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UE317 - Groupe de réflexion sur le Brésil contemporain


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 8
    annuel / hebdomadaire, mercredi 17:00-19:00
    du 18 novembre 2020 au 26 mai 2021


Description


Dernière modification : 2 novembre 2020 16:28

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais espagnol français portugais
Mots-clés
Action Agriculture Alimentation Anthropologie Anthropologie sociale Arts Capitalisme Circulations Citoyenneté Classes sociales Coloniales (études) Comparatisme Culture Démocratie Développement Discrimination Domination Dynamiques sociales Économie Éducation Enquêtes Épistémologie Esclavage Espace social État et politiques publiques Ethnicité Ethnographie Fait religieux Famille Genre Globalisation Histoire Histoire du livre Histoire intellectuelle Inégalités Intellectuels Littérature Marché Méthodes et techniques des sciences sociales Migration(s) Mobilisation(s) Mouvements sociaux Politique Politiques sociales Post-coloniales (études) Protection sociale Racismes et races Relations internationales Réseaux sociaux Révolutions Rituel Rurales (études) Santé Savoirs Sciences Sociologie Symbolique Transnational Travail Urbaines (études) Violence
Aires culturelles
Amérique du Sud Amériques Atlantiques (mondes) Contemporain (anthropologie du, monde) Europe France Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Ce groupe, créé à l'initiative d'Ignacy Sachs au début des années 1980, soutenu par la MSH, quand la France avait accueilli de nombreux savants brésiliens condamnés à l'exil, à un moment où la création de formations doctorales en SHS dans les universités brésiliennes favorisait le renouveau de la recherche, vise à réunir chercheurs et étudiants intéressés par les débats scientifiques et les résultats des enquêtes en sciences sociales et humaines portant sur le Brésil contemporain et son inscription sur la scène internationale.

La crise institutionnelle, devenue manifeste en 2013, arrive à un nouveau tournant après les élections présidentielles de 2018 et l’entrée en fonctions d’un mandataire qui stimule ses proches à exprimer le souhait d’un retour des modes de l’existence de l’espace public pendant la dictature militaire à l’époque de l’AI-5 (dites les années de plomb: 1968 – 1979), quand la fin de l’habeas corpus, et d’autres prérogatives d’un pouvoir arbitraire (suspension des droits politiques de tout citoyen, mettre fin à des mandats électifs à tous les niveaux, démission de tout fonctionnaire sans égards pour leur nomination à vie, censure de la presse, confiscation de biens, etc.), ont ouvert la porte à la torture systématique comme instrument de contrôle des adversaires politiques et intellectuels. Cette décennie fut l’occasion d’un exil important d’opposants et des étudiants et intellectuels en France et en Europe. Le refus de la présidence de gérer l’épidémie du Covid 19 a placé le Brésil parmi les pays les plus exposés à la mortalité de sa population, en particulier les contingents pauvres et démunis et les populations amérindiennes en Amazonie. À présent le dirigeant suprême s’oppose ouvertement aux gouverneurs des états fédérés et aux maires qui ont fait usage de pouvoirs décentralisés et décrété le confinement des résidents sur leurs territoires. La situation des secteurs démunis s’était dégradée avec les réformes du code du travail, des lois de protection sociale renforçant la précarisation des travailleurs et la réduction de la politique de transferts de revenu vers les familles en bas de l’échelle, simultanément à un brutal changement du cadre de protection des territoires amérindiens exposant ces populations à toutes sortes de menaces et attaques de la part des fazendeiros, qui atteint également les terres reconnues aux descendants d'esclaves marrons (quilombolas) ; les réserves forestières en Amazonie sont menacées et la déforestation s’élargit.  La libération des ventes d’armes comme politique de sécurité publique, et la privatisation des entreprises nationalisées dans les secteurs stratégiques comme le pétrole, complètent le cadre du volte-face complet des voies ouvertes par les combats pour la démocratie et l’État social menées depuis le retour des garanties constitutionnelles en 1988. Les universités publiques et la recherche en sciences sociales sont particulièrement visées dans l’époque récente. Il est difficile, voire impossible, de discuter les résultats de la recherche en cours en sciences sociales et humaines sans être attentif aux conditions de préservation de leurs modes d’existence et les menaces subies au jour le jour. Raison de plus pour continuer à soumettre au débat des pistes de recherche mises en route à l’EHESS, au Brésil, en France, en Europe ou ailleurs, en continuité avec les années précédentes, permettant d’éclairer les virulents conflits politiques actuels, la forte crise économique et la détérioration des conditions de vie des secteurs les plus démunis, voire les implications de absence de coordination fédérale du combat épidémique. Bien sûr, comme par le passé, nous continuerons à discuter les évolutions de l’univers culturel et artistique, tout comme celles du champ religieux. Il faut souligner que, devant ce cadre défavorable, nos collègues enseignants et chercheurs au Brésil n’ont pas fléchi la vigueur de la production et de débats en sciences sociales et humaines, ainsi que leur mobilisation actuelle pour le maintien des libertés publiques et pour la démocratisation de l’accès à l’éducation et à l’information.

La participation au GRBC est ouverte aux enseignants, chercheurs et étudiants spécialistes en anthropologie, sociologie, économie, science politique, philosophie, psychologie, histoire, géographie ou urbanisme. Le recours fréquent à des collègues français ou étrangers, du même domaine de connaissance du conférencier, mais spécialistes de l'Europe ou d'autres aires culturelles, permet de faire ressortir l'universalité des problématiques traitées et l'apport spécifique de l'étude de la société brésilienne à l'avancée des sciences sociales. Ces différents objectifs expliquent l'usage alternatif du français, du portugais, de l'espagnol ou de l'anglais pendant les exposés et débats pour assurer la plus large inclusion des intéressés.

Etant donné les incertitudes actuelles sur les conditions des voyages internationaux, le programme détaillé sera diffusé tous les mois.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
pichot@ehess.fr
Informations pratiques

Contacter Afrânio Garcia Jr  ou Jocelyne Pichot par courriel

Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous écrire à Afrânio Garcia Jr

Réception des candidats

Sur rendez-vous

Pré-requis
-

Dernière modification : 2 novembre 2020 16:28

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais espagnol français portugais
Mots-clés
Action Agriculture Alimentation Anthropologie Anthropologie sociale Arts Capitalisme Circulations Citoyenneté Classes sociales Coloniales (études) Comparatisme Culture Démocratie Développement Discrimination Domination Dynamiques sociales Économie Éducation Enquêtes Épistémologie Esclavage Espace social État et politiques publiques Ethnicité Ethnographie Fait religieux Famille Genre Globalisation Histoire Histoire du livre Histoire intellectuelle Inégalités Intellectuels Littérature Marché Méthodes et techniques des sciences sociales Migration(s) Mobilisation(s) Mouvements sociaux Politique Politiques sociales Post-coloniales (études) Protection sociale Racismes et races Relations internationales Réseaux sociaux Révolutions Rituel Rurales (études) Santé Savoirs Sciences Sociologie Symbolique Transnational Travail Urbaines (études) Violence
Aires culturelles
Amérique du Sud Amériques Atlantiques (mondes) Contemporain (anthropologie du, monde) Europe France Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Ce groupe, créé à l'initiative d'Ignacy Sachs au début des années 1980, soutenu par la MSH, quand la France avait accueilli de nombreux savants brésiliens condamnés à l'exil, à un moment où la création de formations doctorales en SHS dans les universités brésiliennes favorisait le renouveau de la recherche, vise à réunir chercheurs et étudiants intéressés par les débats scientifiques et les résultats des enquêtes en sciences sociales et humaines portant sur le Brésil contemporain et son inscription sur la scène internationale.

La crise institutionnelle, devenue manifeste en 2013, arrive à un nouveau tournant après les élections présidentielles de 2018 et l’entrée en fonctions d’un mandataire qui stimule ses proches à exprimer le souhait d’un retour des modes de l’existence de l’espace public pendant la dictature militaire à l’époque de l’AI-5 (dites les années de plomb: 1968 – 1979), quand la fin de l’habeas corpus, et d’autres prérogatives d’un pouvoir arbitraire (suspension des droits politiques de tout citoyen, mettre fin à des mandats électifs à tous les niveaux, démission de tout fonctionnaire sans égards pour leur nomination à vie, censure de la presse, confiscation de biens, etc.), ont ouvert la porte à la torture systématique comme instrument de contrôle des adversaires politiques et intellectuels. Cette décennie fut l’occasion d’un exil important d’opposants et des étudiants et intellectuels en France et en Europe. Le refus de la présidence de gérer l’épidémie du Covid 19 a placé le Brésil parmi les pays les plus exposés à la mortalité de sa population, en particulier les contingents pauvres et démunis et les populations amérindiennes en Amazonie. À présent le dirigeant suprême s’oppose ouvertement aux gouverneurs des états fédérés et aux maires qui ont fait usage de pouvoirs décentralisés et décrété le confinement des résidents sur leurs territoires. La situation des secteurs démunis s’était dégradée avec les réformes du code du travail, des lois de protection sociale renforçant la précarisation des travailleurs et la réduction de la politique de transferts de revenu vers les familles en bas de l’échelle, simultanément à un brutal changement du cadre de protection des territoires amérindiens exposant ces populations à toutes sortes de menaces et attaques de la part des fazendeiros, qui atteint également les terres reconnues aux descendants d'esclaves marrons (quilombolas) ; les réserves forestières en Amazonie sont menacées et la déforestation s’élargit.  La libération des ventes d’armes comme politique de sécurité publique, et la privatisation des entreprises nationalisées dans les secteurs stratégiques comme le pétrole, complètent le cadre du volte-face complet des voies ouvertes par les combats pour la démocratie et l’État social menées depuis le retour des garanties constitutionnelles en 1988. Les universités publiques et la recherche en sciences sociales sont particulièrement visées dans l’époque récente. Il est difficile, voire impossible, de discuter les résultats de la recherche en cours en sciences sociales et humaines sans être attentif aux conditions de préservation de leurs modes d’existence et les menaces subies au jour le jour. Raison de plus pour continuer à soumettre au débat des pistes de recherche mises en route à l’EHESS, au Brésil, en France, en Europe ou ailleurs, en continuité avec les années précédentes, permettant d’éclairer les virulents conflits politiques actuels, la forte crise économique et la détérioration des conditions de vie des secteurs les plus démunis, voire les implications de absence de coordination fédérale du combat épidémique. Bien sûr, comme par le passé, nous continuerons à discuter les évolutions de l’univers culturel et artistique, tout comme celles du champ religieux. Il faut souligner que, devant ce cadre défavorable, nos collègues enseignants et chercheurs au Brésil n’ont pas fléchi la vigueur de la production et de débats en sciences sociales et humaines, ainsi que leur mobilisation actuelle pour le maintien des libertés publiques et pour la démocratisation de l’accès à l’éducation et à l’information.

La participation au GRBC est ouverte aux enseignants, chercheurs et étudiants spécialistes en anthropologie, sociologie, économie, science politique, philosophie, psychologie, histoire, géographie ou urbanisme. Le recours fréquent à des collègues français ou étrangers, du même domaine de connaissance du conférencier, mais spécialistes de l'Europe ou d'autres aires culturelles, permet de faire ressortir l'universalité des problématiques traitées et l'apport spécifique de l'étude de la société brésilienne à l'avancée des sciences sociales. Ces différents objectifs expliquent l'usage alternatif du français, du portugais, de l'espagnol ou de l'anglais pendant les exposés et débats pour assurer la plus large inclusion des intéressés.

Etant donné les incertitudes actuelles sur les conditions des voyages internationaux, le programme détaillé sera diffusé tous les mois.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
pichot@ehess.fr
Informations pratiques

Contacter Afrânio Garcia Jr  ou Jocelyne Pichot par courriel

Direction de travaux des étudiants

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Pré-requis
-
  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 8
    annuel / hebdomadaire, mercredi 17:00-19:00
    du 18 novembre 2020 au 26 mai 2021