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UE356 - Pratiques sociales de la racialisation, de l’altérisation et de la domination dans l’esclavage et le post-esclavage
Lieu et planning
-
105 bd Raspail
105 bd Raspail 75006 Paris
Salle 4
annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 15:00-17:00
du 13 novembre 2020 au 11 juin 2021
Description
Dernière modification : 2 avril 2021 13:13
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Anthropologie historique Anthropologie sociale Histoire Histoire culturelle Histoire des idées Histoire du droit Histoire économique et sociale Histoire intellectuelle Sociohistoire
- Aires culturelles
- Afrique Amériques Atlantiques (mondes)
Intervenant·e·s
- Céline Flory [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)
- Myriam Cottias directrice de recherche, CNRS
- Antonio de Almeida Mendes maître de conférences, Université de Nantes
Ce séminaire commun aux centres Mondes américains et au CIRESC (USR 2000 CNRS) retrace, dans une perspective pluridisciplinaire, la généalogie des pratiques d’altérisation qui fondent la stratification des sociétés esclavagistes et post-esclavagistes. Magali Bessone (professeure à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Klara Boyer-Rossol (membre du CIRESC, chercheure associée à l'URMIS), Ary Gordien (postdoctorant à l’Université Paris 8) et Romy Sanchez (chargée de recherche au CNRS, Université de Lille) participent aussi à l'animation de ce séminaire.
Cette réflexion collective se propose de revisiter l’histoire des processus de racialisation et de métissage, de défaire l’évidence du lien, trop souvent admis, entre race et couleur dans les sociétés esclavagistes et post-esclavagistes et de contraster ces processus de domination avec d’autres plus inexplorés. Nous souhaitons interroger la tension entre pratiques d’altérisation et idéal de « citoyenneté moderne », inscrit dans l’horizon de l’égalité civile et politique, comme enjeu majeur de la construction des sociétés démocratiques. L’attention portée par l’historiographie aux abolitions a paradoxalement occulté les formes d’altérisation durables, notamment — mais pas uniquement — celles fondées sur les différences ethno-raciales, comme enjeu démocratique et/ou républicain.
Ce séminaire inscrit l’histoire de ces pratiques dans le temps long en les considérant non pas comme un processus linéaire mais davantage comme un ensemble de dynamiques distinctes selon les lieux et les temporalités. La dimension généalogique de la transmission de la dignité et de l’indignité à travers le temps et les corps est ainsi mise en lumière. Les pratiques d’altérisation économiques, politiques, juridiques, culturelles, somatiques, ontologiques et épistémiques sont ainsi repensées en dehors des enjeux de la grande traite négrière atlantique, trop souvent prise comme cadre d’interprétation paradigmatique des esclavages.
Pour analyser le fonctionnement de ces rapports de domination, il s’agit d’étudier ainsi des périodes parfois négligées par les historiens (Antiquité et Moyen Âge) et de mettre en relation les espaces américains, européens, africains et les îles de l’Océan Indien, dans l’espoir de remettre en cause une certaine fragmentation historiographique. Les complexités de la racialisation et du colorisme, points nodaux de l’expérience esclavagiste transatlantique, seront mises en regard avec d’autres logiques d’infériorisation moins connues et explorées. Par exemple, en Europe, en Afrique et dans l’Océan Indien, la culture, la filiation, l’ethnicité, la langue, la religion ou l’honneur peuvent s’avérer, sur le temps long, plus opérants que la race et la couleur pour comprendre certaines dynamiques.Enfin, l’une des visées de ce séminaire est de saisir comment se sont transmises des logiques et des pratiques d’altérisation, d’infériorisation et de domination. Par quelles pratiques passe la reproduction des stratifications des sociétés post-esclavagistes, comment ont-elles évolué et quels sont les changements en cours ? L'analyse des mobilisations politiques des populations descendantes d’esclaves au prisme de la réalité du maintien de cercles de pouvoir restreints d’élites esclavagistes ou composées de descendants d’esclavagistes représente à ce titre un objet d’étude essentiel. L'appréhender permet de se pencher sur les continuités et les mutations des revendications portées et des mécanismes de domination contestés.
Séance suppl. le 18 décembre, salle 2
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Site web : http://www.esclavages.cnrs.fr/
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous uniquement. Contacter Céline Flory par courriel (uniquement pour les master) ou Myriam Cottias par courriel (master et doctorat)
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
à partir du master 1
Dernière modification : 2 avril 2021 13:13
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Anthropologie historique Anthropologie sociale Histoire Histoire culturelle Histoire des idées Histoire du droit Histoire économique et sociale Histoire intellectuelle Sociohistoire
- Aires culturelles
- Afrique Amériques Atlantiques (mondes)
Intervenant·e·s
- Céline Flory [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Centre de recherches sur les mondes Américains (MONDA-CERMA)
- Myriam Cottias directrice de recherche, CNRS
- Antonio de Almeida Mendes maître de conférences, Université de Nantes
Ce séminaire commun aux centres Mondes américains et au CIRESC (USR 2000 CNRS) retrace, dans une perspective pluridisciplinaire, la généalogie des pratiques d’altérisation qui fondent la stratification des sociétés esclavagistes et post-esclavagistes. Magali Bessone (professeure à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Klara Boyer-Rossol (membre du CIRESC, chercheure associée à l'URMIS), Ary Gordien (postdoctorant à l’Université Paris 8) et Romy Sanchez (chargée de recherche au CNRS, Université de Lille) participent aussi à l'animation de ce séminaire.
Cette réflexion collective se propose de revisiter l’histoire des processus de racialisation et de métissage, de défaire l’évidence du lien, trop souvent admis, entre race et couleur dans les sociétés esclavagistes et post-esclavagistes et de contraster ces processus de domination avec d’autres plus inexplorés. Nous souhaitons interroger la tension entre pratiques d’altérisation et idéal de « citoyenneté moderne », inscrit dans l’horizon de l’égalité civile et politique, comme enjeu majeur de la construction des sociétés démocratiques. L’attention portée par l’historiographie aux abolitions a paradoxalement occulté les formes d’altérisation durables, notamment — mais pas uniquement — celles fondées sur les différences ethno-raciales, comme enjeu démocratique et/ou républicain.
Ce séminaire inscrit l’histoire de ces pratiques dans le temps long en les considérant non pas comme un processus linéaire mais davantage comme un ensemble de dynamiques distinctes selon les lieux et les temporalités. La dimension généalogique de la transmission de la dignité et de l’indignité à travers le temps et les corps est ainsi mise en lumière. Les pratiques d’altérisation économiques, politiques, juridiques, culturelles, somatiques, ontologiques et épistémiques sont ainsi repensées en dehors des enjeux de la grande traite négrière atlantique, trop souvent prise comme cadre d’interprétation paradigmatique des esclavages.
Pour analyser le fonctionnement de ces rapports de domination, il s’agit d’étudier ainsi des périodes parfois négligées par les historiens (Antiquité et Moyen Âge) et de mettre en relation les espaces américains, européens, africains et les îles de l’Océan Indien, dans l’espoir de remettre en cause une certaine fragmentation historiographique. Les complexités de la racialisation et du colorisme, points nodaux de l’expérience esclavagiste transatlantique, seront mises en regard avec d’autres logiques d’infériorisation moins connues et explorées. Par exemple, en Europe, en Afrique et dans l’Océan Indien, la culture, la filiation, l’ethnicité, la langue, la religion ou l’honneur peuvent s’avérer, sur le temps long, plus opérants que la race et la couleur pour comprendre certaines dynamiques.Enfin, l’une des visées de ce séminaire est de saisir comment se sont transmises des logiques et des pratiques d’altérisation, d’infériorisation et de domination. Par quelles pratiques passe la reproduction des stratifications des sociétés post-esclavagistes, comment ont-elles évolué et quels sont les changements en cours ? L'analyse des mobilisations politiques des populations descendantes d’esclaves au prisme de la réalité du maintien de cercles de pouvoir restreints d’élites esclavagistes ou composées de descendants d’esclavagistes représente à ce titre un objet d’étude essentiel. L'appréhender permet de se pencher sur les continuités et les mutations des revendications portées et des mécanismes de domination contestés.
Séance suppl. le 18 décembre, salle 2
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Site web : http://www.esclavages.cnrs.fr/
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous uniquement. Contacter Céline Flory par courriel (uniquement pour les master) ou Myriam Cottias par courriel (master et doctorat)
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
à partir du master 1
-
105 bd Raspail
105 bd Raspail 75006 Paris
Salle 4
annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 15:00-17:00
du 13 novembre 2020 au 11 juin 2021