ermoshina et Françoise Daucé. La rencontre a permis de mettre en lumière les pratiques de data justice, les enjeux politiques de l’accès et de l’usage des données, le rôle des « petites données » dans les mobilisations locales, la construction des données par les citoyens russes ou encore l’usage des données ouvertes par les journalistes d’investigation en Russie.

Des séances ont été consacrées à une discussion de l’épistémologie des recherches sur internet. La présentation de Florent Castagnino (IMT Atlantique) a été consacrée à la critique des surveillance studies a permis de renforcer la réflexion sur la sociologie de la surveillance. Florian Toepfl (University of Passau) est intervenu sur le thème « Comparing authoritarian publics : Empirical findings from across the post-Soviet region ». Au fil de ces diverses présentations, la notion de « résistance numérique » a été nuancée pour mettre en lumière les arrangements paradoxaux, les solutions techniques et les usages imprévus qui font, au concret, l’épaisseur des usages d’internet et des contournements en ligne. La richesse des pratiques numériques décrites à partir d’enquêtes de terrain a permis de sortir de la conceptualisation autoritarisme/liberté pour mieux comprendre l’inventivité des usages tant coercitifs que critiques dans la société numérique russe. À partir du cas russe, le séminaire a eu pour ambition de décentrer les débats sur les reconfigurations du politique à l’épreuve des sciences et des techniques numériques dans le monde contemporain et de donner à voir des pratiques et des usages moins familiers.

Publications
  • Avec Alain Blum, Marc Elie, Isabelle Ohayon, L’âge soviétique. Une traversée de l’Empire russe au monde postsoviétique, Paris, Armand Colin, octobre 2021.
  • Avec Francesca Musiani, « Infrastructure-embedded control, circumvention and sovereignty in the Russian Internet », First Monday, 26 (5), 2021. hal-03215262
  • Avec Benjamin Loveluck, « Codes of conduct for algorithmic news recommendation : The Yandex. News controversy in Russia », First Monday, University of Illinois at Chicago Library, 2021, 26 (5). hal-03217497
  • Avec Gilles Favarel-Garrigues et Élise Massicard, « La “société civile” dans l’ordre autoritaire : Perspectives croisées sur le monde associatif en Russie et en Turquie », dans Faire, défaire la démocratie. De Moscou, Bogota et Téhéran au conseil de l’Europe, sous la dir. de Pascal Bonnard, Dorota Dakowska et Boris Gobille, Paris, Karthala, 2021, 9782811128500. halshs-03040316
  • « Bella Ostromooukhova. Quel contrôle de l’espace numérique en Russie ? Entre contraintes et contournements », Lettre de l’INSHS, janvier 2021.
  • « Le “Grand frère” pandémique en Russie. Inquiétudes et critiques à l’heure du confinement numérique », Le Carnet de l’EHESS : perspectives sur le coronavirus, février 2021.
  • Avec Florent Guénard, Jules Naudet, « Qui veut s’opposer à Poutine ? Entretien avec Françoise Daucé », La vie des idées, 9 mars 2021, https://laviedesidees.fr/Qui-veut-s-opposer-a-Poutine.html
  • « En Russie, le journalisme d’investigation remporte des succès paradoxaux », Le Monde, 21 décembre 2020.