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UE378 - Voir et savoir au Moyen Âge. Aux marges de l’illusion scolastique


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 4
    1er semestre / hebdomadaire, mardi 15:00-17:00
    du 10 novembre 2020 au 9 février 2021


Description


Dernière modification : 8 décembre 2020 17:43

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire, Philosophie et épistémologie
Page web
https://drive.google.com/drive/folders/1hiNVYykEQPFXw5SYHOXIjfhSFuo8K0x6?usp=sharing 
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie culturelle Argumentation Cognition Culture Dynamiques sociales Écriture Épistémologie Histoire culturelle Histoire intellectuelle Intellectuels Moyen Âge/Histoire médiévale Oralité Philosophie Pratiques Religieux (sciences sociales du) Savoirs Textes Visuel
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Catherine König-Pralong [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)

Au XIIIe siècle, les savoirs universitaires forment un véritable empire de la doctrine qui étend son emprise sociale bien au-delà de la sphère scolastique. Ce pouvoir se fonde sur un important dispositif théorique et dialectique. Ses acteurs intellectuels mettent en scène des disputes fictives. Ils arbitrent aussi des controverses sociales en usant d’une technologie savante bien particulière, l’écriture d’une langue artificielle, le latin scolaire. À ces savoirs abstraits et artificiels, d’autres acteurs sociaux opposent la vision, symbole de la connaissance empirique. L’empereur Frédéric II relève l’ignorance ornithologique d’Aristote, qui n’a jamais pratiqué la chasse au faucon. En retour, les contempteurs du savoir scolastique sont représentés en hommes sensuels ou illettrés. L’inquisiteur Jacques Fournier décrit l’hérétique comme celui qui ignore la doctrine et ne croit qu’à ce qu’il voit. Ce séminaire enquête sur cette guerre des épistémologies dans laquelle s’opposent l’expérience et la théorie.

Le séminaire aura lieu sur Zoom, à l'adresse suivante:

https://zoom.us/j/99569626517?pwd=cGE0UkZudXdpaDl5dTAvVWtMelhRUT09

ID de réunion : 995 6962 6517
Code secret : 753722


Une seule touche sur l’appareil mobile
+13017158592,,99569626517#,,,,,,0#,,753722# États-Unis d’Amérique (Washington D.C)
+13126266799,,99569626517#,,,,,,0#,,753722# États-Unis d’Amérique (Chicago)

Composez un numéro en fonction de votre emplacement
        +1 301 715 8592 États-Unis d’Amérique (Washington D.C)
        +1 312 626 6799 États-Unis d’Amérique (Chicago)
        +1 346 248 7799 États-Unis d’Amérique (Houston)
        +1 669 900 6833 États-Unis d’Amérique (San Jose)
        +1 929 205 6099 États-Unis d’Amérique (New York)
        +1 253 215 8782 États-Unis d’Amérique (Tacoma)
ID de réunion : 995 6962 6517
Code secret : 753722
Trouvez votre numéro local : https://zoom.us/u/aduaDJY8hS

Le programme détaillé se trouve dans le dossier (lien internet) et vous sera envoyé par e-mail.


Master


  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Philosophie sociale et politique – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire s’est attaché à reconstruire plusieurs champs médiévaux d’oppositions entre pensée abstraite et expérience, dispositifs scolastiques et pratiques laïques des savoirs, sophistication doctrinale et usage du sens commun. Après avoir abordé la pratique scolastique à partir de son investissement polémique par Bourdieu au XXe siècle, nous avons procédé à six carottages dans le sol des croyances scientifiques, du XIIIe au XVe siècle. La vision, dans ses diverses acceptions, nous a servis de fil conducteur. Avec le premier thème, l’empirie savante, nous avons montré comment le Moyen Âge latin a reconfiguré Aristote en négligeant la majeure partie de son œuvre – les traités de biologie (histoire, parties et génération des animaux) – au profit des textes dits « métaphysiques » et de la logique, minorant ainsi le rôle de la connaissance empirique. Albert le Grand fut l’un des seuls grands maîtres scolastiques qui commenta la zoologie d’Aristote, mais il s’en est aussi servi pour établir une anthropologie élitaire, qui plaçait le métaphysicien au sommet de l’échelle des êtres. Il a en outre posé la question du caractère exclusivement anthropologique de l’expérience en introduisant la catégorie du pygmée entre le singe et l’homme. Sur ce sujet, Julie Brumberg-Chaumont (CNRS) a donné une conférence intitulée « L’expérience pygmée : cognition animale et anthropologie de la logique au Moyen Âge ». Le deuxième objet abordé fut la science scolastique de la vision. Héritée des Arabes, la perspectiva comportait des éléments d’ophtalmologie, d’astronomie, une physique des rayons lumineux, une théorie des couleurs et de l’arc-en-ciel, et une théorie de la connaissance dans laquelle l’œil et l’âme sensitive jouent un rôle actif. Cette science physique a essaimé dans la théologie, en particulier à Oxford. Chez Pierre de Limoges, elle s’est muée en discours moral. Le troisième thème en est l’envers : nous avons parcouru un ensemble de textes scolastiques, produits en faculté de théologie, dans lesquels la fiabilité de la perception sensible a été remise en question. Les débats récents sur l’existence d’un scepticisme médiéval nous ont conduits vers deux maîtres parisiens, Gilles de Rome et son épistémologie déflationniste, et Henri de Gand, qui se demandait si l’homme peut connaître quelque chose par lui-même (ex puris naturalibus). La quatrième partie du séminaire, intitulée « le voir ignorant », a consisté en une enquête sur les manières dont l’Église, envisagée comme empire doctrinal, a mis en tension le voir et le croire. En rappelant la leçon de la Lettre aux Hébreux, les clercs, d’Innocent III aux inquisiteurs, ont parfois refusé à l’expérience quotidienne des simples tout accès à la vérité. Les deux dernières thématiques nous ont déportés du côté des laïcs qui résistèrent à l’impérialité doctrinale de la théologie. Lus avec toutes les précautions d’usage, les registres d’inquisition portent les traces de ces résistances. La littérature en langue vernaculaire, par exemple le Roman de Renart ou Les Cent Nouvelles Nouvelles, fut cependant le principal vecteur de contre-savoir. Enfin, sixième et dernier objet, dans les cours princières, certains souverains (exemplairement l’empereur Frédéric II, puis son fils Manfred dans le royaume de Sicile) ont réuni des savants et des traducteurs (du grec et de l’arabe) pour développer une autre économie du savoir, dans laquelle la science par l’expérience et la pratique (notamment de la chasse) jouaient un premier rôle et permettaient de relativiser la fiabilité des connaissances livresques. Pour clore le semestre, Isabel Iribarren (université de Strasbourg) a délivré une conférence sur un aspect négligé dans le séminaire : l’expérience mystique comme terrain et processus de connaissance (en particulier chez Jean Gerson).

 

Publications
  •  « Les abîmes de la réflexivité en sciences humaines et sociales », Questions de communication, 38, 2021, p. 279-292.
  •  « Dante au 19e siècle: un esprit national sur la scène internationale », La revue de la Bnu, 23, 2021, p. 57-63.
  • « Philosophiefeindlichkeit und konservatives Denken: Karl Wittes Dante », Deutsches Dante-Jahrbuch, 95, 2020, p. 117-130.
  • « Épistémologie déflationniste et théologie universitaire selon Gilles de Rome », Quaestio, 20, 2020, p. 73-88.
  • « L’histoire, héritière des Lumières. À propos d’Antoine Lilti, L’héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité (2019) », Passés Futurs, 7, 2020 (en ligne).
  • « Raison historiographique, réceptions croisées et internationalisation de la recherche. L’histoire de la philosophie aux XVIIIe-XIXe siècles », dans Accuser réception, sous la dir. de S. Zékian et T. Roger, Fabula, Les colloques, 2020 (en ligne).
  •  « Roger Bacon. Rhétorique et sens littéral », dans The Origin and Nature of Language and Logic, sous la dir. de N. Germann et S. Harvey, Turnhout, Brepols, 2020, p. 277-296.

Dernière modification : 8 décembre 2020 17:43

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire, Philosophie et épistémologie
Page web
https://drive.google.com/drive/folders/1hiNVYykEQPFXw5SYHOXIjfhSFuo8K0x6?usp=sharing 
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie culturelle Argumentation Cognition Culture Dynamiques sociales Écriture Épistémologie Histoire culturelle Histoire intellectuelle Intellectuels Moyen Âge/Histoire médiévale Oralité Philosophie Pratiques Religieux (sciences sociales du) Savoirs Textes Visuel
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Catherine König-Pralong [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)

Au XIIIe siècle, les savoirs universitaires forment un véritable empire de la doctrine qui étend son emprise sociale bien au-delà de la sphère scolastique. Ce pouvoir se fonde sur un important dispositif théorique et dialectique. Ses acteurs intellectuels mettent en scène des disputes fictives. Ils arbitrent aussi des controverses sociales en usant d’une technologie savante bien particulière, l’écriture d’une langue artificielle, le latin scolaire. À ces savoirs abstraits et artificiels, d’autres acteurs sociaux opposent la vision, symbole de la connaissance empirique. L’empereur Frédéric II relève l’ignorance ornithologique d’Aristote, qui n’a jamais pratiqué la chasse au faucon. En retour, les contempteurs du savoir scolastique sont représentés en hommes sensuels ou illettrés. L’inquisiteur Jacques Fournier décrit l’hérétique comme celui qui ignore la doctrine et ne croit qu’à ce qu’il voit. Ce séminaire enquête sur cette guerre des épistémologies dans laquelle s’opposent l’expérience et la théorie.

Le séminaire aura lieu sur Zoom, à l'adresse suivante:

https://zoom.us/j/99569626517?pwd=cGE0UkZudXdpaDl5dTAvVWtMelhRUT09

ID de réunion : 995 6962 6517
Code secret : 753722


Une seule touche sur l’appareil mobile
+13017158592,,99569626517#,,,,,,0#,,753722# États-Unis d’Amérique (Washington D.C)
+13126266799,,99569626517#,,,,,,0#,,753722# États-Unis d’Amérique (Chicago)

Composez un numéro en fonction de votre emplacement
        +1 301 715 8592 États-Unis d’Amérique (Washington D.C)
        +1 312 626 6799 États-Unis d’Amérique (Chicago)
        +1 346 248 7799 États-Unis d’Amérique (Houston)
        +1 669 900 6833 États-Unis d’Amérique (San Jose)
        +1 929 205 6099 États-Unis d’Amérique (New York)
        +1 253 215 8782 États-Unis d’Amérique (Tacoma)
ID de réunion : 995 6962 6517
Code secret : 753722
Trouvez votre numéro local : https://zoom.us/u/aduaDJY8hS

Le programme détaillé se trouve dans le dossier (lien internet) et vous sera envoyé par e-mail.

  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Philosophie sociale et politique – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Histoire des sciences, des techniques et des savoirs – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 4
    1er semestre / hebdomadaire, mardi 15:00-17:00
    du 10 novembre 2020 au 9 février 2021

Le séminaire s’est attaché à reconstruire plusieurs champs médiévaux d’oppositions entre pensée abstraite et expérience, dispositifs scolastiques et pratiques laïques des savoirs, sophistication doctrinale et usage du sens commun. Après avoir abordé la pratique scolastique à partir de son investissement polémique par Bourdieu au XXe siècle, nous avons procédé à six carottages dans le sol des croyances scientifiques, du XIIIe au XVe siècle. La vision, dans ses diverses acceptions, nous a servis de fil conducteur. Avec le premier thème, l’empirie savante, nous avons montré comment le Moyen Âge latin a reconfiguré Aristote en négligeant la majeure partie de son œuvre – les traités de biologie (histoire, parties et génération des animaux) – au profit des textes dits « métaphysiques » et de la logique, minorant ainsi le rôle de la connaissance empirique. Albert le Grand fut l’un des seuls grands maîtres scolastiques qui commenta la zoologie d’Aristote, mais il s’en est aussi servi pour établir une anthropologie élitaire, qui plaçait le métaphysicien au sommet de l’échelle des êtres. Il a en outre posé la question du caractère exclusivement anthropologique de l’expérience en introduisant la catégorie du pygmée entre le singe et l’homme. Sur ce sujet, Julie Brumberg-Chaumont (CNRS) a donné une conférence intitulée « L’expérience pygmée : cognition animale et anthropologie de la logique au Moyen Âge ». Le deuxième objet abordé fut la science scolastique de la vision. Héritée des Arabes, la perspectiva comportait des éléments d’ophtalmologie, d’astronomie, une physique des rayons lumineux, une théorie des couleurs et de l’arc-en-ciel, et une théorie de la connaissance dans laquelle l’œil et l’âme sensitive jouent un rôle actif. Cette science physique a essaimé dans la théologie, en particulier à Oxford. Chez Pierre de Limoges, elle s’est muée en discours moral. Le troisième thème en est l’envers : nous avons parcouru un ensemble de textes scolastiques, produits en faculté de théologie, dans lesquels la fiabilité de la perception sensible a été remise en question. Les débats récents sur l’existence d’un scepticisme médiéval nous ont conduits vers deux maîtres parisiens, Gilles de Rome et son épistémologie déflationniste, et Henri de Gand, qui se demandait si l’homme peut connaître quelque chose par lui-même (ex puris naturalibus). La quatrième partie du séminaire, intitulée « le voir ignorant », a consisté en une enquête sur les manières dont l’Église, envisagée comme empire doctrinal, a mis en tension le voir et le croire. En rappelant la leçon de la Lettre aux Hébreux, les clercs, d’Innocent III aux inquisiteurs, ont parfois refusé à l’expérience quotidienne des simples tout accès à la vérité. Les deux dernières thématiques nous ont déportés du côté des laïcs qui résistèrent à l’impérialité doctrinale de la théologie. Lus avec toutes les précautions d’usage, les registres d’inquisition portent les traces de ces résistances. La littérature en langue vernaculaire, par exemple le Roman de Renart ou Les Cent Nouvelles Nouvelles, fut cependant le principal vecteur de contre-savoir. Enfin, sixième et dernier objet, dans les cours princières, certains souverains (exemplairement l’empereur Frédéric II, puis son fils Manfred dans le royaume de Sicile) ont réuni des savants et des traducteurs (du grec et de l’arabe) pour développer une autre économie du savoir, dans laquelle la science par l’expérience et la pratique (notamment de la chasse) jouaient un premier rôle et permettaient de relativiser la fiabilité des connaissances livresques. Pour clore le semestre, Isabel Iribarren (université de Strasbourg) a délivré une conférence sur un aspect négligé dans le séminaire : l’expérience mystique comme terrain et processus de connaissance (en particulier chez Jean Gerson).

 

Publications
  •  « Les abîmes de la réflexivité en sciences humaines et sociales », Questions de communication, 38, 2021, p. 279-292.
  •  « Dante au 19e siècle: un esprit national sur la scène internationale », La revue de la Bnu, 23, 2021, p. 57-63.
  • « Philosophiefeindlichkeit und konservatives Denken: Karl Wittes Dante », Deutsches Dante-Jahrbuch, 95, 2020, p. 117-130.
  • « Épistémologie déflationniste et théologie universitaire selon Gilles de Rome », Quaestio, 20, 2020, p. 73-88.
  • « L’histoire, héritière des Lumières. À propos d’Antoine Lilti, L’héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité (2019) », Passés Futurs, 7, 2020 (en ligne).
  • « Raison historiographique, réceptions croisées et internationalisation de la recherche. L’histoire de la philosophie aux XVIIIe-XIXe siècles », dans Accuser réception, sous la dir. de S. Zékian et T. Roger, Fabula, Les colloques, 2020 (en ligne).
  •  « Roger Bacon. Rhétorique et sens littéral », dans The Origin and Nature of Language and Logic, sous la dir. de N. Germann et S. Harvey, Turnhout, Brepols, 2020, p. 277-296.