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UE31 - Genre, pouvoir et représentation(s) en Asie du Sud


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_24
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 11:00-13:00
    du 2 mars 2021 au 1er juin 2021


Description


Dernière modification : 13 octobre 2020 09:25

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Droit et société, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Genre
Aires culturelles
Asie méridionale
Intervenant·e·s
  • Virginie Dutoya [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS)
  • Stéphanie Tawa Lama-Rewal   directrice de recherche, CNRS / Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS)

Important: nous rappelons aux étudiant.es souhaitant suivre ce séminaire qu'i.elles doivent s'inscrire sur listsem. En fonction des mesures sanitaires en vigueur, nous vous ferons savoir une semaine avant le début du séminaire si nous pouvons vous accueillir dans la salle ou à distance. Merci!

Le genre constitue un point d’entrée privilégié pour appréhender et analyser les rapports de pouvoir en Asie du sud. Dans cette région comme ailleurs, le genre est à la fois un rapport de pouvoir, comme le mettent en évidence les discriminations multiples subies par les femmes, mais aussi par toutes les personnes qui ne se conforment pas aux normes de genre dominantes, et un signifiant puissant des rapports de pouvoir. Par ailleurs, le genre s’articule avec les dominations fondées sur la caste, la classe, la sexualité, ou encore l’appartenance religieuse. Alors que la question du genre est souvent envisagée en Asie du sud à partir des inégalités subies par les femmes, l’objectif de ce séminaire est de mettre en évidence la complexité du genre en tant qu’institution de différenciation et de hiérarchisation à travers une réflexion sur ses usages politiques et sociaux.

Ce séminaire se propose en effet de réfléchir, à partir d’un croisement des disciplines et des champs sociaux, aux relations entre genre et pouvoir, principalement en Inde, mais aussi au Pakistan, au Bangladesh et au Népal. Chaque séance offrira une analyse des relations entre genre et pouvoir - dans la mythologie hindoue, les institutions politiques, la société civile organisée, l’économie agraire, les médias, les industries culturelles... Il s’agit donc d’un séminaire pluridisciplinaire, où les politistes dialogueront avec des sociologues, anthropologues, économistes et spécialistes des études culturelles.

Programme

2 mars 2021 : Introduction. Le genre : représentation et performance du pouvoir en Asie du sud

9 mars 2021 : Genre, « modernité » et pouvoir politique à la période coloniale  - Virginie Dutoya

16 mars 2021 : Pouvoir et féminité dans les mythes hindous : l'importance des déesses au regard de la condition féminine - Véronique Bouillier

23 mars 2021 : Le genre du nationalisme hindou - Anjely Raïs & Stéphanie Tawa Lama-Rewal

30 mars 2021 : Genre et participation politique 30/03/21 - Virginie Dutoya & Stéphanie Tawa Lama-Rewal

6 avril 2021 : Les féminismes en Inde : des femmes au genre - Virginie Dutoya & Caroline Michon

13 avril 2021 : « Presstitutes » et autoritarisme : être une femme journaliste dans l’Inde de Modi - Ingrid Therwath

4 mai 2021 : Le genre cinématographique - Hélène Kessous, Agnes Mengotti & Némesis Srour

11 mai 2021 : La littérature pour documenter l'histoire des femmes  - Anne Castaing

18 mai 2021 : Des mariages non conventionnels - Clémence Jullien

25 mai 2021 : Intersectionnalité et co-construction des rapports de domination - Radhika Govinda (University of Edinburgh)

1er juin 2021 : Présentation de travaux des étudiants

 


Master


  • Séminaires de recherche – Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le genre constitue un point d’entrée privilégié pour appréhender et analyser les rapports de pouvoir en Asie du sud. Dans cette région comme ailleurs, le genre est à la fois un rapport de pouvoir, comme le mettent en évidence les discriminations multiples subies par les femmes, mais aussi par toutes les personnes qui ne se conforment pas aux normes de genre dominantes, et un signifiant puissant des rapports de pouvoir. Par ailleurs, le genre s’articule avec les dominations fondées sur la caste, la sexualité, la race, la classe ou encore l’appartenance religieuse. Alors que la question du genre est souvent envisagée en Asie du sud à partir des inégalités subies par les femmes, l’objectif de ce séminaire est de mettre en évidence la complexité du genre en tant qu’institution de différenciation et de hiérarchisation à travers une réflexion sur les usages politiques et sociaux du genre.

En 2021, le séminaire a proposé de réfléchir, à partir d’un croisement des disciplines et des champs sociaux, aux relations entre genre et pouvoir, en Inde mais aussi au Pakistan et au Népal. Chaque séance (dont une en anglais) a offert une analyse des relations entre genre et pouvoir – dans la mythologie hindoue, les institutions politiques, la société civile organisée, l’université, la culture… Cette année, le séminaire a fait une place particulière aux médias, avec l’intervention d’une journaliste, d’une vidéaste, et une séance consacrée à la représentation des femmes dans les cinémas hindi et tamoul.

Afin d’assurer l’unité du séminaire, nous avons demandé aux différent·e·s intervenant·e·s de centrer leurs analyses autour de la représentation des femmes et du féminin, et plus particulièrement de la relation entre image et présence (Tawa Lama-Rewal, 2004). En effet, la question de la représentation, envisagée ici dans une perspective constructiviste et comme un processus dynamique (Dutoya and Hayat, 2016) permet de rendre compte à la fois des dimensions matérielles de la domination fondée sur le genre, mais aussi de ses dimensions symboliques, en tant que performance culturelle et sociale et signifiant des rapports de pouvoir (Scott, 2008). Le choix de se concentrer sur les femmes est lié à l’histoire des études de genre en Inde, qui entretiennent des liens forts avec le mouvement féministe (Pappu, 2002 ; John, 2014). Toutefois, si les femmes constituent à ce titre un point d’entrée privilégié à la réflexion sur genre et pouvoir, ce séminaire intègre également les travaux sur le genre de la colonisation (Roy, 2005 ; Sinha, 2006 ; Keating, 2007) ainsi que les travaux plus récents sur les sexualités non hétérosexuelles (Menon, 2007 ; Dutoya, 2016), les masculinités ou encore les approches queer du politique (Dave, 2012 ; Kumar, 2014 ; Rao, 2014).

Enfin, cette approche fondée d’abord sur les femmes et les représentations du féminin implique de questionner l’existence même de cette catégorie, la façon dont elle a pu être constituée au sein des sociétés sud-asiatiques et ses significations politiques. On s’est donc s’intéressé·e·s également aux contestations de la légitimité politique, sociale et culturelle de cette catégorie, notamment par celles et ceux qui se situent aux intersections de rapports de genre, caste et classe (Rege, 1998 ; Gupta, 2005 ; Kirmani, 2013) – l’utilité du concept d’intersectionnalité dans le contexte sud-asiatique étant au cœur de la dernière séance.

 

Publications

-

Dernière modification : 13 octobre 2020 09:25

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Droit et société, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Genre
Aires culturelles
Asie méridionale
Intervenant·e·s
  • Virginie Dutoya [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS)
  • Stéphanie Tawa Lama-Rewal   directrice de recherche, CNRS / Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS)

Important: nous rappelons aux étudiant.es souhaitant suivre ce séminaire qu'i.elles doivent s'inscrire sur listsem. En fonction des mesures sanitaires en vigueur, nous vous ferons savoir une semaine avant le début du séminaire si nous pouvons vous accueillir dans la salle ou à distance. Merci!

Le genre constitue un point d’entrée privilégié pour appréhender et analyser les rapports de pouvoir en Asie du sud. Dans cette région comme ailleurs, le genre est à la fois un rapport de pouvoir, comme le mettent en évidence les discriminations multiples subies par les femmes, mais aussi par toutes les personnes qui ne se conforment pas aux normes de genre dominantes, et un signifiant puissant des rapports de pouvoir. Par ailleurs, le genre s’articule avec les dominations fondées sur la caste, la classe, la sexualité, ou encore l’appartenance religieuse. Alors que la question du genre est souvent envisagée en Asie du sud à partir des inégalités subies par les femmes, l’objectif de ce séminaire est de mettre en évidence la complexité du genre en tant qu’institution de différenciation et de hiérarchisation à travers une réflexion sur ses usages politiques et sociaux.

Ce séminaire se propose en effet de réfléchir, à partir d’un croisement des disciplines et des champs sociaux, aux relations entre genre et pouvoir, principalement en Inde, mais aussi au Pakistan, au Bangladesh et au Népal. Chaque séance offrira une analyse des relations entre genre et pouvoir - dans la mythologie hindoue, les institutions politiques, la société civile organisée, l’économie agraire, les médias, les industries culturelles... Il s’agit donc d’un séminaire pluridisciplinaire, où les politistes dialogueront avec des sociologues, anthropologues, économistes et spécialistes des études culturelles.

Programme

2 mars 2021 : Introduction. Le genre : représentation et performance du pouvoir en Asie du sud

9 mars 2021 : Genre, « modernité » et pouvoir politique à la période coloniale  - Virginie Dutoya

16 mars 2021 : Pouvoir et féminité dans les mythes hindous : l'importance des déesses au regard de la condition féminine - Véronique Bouillier

23 mars 2021 : Le genre du nationalisme hindou - Anjely Raïs & Stéphanie Tawa Lama-Rewal

30 mars 2021 : Genre et participation politique 30/03/21 - Virginie Dutoya & Stéphanie Tawa Lama-Rewal

6 avril 2021 : Les féminismes en Inde : des femmes au genre - Virginie Dutoya & Caroline Michon

13 avril 2021 : « Presstitutes » et autoritarisme : être une femme journaliste dans l’Inde de Modi - Ingrid Therwath

4 mai 2021 : Le genre cinématographique - Hélène Kessous, Agnes Mengotti & Némesis Srour

11 mai 2021 : La littérature pour documenter l'histoire des femmes  - Anne Castaing

18 mai 2021 : Des mariages non conventionnels - Clémence Jullien

25 mai 2021 : Intersectionnalité et co-construction des rapports de domination - Radhika Govinda (University of Edinburgh)

1er juin 2021 : Présentation de travaux des étudiants

 

  • Séminaires de recherche – Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_24
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 11:00-13:00
    du 2 mars 2021 au 1er juin 2021

Le genre constitue un point d’entrée privilégié pour appréhender et analyser les rapports de pouvoir en Asie du sud. Dans cette région comme ailleurs, le genre est à la fois un rapport de pouvoir, comme le mettent en évidence les discriminations multiples subies par les femmes, mais aussi par toutes les personnes qui ne se conforment pas aux normes de genre dominantes, et un signifiant puissant des rapports de pouvoir. Par ailleurs, le genre s’articule avec les dominations fondées sur la caste, la sexualité, la race, la classe ou encore l’appartenance religieuse. Alors que la question du genre est souvent envisagée en Asie du sud à partir des inégalités subies par les femmes, l’objectif de ce séminaire est de mettre en évidence la complexité du genre en tant qu’institution de différenciation et de hiérarchisation à travers une réflexion sur les usages politiques et sociaux du genre.

En 2021, le séminaire a proposé de réfléchir, à partir d’un croisement des disciplines et des champs sociaux, aux relations entre genre et pouvoir, en Inde mais aussi au Pakistan et au Népal. Chaque séance (dont une en anglais) a offert une analyse des relations entre genre et pouvoir – dans la mythologie hindoue, les institutions politiques, la société civile organisée, l’université, la culture… Cette année, le séminaire a fait une place particulière aux médias, avec l’intervention d’une journaliste, d’une vidéaste, et une séance consacrée à la représentation des femmes dans les cinémas hindi et tamoul.

Afin d’assurer l’unité du séminaire, nous avons demandé aux différent·e·s intervenant·e·s de centrer leurs analyses autour de la représentation des femmes et du féminin, et plus particulièrement de la relation entre image et présence (Tawa Lama-Rewal, 2004). En effet, la question de la représentation, envisagée ici dans une perspective constructiviste et comme un processus dynamique (Dutoya and Hayat, 2016) permet de rendre compte à la fois des dimensions matérielles de la domination fondée sur le genre, mais aussi de ses dimensions symboliques, en tant que performance culturelle et sociale et signifiant des rapports de pouvoir (Scott, 2008). Le choix de se concentrer sur les femmes est lié à l’histoire des études de genre en Inde, qui entretiennent des liens forts avec le mouvement féministe (Pappu, 2002 ; John, 2014). Toutefois, si les femmes constituent à ce titre un point d’entrée privilégié à la réflexion sur genre et pouvoir, ce séminaire intègre également les travaux sur le genre de la colonisation (Roy, 2005 ; Sinha, 2006 ; Keating, 2007) ainsi que les travaux plus récents sur les sexualités non hétérosexuelles (Menon, 2007 ; Dutoya, 2016), les masculinités ou encore les approches queer du politique (Dave, 2012 ; Kumar, 2014 ; Rao, 2014).

Enfin, cette approche fondée d’abord sur les femmes et les représentations du féminin implique de questionner l’existence même de cette catégorie, la façon dont elle a pu être constituée au sein des sociétés sud-asiatiques et ses significations politiques. On s’est donc s’intéressé·e·s également aux contestations de la légitimité politique, sociale et culturelle de cette catégorie, notamment par celles et ceux qui se situent aux intersections de rapports de genre, caste et classe (Rege, 1998 ; Gupta, 2005 ; Kirmani, 2013) – l’utilité du concept d’intersectionnalité dans le contexte sud-asiatique étant au cœur de la dernière séance.

 

Publications

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